Création d'une entreprise de BTP (bâtiment) en 2025 : le guide

Temps de lecture : 14 min
L'article en bref
  • Identifier les opportunités du secteur BTP : marché porteur avec 440 000 entreprises et 208 milliards d'euros de CA, porté par la rénovation énergétique et les nouvelles normes de construction écologique.
  • Choisir sa spécialité et justifier ses qualifications : gros œuvre, second œuvre ou multi-services selon son diplôme (CAP, BP) ou 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine visé.
  • Sélectionner le statut juridique adapté : micro-entreprise pour débuter seul, EURL/SASU pour plus de crédibilité et évolutivité, avec accompagnement gratuit pour les formalités de création.
  • Souscrire aux assurances professionnelles obligatoires : garantie décennale et responsabilité civile professionnelle indispensables, avec conseils d'experts pour optimiser sa couverture.
  • Prévoir un budget de lancement entre 5 000 € et 500 000 € : équipement, local, assurances, trésorerie initiale et frais de création, avec possibilité de financement et aides (ACRE, ARCE).
  • Bénéficier d'un accompagnement comptable spécialisé BTP : gestion des obligations fiscales, suivi de trésorerie, déclarations TVA et conseils personnalisés avec un expert-comptable dédié disponible et réactif.
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Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
Article mis à jour
Sommaire

Les métiers du bâtiment offrent un large panel de spécialités au service de la construction ou de la rénovation de l’habitat. Toutefois, ils souffrent d’un manque d’attractivité ou d’une certaine méconnaissance des filières qui composent ce secteur. Pour autant, les défis climatiques font de lui un vecteur d’opportunités, où les salariés expérimentés peuvent très vite se tourner vers le travail indépendant, en envisageant la création d’une entreprise de BTP. De cette décision découlent alors de nombreuses interrogations : quel statut juridique choisir entre l’entreprise individuelle (micro-entreprise ou non) et la société ? Quelles sont les démarches à réaliser ? L’activité du bâtiment est-elle réglementée ? Tentons de répondre à ces questions et d’éclairer le futur entrepreneur du BTP.

Pourquoi créer une entreprise de bâtiment ?

Toute personne possédant une qualification relative à l’une des innombrables activités du BTP peut, au cours de sa carrière, être tentée de créer son entreprise de bâtiment. Il s’agit pour ce travailleur de ne plus exercer son métier en tant que salarié sous la subordination d’un employeur, mais en qualité d’indépendant. Les raisons qui motivent un tel choix sont multiples.

Un secteur porteur malgré les cycles

À l’instar de nombreuses filières, le secteur du bâtiment n’est pas épargné par les effets produits par les récentes crises (crise sanitaire, crise du logement neuf et locatif). Pour autant, il parvient à maintenir son volume de commandes et son effectif salarié relativement stables sur ces dernières années.

Pour cause, le domaine de la construction voit émerger de multiples défis à surmonter. Il doit notamment répondre aux besoins de la population en matière : 

  • d’adaptation des logements à la transition écologique, et des nouvelles normes de construction et de rénovation qui en découlent ;

  • de réparation à la suite de dégâts causés par des événements climatiques de plus en plus fréquents (réfection des toitures après une tempête par exemple) ;

  • de réhabilitation d’anciens parcs locatifs visant à pallier la vétusté de certains logements.

Le chemin peut être jonché d’obstacles, certes, mais créer une entreprise de BTP prend alors tout son sens et contribue activement à l’amélioration de l’habitat.

Des opportunités variées

Le secteur de la construction et de la rénovation recouvre une grande variété de métiers. Des artisans issus de domaines de compétences différents peuvent d’ailleurs se retrouver sur un même chantier : électriciens, plombiers, maçons, couvreurs, etc.

La lutte contre les effets du changement climatique et la baisse générale du pouvoir d’achat des Français incitent les pouvoirs publics à prendre des mesures contraignant les bailleurs à engager des travaux de rénovation énergétique :

  • isolation pour améliorer de DPE ;

  • toitures ;

  • remplacement des systèmes de chauffage obsolètes et énergivores.

