- Pour ouvrir un bar seul : EURL et SASU sont les statuts recommandés. L'EURL protège votre patrimoine personnel en limitant votre responsabilité aux apports, tandis que la SASU offre une meilleure protection sociale avec le statut d'assimilé salarié et une grande souplesse de fonctionnement.
- Pour ouvrir un bar à plusieurs : SARL pour les projets familiaux, SAS pour les projets ambitieux. La SARL convient parfaitement aux couples ou familles avec un cadre légal sécurisé, tandis que la SAS facilite les levées de fonds et l'entrée de nouveaux associés grâce à sa liberté statutaire.
- L'entreprise individuelle reste une option pour tester un concept avec un budget limité. Formalités très simples et coûts réduits, mais sans protection patrimoniale et avec des plafonds de chiffre d'affaires en micro-entreprise qui peuvent freiner le développement.
- Le choix dépend de 6 critères essentiels : nombre d'associés, niveau de protection souhaité, statut social du dirigeant, objectifs de développement, complexité de gestion acceptée et régime fiscal privilégié.
- Les coûts de création varient de 0€ (micro-entreprise) à 252,93€ (SAS). Mais les frais annexes spécifiques au secteur sont conséquents : permis d'exploitation (200-500€), licence III/IV (7 500-30 000€), plus les coûts d'installation entre 75 000€ et 140 000€.
- Au-delà du statut, l'ouverture d'un bar nécessite des autorisations spécifiques obligatoires : permis d'exploitation, licence de débit de boissons, respect des normes ERP et affichages réglementaires, avec un accompagnement expert recommandé pour sécuriser toutes les démarches.
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Le statut juridique joue un rôle clé dans la fiscalité et la gestion de votre bar. Toutefois, selon que vous souhaitiez ouvrir un bar seul ou à plusieurs, le choix de la forme juridique diffère. Cet article vous dresse ainsi un comparatif complet des statuts juridiques adaptés à la création d'un bar. En complément, découvrez ce dont vous devez savoir sur la réglementation applicable aux débits de boissons et nos conseils pour rentabiliser votre bar.
Pourquoi bien choisir son statut juridique est essentiel pour ouvrir un bar ?
Quel est l'impact du statut sur la fiscalité, la gestion et la responsabilité ?
Le choix du statut juridique est un élément déterminant dans la création d'un bar. Selon que vous optiez pour un statut d'entreprise individuelle ou une société, vos obligations comptables, votre fiscalité et le mode de gouvernance ne seront pas les mêmes. Certains statuts permettent en outre de séparer votre patrimoine personnel de votre patrimoine professionnel, tandis que d'autres entraînent plusieurs risques en cas de dettes. Le statut juridique joue également un rôle dans la protection sociale du dirigeant, selon qu'il soit considéré comme un travailleur non salarié (TNS) ou assimilé salarié.
Un choix à adapter au projet
Le choix de tel ou tel statut juridique pour l'ouverture d'un bar dépend fortement de vos objectifs personnels et de l'ampleur de votre projet.
Selon que vous souhaitiez ouvrir un bar indépendant ou vous développer en réseau, vous n'allez donc pas choisir le même statut juridique.
De la même façon, si vous envisagez une croissance rapide de votre projet ou souhaitez attirer des investisseurs, certains statuts sociétaires sont alors plus adaptés.
Selon votre niveau de chiffre d'affaires attendu, vous pourriez opter pour un statut juridique vous permettant de mieux optimiser votre fiscalité par exemple.
Dans certains cas, vous pourriez préférer des formalités simples et moins coûteuses pour créer votre entreprise, ce qui influence encore une fois le choix de votre statut juridique.
Quels sont les statuts juridiques possibles pour ouvrir un bar ?
L’entreprise individuelle (EI) et la micro-entreprise
Si vous souhaitez ouvrir un bar seul, le statut juridique de l'entreprise individuelle (EI) est le plus prisé au vu de sa simplicité administrative. Vous n'avez besoin ni de rédiger de statuts, ni de publier d'avis d'annonce légale. Les formalités de création d'entreprise s'effectuent très rapidement. Un simple dépôt de dossier en ligne sur le guichet unique de l'INPI suffit pour lancer votre activité. L'EI est également le statut idéal pour tester une idée de projet avec peu d'investissement. Vous pouvez aussi opter pour le régime fiscal de la micro-entreprise et bénéficiez d'une franchise en base de TVA.
