Pourquoi choisir de créer une SARL ? Avantages de ce statut juridique

L'article en bref
  • Capital social flexible : Aucun minimum requis, création possible avec 1 €.
  • Responsabilité limitée : Les associés ne risquent que leurs apports personnels.
  • Régime fiscal avantageux : Option pour l'impôt sur le revenu pendant 5 ans possible sous conditions.
  • Protection sociale du gérant minoritaire : Rémunération et couverture sociale similaires à celles des salariés.
  • SARL familiale : Possibilité de créer une société familiale avec des avantages fiscaux.
  • Création simple mais encadrée : Formalités juridiques claires pour la constitution de la SARL.
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Pourquoi choisir de créer une SARL : Avantages de ce statut juridique
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Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
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Sommaire

La Société à Responsabilité Limitée (SARL) séduit un nombre croissant d’entrepreneurs. Ce statut, adapté aux projets de petite ou moyenne envergure, protège le patrimoine personnel des associés tout en leur permettant d’accéder à des options fiscales intéressantes. Quelles sont les caractéristiques et les avantages de la SARL ? Pourquoi choisir cette forme juridique ? La réponse dans cet article.

Podcast : SARL, pourquoi ce statut peut être avantageux pour vous ?

Avantages et inconvénients SARL

Qu’est-ce qu’une SARL ?

Définition

La Société à Responsabilité Limitée (SARL) peut être constituée par un à cent associés. Les associés de la SARL peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales (une autre société, une association). Vous pouvez créer une SARL unipersonnelle, appelée EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). 

Les statuts de la SARL offrent un cadre juridique structuré, garantissant une répartition claire des droits et obligations entre les associés.

Le capital social est librement fixé par les associés, sans minimum requis. Il peut être constitué d’apports en numéraire, en nature ou en industrie.

La SARL est une forme juridique adaptée aux petites et moyennes entreprises. Sa gestion est relativement simple. Puisqu’elle dispose de la personnalité morale, la SARL permet également de limiter la responsabilité des associés au montant de leurs apports.

Le régime social du gérant varie selon sa participation à la société : un gérant majoritaire relève du régime des travailleurs non-salariés, tandis qu’un gérant minoritaire ou égalitaire bénéficie du régime général. 

Côté fiscalité, la SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés, avec une option temporaire pour l’impôt sur le revenu dans certains cas.  

Les alternatives à la SARL

Un entrepreneur peut choisir entre les formes juridiques suivantes :

  • la SARL ou société à responsabilité limitée ;
  • la SAS ou société par actions simplifiée ;
  • la SA ou société anonyme ;
  • la SNC ou société en nom collectif ;
  • la Scop ou société coopérative de production ;
  • la SCA (société en commandite par actions) ou SCS (société en commandite simple).

Les 7 avantages de la SARL

La SARL comporte plusieurs avantages. Voici les points forts qui peuvent vous pousser à choisir cette forme juridique.

1. Le capital social

Bien que l’immatriculation d’une SARL exige la constitution d’un capital social, le Code de commerce n’impose aucun montant minimum d’apports numéraires. Vous pouvez donc créer une SARL avec seulement 1 €.

2. La responsabilité limitée des associés

Contrairement aux entreprises individuelles, la responsabilité des associés d’une société est limitée. Ces derniers n’engagent leur responsabilité qu’à hauteur des apports qu’ils ont effectués. Dans l’hypothèse où la SARL rencontrerait des difficultés financières, les créanciers ne peuvent pas invoquer la vente du patrimoine personnel des associés pour garantir l’acquittement des dettes contractées (sauf en cas de faute de gestion).

3. Le régime fiscal

En principe, les bénéfices de la SARL sont assujettis à l’impôt sur les sociétés (IS). Elle peut toutefois opter pour l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions

  • exercer cette option durant les 5 premières années de vie de la société ;
  • exercer une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale ;
  • employer moins de 50 salariés ; 
  • réaliser un chiffre d’affaires ou un total de bilan inférieur à 10 millions d’euros.

Cette option pour l'IR est possible pour une durée de 5 ans maximum (sauf pour la SARL de famille où elle est indéfinie).

Opter pour l’IR peut comporter des avantages. Les bénéfices de la société sont directement adossés aux revenus des associés, ce qui leur permet de réduire l’impôt global si ces derniers se situent dans une tranche basse de l’impôt sur le revenu. 

