Freelance : C'est quoi ? Définition (2024)
Vous avez comme projet de devenir freelance, mais vous ne savez pas quand, ni comment faire ? Vous vous demandez comment devenir freelance ? Quelles sont les qualités requises pour être un bon freelance ? Combien cela coûte de se lancer en freelance ? L-Expert-Comptable.com vous explique tout dans son guide !
Podcast : Qu'est-ce qu'un freelance et comment le devenir ?
Qu'est-ce qu'un freelance ? Définition
Le terme "freelance" désigne une personne qui effectue une activité professionnelle en tant que travailleur indépendant. Un travailleur indépendant se différencie du salariat, le salarié travaille sous les directives d'un employeur, le freelance lui, exerce son activité sans aucun lien de subordination.
Quelques chiffres sur le monde du freelancing :
- 1,3 million : C'est le nombre d'indépendants en France. Ce nombre n'a cessé de croître ces dernières années : 110% de nouveaux freelances en 10 ans.
- 50% : Ce nombre correspond au nombre de jeunes entre 18 et 30 ans qui ont envie de se lancer en tant que freelances.
- 88% : Ce nombre correspond au pourcentage de freelances qui ne souhaitent plus redevenir salarié une fois devenus freelance. Cela est dû au fait qu'en tant que freelance ils gagnent souvent mieux leur vie et sont plus libres dans leur activité.
- 70% : Ce pourcentage correspond au nombre de freelances qui ont choisi le freelancing pour la liberté.
- 35 ans : Ce nombre correspond à l'âge moyen des freelances en France.
Quels métiers sont concernés ?
De nombreux métiers sont concernés, voici tout de même une liste des métiers les plus fréquents des personnes lancées en freelance :
- Les métiers créatifs – illustrateur, graphiste, dessinateur, webdesigner, architecte
- Informatique – data scientist, développeur, intégrateur web
- Marketing – rédacteur web, content manager, community manager, communication, consultants
- Commercial – business developper, commercial…
- Lettres – journaliste, rédacteur web, traducteur
- Relations – attaché de presse, RP
Qui peut devenir freelance ?
En principe, toute personne est libre de créer sa société et de travailler à son compte, sous réserve que celle-ci respecte certaines conditions.
Les critères obligatoires pour devenir freelance
En France, se lancer en qualité de travailleur indépendant et développer son activité freelance est accessible à tous. Toutefois, le futur entrepreneur est tenu d’observer certaines conditions :
- disposer de sa majorité ou être déclaré mineur émancipé (entre 16 et 18 ans) ;
- être ressortissant français ou d’un état membre de l’Union européenne ;
- justifier d’un titre de séjour en cours de validité et autorisant son détenteur de nationalité étrangère à travailler sur le sol français ;
- n’être sous le coup d’aucune interdiction d’exercer suite à une faillite personnelle ;
- ne pas s’être rendu coupable d’infraction ou de délit entraînant une interdiction de gérer une entreprise ;
ne pas adjoindre l’activité freelance à une profession qui se révélerait incompatible avec une activité à caractère commercial (huissier, notaire, expert-comptable, etc.).
La législation française impose à minima le respect de ces dispositions pour être en mesure de créer sa structure juridique et d’exercer à son compte. En revanche, d’autres restrictions peuvent intervenir et limiter l’accès au travail freelance.
Quelques restrictions supplémentaires à l’exercice d’une activité indépendante
Il existe certaines situations au cours desquelles le porteur de projet peut voir sa liberté d’exercer en freelance quelque peu entravée. C’est notamment le cas dès lors que celui-ci :
- exerce une profession réglementée et soumise à l’obtention d’un diplôme, d’une carte professionnelle ou nécessite l’inscription à un ordre (médecin, avocat, etc.) ;
- est salarié et signataire d’une clause de non-concurrence ou d’une clause d’exclusivité dans son contrat de travail ;
- occupe un poste dans la fonction publique nationale ou territoriale (sous conditions).
