SASU ou micro entreprise : Comment choisir ? (2025)

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Par Guillaume DELEMARLE
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
L'article en bref
  • Les statuts de SASU et de Micro-entreprise présentent des différences juridiques, fiscales, sociales et comptables.
  • Le choix entre SASU et Auto-entrepreneur dépend du chiffre d'affaires, des formalités de création et des ambitions de développement de l'entreprise.
  • La SASU offre une responsabilité limitée, une plus grande flexibilité et des avantages fiscaux, mais les formalités de création sont plus complexes.
  • Le statut de Micro-entrepreneur est plus simple à mettre en place, avec des obligations comptables allégées et un régime social simplifié.
  • Les plafonds de chiffre d'affaires en Micro-entreprise peuvent être contraignants pour certaines activités, tandis que la SASU ne présente pas de limites de CA.
  • Le choix du statut dépend des objectifs entrepreneuriaux, de la protection du patrimoine et du niveau de développement souhaité pour l'entreprise.
Sommaire

Pour créer votre entreprise seul, vous pouvez choisir entre la micro-entreprise (ou auto-entreprise) et la SASU. Devenir micro-entrepreneur comporte plusieurs avantages (facilité de création, comptabilité allégée) mais aussi de nombreuses limites. Créer une SASU est certes plus complexe, mais vous bénéficiez d’une meilleure protection sociale et pouvez optimiser votre fiscalité. Voici tout ce qu’il faut savoir pour faire le bon choix.

Podcast : SASU ou auto-entrepreneur, on vous aide à choisir le meilleur pour vous !

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Tableau comparatif SASU ou micro-entreprise

 SASUMicro Entreprise
Statut de l’entrepreneurUn associé unique pouvant être le présidentUn entrepreneur individuel
Régime socialAssimilé salariéTravailleur non salarié
Formalités de créationComplexes (rédaction des statuts, publicité)Simples et rapides
Plafond de chiffre d’affairesAucun188 700 € pour la vente de marchandises, 77 700 € pour les prestations de services et activités libérales
FiscalitéImpôt sur les sociétés, option possible pour l’impôt sur le revenuImpôt sur le revenu avec option possible pour le versement libératoire de l’impôt
Obligations comptablesComptabilité complète (livre de résultat, bilan comptable, annexe)Comptabilité simplifiée (livre de recettes et registre des achats)
Charges sociales70 % du salaireTaux de 12,3 % à 24,6 % selon la nature de l’activité

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Tableau comparatif des statuts juridiques

Simulateur : que choisir entre la micro-entreprise et la SASU ?

Micro-entreprise ou SASU ? Le choix entre ces deux formes juridiques est déterminant pour réussir votre projet d’entreprise. Votre statut aura un impact sur votre rémunération, vos charges, votre comptabilité et votre fiscalité. Notre simulateur vous aide à peser le pour et le contre afin de choisir le statut juridique le plus avantageux pour vous.

SASU vs micro-entreprise : définition et principales caractéristiques

Qu'est-ce qu'une micro-entreprise ? 

Une micro-entreprise est une entreprise individuelle (EI) soumise au régime micro-fiscal et micro-social. Le micro-entrepreneur exerce en son nom propre en tant que personne physique. Créer et gérer une micro-entreprise est relativement simple. Les obligations comptables sont allégées et la fiscalité simplifiée. Ce régime connaît un grand succès auprès des entrepreneurs individuels.

Qu'est-ce qu'une SASU ? 

La SASU est une société unipersonnelle. Elle est dotée de la personnalité morale et est donc distincte de son dirigeant. Les formalités de création sont plus complexes, mais la rédaction de ses statuts est relativement libre. Elle bénéficie d’une image plus solide auprès des banques. Cette forme juridique est elle aussi plébiscitée par les créateurs d’entreprise.

Quelles différences entre SASU et auto-entrepreneur ?

La SASU et la micro-entreprise sont adaptées aux entrepreneurs qui souhaitent se lancer seul dans la création d’une entreprise. Néanmoins, ces 2 statuts comportent des différences majeures.