4. Les cotisations sociales du gérant majoritaire

Le gérant majoritaire d’une SARL est considéré comme un travailleur non salarié.Il dépend donc du régime de sécurité sociale des indépendants (SSI). Les cotisations sociales du TNS sont plus faibles (environ 45 %) que celles d’un assimilé salarié, mais sa protection sociale est également réduite.

5. La protection sociale du gérant minoritaire

Parmi les avantages de la SARL, celui de la couverture sociale des gérants minoritaires justifie clairement pourquoi choisir de créer une SARL. Contrairement au gérant majoritaire, les gérants associés détenant moins de 50 % des parts sociales de l’entreprise peuvent bénéficier d’un contrat de travail et du versement d’un salaire.

Considérés comme assimilés salariés, ils relèvent du régime général de la sécurité sociale des salariés. Ils jouissent de la même protection sociale, à l’exception de l’assurance-chômage à laquelle ils ne cotisent pas. De plus, leur position de gérant leur confère le statut de cadre, imposant à l’entreprise de souscrire une assurance décès cadre obligatoire. Ce statut leur permet aussi de bénéficier de la retraite des salariés cadres à la fin de leur carrière.

6. Le statut de conjoint collaborateur en SARL

Le statut de conjoint collaborateur permet au conjoint du gérant majoritaire de SARL de participer à l’activité de l’entreprise, sans être salarié ni associé. Ce statut est accessible sous conditions :

  • être marié, pacsé ou concubin du chef d’entreprise ;
  • exercer une activité régulière au sein de cette entreprise ;
  • ne pas être payé pour l’exercice de cette activité ;
  • ne détenir aucune part sociale du capital social de la SARL.

Ce statut est avantageux puisqu’il permet au conjoint collaborateur d’être affilié au régime de protection sociale des travailleurs indépendants. Cela lui garantit une couverture en cas de maladie, maternité, invalidité ou retraite. Ce statut permet également d’éviter les risques liés au travail dissimulé. Toutefois, il n’ouvre pas de droit à l’assurance chômage

Notez cependant que la loi de financement de la sécurité sociale de 2022 a restreint la durée de validité de ce statut à 5 ans. Au terme de ce délai, le conjoint collaborateur est tenu d’arrêter son choix entre le statut de conjoint salarié ou celui de conjoint associé, sous peine de se voir attribuer le statut de conjoint salarié par défaut.

7. La possibilité de créer une SARL de famille

Le statut de la SARL permet aux membres d’une même famille de créer une SARL familiale. Tous les associés doivent être liés par un mariage ou un pacs, ou compter parmi les ascendants et les descendants. Ainsi, la SARL familiale peut se composer des :

  • grands-parents ;
  • parents ;
  • enfants ;
  • conjoints ou partenaires de pacs ;
  • frères et sœurs.

La SARL de famille est particulièrement intéressante pour développer des projets familiaux. Elle facilite en effet la gestion et la transmission d’une entreprise familiale. Elle a pour particularité d'avoir la faculté d’opter pour l’IR sans limitation de durée, tout en protégeant le patrimoine personnel des associés. Cette option permet de regrouper les bénéfices de la société avec ceux des autres membres du foyer fiscal, offrant ainsi des avantages fiscaux en fonction du revenu global du foyer.

Les 3 inconvénients de la SARL

Si les avantages de la SARL sont nombreux, cette forme juridique comporte aussi des inconvénients.

1. Une protection sociale fragile pour le gérant majoritaire TNS

Nous l’avons vu, le régime social des travailleurs non salariés occasionne de faibles cotisations sociales à verser. Cependant, cela signifie aussi que la couverture sociale du gérant majoritaire reste limitée. En outre, il ne cotise pas non plus à l’assurance-chômage et ne peut donc pas en bénéficier au terme de son mandat.

Sa protection retraite est également moins avantageuse. Il est recommandé de souscrire une retraite complémentaire.

2. Des règles de création et de fonctionnement strictes

La rédaction des statuts de SARL est strictement encadrée par le Code de commerce.Il n’est donc pas possible de personnaliser ses règles de fonctionnement, comme c’est le cas en SAS.

La loi impose également un cadre strict pour ce qui concerne les actes de gestion de la société. Les décisions importantes, telles que l'approbation des comptes annuels, la modification des statuts ou l’affectation des bénéfices, doivent être validées lors des assemblées générales. Ces assemblées doivent être convoquées selon des règles précises et les décisions doivent être prises à la majorité définie dans les statuts de la société. 