Enfin, il est à noter que si travailler en freelance est accessible à tous, ce statut ne convient pourtant pas à tous les actifs. Lorsqu’il ne cumule pas deux emplois, l’indépendant abandonne la sécurité du salariat au profit de l’insécurité de l’emploi inhérent au statut de chef d’entreprise.
Ce dernier doit impérativement faire preuve de qualités n’étant pas à la portée de tous : autodiscipline, autonomie et polyvalence sont de rigueur pour mener à bien son projet. De même, n’envisagez pas le freelancing si la capacité d’organisation et de gestion vous fait défaut.
Les avantages et inconvénients de se lancer en freelance
Par définition, le freelance jouit d’une grande liberté dans son organisation. Ce travailleur non salarié (TNS) peut alors créer les conditions optimales pour exercer un métier qui le passionne, au rythme qui lui convient. Cependant, ce statut d’indépendant s’accompagne également de son lot de contraintes.
Avantages d’un travail freelance | Inconvénients d’exercer à son compte |
Liberté :
| Couverture sociale limitée :
|
Autonomie | Solitude |
Polyvalence | Poids des responsabilités |
Possibilité d’augmenter ses revenus | Instabilité de la rémunération |
Un emploi sur mesure (métier passion) | Manque de crédibilité auprès des financeurs (banque, bailleur, etc.) |
Le freelance a le loisir de créer son activité à son image, abordant les thématiques qui le passionnent dans son domaine de prédilection. Il organise son temps de travail à sa convenance et n’est soumis à aucun lien de subordination, contrairement au salarié sous contrat de travail. Seul aux manœuvres, le chef d’entreprise ne connaît pas la routine et fait preuve d’une grande polyvalence dans les tâches qui lui incombent.
L’indépendance dont il bénéficie peut s’accompagner d’un sentiment de solitude. C’est d’autant plus vrai que toute la responsabilité de son activité repose sur ses épaules, et qu’il bénéficie d’une couverture sociale moins protectrice qu’un salarié. En outre, il doit faire face à la fluctuation de ses revenus, ce qui peut générer un certain stress et entraîner quelques difficultés pour l’obtention d’un prêt bancaire.
Les qualités/compétences pour être un bon freelance
À la fameuse question que tout le monde se pose avant de devenir freelance "Faut-il avoir des compétences particulières pour se lancer en tant que freelance ?". La réponse est OUI.
Pour devenir freelance, il faut idéalement :
Avoir des compétences techniques
Les compétences techniques correspondent à tout ce qui fait de vous une personne qualifiée dans votre activité. Par exemple, si vous êtes photographe ou encore développeur vous devez avant tout maîtriser les compétences nécessaires pour ces métiers.
Soyez un expert dans votre domaine et devenir freelance sera d'autant plus simple.
Savoir vendre
La vente est un élément clé, savoir vendre est fondamental autant voire plus que les compétences techniques afin d'assurer un niveau de vie qui vous convient.
Posséder ce qu'on appelle la "fibre commerciale" n'est pas donné à tout le monde, certains d'entre vous devront parfois aller contre leur nature pour progresser dans ce domaine.
Voici quelques conseils pour se vendre :
- Faites-vous confiance : mettez vos qualités en avant et essayer de corriger vos défauts.
- Ayez un argumentaire de vente bien ficelé : pourquoi votre produit ? Pourquoi vous faites ça…
- Présentez-vous de manière professionnelle.
- Apprenez à négocier.
Savoir utiliser le marketing digital
Le marketing digital fait aussi référence au fait de savoir se vendre, car il s'agit ici de se vendre sur Internet.
Si vous disposez d'une bonne stratégie webmarketing, cela va vous permettre de suivre et d'analyser les comportements de vos cibles.
Le marketing digital peut aussi vous faire bénéficier d'une augmentation des ventes et de votre notoriété. Le marketing digital peut vous permettre d'entretenir une relation de confiance avec vos visiteurs : les réseaux sociaux, l'e-réputation, le SEO.... sont d'autant de stratégies incontournables de la communication digitale.