Le statut juridique est différent

La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) est une personne morale. La société et l’associé unique constituent donc deux personnes juridiquement distinctes. Ceci a plusieurs conséquences : 

  • il faut rédiger des statuts pour définir le fonctionnement de la société ;
  • vous devez constituer et déposer son capital social ;
  • la responsabilité de l’associé unique est limitée au montant de ses apports au capital social.

L’auto-entreprise n’est pas une forme juridique à proprement parler. Il s’agit d’un régime particulier de l’entreprise individuelle. Concrètement, un micro-entrepreneur est un entrepreneur individuel (EI) ayant opté pour le régime micro-fiscal. Il ne fait qu’un avec son entreprise et engage son patrimoine professionnel en cas de dettes.  

Pour rester en micro-entreprise, il faut respecter des plafonds annuels de chiffre d’affaires :

  • 188 700 € pour les activités de vente de marchandises, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement ;
  • 77 700 € pour les prestations de services (commerciales et artisanales) et les activités libérales.

La SASU quant à elle n’est soumise à aucun plafond de chiffre d’affaires.

Bon à savoir

Conformément au Code de commerce, le patrimoine de l'entrepreneur individuel (EI), y compris du micro-entrepreneur, est désormais automatiquement séparé entre un patrimoine professionnel et un patrimoine personnel. En cas de difficultés financières, ses biens personnels sont protégés. Seuls les biens liés à l'activité professionnelle peuvent être saisis par ses créanciers.

Les activités interdites

Vous ne pouvez pas devenir auto-entrepreneur pour exercer les activités suivantes (liste non exhaustive) : 

  • les activités générant des bénéfices agricoles (MSA) ;
  • les activités libérales réglementées non affiliées à la Cipav (médecin, dentiste, kiné, etc.) ;
  • certaines professions juridiques (administrateur judiciaire, avocat, notaire, etc.) ;
  • les architectes, agents généraux d’assurance, commissaires aux comptes, experts-comptables, commissaires-priseurs ;
  • les artistes auteurs rémunérés en droits d’auteur ;
  • les activités relevant de la TVA immobilière (marchand de biens, agent immobilier, lotisseur, etc.)
  • les journalistes.

En SASU, vous pouvez exercer tout type d'activité, à l'exception de certains secteurs réglementés (débit de tabac, assurance, professions libérales relevant du droit et de la santé).

Une fiscalité différente

L’auto-entrepreneur est imposé sur la totalité de son chiffre d’affaires (CA). Il ne peut pas déduire ses frais professionnels. Il paie donc ses cotisations sociales sur la totalité de ses encaissements et non sur ses bénéfices.

Son CA est imposé à l’impôt sur le revenu. Il déclare son chiffre d’affaires à l’administration fiscale. Celle-ci y applique ensuite un abattement forfaitaire pour calculer son revenu imposable. Sous conditions, le micro-entrepreneur peut opter pour le versement libératoire.

Bon à savoir

Un micro-entrepreneur peut bénéficier de la franchise en base de TVA s’il respecte certains seuils de chiffre d’affaires.

Par défaut, la SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Le taux d’IS s’applique selon un barème progressif (15 % pour les premiers 42 500 € de bénéfices sous conditions, puis 25 % pour le reste). Contrairement à d'autres statuts, elle ne peut pas être soumise à l’impôt sur le revenu sauf exception temporaire (option limitée à 5 ans pour certaines petites entreprises).

Ce n’est pas la rémunération du président de SASU ou le chiffre d’affaires qui seront pris en compte, mais les bénéfices qui seront réalisés par l’entreprise, autrement dit le chiffre d’affaires auquel on aura déduit toutes les dépenses engagées envers la société.

La fiscalité est plus simple à appréhender pour les micro-entreprises. Néanmoins, pour bien choisir, vous devrez déterminer si vous avez intérêt ou pas à déclarer vos frais professionnels.

Des régimes sociaux différents

L’auto-entrepreneur relève du régime micro-social simplifié. Ses cotisations sociales sont proportionnelles à son chiffre d’affaires (entre 12,3 % et 24,6 % selon son activité). S’il ne génère pas de CA, il ne paie pas de cotisations, mais ne génère pas de droits non plus, notamment pour sa retraite et ses indemnités journalières. 