De plus, les règles de gestion financière sont rigoureuses, avec des obligations de tenue de comptabilité régulière, de présentation des comptes et dans le respect des délais fiscaux. Tout manquement à ces règles peut entraîner des sanctions juridiques, notamment en matière de responsabilité des dirigeants ou de conflits entre associés.

3. La transmission des parts sociales en SARL

Les règles relatives à la cession des parts sociales de la SARL se révèlent quelque peu contraignantes, ce qui ne favorise pas l’entrée de nouveaux associés au capital. En effet, dans le cadre d’une SARL, la cession des parts sociales est soumise à la clause d’agrément, visant à renforcer le droit de regard des associés quant à l’arrivée de nouveaux investisseurs. Prévue dans les statuts, la clause d’agrément ou la clause de préemption s’inscrit dans la démarche de consensus indispensable à la gérance d’une SARL.

Comment fonctionne une SARL ?

Le fonctionnement de la SARL est encadré par le Code de Commerce. Voici ce qu’il faut savoir.

Les pouvoirs du gérant de SARL

Les pouvoirs du gérant d’une SARL dépendent directement du nombre de parts sociales dont il dispose dans l’entreprise, à condition qu’il en soit l’un des associés : 

  • si ses parts, jointes à celles détenues par le conjoint et les enfants mineurs, lui permettent de détenir plus de 50 % du capital de la société, il en est alors le gérant majoritaire ;
  • les gérants associés disposant de moins de 50 % du capital sont appelés gérants minoritaires ;
  • un cogérant dont la part s’élève à 50 % du capital est considéré comme gérant égalitaire, bénéficiant des mêmes droits que le gérant minoritaire.

À l’égard des tiers, le gérant majoritaire de SARL est libre de diriger la société comme bon lui semble, dans la mesure où ses actes demeurent licites et conformes aux directives stipulées dans l’objet social.

La situation est quelque peu différente lorsqu’il s’agit des pouvoirs du gérant majoritaire vis-à-vis des associés. En effet, il est possible pour les associés de limiter ses pouvoirs. Ces clauses de restriction doivent être stipulées dans les statuts de la société et nécessitent l’accord de l’ensemble des associés. 

En tout état de cause, ce dernier ne peut pas être révoqué, prenant part lui-même au vote des associés en assemblée générale. Seul le Tribunal de commerce peut décider de sa révocation pour « cause légitime », généralement à l’issue d’une faute de gestion.

En ce qui concerne le gérant minoritaire, il dispose également des pleins pouvoirs à l’égard des tiers puisqu’il représente la SARL. De même, en l’absence de restrictions statutaires, il exerce tous les pouvoirs pour gérer la société en veillant à respecter la feuille de route de l’objet social. En revanche, il peut être révoqué par les cogérants sur la base du rapport de gestion qu’il doit présenter pour justifier ses prises de position, si celles-ci ne produisent pas l’effet escompté.

Les assemblées générales

Le niveau de pouvoir de chaque associé dépend de la quote-part de capital social détenu. L’exercice de ce pouvoir s’effectue au sein d’une assemblée générale de société. Il en existe 2 sortes : l’assemblée générale ordinaire (AGO) et l’assemblée générale extraordinaire (AGE).

L’assemblée générale ordinaire (AGO) désigne l’assemblée que les associés ont l’obligation de tenir en fin d’année pour l’approbation des comptes annuels et l’affectation des résultats. Celle-ci doit avoir lieu au minimum une fois par an. Son champ d’application s’étend également à l’ensemble des décisions relevant de la compétence des associés. Il peut s’agir de délibérer sur :

  • la rémunération du gérant ;
  • la nomination d’un commissaire aux comptes ;
  • toute décision ne nécessitant pas la modification des statuts.

En revanche, le gérant doit convoquer les associés en assemblée générale extraordinaire (AGE) pour toute modification d’un élément substantiel des statuts juridiques de la société :

  • l’ajout de clauses ;
  • l’augmentation ou la réduction du capital social ;
  • la dissolution ou la liquidation de la SARL.

Quels que soient la nature et l’objet de l’assemblée générale, celle-ci doit faire l’objet d’une consignation des décisions votées. Pour cela, il convient de dresser le procès-verbal (PV) à l’issue de chacune d’entre elles.