Plusieurs dispositifs d’aides gouvernementales encouragent les propriétaires à passer à l’action et les demandes de devis ne se font pas attendre. Qu’il s’agisse d’une construction neuve ou de l’entretien d’un bâtiment existant, il est possible pour les professionnels du BTP d’intervenir tant par la sous-traitance de chantiers qu’auprès des clients en direct.

Chiffres clés :

Selon les chiffres communiqués par la FFB (Fédération française du bâtiment), en 2024, le secteur compte 440 000 entreprises bénéficiaires et emploie 1 749 000 actifs. Cet effectif se répartit comme suit : 

  • 1 258 000 travailleurs salariés ;

  • 95 000 travailleurs intérimaires ;

  • 396 000 travailleurs indépendants.

Parmi les 440 000 entreprises de BTP affichant un chiffre d’affaires positif, 94 % sont des TPE (très petites entreprises). 

Le secteur génère un chiffre d’affaires de 208 milliards d’euros hors taxes, en recul par rapport à l’année précédente. Cette baisse se justifie par la hausse considérable des prix. 

Enfin, il faut savoir que plus de 60 % de l’activité est consacrée au logement. En effet, sur les 208 milliards d’euros de CA, 118 milliards concernent l’amélioration et l’entretien de l’habitat, dont plus d’un quart est alloué à la rénovation énergétique.

Quel budget pour créer une entreprise de bâtiment ?

Selon la nature de l’activité exercée, il est possible d’entreprendre dans le BTP moyennant, à titre indicatif, un budget de 5 000 à 500 000 €. En fonction des ambitions visées, cela peut même nécessiter de prévoir un montant encore supérieur à cette fourchette.

En effet, créer une entreprise de bâtiment implique de réaliser un investissement de départ substantiel pour pallier les divers postes de dépense qui s’imposent, et notamment : 

  • l’équipement et l’outillage (variable selon la spécialisation) ;

  • le local (emplacement de stockage du matériel et des véhicules) ;

  • la masse salariale ;

  • les frais de création et d’immatriculation ;

  • les assurances professionnelles obligatoires (RC Pro, garantie décennale, etc.) ;

  • les licences et permis ;

  • le marketing pour faire connaître la société ;

  • une trésorerie suffisante pour couvrir les premiers frais d’exploitation.

La plupart de ces coûts sont variables et s’adaptent à l’envergure de l’organisation. En revanche, d’autres frais sont incompressibles, comme les frais d’immatriculation par exemple.

Pour réduire le besoin de capital de départ, il peut être envisageable de commencer son activité en qualité de sous-traitant ou de se concentrer sur des chantiers spécifiques, ne nécessitant qu’un volume de matériel et de main-d’œuvre limité.

Il est vivement recommandé de ne pas sous-estimer les besoins en trésorerie, et encore moins lors des premiers chantiers. Une économie trop marquée peut exposer l’entreprise au risque de perdre en crédibilité et d'entacher sa réputation dès son lancement.

Comment créer une entreprise de bâtiment ? Les étapes

Différentes étapes viennent jalonner la création d’une entreprise de BTP.

Étudier le marché local

Dans un premier temps, il convient d’appréhender le bassin d’activité dans lequel vous souhaitez vous établir. Observez l’âge des constructions et identifiez les besoins qui s’en dégagent, comme :

  • la rénovation énergétique ;

  • la réhabilitation de logements anciens ;

  • la présence de projets immobiliers en cours.

Toutes ces informations vous renseignent sur le caractère dynamique de la région et sur les opportunités de sous-traitance avec d’éventuels promoteurs

Au cours de votre étude de marché, pensez à examiner les entreprises de BTP concurrentes présentes dans votre zone de chalandise. Posez-vous les questions suivantes :

  • Quelles prestations proposent-elles ?

  • Sur quels types de chantier se positionnent-elles ?

  • S’agit-il d’entreprises générales de bâtiment ou sont-elles plutôt spécialisées ?