Sous le régime de la micro-entreprise, vous êtes toutefois limité par des plafonds de chiffre d'affaires, ce n'est donc pas le statut adapté si vous souhaitez vous développer.
L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
Si vous souhaitez ouvrir un bar individuel avec plus de sécurité, vous pouvez choisir le statut de l'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée). Avec l'EURL, votre responsabilité est limitée au montant de vos apports, ce qui protège votre patrimoine personnel.
Exemple concret :
L'associé unique d'une EURL apporte 1 000 € de capital pour la constitution du bar. Les créanciers ne pourront donc pas saisir plus de 1 000 € en cas de dettes.
Si l'associé unique de l'EURL est une personne physique, la société est soumise par défaut à l'imposition à l'IR, mais l'option pour l'IS est possible sous conditions. L'EURL est appréciée pour sa possibilité de laisser entrer de nouveaux associés, du fait que le passage en SARL est facilité (forme pluripersonnelle de l'EURL). Cependant, avec l'EURL, le gérant associé unique est soumis au statut de travailleur non salarié (TNS), ce qui lui offre une couverture sociale limitée.
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)
Pour ouvrir un bar seul avec davantage de protection et de souplesse de fonctionnement, le statut de la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est à privilégier. En SASU, le gérant associé unique bénéficie d'une grande liberté d'organisation. Sur le plan social, il est considéré comme assimilé salarié, ce qui lui offre une meilleure protection sociale. Votre responsabilité est limitée au montant de vos apports et vous êtes par défaut soumis au régime fiscal de l'IS. La SASU facilite l'entrée de nouveaux associés grâce à sa transformation facile en SAS.
Bien qu'offrant une grande souplesse en termes de gestion, la SASU nécessite des formalités de constitution complexes.
La SARL (Société à Responsabilité Limitée)
Si vous souhaitez ouvrir un bar à plusieurs, vous pouvez choisir le statut de la SARL (Société à Responsabilité Limitée). Cette structure compte entre 2 et 100 associés maximum. C'est la forme juridique idéale si vous souhaitez opter pour une organisation encadrée, car elle offre un cadre légal très sécurisé. Son régime fiscal est celui de l'impôt sur les sociétés par défaut. Quant au régime social, le gérant majoritaire est considéré comme un travailleur non salarié et assimilé salarié pour le gérant minoritaire.
La SARL est le statut idéal pour ouvrir un bar en couple ou en famille.
La SAS (Société par Actions Simplifiée)
Le statut juridique de la SAS (Société par Actions Simplifiée) est un bon choix si vous souhaitez ouvrir un bar à plusieurs et que vous préparez un projet ambitieux. La SAS offre une grande liberté en termes de modalités de fonctionnement et les statuts sont très modulables. Cette liberté permet aux associés d'accélérer le développement de la société et s'avère très aavantageuse en cas de levée de fonds. C'est un statut crédible aux yeux de vos partenaires financiers. Toutefois, comme pour la SASU, ses formalités de création sont complexes et nécessitent souvent l'intervention d'un professionnel.
Les autres formes juridiques plus rares
D'autres formes juridiques peuvent être adaptées à des cas spécifiques comme les bars associatifs ou coopératifs. Parmi ces statuts, on retrouve parfois :
- La SNC : la SNC est une société où les associés sont solidairement responsables des dettes contractées par la société. Les parts sociales ne peuvent être cédées, sauf décision unanime de tous les associés.
- La SCOP : il s'agit d'une société de personnes et non de capitaux. La priorité est donnée à la coopération au détriment du profit.
- La SCA/SCS : elle comprend des associés actifs qui gèrent la société et des associés passifs qui financent la société. L'objectif de cette forme juridique est de pouvoir procéder à une offre au public de titres.
Comment choisir le meilleur statut pour son bar ?
Quels sont les critères à prendre en compte ?
Pour choisir le meilleur statut juridique pour ouvrir votre bar, considérez les 6 critères suivants :
- Le nombre d'associés : si vous entreprenez seul, vous allez plutôt opter pour l'entreprise individuelle, l'EURL ou la SASU tandis que si vous vous associez, la SAS ou la SARL seront plus adaptées.