La rémunération des dirigeants en SARL

Le gérant majoritaire peut percevoir une rémunération au titre de son mandat social. La nature de cette rémunération, son mode de calcul ou son montant sont fixés et soumis au vote entre les associés au cours d’une assemblée générale. Ainsi, sa rémunération peut se composer d’une partie fixe définie en AG, mais également d’une partie variable. Cette dernière peut prendre la forme d’un pourcentage du chiffre d’affaires ou de dividendes sur les bénéfices réalisés. Le versement d’une rémunération au gérant majoritaire n’impose pas l’établissement d’un bulletin de paie.

De son côté, le gérant minoritaire ou égalitaire est en droit de cumuler une rémunération sur les bénéfices avec le versement d’un salaire. En effet, il peut disposer d’un contrat de travail prévoyant des tâches à accomplir, bien distinctes de celles inhérentes à la gérance de la société, et pour lesquelles il est rétribué. Dans ce cas, le salaire émanant de ses fonctions d’assimilé salarié doit être détaillé dans une fiche de paie.

Les obligations comptables et administratives de la SARL

Les obligations comptables et administratives de la SARL incluent :

  • la tenue d'une comptabilité régulière : gestion d’un livre-journal et d’un grand livre pour enregistrer chronologiquement les opérations financières de la société ;
  • l’établissement des comptes annuels : production d’un bilan, d’un compte de résultat et d’une annexe ;
  • l’approbation et le dépôt des comptes : ils doivent être déposés au greffe du tribunal de commerce ;
  • la tenue d’un registre des décisions : les procès-verbaux des assemblées générales doivent être conservés ;
  • le respect des obligations fiscales : la SARL doit déclarer ses résultats annuels et régler les impôts dus.

Autre obligation légale : si la SARL a des salariés, elle doit les déclarer auprès des organismes sociaux, tels que l’Urssaf, les caisses de retraite ou les mutuelles. Il faut également procéder au paiement des cotisations sociales et effectuer les déclarations sociales obligatoires.

Tableau récapitulatif des avantages et inconvénients de la SARL

AspectAvantagesInconvénients
ResponsabilitéResponsabilité limitée au montant des apports-
Protection des biens personnelsProtection optimale des biens personnels des associés-
Capital socialCapital social minimum de 1 €-
GestionGestion démocratique avec des règles de fonctionnement claires définies par les statutsRègles de fonctionnement relativement lourdes
FlexibilitéSouplesse dans la gestion quotidienne et possibilité de créer une SARL avec peu d’investissement financierDifficulté d’intégrer de nouveaux associés en raison de la clause d’agrément
Nombre d’associésMinimum de 2 associés et jusqu’à 100 associés-
FamillePossibilité de créer une SARL familiale avec des avantages fiscaux (imposition sur le revenu illimitée)-
Régime fiscalOption pour l’impôt sur le revenu pendant 5 ansSoumise par défaut à l’impôt sur les sociétés
Régime socialGérant minoritaire assimilé salarié (régime général) avec meilleure protection socialeGérant majoritaire travailleur non salarié (SSI) avec une couverture sociale limitée
RémunérationGérant minoritaire peut cumuler une rémunération sur les bénéfices avec un salaireGérant majoritaire ne perçoit pas de salaire au titre de sa fonction, mais une rémunération au titre de son mandat social
ApportsPossibilité d’apports numéraires, en nature, ou en industrieApports en industrie ne contribuent pas à la constitution du capital social
TransmissionFacilité de transmission de l’entreprise grâce à la SARL de famille-
Démarches de créationFormalités de création claires et encadrées (rédaction des statuts, publication dans un journal d’annonces légales, immatriculation)Démarches de création peuvent être considérées lourdes
Pouvoirs du gérantPouvoirs encadrés par les statuts, flexibilité dans la gestionGérant majoritaire engage sa responsabilité civile et pénale dans les actes qu’il accomplit
Assurance et cotisations socialesGérant minoritaire bénéficie d’une assurance décès cadre obligatoire et de la retraite des salariés cadresGérant majoritaire ne cotise pas à l’assurance chômage et doit souscrire des assurances à titre personnel pour une meilleure protection sociale
Conjoint collaborateurAttribution du statut de conjoint collaborateur pour une meilleure reconnaissance et participation au sein de la sociétéStatut limité à 5 ans, après quoi le conjoint doit choisir entre le statut de conjoint salarié ou conjoint associé

Voici un tableau comparatif de l'ensemble des statuts juridiques !

Comment créer une SARL ?

Les formalités de création

La création d’une SARL nécessite de passer par plusieurs étapes obligatoires.