Il va sans dire que cette analyse de la concurrence comprend une investigation précise des tarifs pratiqués dans le secteur géographique. Cette donnée est incontournable à toute création d’entreprise du BTP qui se lance. Elle permettra ainsi à cette dernière de mieux définir sa politique tarifaire et de se positionner avec cohérence sur le marché.

Choisir son type d’activité dans le BTP

Le secteur du bâtiment comprend de nombreuses spécialités, chacune d’elles se répartissant dans les catégories suivantes : 

  • le gros œuvre (maçonnerie, charpente, couverture, etc.) ;

  • le second œuvre (plomberie, électricité, isolation, peinture, etc.) ;

  • l’ingénierie et les travaux d’études (architecture, domotique, acoustique, etc.) ;

  • le multi-services ou le statut « d’homme toutes mains » (petits travaux de bricolage, jardinage, débouchage de canalisations, petites rénovations, etc.). 

Il est préférable de se spécialiser et d’opter parmi l’une de ces activités, en prenant soin de privilégier celle dont vous disposez le diplôme certifiant ou l’expérience minimale requise (3 ans). En effet, les activités du bâtiment sont réglementées et imposent de justifier de la qualification professionnelle du métier en question : CAP, BP (brevet professionnel), ou titres de niveau supérieur.

Une autre alternative est possible : celle de privilégier la création d’une entreprise générale de bâtiment. Celle-ci comporte divers corps de métier du BTP et n’exige pas de l’entreprise de détenir l’ensemble des qualifications relatives aux prestations qu’elle propose. Néanmoins, il lui appartient de s’assurer que les sous-traitants qu’elle sollicite en sont effectivement détenteurs, et de faire valider ces derniers par son maître d’ouvrage.

Ce point est capital en termes d’assurance, puisqu’en l'absence du diplôme requis, le chef d’entreprise risque de rencontrer des difficultés à trouver l’assureur qui lui fournira la garantie décennale obligatoire pour exercer légalement sur ses chantiers.

Créer en franchise ou en indépendant

Une autre question se pose avant la création de votre entreprise de BTP : sous quelle forme souhaitez-vous exercer ? Deux alternatives se présentent : la franchise ou la structure indépendante.

La franchise est un contrat commercial entre un franchiseur et un franchisé, et permet à l’entrepreneur de lancer son activité en tirant parti de la notoriété déjà acquise de la marque exploitée (ex : Camif Habitat).

Dans cette relation, les deux entités sont indépendantes. En revanche, l’entreprise de BTP franchisée est tenue de se conformer aux modalités de fonctionnement stipulées dans le document d’information précontractuel (DIP) et verse à la marque une redevance. En contrepartie, elle bénéficie :

  • d’un accompagnement dans son lancement ;

  • de dispositifs de formation ;

  • de son savoir-faire ;

  • de sa stratégie commerciale et marketing.

Entreprendre sous la forme d’une franchise représente un gain de temps considérable pour le porteur de projet, au détriment d’une certaine part d’autonomie.

Par ailleurs, il peut également choisir de conserver une totale indépendance et de se lancer à son propre compte. Cette alternative implique de gérer tous les aspects de la création de son entreprise de BTP, notamment : 

  • le choix de sa dénomination sociale et du statut juridique ;

  • les démarches administratives liées à l’immatriculation de la structure ;

  • l'embauche de salariés ;

  • l'acquisition d’un local et de l’outillage nécessaire.

Le processus est plus complexe, mais octroie au dirigeant une pleine liberté dans sa stratégie commerciale et dans la gestion de sa trésorerie.

 AvantagesInconvénients
Franchise
  • Gain de temps
  • Modèle économique sécurisant
  • Accès aux ressources du réseau
  • Accompagnement au lancement
  • Perte d’autonomie
  • Droits d’entrée coûteux
  • Concurrence interne au réseau
Indépendant
  • Modèle économique libre
  • Meilleure maîtrise des coûts
  • Possibilité d’innover
  • Liberté dans la tarification
  • Grande polyvalence requise
  • Sentiment de solitude possible
  • Ressources limitées

Faire un business plan

Une fois l’étude de marché réalisée et les premiers points éclaircis, vous aurez tout intérêt à élaborer votre business plan. Ce document est l’outil indispensable pour sécuriser votre lancement. En effet, c’est sur sa base que repose votre argumentation au moment de convaincre de futurs partenaires et d’éventuels investisseurs.