Si vous arrivez à le maîtriser et à les mettre en place, vous aurez des prospects beaucoup plus facilement ainsi qu'une pérennisation de votre activité.
Avoir des compétences de gestion
La gestion est une qualité que vous devez avoir ou acquérir si vous décidez de vous lancer en freelance.
En effet dès que vous êtes en freelance, vous devrez faire face à de multiples tâches à effectuer comme :
- La gestion des finances ;
- Les facturations ;
- La comptabilité ;
- Tout ce qui est relatif aux questions juridiques (statuts…) ;
- Les impôts ;
- La fiscalité ;
- Les assurances ;
- La gestion de projet ;
- L'organisation.
Une bonne organisation est primordiale en freelance, entre les dates de livraison, les tâches administratives, les RDV clients…
Peu importe votre statut, votre métier, l'organisation est l'une de clés de la réussite de votre entreprise.
Vous devez aussi impérativement savoir organiser votre temps entre le personnel et le professionnel.
La rigueur
La rigueur est liée avec l'organisation et est aussi nécessaire pour devenir freelance.
Effectivement, il peut s'avérer parfois difficile de s'astreindre à des horaires fixes de travail lorsqu'on n'a pas de cadre imposé comme dans une entreprise.
La rigueur se travaille si vous voulez exercer efficacement en tant que freelance.
Vous devez impérativement mettre en place une "to do list" afin de vous fixer des objectifs chaque jour à réaliser.
Pour avoir une bonne organisation, il vous sera indispensable de maîtriser ces outils, à savoir:
- Agenda ;
- Outil de gestion de projet ;
- Calendrier éditorial ;
- Outil de veille ;
- Logiciel de comptabilité.
L'autonomie
Comme beaucoup de personnes, vous souhaitez être indépendant pour être plus libre, mais vous devez également pouvoir faire preuve d'une autonomie suffisante.
Le relationnel
Le relationnel n'est pas une qualité en soi, mais les compétences relationnelles (soft skills) vous serviront au minimum dans les 2 cas ci-dessous :
- Lorsque vous serez avec les prospects et les clients. Il vous faudra savoir vous exprimer, nouer des relations et leur donner confiance en vous.
- Pour vous entourer avec des gens de confiance (votre réseau)
Si vous n'avez pas un bon sens relationnel de base, pas de panique, vous pourrez progresser grâce à des formations spécialisées pour les freelances, mais aussi grâce à votre motivation.
Quel est le salaire/TJM moyen d'un freelance ?
Selon les données communiquées par Glassdoor, un freelance gagne en moyenne 45 K€ par an en 2024. Pour autant, le mode de rémunération du freelance diffère considérablement de celui du salarié. Dans le cadre d’une activité indépendante, l’entrepreneur se rétribue en fonction du chiffre d’affaires qu’il réalise. Ainsi, plus son CA augmente, meilleur est son salaire.
Les paramètres modulant le salaire d’un freelance
Le revenu du freelance connaît de nombreuses variations. Nous l’avons vu, il dépend dans un premier temps du résultat de son activité. Le travailleur non salarié fixe librement le tarif de ses prestations. Celui-ci doit néanmoins démontrer une certaine pertinence avec :
- la nature de son activité et son caractère lucratif ;
- sa zone de chalandise et le panier moyen de la population ;
- son niveau d’expertise ;
- les tarifs pratiqués par ses homologues de la région, dans un même secteur d’activité ;
- le temps qu’il décide de consacrer à ses missions.
Après quoi, il appartient au travailleur indépendant de déduire ses charges, ainsi que ses frais de fonctionnement. Le niveau de charges diffère selon la forme juridique privilégiée. Ainsi, le freelance en micro-entreprise s’acquitte auprès de l’URSSAF de 23,3 % de son CA au titre de ses charges sociales, quand celles du chef d’entreprise en forme sociétale avoisinent 50 % du chiffre d’affaires généré. Le statut juridique impacte également l’imposition du freelance.