- Le niveau de protection souhaité : si vous prévoyez beaucoup de dépenses et que vous souhaitez sécuriser votre patrimoine personnel, vous allez plutôt opter pour une société ou une EURL
- Le régime fiscal souhaité : selon le niveau de chiffre d'affaires attendu, l'imposition à l'IS peut être plus favorable que l'impôt sur le revenu par exemple. Vous allez donc vouloir créer une société plutôt qu'une EI.
- Le statut social du dirigeant : si vous désirez une protection sociale étendue, vous allez plutôt vous tourner vers des statuts comme la SASU (si solo) et profiter du statut d'assimilé salarié plutôt que du statut TNS de l'EI.
- La complexité de gestion : pour un lancement rapide et facile, vous allez préférer le statut de l'entreprise individuelle plutôt que les formes sociétaires, les formalités de constitution s'avérant plus complexes.
- L'objectif de développement futur : si vous envisagez une forte croissance de votre bar, vous allez vous tourner vers des statuts comme la SASU ou la SAS, plus souples en termes de gestion que celui de la SARL par exemple.
Tableau comparatif des statuts (avantages/inconvénients)
Pour vous aider à faire le meilleur choix de statut juridique pour votre bar, nous vous proposons ce tableau clair et synthétique des différentes structures :
| Critères | Entreprise individuelle / Micro-entreprise | EURL | SASU | SARL | SAS | 
|---|---|---|---|---|---|
| Nombre d’associés | 1 seul | 1 seul (évolutif vers SARL) | 1 seul (évolutif vers SAS) | 2 à 100 | 2 ou plus | 
| Protection du patrimoine personnel | Limitée (EI classique) / partielle | Oui (limité aux apports) | Oui (limité aux apports) | Oui (limité aux apports) | Oui (limité aux apports) | 
| Régime fiscal | IR par défaut (possible micro-entreprise) | IR par défaut (si personne physique), option IS | IS par défaut (option IR temporaire) | IS par défaut (option IR temporaire) | IS par défaut (option IR temporaire) | 
| Statut social du dirigeant | TNS (protection sociale limitée) | TNS (si associé unique personne physique) | Assimilé salarié (meilleure protection) | TNS (gérant majoritaire) / Assimilé salarié (gérant minoritaire) | Assimilé salarié | 
| Complexité + coût de création | Très faible (procédure rapide) | Moyenne (statuts, formalités légales) | Élevée (statuts sur mesure, formalités) | Moyenne (statuts encadrés) | Élevée (statuts sur mesure) | 
| Adapté au développement futur | Limité (CA plafonné en micro-entreprise) | Évolution possible en SARL | Très souple | Plus rigide (cadre légal strict) | Très souple, adapté levée de fonds | 
| Cas typiques | Tester un concept - peu ou pas d’investissement | Se lancer seul avec sécurité | Projet solo ambitieux avec forte protection sociale | Ouvrir en couple ou famille avec cadre légal | Projet ambitieux à plusieurs, levée de fonds | 
Quelques scénarios types pour aider à la décision
Vous souhaitez ouvrir un bar solo avec un petit budget ?
Les statuts de l'entreprise individuelle ou de la micro-entreprise constituent un excellent choix de départ. Vous n'avez pas d'obligation de capital, ce qui pourra parfaitement vous convenir si vous n'avez pas ou peu de budget à investir. La non-déductibilité des charges de la micro-entreprise ne sera donc pas un frein du fait que vous aurez très peu de dépenses à engager.
Vous souhaitez ouvrir un bar en couple, en famille ou vous entourer d'une petite équipe ?
Le statut de la SARL convient parfaitement aux entreprises familiales souhaitant une structure très encadrée. En effet, les statuts de la SARL sont très réglementés, ce qui vous offre une grande sécurité et stabilité. C'est donc le statut idéal si vous souhaitez collaborer uniquement en famille sans la volonté de faire entrer des associés extérieurs.
Vous souhaitez vous associer à plusieurs et imaginez déjà une forte croissance pour votre bar ?
Le statut de la SAS est à privilégier pour sa souplesse de fonctionnement et la grande liberté statutaire qu'elle accorde. La SAS facilite l'entrée de nouveaux associés et investisseurs et reste donc le statut le plus prisé pour tout entrepreneur ambitieux.
Combien coûte la création d’entreprise ?