Afin que le business plan démontre toute son efficacité, il doit comporter les éléments suivants : 

  • vos objectifs en volume d’affaires ;

  • une estimation prévisionnelle du chiffre d’affaires escompté ;

  • les ressources dont vous disposez (capital de départ, savoir-faire, outillage, véhicules, local, etc.) ;

  • la liste des charges fixes (abonnements, assurances, loyer, etc.) ;

  • le seuil de rentabilité ciblé ;

  • les perspectives en termes d’embauche ou de diversification des services.

L’objectif du business plan est de partager la vision et les ambitions que vous nourrissez pour votre organisation.

Choisir le statut juridique et créer son entreprise

Il est temps désormais d’attribuer un cadre juridique à votre activité en lui choisissant un statut. Il en existe plusieurs, comportant chacun ses propres caractéristiques. 

Parmi les formes juridiques privilégiées par les entrepreneurs du bâtiment, l’on retrouve la micro-entreprise. Celle-ci a l’avantage de présenter des obligations comptables et administratives allégées, tant en matière de création d'entreprise qu’en matière de gestion. Ce cadre juridique est idéal pour l’entrepreneur qui souhaite se lancer seul ou simplement tester son activité avant de chercher à la développer.

Il est également possible de privilégier une forme juridique plus évolutive pour créer une entreprise de bâtiment. L’EURL ou la SASU permettent alors de débuter seul, puis de s’associer par la suite en basculant de l’EURL à la SARL, ou de la SASU à la SAS. Ces statuts octroient une plus grande crédibilité que celui de la micro-entreprise. En outre, le président de SASU/SAS, s’il se rémunère, bénéficie d’une meilleure protection sociale grâce au statut d’assimilé salarié.

Tableau récapitulatif des statuts juridiques pour une entreprise de BTP

CritèresSASUSASSARLEURL
Nombre d'AssociésUn seulAu moins deux, sans limite supérieureDe deux à 100Un seul
ResponsabilitéLimitée au capital investiLimitée au capital socialLimitée au capital socialLimitée au capital investi
Capital SocialPas de minimum requisPas de minimum requisMinimum requisMinimum requis
DirigeantPrésident (actionnaire unique ou tierce personne)Président (associé ou tierce personne)Gérant (associé ou tierce personne)Gérant (associé unique ou tierce personne)
FiscalitéImpôt sur le revenu ou sociétésImpôt sur le revenu ou sociétésGénéralement IR, option IS possibleGénéralement IR, option IS possible
Liberté StatutaireGrande souplesseGrande souplesseRègles statutaires obligatoiresRègles statutaires obligatoires

En proie au doute ? N’hésitez pas à tester notre simulateur de statut juridique et choisissez celui qui convient le mieux à la création de votre entreprise de BTP.

Déterminer le montant du capital social

Une fois la forme juridique définie, il convient de constituer le capital social de l’entreprise. Si la micro-entreprise n’impose aucun capital social, les autres statuts en requièrent un.

Dans la plupart des cas, le dirigeant est libre de déposer le montant qu’il souhaite (minimum 1 euro), à l’exception de la SA (société anonyme) et de la SCA (société en commandite par actions).

Il est toutefois vivement recommandé de prévoir un capital plus conséquent. Ainsi, un montant de 1 000 à 5 000 € est tout à fait approprié pour ouvrir une EURL ou une SASU pour son entreprise de bâtiment, et suffit à rassurer les partenaires et les clients.

La constitution du capital social s’opère au travers d’apports en numéraire (argent) ou d’apports en nature.

Réaliser les démarches administratives

Le dépôt de capital constitue le patrimoine de votre entreprise de BTP, mais les démarches ne s’arrêtent pas là. Les métiers du bâtiment sont qualifiés d’activités artisanales. À ce titre, il vous faut désormais immatriculer votre structure au répertoire des métiers.