Enfin, les frais de fonctionnement varient également d’un freelance à un autre. Tous n’expriment pas les mêmes besoins pour faire tourner leur activité (équipement, logiciels, brevets, matières premières, etc.). C’est pourquoi il s’avère complexe de déterminer la rémunération précise de l’indépendant.
Calculer son taux journalier moyen
Le freelance décide unilatéralement de la valeur de ses prestations. Il peut choisir de facturer ses clients à l’heure, au projet, au forfait ou simplement, appliquer son taux journalier moyen (TJM). Pour calculer ce dernier, le prestataire doit d’abord définir le salaire mensuel qu’il souhaiterait se dégager. Puis, il devra lister et valoriser l’ensemble des frais qu’il doit supporter chaque mois :
- les cotisations sociales ;
- son imposition ;
- sa couverture sociale (mutuelle, contrat de prévoyance, etc.) ;
- ses contrats d’assurance et abonnements ;
- etc.
L’intégralité de ces frais s’ajoute alors au montant de rémunération envisagée. Il ne reste plus au prestataire qu’à diviser la totalité obtenue par le nombre de jours par mois qu’il souhaite consacrer à son activité. Il obtient alors le montant de son TJM freelance.
Peut-on cumuler une activité salariée avec une activité freelance ?
Il est tout à fait possible de cumuler une activité de freelance avec un autre emploi. Cette alternative constitue d’ailleurs un filet de sécurité non négligeable quand on se lance. Toutefois, cela doit s’effectuer dans le respect de certaines conditions.
Respecter son devoir de loyauté
Le titulaire d’un contrat de travail est soumis au devoir de loyauté à l’égard de son employeur. À ce titre, l’activité freelance envisagée ne doit pas entraver l’exercice de la fonction pour laquelle vous avez été recruté. Il est donc préférable de tenir votre employeur informé de votre projet entrepreneurial.
Pour respecter au mieux cette disposition contractuelle, pensez à vérifier que votre contrat de travail ne mentionne aucune clause d’exclusivité ou de non-concurrence. Celle-ci vise à prémunir l’employeur d’une mise en concurrence directe par son collaborateur, notamment si les activités cumulées sont similaires. En présence d’une de ces clauses, vous serez dans l’impossibilité d’exercer une activité en qualité de freelance en parallèle de votre emploi.
Par ailleurs, vous devez également vous assurer que vous êtes en capacité de réaliser vos missions en dehors de votre temps de travail. Bien que l’employeur n'ait aucunement l’obligation d’aménager vos horaires de travail en faveur de votre activité freelance, celui-ci reste néanmoins libre de consentir quelques aménagements.
Exercer une profession compatible avec une activité indépendante
Nous l’avons évoqué, certaines professions ne permettent pas le cumul avec une activité freelance. C’est notamment le cas des professions réglementées. Celles-ci comportent des règles de fonctionnement et d’organisation spécifiques et sont soumises à un code de déontologie précis. Les professions réglementées sont encadrées par des instances qui leur sont propres et comprennent, entre autres :
- les métiers de la santé (médecin, pharmacien, etc.) ;
- les professions juridiques (notaire, avocat, commissaires de justice, etc.) ;
- certaines professions techniques (architecte, expert-comptable, géomètre, etc.).
Le cas des fonctionnaires d’État ou du territoire est spécifique. L’agent public est autorisé à cumuler ses fonctions avec l’exercice d’une activité indépendante, sous réserve :
- d’avoir obtenu l’autorisation préalable de son supérieur hiérarchique (valable 3 ans et renouvelable pour une durée d’un an) ;
- que son activité freelance ne perturbe pas l’exercice de ses fonctions ;
- que l’activité indépendante ne fasse l’objet d’aucune prise illégale d’intérêt ;
- que les tâches relatives à son activité freelance s’exercent exclusivement en dehors de ses heures de travail.