Les coûts selon le statut choisi
Le tarif de création d'entreprise dépend beaucoup du tarif de l'annonce légale, qui varie selon le statut juridique.
| Statut juridique | Frais de greffe | Annonce légale | Déclaration des bénéficiaires effectifs | Total estimé | 
|---|---|---|---|---|
| Micro-entreprise | 0 € | 0 € | 0 € | 0 € | 
| EI (commerciale) | 22,88 € | 0 € | 0 € | 22,88 € | 
| SARL | 35,59 € | 147 € | 20,34 € | 202,93 € | 
| EURL | 35,59 € | 123 € | 20,34 € | 178,93 € | 
| SAS | 35,59 € | 197 € | 20,34 € | 252,93 € | 
| SASU | 35,59 € | 141 € | 20,34 € | 196,93 € | 
Les frais annexes à prévoir
D'autres frais annexes sont à prévoir pour l'ouverture de votre bar, à savoir :
- Le permis d'exploitation : l'ouverture d'un débit de boissons ou restaurant implique de suivre une formation auprès d'un organisme accrédité. Le coût est de 200 à 500 €.
- La licence III ou IV : tout établissement vendant des boissons alcoolisées doit obtenir une licence de débit de boissons. Le coût de la licence varie de 7 500 € à 30 000 € selon la localisation.
- Le droit au bail : il varie de 20 000 € à 60 000 € selon l'emplacement, la ville, la rue et la notoriété du lieu.
- Les travaux d'aménagement et de mise aux normes : correspond à toutes les dépenses engagées pour que le bar soit conforme à la réglementation et adapté à votre concept. Le coût est estimé entre 30 000 et 50 000 €.
- L'équipement professionnel : regroupe les dépenses liées au matériel nécessaire à l'exploitation de l'activité. Comptez entre 25 000 € et 40 000 € en moyenne.
- Les honoraires éventuels de conseil : vous pourrez être amené à faire appel à un avocat ou un expert-comptable pour la réalisation des formalités administratives. Le tarif varie entre 500 € et 3 000 €.
Confiez les formalités de création de votre bar à l'Expert-comptable, pour un accompagnement personnalisé tout au long de votre projet.
Les étapes pour ouvrir un bar en toute légalité
1. Étude de marché et choix du concept
Avant l'ouverture de votre bar, pensez à définir son concept, c'est-à-dire, l'identité unique de votre établissement. Le concept sert à vous démarquer de la concurrence et vous guide en termes de communication marketing et décoration d'ambiance. Parmi les idées de concepts originaux, on retrouve :
- Le bar-tabac classique ;
- Le bar musical ;
- Le bar à cocktails ;
- Le bar à vin ou à bière ;
- Le bar à jeux ;
- Le bar à célibataires ;
- Le bar à chats...
Pour valider votre concept, procédez ensuite à une étude de marché pour analyser les tendances au sein de votre zone d'implantation, la demande et l'offre existante. Étudiez la gamme de prix et les offres de vos concurrents, la fréquentation aux différentes heures de la journée, la typologie de clients et commerces environnants... Cette analyse minutieuse vous permet de mener votre projet dans le bon sens.
La réglementation impose une limite d'un seul débit de boissons pour 450 habitants d'une commune donnée. Ainsi, pour une ville de 1 000 habitants, seuls deux établissements peuvent s'installer.
2. Business plan
Après l'étude de marché, pensez à rédiger votre business plan. Le document doit impérativement mentionner vos objectifs de rentabilité (à travers votre prévisionnel financier) et votre besoin en financement (prêt brasseur, aides de l'État comme l'ARCE, l'ACRE ou l'ARE, le crowdfunding...).
Le business plan vous permet d'avoir de la visibilité sur la faisabilité de votre projet à long terme et à convaincre vos éventuels investisseurs et partenaires financiers.
3. Démarches juridiques et administratives
Une fois votre idée d'ouverture de bar validée, vous allez devoir procéder à la création de votre entreprise. Elle comprend 5 étapes en général :

- La rédaction des statuts juridiques : obligatoires en société, les statuts sont essentiels pour fixer les modalités de fonctionnement de votre entreprise.
- Le dépôt du capital social : vous devez déposer le capital dans un compte bancaire ouvert au nom de la société.
- La publication de l'annonce légale : vous devez publier un avis de constitution dans un journal d'annonces légales pour informer les tiers de l'existence de votre société.
