Lutter contre les mauvais payeurs

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Par Guillaume DELEMARLE
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
L'article en brefL'article aborde la problématique courante des mauvais payeurs et propose des stratégies efficaces pour minimiser ce risque, essentiel pour la pérennité des entreprises. La prévention est mise en avant comme première ligne de défense, recommandant la mise en place de processus de vérification de la crédibilité financière des clients avant d'établir des relations commerciales. Il souligne l'importance d'établir des conditions générales de vente claires et précises, qui incluent des termes de paiement stricts et des pénalités en cas de retard, afin de dissuader les retards de paiement.

En cas de retard de paiement, l'article conseille d'adopter une approche graduelle et professionnelle, en commençant par des relances amicales et en escaladant vers des mesures plus fermes si nécessaire. Cela peut inclure des rappels par courrier, des mises en demeure et, en dernier recours, le recours à des sociétés de recouvrement ou des procédures judiciaires.
Sommaire

De l’étourderie à la stratégie financière s’étend toute une gamme de mauvais payeurs, dont le comportement est au centre des problématiques de l’entreprise.

Difficultés de trésorerie

Les excuses sont aussi nombreuses que les mauvais payeurs, mais certaines d’entre elles reviennent plus souvent : la facture s’est perdue, le RIB n’est jamais arrivé ou encore le cash n’est pas encore suffisant pour régler. Plus ou moins de bonne foi, les mauvais payeurs n’en restent pas moins un adversaire redoutable à la stabilité des PME, qui bien souvent se retrouvent aculées faute de trésorerie. Le problème est devenu considérable, et on estime désormais à 300 milliards d’euros la somme de liquidité en transfert dans l’Union Européenne. Un chiffre qui exprime aussi bien l’ampleur de la question que son impact sur l’économie. 

Grandes solutions …

Pour faire cesser cette pratique, le législateur a décidé de passer à l’attaque. La Commission européenne a ainsi adopté un texte établissant un délai maximal de paiement des biens et services de 30 jours. Ce délai peut éventuellement être porté à soixante jours, sous réserve d’un accord entre les deux contractants. Une prise de position emblématique qui révèle que, loin d’être une problématique quotidienne des entreprises, le retard de paiement est devenu une question d’ordre général. 

… et petites stratégies

Bien sûr, c’est au sein de l’entreprise, et au quotidien, que la première réalité du retard de paiement prend toute son ampleur. Pour faire payer le mauvais payeur, ce sont des trésors d’ingéniosité, de diplomatie et d’obstination qu’il faut déployer. La réponse de Google à la requête « mauvais payeur » est à cet égard bien révélatrice de l’importance de la question : de nombreux sites, dont certains sites d’information très sérieux, proposent des pistes pour identifier le mauvais payeur, et l’amener à régler sa dette. Parmi les conseils prodigués, on retiendra la nécessité d’identifier les raisons du retard, de veiller à une rédaction exhaustive des conditions générales de vente, ou de proposer la mise en place d’acomptes. Certains prônent la relance téléphonique, d’autres tablent sur une progressivité de la relance, et c’est toute une philosophie de la relance qui voit le jour sur la  Toile. 

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