Le micro-entrepreneur a le statut social de travailleur non-salarié (TNS). Sa couverture sociale est moins bonne que celle d’un salarié. Il ne cotise pas pour le chômage, ni la prévoyance.

Le président de SASU, lui, a le statut social d’assimilé-salarié. Ses cotisations sociales sont nettement plus élevées (s’il se verse une rémunération). Il profite d’une protection sociale identique à celle d’un salarié en dehors de l’assurance chômage. S’il se rémunère, il faut établir des bulletins de salaire en bonne et due forme et déclarer ses cotisations sociales aux différentes caisses via la Déclaration sociale nominative (DSN).

Les obligations comptables

Les obligations comptables sont réduites en micro-entreprise. Il n’est pas nécessaire de faire appel à un expert-comptable. L’auto-entrepreneur doit simplement :

  • tenir un livre de recettes qui constitue l’ensemble de leurs encaissements ;
  • tenir un registre des achats (uniquement si l’entreprise vend des marchandises ou que celle-ci fournit des prestations d’hébergement) ;
  • émettre des factures ;
  • déclarer son chiffre d’affaires à l’Urssaf et aux impôts.

Les obligations comptables sont plus lourdes en SASU. Vous devez tenir en comptabilité :

  • un livre-journal pour enregistrer l’ensemble des mouvements comptables de votre société ;
  • un grand livre qui listera les différentes opérations comptables ;
  • un livre de comptes annuels qu’il faudra déposer au Greffe du Tribunal de commerce.

Même si ce n’est pas obligatoire, l’accompagnement par un professionnel de la comptabilité reste vivement conseillé en SASU. N’hésitez pas à contacter L-Expert-Comptable.com pour être guidé dans vos obligations comptables.

SASU VS Micro-entreprise

Quels sont les avantages et les inconvénients de la micro-entreprise ?

Les avantages de l’auto-entreprise

  • Des formalités de création plus simples et plus rapides ;
  • Une comptabilité plus simple : des obligations comptables réduites à simplement la tenue d'un livre de recettes, d'un registre des achats, l'édition de factures et la déclaration de CA ;
  • La franchise en base de TVA : sous certains seuils de CA, l’auto-entrepreneur ne facture pas la TVA à ses clients ;
  • La possibilité de choisir le versement fiscal libératoire pour ses impôts (sous conditions de revenus) ;
  • Des cotisations sociales moins élevées ;
  • Un statut cumulable : vous pouvez créer une micro-entreprise en étant salarié, demandeur d’emploi, retraité, étudiant et cumuler vos droits (sous conditions).

Les inconvénients de la micro-entreprise

Le chiffre d’affaires d’un auto-entrepreneur est plafonné (188 700 € ou 77 700 € selon l’activité). S’il dépasse ce plafond deux années de suite, il doit passer en entreprise individuelle classique ou en société.

La micro-entreprise ne permet pas de s’associer. Vous ne pouvez pas non plus déduire vos frais professionnels. Ceci est un frein majeur si vous souhaitez embaucher un salarié.

Vous payez vos cotisations sociales sur la totalité de votre chiffre d’affaires. Vous ne pouvez pas optimiser votre fiscalité comme en SASU.

Quels sont les avantages et les inconvénients de la SASU ?

 

Les avantages de la SASU

  • Si le président de la SASU ne se verse pas de rémunération, aucune cotisation sociale n'est due. Cela permet de réduire les charges en cas de chiffre d'affaires limité ou d'investissements prioritaires.
  • Les dividendes versés par la SASU bénéficient du prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30 % (incluant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux). Cette fiscalité peut être plus intéressante que la rémunération classique, selon les montants distribués.
  • Le président de SASU est assimilé-salarié. Cela lui garantit une meilleure protection en matière de santé, maternité, retraite, bien que les coûts soient généralement plus élevés.
  • La cession des actions de la SASU s'effectue librement, sans obligation d'une clause d'agrément, sauf si elle est prévue dans les statuts. Cette flexibilité est un atout majeur pour attirer des investisseurs ou transmettre l'entreprise, simplifiant ainsi les démarches.
  • La SASU peut facilement évoluer en SAS pour accueillir de nouveaux associés, rendant ce statut adapté aux projets ambitieux nécessitant une levée de fonds ou une expansion rapide.
  • Contrairement à la micro-entreprise, la SASU ne limite pas son activité à un seuil de chiffre d’affaires, permettant un développement sans contraintes liées à la taille de l’entreprise.
  • La responsabilité du chef d'entreprise est limitée aux apports effectués au capital social. Son patrimoine et ses biens personnels sont donc protégés, sauf faute de gestion avérée.