- Le dépôt de votre dossier au guichet unique : vous devez déposer votre dossier de création d'entreprise en ligne sur le site du guichet unique de l'INPI, qui le transmettra au CFE compétent.
- L'immatriculation de votre entreprise : votre entreprise est ainsi immatriculée au registre du commerce et des sociétés et sa création est officielle. Vous allez recevoir votre extrait Kbis.
4. Autorisations spécifiques
Le permis d'exploitation est obligatoire pour ouvrir un bar. Pour l'obtenir, vous devez suivre une formation dispensée par un organisme accrédité. À l’issue de cette formation, une attestation vous autorisant à exploiter un bar vous sera remise.
La formation d'une durée de 20 heures, vise à vous enseigner toute la réglementation applicable à l'exploitation d'un commerce de débit de boissons. Le permis d'exploitation est valable 10 ans et son renouvellement nécessite une formation complémentaire de 6 heures.
La vente de boissons alcoolisées entre 22 h et 8 h est soumise à un permis supplémentaire.
Outre le permis d'exploitation, vous devez obtenir une licence de débit de boissons qui dépend du type de boissons que vous proposez :
- La vente libre : pour les boissons sans alcool ;
- La licence III : pour les boissons du type bière, vin ou cidre jusqu'à 18° ;
- La licence IV : pour tous types d'alcools.
Après l'obtention de votre licence, vous devez déclarer l'ouverture de votre bar 15 jours au minimum avant le début de l'exploitation. Cette déclaration s'effectue auprès de la mairie du lieu d'exploitation ou de la préfecture de police si vous exercez à Paris.
Dans le mois suivant l'ouverture de votre bar, une déclaration à la Direction Départementale pour la Protection des Populations (DDPP) doit être faite. Cette obligation s'impose uniquement aux établissements qui traitent, transforment, manipulent ou entreposent des denrées animales ou d'origine animale.
5. Normes d’hygiène et sécurité (ERP, HACCP)
Au-delà des autorisations requises, vous devez vous soumettre à une réglementation très stricte sous peine de sanctions sévères pouvant aller jusqu'à la fermeture de votre établissement.
Les normes d'hygiène
La réglementation couvre en premier lieu les normes d'hygiène. Cela passe par un nettoyage quotidien de votre bar et un suivi des bonnes pratiques d'hygiène. Vous devez suivre une formation obligatoire en matière d'hygiène alimentaire sauf si vous possédez déjà une expérience de 3 ans dans l'exploitation d'un bar.
Les normes de sécurité
À côté des normes d'hygiène, la réglementation impose un respect strict des normes de sécurité. Le débit de boissons est soumis aux règles relatives prévues pour les ERP (établissements recevant du public). Cela passe par des normes d'accessibilité aux personnes à mobilité réduite, des caméras de sécurité ou encore des sorties de secours pour une évacuation rapide en cas de danger.
La vente d'alcool
Une réglementation stricte est prévue autour de la vente d'alcool, comme l'interdiction de vendre de l'alcool à des mineurs ou à des personnes ivres. Une formation aux risques liés à l'alcool doit être dispensée auprès de votre personnel.
Les affichages obligatoires
Votre bar doit comporter un certain nombre d'affiches obligatoires à l'égard de la clientèle :
- L'affichage des prix : il doit être bien visible à l'intérieur du bar (carte directement lisible) ainsi qu'à l'extérieur (liste de toutes les boissons proposées avec volume et prix).
- La mention de la disponibilité d'eau potable gratuite : vous avez l'obligation de servir de l'eau potable gratuitement à la demande des clients et de le mentionner clairement.
- Les avertissements sanitaires obligatoires : ceux liés à l'abus d'alcool et à l'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs de moins de 18 ans par exemple.
- Les autres affichages : les horaires d'ouverture, les numéros d'urgence (SAMU, police, pompier...) et l'affichage des textes relatifs à la répression de l’ivresse publique.
Quelle est la fiscalité d'un bar ?
La TVA
Les boissons alcoolisées à consommer sur place ou à emporter restent soumises au taux de TVA de 20 %. 
Les boissons non alcoolisées sont soumises à un taux réduit de TVA de 10 % si elles sont consommées sur place. Si emportées, elles profitent d'un taux de TVA réduit de 5,5 %. La même règle s'applique pour les ventes de plats et de desserts vendus dans une brasserie.