Le régime social du freelance en cas de cumul
Quoi qu’il en soit, il faut savoir que le freelance conservant son emploi de salarié relève toujours du régime général de la sécurité sociale, mais cotise aux deux régimes suivants :
- le régime général, via son bulletin de salaire ;
- le régime de sécurité sociale des indépendants (SSI), au travers de la déclaration de son chiffre d’affaires à l’URSSAF.
Comment se lancer en tant que freelance ?
Lancer son activité d’indépendant est à la portée de tous, mais requiert néanmoins de procéder par étapes.
1- Définir l’activité que vous souhaitez exercer
Travailler comme freelance constitue une formidable occasion de créer le métier de ses rêves. Il suffit pour cela d’aller puiser dans vos domaines de prédilection. En fonction de vos passions, de vos aspirations ou encore de vos savoir-faire, vous devrez définir le secteur économique qui fera l’objet de votre activité d’indépendant.
2- Se former ou justifier des compétences techniques requises
Déterminer votre spécialité ne suffit pas. Encore faut-il justifier des compétences techniques nécessaires à l’accomplissement de vos missions. Il est impératif de délivrer à ses clients des prestations de qualité pour s’ancrer dans le freelancing sur le long terme.
À moins que vous disposiez d’une longue expérience dans le domaine d’activité privilégié, vous n'échapperez pas à l’obligation de vous former pour aller au bout de vos ambitions. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’une reconversion professionnelle.
3- Élaborer son business plan
Une fois les grandes lignes définies, il vous faut préciser les contours de votre projet entrepreneurial. L’élaboration d’un business plan vous sera alors d’un grand secours. Ce document recense les divers éléments qui composent l’activité et constitue une première base de réflexion pour les investisseurs, les organismes financeurs ou les futurs associés.
Il s’agit donc pour l’entrepreneur de réaliser une étude de marché comprenant :
- le profil de ses clients cibles ;
- leurs besoins ;
- leur niveau de pouvoir d’achat ;
- l’analyse de la concurrence ;
- les moyens à mobiliser pour atteindre ses objectifs de vente.
Le business plan est aussi l’occasion pour le freelance de présenter la vision qu’il se fait de sa future activité, de chiffrer les objectifs à atteindre et de mesurer la faisabilité du projet.
4- S’informer des aides à la création d’entreprise
En fonction de la situation du porteur de projet au moment de se lancer, il convient d’étudier les différentes aides disponibles pour soutenir la création de son entreprise. Elles sont multiples et se présentent sous des formes diverses, telles que :
- l’exonération totale ou partielle des cotisations ;
- un prêt ou des subventions ;
- un accompagnement du freelance ;
- un allègement fiscal ;
- etc.
N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un expert-comptable pour vérifier votre éligibilité à l’un ou plusieurs de ces dispositifs.
5- Accomplir les formalités de constitution de la structure
Ces travaux préparatoires étant accomplis, vient le moment d’agir de manière concrète pour se lancer en tant que freelance. Pour ce faire, vous devez offrir un cadre légal à votre activité et obtenir votre numéro d’immatriculation. Il s’agit donc de :
- choisir votre forme juridique ;
- rédiger les statuts au cours d’une assemblée générale réunissant les actionnaires si la forme juridique l’impose ;
- déposer votre capital social le cas échéant ;
- publier l’avis de constitution auprès d’un journal d’annonces légales (JAL) ;
- effectuer votre demande d’immatriculation sur le site du guichet unique des formalités des entreprises, et ainsi, obtenir votre numéro SIRET.
Vous êtes désormais prêt à vendre votre première prestation de services et à développer votre portefeuille client.
Quel statut juridique choisir ?
Le choix du statut juridique d’entreprise peut être lourd de conséquences et ne doit pas s’effectuer à la légère. En effet, la forme juridique impacte la vie du dirigeant à bien des égards, notamment en termes de :
- fiscalité ;
- protection sociale ;
- formalisme de création de l’entreprise ;
- prise de décision et de pouvoir de direction ;
- responsabilité limitée ou non ;
- patrimoine personnel du freelance ;
- répartition des titres sociaux.