Les inconvénients de la SASU

La SASU nécessite plus d’implication, car les formalités de création sont plus longues et plus coûteuses. Il peut être nécessaire de faire appel à un professionnel du droit ou un expert-comptable.

Il faudra faire attention à la rédaction des statuts pour éviter les risques futurs. Il faudra aussi plus s’impliquer au niveau de la comptabilité. En effet, la SASU nécessite bilan et compte de résultat contrairement à la micro-entreprise.

Enfin, le taux de charges sociales est élevé pour un montant de 70 % du salaire net.

Dans quels cas créer une micro-entreprise plutôt qu'une SASU ?

Plusieurs situations peuvent pousser à choisir la micro-entreprise plutôt que la SASU.

Vous êtes salarié et souhaitez vous lancer dans l'entrepreneuriat sans risque

Un salarié peut cumuler son travail avec la création d’une micro-entreprise. En plus d’éviter des investissements initiaux coûteux (capital social, honoraires pour la rédaction des statuts par exemple), il conserve un revenu régulier tout en démarrant sa nouvelle activité. Il réduit ainsi les risques financiers.

Vous n'êtes pas sûr de la rentabilité de votre projet

La micro-entreprise permet de tester un projet en bénéficiant de démarches administratives simplifiées et d’obligations comptables et fiscales allégées. Il peut également cesser son activité rapidement, si la phase de test n’est pas concluante, avec peu de conséquences.

Votre projet entraîne peu de charges

L’immatriculation d’une micro-entreprise n’entraîne pas de frais obligatoires (coût de la démarche, apport au capital social, publication de l’annonce légale de constitution). Les formalités de création sont totalement gratuites (à l'exception des agents commerciaux).

De plus, les cotisations sociales sont proportionnelles au chiffre d’affaires avec l’application d’un taux selon la nature de l’activité. Par conséquent, plus les revenus sont bas, plus les charges sont faibles. Aussi, la comptabilité simplifiée permet d’éviter la consultation d’un professionnel.

Vous lancez un business avec un potentiel de chiffre d'affaires relativement modeste

Le plafond annuel de la micro-entreprise est fixé à 77 700 € pour les prestations de services et 188 700 € pour les commerçants. Bien que relativement bas, ce plafond peut suffire pour un entrepreneur qui envisage de lancer un projet à petite échelle ou de se tester sur le marché sans objectifs de croissance immédiate.

Dans quels cas créer une SASU plutôt qu'une auto-entreprise ?

Dans plusieurs cas, la création d’une SASU est préférable à celle d’une auto-entreprise.

Votre projet nécessite d'importants investissements initiaux

La micro-entreprise peut être un frein lorsque le projet d’entreprise requiert des investissements de départ conséquents. En effet, la SASU est plus crédible auprès des banques ou des partenaires financiers. En tant que société de capitaux, elle peut réaliser une levée de fonds contrairement à la micro-entreprise.

Vous envisagez une forte croissance ou une expansion à long terme

La SASU est une forme juridique qui autorise l’arrivée de nouveaux actionnaires grâce à la transformation en SAS (société par actions simplifiée). Avec le caractère évolutif de la SASU, l’entrepreneur a la possibilité de développer sa société à tout moment.

Vous cherchez de la flexibilité dans la gestion et la répartition de vos bénéfices

Contrairement à la micro-entreprise, les profits de la SASU sont distincts de la rémunération. Ainsi, les frais professionnels et les autres charges d’exploitation peuvent être déduits du revenu imposable de la société.

Le dirigeant a le choix entre percevoir un salaire en contrepartie de son mandat social ou se verser des dividendes issus de la distribution des bénéfices s’il est associé unique. Il est même possible de cumuler ces deux formes de rémunération. Le choix se tourne vers la solution la plus avantageuse fiscalement.