Cette démarche est obligatoire et s’accomplit en ligne, sur le site du guichet unique des formalités d’entreprise. Elle entraîne l’enregistrement automatique de la société au RNE (registre national des entreprises).

La création d’une entreprise de BTP implique d’acquérir les bases d’une bonne gestion pour garantir la pérennité de l’entreprise. Auparavant, il était obligatoire de suivre un stage de préparation à l’installation (SPI) dispensée par la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Depuis la loi PACTE de 2019, celui-ci est désormais facultatif, mais reste recommandé pour tous les futurs artisans indépendants.

Pensez également à rendre la création de votre entreprise de BTP opposable aux tiers en publiant l’avis de constitution dans un journal d’annonces légales de votre département.

Souscrire aux assurances obligatoires

Les métiers du bâtiment entrent dans le champ d’application des secteurs réglementés et sont strictement encadrés. Compte tenu des risques associés à la réalisation de chantiers de BTP, vous avez l’obligation de vous doter de :

  • l’assurance décennale des constructeurs : elle couvre pendant 10 ans les malfaçons qui ne pouvaient pas être identifiées au moment de la livraison des travaux et qui compromettent la solidité de l’ouvrage.

  • une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) : cette police couvre l’artisan des dommages corporels et matériels qu’il pourrait causer à autrui dans le cadre de son activité professionnelle.

D’autres contrats d’assurance existent et peuvent s’avérer pertinents dans le secteur du BTP, tels que :

  • l’assurance des locaux, du matériel, des véhicules (en cas d’incendie ou de dégât des eaux) ;

  • la garantie perte d’exploitation, en cas de réduction ou de l’arrêt forcé de l’activité suite à un sinistre ;

  • la garantie biennale (ou garantie de bon fonctionnement), qui prend en charge les frais liés au dysfonctionnement d’un équipement dissociable d’un bien immobilier.

Ceux-ci sont facultatifs, mais permettent d’optimiser la couverture des dommages en cas de sinistres ou de non-conformité à la livraison de chantier.

Si vous envisagez d’embaucher des salariés, assurez-vous que chacun d’eux dispose de la carte d’identification professionnelle pour vous prémunir de toute accusation de travail dissimulé.

Trouver un local ou opter pour une domiciliation

Parmi les différentes formalités de création de l’entreprise de BTP, il convient de choisir le local qui accueillera votre activité. En effet, vous avez l’obligation de domicilier le siège social de votre entreprise afin que celle-ci dispose d’une adresse postale.

Le siège social peut se situer au domicile du dirigeant, sous réserve de respecter certaines conditions. D’autres choix peuvent également s’envisager :

  • louer ou acquérir un entrepôt pour y stocker son matériel et ses bureaux ;

  • opter pour une société de domiciliation offrant, en plus d’une adresse postale, divers services administratifs (standard téléphonique, gestion du courrier, etc.) ;

  • héberger son entreprise de BTP au sein d’une pépinière d’entreprises et profiter d’espaces ou d’équipements partagés pour réduire le coût de l’installation.

Cette dernière solution n’est valable que pour une durée limitée (48 mois maximum), mais peut briser l’isolement de l’entrepreneur et aider ce dernier à étoffer son réseau professionnel.

Acheter ou louer le matériel nécessaire

Les démarches administratives de création confèrent le cadre légal d’exercice de la profession du BTP. Désormais, pour commencer à exploiter l’activité, il est impératif de se doter des outils nécessaires. Il peut s’agir :

  • de véhicules pour se rendre sur les différents chantiers ;

  • l’outillage manuel et électroportatif ;

  • d’équipements de protection individuelle (EPI), indispensables pour éviter les risques de blessures ou d'accidents de travail.

Lancer son activité et se faire connaître

La création de l’entreprise de BTP finalisée, tout l’enjeu consiste à lui faire acquérir une certaine notoriété. Pour ce faire, l’entrepreneur a tout intérêt à développer sa visibilité en ligne en s'appuyant sur la création d’un site web professionnel.

De même, il peut s’avérer judicieux de s’inscrire sur les différentes plateformes de devis répertoriant les artisans du coin, tels que Travaux.com ou HelloArtisan.com par exemple.