Avant de se lancer en tant qu’indépendant, il est essentiel de se poser certaines questions quant aux conditions d’exercice souhaitées, mais aussi à l’orientation envisagée pour favoriser le développement de l’activité. Notez également que l’option choisie demeure révocable et peut faire l’objet, ultérieurement, d’une modification de statuts.
Combien ça coûte de se lancer en freelance ?
Lorsque vous faites le choix de devenir freelance, il est important de prendre en compte avant les dépenses avant de se lancer.
Sachez que dès le début de votre démarche de nombreuses dépenses sont déjà à prendre en compte. L-Expert-Comptable.com vous propose même de créer votre société gratuitement quelque soit son statut (SASU, EURL, SARL, SAS).
Les frais obligatoires pour l’ouverture
Les frais d'ouverture de votre entreprise varient en fonction de si vous vous en chargez vous-même ou si vous confiez l'ouverture de votre entreprise à des professionnels.
Mais quoi qu'il en soit, pour créer votre micro-entreprise en tant que commerçant, prestataire de services ou encore de profession libérale, c'est gratuit.
Cependant les artisans doivent suivre un stage de préparation à l'installation (SPI), il faudra donc débourser environ 260 euros.
Pour tous les autres statuts, les coûts varient généralement entre 200 et 400 euros.
Ces frais comprennent :
- L'immatriculation : dépôt auprès du greffe 41,5 euros.
- La publication dans un journal d'annonces légales : entre 150 à 350 euros.
- Le capital social : le minimum est de 1 euro.
Le matériel nécessaire pour lancer son activité
Lors du démarrage de votre entreprise en freelance, vous devrez prévoir des investissements matériels afin de pouvoir exercer votre activité, à savoir :
- Matériel informatique: ordinateur, imprimante…
- matériel divers: papier, encore, stylo…
- Logiciel : réseaux sociaux, graphisme, photo…
Les frais à venir
Au début de votre activité, prévoyez le nécessaire pour payer vos factures (loyers, assurance, eau…) ainsi que pour les diverses taxes et impôts à savoir :
- L’impôt sur la société : 28 % des bénéfices
- Cotisations sociales : 46 % de vos revenus
- CFE : entre 150 et 1000 euros.
- Votre mutuelle, entre 40 et 150 euros.
- L’assurance de responsabilité civile, entre 800 et 1500 euros pas an.
Car au début de votre activité, vous n'êtes pas certain de générer immédiatement du chiffre d'affaires.
Comment obtenir ses premiers clients en Freelance ?
Il est important que vous sachiez qu'une fois que vous vous êtes lancé dans le freelancing être compétent uniquement dans votre domaine ne vous suffira pas pour attirer les premiers clients.
Vous devrez mettre à l'épreuve toutes vos compétences (relationnelles, vente…) pour tenter de convaincre les entreprises de vous accorder leurs confiances. C'est une partie qui peut prendre du temps et qui n'est pas forcément la plus facile ni la plus passionnante.
Mettez-vous à la place de vos premiers clients
Avant de commercer votre activité en freelance, essayez de faire une enquête sur les types de clients qui pourraient être intéressés par votre activité et votre profil, tentez de prendre contact avec eux afin de leur poser des questions à savoir, "Pourquoi recruter une personne en freelance ?", "Quels types de services attendez-vous ?" afin de vous permettre de vous faire une idée des problématiques auxquelles vous allez faire face dans un futur proche.
Sachez que vous n'aurez pas forcément de réponse à tous les mails que vous allez envoyer, mais ayez en tête que les entreprises sont souvent flattées lorsque vous faites appel à leurs expertises.
Demandez conseil aux personnes exerçant la même activité que vous
Votre statut de freelance vous permet désormais d'appartenir à un nouveau réseau de professionnel.
À l’aide d'Internet et des réseaux sociaux, vous trouverez facilement des freelances ayant la même activité que vous et donc les mêmes problématiques que vous.
