Un travailleur indépendant, n'a pas de chef. Ce dernier travaille donc librement, de façon indépendante, en toute autonomie et est polyvalent. L'entrepreneur est chef de sa propre entreprise, commercial, gestionnaire de clientèle et parfois même comptable, juriste, développeur, graphiste... dans les limites de ses compétences.
Ce qu'il ne peut faire, il le délègue à d'autres, ce qui constitue toutefois un certain coût.
Pour exercer en tant que freelance, il peut être micro-entrepreneur (ex-statut juridique d’auto-entrepreneur), entrepreneur individuel ou créer une société dont il est associé unique (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ou Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU).
Si son activité est commerciale, il doit alors être enregistré au Registre du Commerce et des Sociétés (le RCS ). Si son activité est artisanale, le freelance doit être inscrit au répertoire des métiers.
Il peut devenir indépendant en se lançant à son compte, en cumulant un métier salarié avec une activité d'auto-entrepreneur . Il peut également devenir salarié porté et donc être indépendant avec ses propres clients et rémunéré par une entreprise de portage qui se doit de lui payer un minimum légal quand les clients font défaut.
Podcast : Comment devenir travailleur indépendant en 2024 ?
Que veut dire être indépendant ?
Un travailleur indépendant n'a pas de lien de subordination (sans quoi il est considéré comme salarié). Il gère ainsi ses propres clients aux horaires et au rythme qu'il souhaite.
Cette indépendance permet d'être libre dans ses choix et dans son travail, mais nécessite cependant auto-discipline et polyvalence pour réussir. Il faut savoir démarcher des clients, les satisfaire, en trouver de nouveaux quand les missions se terminent, gérer ses factures, sa comptabilité, ses contrats, assurer un contact avec sa clientèle.
Les travailleurs freelances se retrouvent dans des métiers variés dont beaucoup sont nés de l'essor récent du secteur des technologies. En activité commerciale, l'indépendant doit être enregistré au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).
En activité artisanale, il doit être inscrit au répertoire des métiers. On dénombrait plus d’1,1 million de travailleurs indépendants sur le territoire français en 2016. De plus, d'après des sondages récents, on dénombrait près de 50 % des salariés qui souhaiteraient exercer un travail indépendant.
Statuts pour devenir travailleur indépendant
Voici les principaux statuts juridiques choisis par les travailleurs indépendants :
Auto-entreprise (micro-entreprise)
Les travailleurs en freelance exercent le plus souvent en tant qu'auto-entrepreneur. Une déclaration au Centre de Formalité des Entreprises (CFE) avec un formulaire P0 suffit pour devenir micro-entrepreneur .
Ce régime ne facture pas la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) en dessous des seuils de chiffre d'affaires (CA) et simplifie la gestion administrative en fusionnant cotisations sociales, impôts et taxes en une seule et même cotisation unique proportionnelle au chiffre d’affaires dont le taux dépend de l'activité :
Achat/revente : 14,4% du CA
Services commerciales et artisanales : 23,3% du CA
Activités libérales : 25,1% du CA
Le micro-entrepreneur indépendant est soumis à des seuils de chiffre d'affaires. Au-delà d'un chiffre d'affaires de 82 800 € pour de la vente de marchandise et 33 200 € pour de la prestation de services, l'auto-entrepreneur doit alors facturer la TVA et la reverser à l'État français.
Passé le seuil du chiffre d'affaires de 170 000 € pour la vente de marchandises et de 70 000 € pour la prestation de service, l'indépendant doit obligatoirement quitter le régime de l'auto-entrepreneur pour passer sur un statut d'entrepreneur.
Toutefois, attention à l'endettement : l'auto-entrepreneur est responsable de ses dettes sur son patrimoine personnel. Un créancier professionnel (ex : fournisseur, établissement bancaire) peut se faire rembourser sur tous ses biens hormis sur sa résidence principale.
Entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)
Mise à jour (2022) : La loi n° 2022-172 du 14 février 2022 en faveur de l'activité professionnelle indépendante a créé un statut unique pour l’entrepreneur individuel et supprime progressivement le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limité (EIRL). Depuis le 15 février 2022, il n'est donc plus possible de créer une EIRL. Le nouveau statut unique d’entrepreneur individuel est entré en vigueur à compter du 15 mai 2022 pour toute création d’entreprise individuelle. Les principaux avantages de l'EIRL sont repris dans le nouveau statut.
Le freelance peut créer une structure d'EIRL afin de protéger son patrimoine personnel en cas de faillite. Comme pour l'auto-entreprise, l'EIRL se déclare avec un formulaire P0 au Centre de Formalité des Entreprises (CFE). L'indépendant choisit son régime de fiscalité : impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés et est redevable de la TVA. Contrairement à l'auto-entrepreneur, l'EIRL doit publier ses comptes chaque année au tribunal de commerce.