Ces outils sont incontournables en début d’activité pour faire connaître la qualité des prestations. Par la suite, les premières recommandations de clients satisfaits enclenchent le cercle vertueux et le bouche à oreille se veut de plus en plus efficace. Il est également possible de promouvoir ses offres via les réseaux sociaux ou la distribution de flyers.

Pensez à soigner votre fiche Google Business Profile et à répondre aux avis clients, que ces derniers soient positifs ou négatifs.

Combien de temps faut-il pour créer son entreprise de bâtiment ?

Le temps nécessaire à la création d’une entreprise de BTP est relativement variable en fonction de la teneur du projet. En moyenne, prévoyez un délai de 1 à 3 mois de formalités administratives avant de recevoir votre extrait Kbis et de débuter l’exploitation de l’activité.

Le processus de création dépend notamment de l’engagement de l’entrepreneur quant à l’avancement de :

  • sa réflexion pour préciser son projet ;

  • la finalisation de l’étude de marché et du business plan ;

  • la rapidité d’obtention des assurances requises ;

  • les délais de traitement du dossier d’immatriculation de la structure.

Peu familier des formalités de création ? Pensez à vous faire accompagner par un professionnel (expert-comptable, avocat, etc.). Avec L-Expert-Comptable.com, accélérez la procédure et assurez-vous un début d’activité serein.

Quelles sont les aides pour créer une entreprise de bâtiment ?

Il existe divers dispositifs d’aide à la création d’une entreprise de BTP.

Les organismes d’accompagnement

Le premier interlocuteur à qui s’adresser est la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Cet organisme a pour mission d’accompagner les artisans à toutes les étapes du processus de création et de développement de leur entreprise : formation, réseau entre professionnels, etc.

D’autres structures d’accompagnement constituent également une aide indéniable pour le dirigeant. Le réseau BGE concentre son action sur le lancement ou la reprise d’une activité et sur la création de valeur au travers de :  

  • l’accompagnement personnalisé ;

  • la recherche d’aides financières (business plan, demandes de financement, etc.) ;

  • le suivi de l’activité (suivi financier et comptable, fidélisation de la clientèle, digitalisation de l’entreprise de BTP, etc.).

Selon le niveau d’avancement du projet, l’entrepreneur peut également faire appel aux associations d’aide à l’entrepreneuriat, telles que :

  • France Active ;

  • Initiative France ;

  • l’ADIE.

Les aides financières

Les pouvoirs publics apportent également leur contribution en proposant aux créateurs ou aux repreneurs d’entreprises les différentes aides financières suivantes : 

  • l’ACRE, qui consiste à faire bénéficier l’entrepreneur d’une exonération totale ou partielle de ses cotisations sociales ;

  • l’ARCE, qui profite aux créateurs d’entreprise inscrits sur la liste des demandeurs d’emploi, afin qu’ils perçoivent de France travail, 60 % de leurs droits à l’ARE sous la forme d’un capital ; 

  • l’ARE, ou le maintien de l’allocation d’aide au retour à l’emploi versée par France travail pendant la création de l’entreprise de BTP ;

  • les prêts d’honneur, octroyant à l’emprunteur des avantages non négligeables (taux d’intérêt à 0, aucune caution ni nantissement requis), sous réserve de respecter certaines conditions.

D’autres sources de financement peuvent venir soutenir l’activité comme le financement participatif, les concours, les business angels, etc. Ces diverses alternatives permettent non seulement à l’entreprise de BTP de gagner en crédibilité, mais aussi d’accélérer sa croissance.

Réglementation et obligations dans le BTP

Si le secteur du bâtiment offre de multiples opportunités professionnelles, il n’en reste pas moins encadré par la législation. En effet, les métiers du BTP présentent un certain nombre de risques (accidents, malfaçons, etc.). Ils sont accessibles au plus grand nombre, mais ne peuvent correspondre à tous les profils de travailleurs.