Vous voulez une couverture sociale plus étendue

Le président de la SASU est considéré comme assimilé-salarié. S’il se rémunère, il bénéficie d’une couverture sociale similaire à celle d’un salarié à l’exception de l’assurance chômage. Un micro-entrepreneur a une protection sociale moins complète.

Vous voulez optimiser vos revenus

Le régime fiscal de la micro-entreprise ne permet pas de déduire les charges de ses dépenses, contrairement à la SASU. Il est donc possible d’optimiser sa fiscalité avec l’IS ou opter pour l’IR selon l’optimisation recherchée.

Peut-on transformer une micro-entreprise en SASU

Pourquoi passer d’auto-entrepreneur à SASU ?

Plusieurs raisons peuvent pousser un entrepreneur à passer d’une micro-entreprise à une SASU :

  • il a dépassé le plafond de chiffre d’affaires du régime de la micro-entreprise ;
  • il veut développer son entreprise et faire rentrer d’autres actionnaires dans sa structure ;
  • il souhaite renforcer la crédibilité de l’entreprise auprès des partenaires commerciaux et des clients ;
  • il veut optimiser sa fiscalité en fonction des objectifs et de la situation financière de l’entreprise.

Comment transformer sa micro-entreprise SASU ?

L’auto-entrepreneur qui souhaite développer son activité en créant une SASU doit tout d’abord radier sa micro-entreprise en ligne sur le site du guichet unique de l’Inpi.

Il faut ensuite effectuer plusieurs démarches pour créer une SASU

  • rédiger les statuts de la SASU :  cela implique de définir les règles de fonctionnement et de gestion de l'entreprise, le montant du capital social, la répartition des actions, etc. ;
  • déposer son capital social : le montant minimum est de 1 €, bien qu’il soit recommandé de prévoir un capital plus conséquent pour crédibiliser l'entreprise ;
  • publier un avis de création dans un journal d’annonces légales : cette formalité est obligatoire pour porter la création de votre société à la connaissance de tiers ;
  • déposer une demande d’immatriculation sur le guichet unique (ou guichet des formalités des entreprises) : votre dossier est ensuite transmis au greffe du tribunal de commerce. Vous recevrez votre Kbis et votre SASU sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Si l'activité est liée à un fonds de commerce, il est nécessaire d’organiser le transfert de l’activité via une cession de branche d’activité. Cette cession doit être formalisée par un acte de cession et le fonds de commerce devra être enregistré auprès des impôts pour finaliser la procédure. 

FAQ

Quel est le meilleur statut pour payer moins de charges ?

Les charges sociales du micro-entrepreneur sont calculées sur le chiffre d'affaires et sont relativement faibles. En revanche, les dépenses professionnelles ne peuvent pas être déduites, ce qui peut être un inconvénient si vous avez des frais importants. Si le président de la SASU se rémunère, il paie des charges sociales plus élevées, mais il a la possibilité de déduire les charges professionnelles (frais, salaires, investissements) de l'impôt sur les sociétés. 

Quel est le principal désavantage du statut de SASU ?

Le président de SASU a le statut d’assimilé-salarié. Ses charges sociales sont élevées s’il se verse une rémunération. Cela peut représenter un coût important, surtout si l’entreprise ne génère pas encore de revenus conséquents. De plus, la création de la SASU implique des formalités administratives et des coûts plus élevés que pour une micro-entreprise.

Quelles différences entre une SASU et une entreprise individuelle ?

La SASU dispose de la personnalité morale, contrairement à l’entreprise individuelle. La responsabilité du président de la SASU est limitée au montant de ses apports au capital social. En micro-entreprise, seuls les biens personnels de l'entrepreneur sont protégés. En SASU, le président est assimilé salarié, alors qu'en entreprise individuelle, l'entrepreneur relève du régime des travailleurs non-salariés (TNS). Enfin, la SASU est redevable de l’impôt sur les sociétés (IS), tandis que l'entreprise individuelle est soumise à l'impôt sur le revenu.

Quel est le plafond de la micro-entreprise ?

Le plafond annuel de chiffre d'affaires pour une micro-entreprise est fixé à 188 700 € (pour la vente de marchandises et les prestations d’hébergement) ou 77 700 € (pour les prestations de services BIC et BNC ainsi que les activités libérales).

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