Créer une société
Le travailleur en freelance peut se constituer sous forme de société. Dans ce cas, il est responsable dans la stricte limite du montant de ses capitaux. Plusieurs types de statuts juridiques s’offrent à lui :
EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) : cette forme juridique est conseillée si le freelance ne prévoit pas de faire entrer d'autres associés ou de développer d'autres structures. En effet, le régime fiscal du gérant travailleur non salarié est avantageux mais les statuts de la SARL (EURL à plusieurs associés) offrent moins de marge de manœuvre pour définir les rôles, droits et devoirs des associés envers la société et entre eux.
SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle ) : cette structure juridique est conseillée s'il est prévu de faire entrer des associés ou créer d'autres structures. Effectivement, sous cette forme il sera possible de rédiger des statuts de société fixant les rôles de chacun dans l'entreprise et un pacte d'actionnaires pour les droits et devoirs des actionnaires entre eux.
SELARL (société d'exercice libéral de type EURL/SARL ) : cette forme est conseillée pour les professions réglementées.
SELAS (société d’exercice libéral par actions simplifiée) : ce statut est conseillé pour une société d'exercice libéral de type SASU/SAS, mais aussi pour les professions réglementées.
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Métiers dans lesquels l’on retrouve les travailleurs indépendants
Les travailleurs freelance se retrouvent dans plusieurs corps de métiers : formation, conseil, journalisme, (pigistes), informatique (développeurs, web designers…). Depuis l’avènement du web 2.0 et l’essor qu’a connu le secteur des technologies, de nouveaux métiers sont apparus qui s’exercent en freelance : community manager , web marketing, ou référenceur.
Avantages du freelance
Le travailleur indépendant n’est soumis à aucun lien de subordination. Il choisit ainsi ses horaires, s'organise à sa convenance et est autonome. Il peut travailler de longues périodes à un rythme très intense puis calmer le jeu et décider de prendre du temps pour lui sans que personne ne puisse le lui reprocher.
Le travailleur freelance est avant tout polyvalent. Il joue les rôles de chef d'entreprise, de commercial, de gestionnaire de clientèle, parfois même de juriste, de comptable, de designer et de webmarketer.
Il peut faire appel à des prestataires extérieurs tels qu’un avocat pour rédiger les contrats, un expert-comptable pour établir ses états financiers, ou encore un développeur et un graphiste pour son site.
Le freelance assure de cette façon un maximum de tâches connexes dans le but de réduire ses coûts et délègue ce qu'il ne maîtrise pas à d'autres. Exit la routine, les procédures, le décompte des horaires de travail : le freelance est le seul et unique maître de ses décisions.
Inconvénients du freelance
L'entrepreneur subit une forte variabilité des revenus. Entre deux missions, le travailleur en freelance peut en effet manquer de nouvelles commandes et de rentrées financières.
Il doit alors trouver de nouveaux clients et ces derniers peuvent exercer sur lui une pression très importante quant à la qualité du travail qui lui est demandé.
La polyvalence et la pression des clients peuvent ainsi constituer un frein pour certains.
En effet, le freelance peut perdre du temps à effectuer des tâches pour lesquelles il n'est pas expert, telles que tenir sa comptabilité, gérer ses dépenses et ses charges , monter un site internet, démarcher de nouveaux clients, rédiger des contrats, gérer les réclamations, etc.
De plus, il faut prendre en compte le fait qu’en début d'activité, les freelances économisent un maximum et gèrent une multitude de tâches qui seraient traitées par d'autres s'ils étaient salariés.
Comment devenir freelance quand on est salarié ?
Un salarié qui souhaite devenir freelance peut tout à fait préparer sa transition pour devenir indépendant . Il peut notamment bénéficier du portage salarial ou devenir auto-entrepreneur en restant salarié.
Cumuler le statut de salarié et celui d'auto-entrepreneur
Les salariés d'activités non réglementées telles que commissaire aux comptes, corps médical, avocat ou architecte peuvent cumuler leur emploi avec un statut d'auto-entrepreneur. Les fonctionnaires peuvent aussi devenir auto-entrepreneur avec l'aval de leur hiérarchie et si leur fonction occupe moins de 70% de la durée légale du travail.
Le salarié/fonctionnaire auto-entrepreneur est alors soumis à des obligations strictes : informer son employeur de son activité d'auto-entrepreneur, ne pas travailler sur ses heures d'employé, ne pas utiliser le matériel de son employeur et ne pas médire sur son entreprise. S’il manque à ces obligations, ce dernier pourra être licencié, interdit d'activité et puni de dommages et intérêts.
Portage salarial
Le freelance signe un contrat avec une entreprise de portage salarial . Il devient alors un salarié porté.
Cela signifie qu’il démarche ses clients, qu’il négocie les prix, les prestations, qu’il gère son travail et ses horaires de manière indépendante et qu’il est rémunéré uniquement à la mission.
L'entreprise perçoit alors la rémunération de la mission et en reverse une partie au salarié porté.
Si le salarié porté n'a pas de client, l'entreprise de portage se doit de le rémunérer au minimum légal (et donc à hauteur de 75% du plafond de la sécurité sociale ou au minimum de l'accord de branche si ce dernier est plus avantageux).
Chez L-Expert-Comptable.com, notre mission est d’accompagner les indépendants aussi bien dans des démarches comptables, administratives ou juridiques afin qu’ils puissent se consacrer à leur projet entrepreneurial.
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