C’est pourquoi, pour s’épanouir dans la création de son entreprise de BTP, il convient de respecter les règles suivantes : 

  • Justifier des qualifications professionnelles obligatoires, qu’il s’agisse d’un diplôme certifiant (CAP, BP, BTS, etc.) ou d’une expérience professionnelle minimale de 3 ans dans la branche visée.

  • Répondre aux exigences du Code de la commande publique en cas de sous-traitance (contrôle de la chaîne de sous-traitance, réalisation de certaines tâches par le titulaire de la commande lui-même, déclaration du sous-traitant au maître d’ouvrage, etc.).

  • Se conformer aux normes d’affichage des mentions obligatoires sur les factures et devis (taux horaire, frais de déplacement, modalités de paiement, etc.).

  • Observer l’ensemble des règles relatives à la sécurité des salariés sur leur lieu de travail en leur fournissant les EPI (équipements de protection individuels) adéquats ou encore en obéissant aux exigences du Code du travail (déclaration d’embauche, contrat de travail, délivrance de la carte professionnelle aux salariés, etc.).

D’autres règles plus spécifiques peuvent encore s’ajouter selon la nature des travaux, comme l’affichage de l’ouverture d’un chantier mobilisant au moins 10 salariés pour une durée supérieure à une semaine, ou encore la détention de certaines habilitations (montage d’échafaudages, installations électriques, etc.).

Comment réussir la création de son entreprise BTP ? Nos conseils

Les ingrédients de la réussite, quand on entreprend dans le BTP, sont corrélés à divers paramètres : un savoir-faire poussé et une exigence accrue quant à la qualité de la prestation livrée.

Pour cela, il est fortement recommandé de se doter d’une formation qualifiante de qualité, puis de maintenir son niveau de technicité au travers de la formation continue. Des apprentissages solides associés à une expérience professionnelle probante constituent les fondations d’une entreprise de BTP pérenne.

Toutefois, cela ne suffit pas. Il convient également de ne pas uniquement se concentrer sur la pratique du métier, mais aussi d’y ajouter d’autres expertises connexes, telles que la gestion des coûts et des marges. Ces qualités bénéficient au chef d’entreprise pour optimiser sa trésorerie et l’aider à obtenir le niveau de rentabilité escompté.

Par ailleurs, l’entrepreneur du BTP a tout intérêt à savoir se démarquer de ses concurrents pour attirer une nouvelle clientèle. Cela peut notamment passer par la proposition de services différenciants (devis express, spécialités) ou encore par la qualité et l’exhaustivité du suivi de ses différents chantiers.

Quels que soient ses arguments, le dirigeant d’une entreprise de BTP soigne sa relation client et sait tirer profit des différents retours d’expérience quant à son travail.

Et pourquoi ne pas étoffer son réseau professionnel en construisant une communauté locale, alimentée par le bouche à oreille des clients et par les partenariats d’artisans ?

Questions fréquentes sur la création d'entreprise dans le BTP

Quel diplôme pour créer une entreprise de bâtiment ?

Les métiers du BTP sont accessibles après l’obtention d’un diplôme qualifiant associé au métier artisanal visé. Il s’agit le plus souvent d’un CAP, d’un BP ou d’un Bac pro, mais aussi en justifiant d’un diplôme de niveau supérieur tel qu’un BTS relatif à la conduite de travaux ou un diplôme d’État.

Est-ce rentable de créer une entreprise BTP ?

Bien que le secteur n’échappe pas aux tensions économiques, les intempéries liées au changement climatique et l’émergence de nouvelles normes pour accompagner la transition énergétique des logements offrent de nombreuses perspectives quant à la construction et la rénovation de l’habitat.

Quelles assurances sont obligatoires ?

Au moins deux types d’assurance sont obligatoires lors de la création d’une entreprise de BTP :

  • la responsabilité civile professionnelle (RC Pro), qui couvre les dommages causés aux tiers ;

  • la garantie décennale, qui couvre pendant 10 ans après réception des travaux, toute malfaçon compromettant la solidité de l’ouvrage.

Peut-on créer une entreprise BTP sans diplôme ?

Oui, la création d’une entreprise de bâtiment est possible sans diplôme, sous réserve de justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans la spécialité envisagée.

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