N'hésitez pas à les solliciter, il s'agit certes de concurrents, mais certains accepteront de vous livrer leurs conseils et vous permettront d'affiner vos réflexions.
Créez des produits types
Lors des rencontres avec vos premiers clients potentiels, montrez-leur ce que vous savez faire.
Pour cela, n'hésitez pas à préparer en amont un book, un portfolio montrant tous vos travaux.
Montrez des vidéos, site internet, support papier… Si vous en avez, cela permet de donner une meilleure vision à vos clients de votre activité.
Par exemple, si vous êtes informaticien, n'hésitez pas à réaliser une courte vidéo de démo de vos compétences, en essayant de vous démarquer des autres par votre spécialisation…. Enfin, mettez en avant votre expertise et vos tarifs.
Communiquez sur Internet
Une fois votre activité mise en place, vous pouvez commencer à communiquer sur le web, à savoir :
- Sur les réseaux sociaux : il est important que vous soyez présent sur LinkedIn, Facebook, Twitter, créez-vous un profil, soyez clair et concis, mettez en avant vos coordonnées afin qu'on puisse vous contacter rapidement. N'hésitez pas à liker, partager, commenter… ayez en tête que plus vous serez vu plus vous serez sollicité. Ceci étant, faites attention de toujours rester professionnel dans vos propos.
- Sur Google : rendez-vous sur les sites des entreprises avec lesquels vous aimeriez bien travailler, n'hésitez pas à les appeler, envoyer des messages, afin de leur montrer vos compétences. Tenter de leur expliquer de la façon la plus claire possible, pourquoi ils ont besoin de vous.
- Sur vote site internet : soignez votre site internet, c'est une vitrine incontournable aujourd'hui afin de vous faire connaître. Mettez en évidence vos coordonnées pour qu'on puisse vous joindre facilement.
Les obligations fiscales en freelance
Tout travailleur indépendant est soumis à un régime fiscal et social spécifique.
Il est ainsi redevable de cotisations fiscales et sociales, dont le montant va varier selon le chiffre d’affaires du freelance, ainsi qu’en fonction du statut juridique sous lequel il choisira d’exercer son activité.
Tenir une comptabilité
Peu importe votre régime d'imposition, vous êtes tout de même dans l'obligation de tenir une comptabilité.
Cette obligation est toutefois plus ou moins complexe selon le régime d'imposition que vous avez choisi, un micro-entrepreneur aura une comptabilité plus simplifiée qu'un président de SASU.
Vous pouvez vous débarrasser des obligations comptables en faisant appel à L-Expert-Comptable.com, la comptabilité ne sera plus votre souci !
Déclarez vos bénéfices
La déclaration de vos bénéfices est une des obligations les plus importantes. Cette déclaration n'est pas la même en fonction de régime fiscal choisi, mais aussi en fonction du revenu à savoir :
- Pour une activité commerciale: relève des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
- Pour une activité libérale : bénéfices non commerciaux (BNC)
- Pour une activité agricole : bénéfices agricoles (BA)
Déclarez votre TVA
Si vous exercez une activité commerciale, manuelle ou indépendante, vos activités commerciales seront soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
À moins que, comme un micro-entrepreneur, votre chiffre d'affaires n'atteigne un seuil vous permettant de bénéficier d'une franchise en base, auquel cas, vous ne facturerez pas la TVA à vos clients.
À cette exception près, vous devez percevoir et verser la TVA à l'État par tranches.
Renseignez-vous sur les dates et les échéances des différents paiements.
Approuver et déposer sur votre compte
Si vous créez une EURL ou une SASU, vous serez soumis à une obligation annuelle d'agrément et de dépôt de votre compte.
En tant que gérant de votre société, vous devez chaque année approuver vos comptes et décider de la répartition de vos profits ou pertes.
Les approbations sont faites sur procès-verbal dans les 6 mois suivant la clôture de votre exercice. Vous avez ensuite deux mois pour soumettre votre compte par voie électronique.