Le plan d'épargne retraite populaire (PERP) et le plan d'épargne retraite collectif (PERCO), mis en place par la loi Fillon en 2003, visent à encourager les individus à se constituer une épargne pour la retraite, mais présentent des structures et des avantages fiscaux distincts. Le PERP est un produit bancaire généraliste qui impose que les fonds soient perçus sous forme de rente viagère lors de la retraite, ce qui manque de flexibilité pour les épargnants. En contraste, le PERCO, accessible uniquement aux salariés d'entreprises qui proposent ce plan, offre la possibilité de choisir entre la réception d'un capital défiscalisé ou de rentes à la retraite, avec des options de retraits anticipés dans certains cas.
Au niveau fiscal, les contributions au PERP offrent l'avantage d'être déductibles du revenu imposable de l'épargnant, ce qui peut représenter une économie significative d'impôt sur le revenu, sans compter l'exonération de prélèvements sociaux et d'ISF. Le PERCO, en revanche, ne propose pas de déduction fiscale pour les versements volontaires. Cependant, l'abondement de l'employeur et les sommes issues de l'intéressement et de la participation ne sont pas imposables. À la sortie, le capital accumulé dans le PERCO est également exempt d'impôt sur le revenu, offrant un avantage non négligeable à la retraite, contrairement aux sommes issues du PERP. Ces différences rendent le choix entre les deux dispositifs dépendant des objectifs individuels d'épargne retraite et de la situation fiscale de chacun.