La TVA collectée s'effectue d'après les débits.
Les autres taxes à anticiper
La cotisation foncière des entreprises (CFE) est un impôt local du par toutes les entreprises et dont le montant peut varier chaque année. Si votre bar propose des animations musicales, vous êtes également redevable de la taxe sur les spectacles.
Nos conseils pour rentabiliser son bar
Optimiser les marges et les coûts
La rentabilité d'un bar dépend beaucoup de sa fréquentation et de son emplacement. Si votre bar est situé dans une zone touristique ou à forte affluence, vous pouvez appliquer des marges élevées (de 60 à 70 % environ) sur les boissons pour générer de forts revenus.
La rentabilité passe aussi par une bonne gestion de vos stocks, de vos pertes (approvisionnement, loyers, personnel...) et de l'efficacité de votre stratégie marketing.
Attirer et fidéliser les clients
Pour bien préparer l'ouverture de votre bar et attirer la clientèle, vous devez mettre en place une stratégie d'inauguration efficace :
- Bien choisir ses horaires d'ouverture : restez flexible et ajustez vos horaires selon les événements locaux et les saisons pour attirer une clientèle variée.
- Créer une page Google My Business : votre fiche d'établissement vous permettra de travailler le référencement local de votre bar. Affichez-y vos horaires, votre menu, voir un système de réservation en ligne.
- Animer les réseaux sociaux : créez une page Facebook ou Instagram pour publier des actualités autour de votre bar (spectacles à venir, événements particuliers...).
- Organiser des animations régulières : ce peut-être des soirées à thème, des concerts, des happy hours...
Concernant vos horaires d'ouverture, veillez à bien respecter la législation locale en vigueur. Certains arrêtés municipaux interdisent la vente d'alcool durant certaines plages horaires.
Soigner l’expérience client
Pour un bar à succès, pensez à soigner l'expérience de votre service client à travers non seulement la qualité des produits et du service proposé, mais aussi par la mise en place de programmes de fidélité. Vous récompensez ainsi vos clients habituels qui n'hésiteront pas à revenir et à parler de votre établissement autour d'eux.
Pensez à travailler l'ambiance de votre bar en fonction de votre concept défini. Si vous ouvrez un bar à jeux par exemple, une décoration autour d'un jeu en particulier (domino, échecs...) reflétera bien votre branding.
Questions fréquentes sur l'ouverture d'un bar
Quel diplôme pour ouvrir un bar ?
Aucun diplôme spécifique n'est requis pour ouvrir un bar. En revanche, une formation de 20 heures couvrant la réglementation autour des débits de boissons est obligatoire pour l'obtention du permis d'exploitation.
Quel est le meilleur statut juridique pour ouvrir un bar ?
Le choix du meilleur statut juridique pour l'ouverture d'un bar dépend de votre volonté de vous lancer seul ou à plusieurs ainsi que du type de croissance que vous envisagez pour votre activité.
Combien coûte l’ouverture d’un bar ?
Le budget moyen pour ouvrir un bar oscille entre 100 000 € et 250 000 € en moyenne et dépend fortement de la localisation et du concept.
Comment ouvrir un bar ?
L’ouverture d’un bar commence par le choix d’un concept et une étude de marché, puis l’élaboration d’un business plan. Viennent ensuite les démarches classiques de création d’entreprise : rédaction des statuts, dépôt du capital et immatriculation au guichet unique.
Comment rendre un bar rentable ?
La rentabilité d'un bar repose sur une bonne gestion des coûts d'approvisionnement, d'une stratégie de communication efficace et d'une application de marges élevées sur les boissons.
Faut-il une licence pour vendre de l’alcool et ouvrir un bar ?
Oui. Vous devez obtenir une licence de type 3 ou 4 selon le type de boissons alcoolisées vendues pour pouvoir ouvrir votre bar.
Combien de temps faut-il pour ouvrir un bar ?
En moyenne, il faut compter entre 6 mois et 1 année pour passer de la conception à l'ouverture du bar.
Références et sources
Comment choisir le statut de son restaurant ou de son bar ? - licence-4.com
Licence d'un restaurant et débit de boissons - entreprendre.service-public.fr
 
 




Questions & réponses