Pour commencer, vous devez rédiger les statuts de la SARL. Il s’agit d’une étape importante car ce document fixe les règles de fonctionnement de votre société. Les statuts définissent également les relations entre les associés. Attention, la loi encadre strictement la rédaction des statuts d’une EURL Ainsi, vous devez notamment :

  • désigner le gérant et définir ses pouvoirs ainsi que ses responsabilités.
  • fixer les modalités de prise de décision en assemblée générale, avec les majorités requises pour les décisions ordinaires et extraordinaires ;
  • déterminer les conditions de procédure d’agrément nécessaires pour céder des parts à des tiers ;
  • les règles concernant la distribution et la mise en réserve des dividendes ;
  • intégrer éventuellement des clauses spécifiques (exclusion, inaliénabilité, préemption, etc.) pour protéger les intérêts des associés et la stabilité de la société.

Vous devez ensuite déposer le capital social de la SARL sur un compte séquestre pour obtenir une attestation de dépôt de fonds. Notez qu’en SARL, les associés doivent libérer au moins 20 % des apports en numéraire au moment de la constitution de la société. Vous disposez ensuite de 5 ans pour libérer les 80 % suivants.

Une fois ces étapes accomplies, les responsables légaux de l’entreprise sont tenus de publier l’avis de constitution de la SARL dans un support habilité à recevoir les annonces légales. Ce journal d’annonces légales (JAL) doit se situer dans le même département que le siège social de la société.

Enfin, les dirigeants de la SARL peuvent procéder à l’ultime démarche : la demande d’immatriculation de la SARL. Pour ce faire, ils doivent se rendre sur le site du guichet unique des formalités des entreprises de l’Inpi. Celui-ci se charge ensuite de transmettre la déclaration de création aux organismes suivants :

  • le greffe du Tribunal de commerce pour son enregistrement au registre du commerce et des sociétés (RCS) ;
  • l’Inpi pour son inscription au registre national des entreprises (RNE) ;
  • le service des impôts des entreprises (SIE) compétent ;
  • les divers organismes sociaux.

Au terme de ces démarches, les gérants recevront l’extrait Kbis de l’entreprise, ainsi qu’un extrait d’immatriculation au RCS et au RNE.

Les apports en nature et le rôle du commissaire aux apports

Il est possible de faire 3 types d’apports au capital social de la SARL ::

  • les apports en numéraire : il s’agit d’apports en argent, déposés sur un compte bancaire au nom de la société ;
  • les apports en nature : ce sont des biens matériels ou immatériels (terrains, immeubles, matériel, brevets, etc.) apportés à la société en échange de parts sociales ;
  • les apports en industrie : plutôt rare en SARL, ce type d’apport désigne des services ou des compétences apportés à la société. Il ne donne pas droit à des parts sociales.

Notez que les associés ont l’obligation de désigner un commissaire aux apports lorsque la société reçoit un apport en nature d'une valeur supérieure à 30 000 euros ou lorsque le total des apports en nature représente plus de la moitié du capital social. 

Le commissaire aux apports est nommé par les associés, généralement lors de l'assemblée constitutive de la SARL, avant l'immatriculation de la société.

Dans quels cas vaut-il mieux créer une SARL ?

Vous connaissez désormais les principaux avantages et les inconvénients de la SARL, mais vous hésitez encore ? Pour savoir si la SARL est la solution est la plus appropriée à votre projet, nous vous conseillons de considérer les points suivants :

  • la nature de l’activité envisagée pour le projet de création ;
  • le nombre de personnes que ce projet est susceptible d’engager ;
  • le besoin en capitaux pour lancer l’activité dans les meilleures conditions ;
  • le niveau d’entente entre les potentiels associés et leur aptitude à communiquer pour porter ce projet vers ses objectifs ;
  • le niveau de protection sociale des intéressés ;
  • vos souhaits concernant les dividendes et votre mode d’imposition ;
  • la présence de biens personnels qu’il s’agit de protéger ;
  • l’éventualité de passer en EURL si l’entreprise devait subir une fuite des associés.

Il peut également être judicieux de prendre conseil auprès d’un expert-comptable ou auprès de tout autre professionnel du droit des sociétés. Pour vous aider dans vos démarches, l’équipe de L-Expert-Comptable.com se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions, alors n’hésitez plus et contactez-nous. Vous pouvez aussi tester ci-dessous notre simulateur de statut juridique gratuit.

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