Statut freelance : Comment se lancer ? Guide2025

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Par Guillaume DELEMARLE
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
L'article en bref
  • Définition et flexibilité : Un freelance est un travailleur indépendant libre de choisir ses clients, ses horaires, et son lieu de travail. Il n’a pas de contrat de travail avec ses clients.
  • Statuts juridiques : Les options incluent la micro-entreprise, l’entreprise individuelle (EI/EIRL), l’EURL/SARL, et la SASU/SAS, chacun ayant ses spécificités en termes de fiscalité, responsabilité et protection sociale.
  • Avantages : Liberté d’organisation, coûts de démarrage faibles, et simplicité du statut de micro-entrepreneur.
  • Inconvénients : Revenu irrégulier, couverture sociale limitée, et gestion administrative complexe.
  • Démarches pour devenir freelance : Inscription auprès du CFE selon l’activité, choix du statut juridique, et déclaration d'activité (souvent en ligne pour la micro-entreprise).
  • Le marché du freelancing : En forte croissance en France, particulièrement dans les domaines de la tech, du conseil et des professions intellectuelles.
  • Alternatives et aides : Portage salarial pour combiner liberté et protection sociale, ainsi que des dispositifs comme l’ARE, l’ARCE, et l’ACRE pour accompagner les indépendants.
Sommaire

Le freelancing en France séduit aujourd’hui près d’un million de personnes, et concerne en particulier le milieu de la tech. Le terme freelance n’est pas un statut en soi, mais désigne un travailleur indépendant, installé à son compte. Il existe une très grande variété d’activités exercées en freelance, allant du conseil auprès des entreprises au développement web. Mais alors quel statut juridique choisir pour la création de son entreprise en freelance ?

Podcast : Bien choisir son statut en tant que freelance ?

Qu'est-ce que le statut de freelance ?

Définition du freelance

Un travailleur freelance, ou travailleur indépendant, effectue une activité à son compte. Le statut de travailleur indépendant est compatible avec de nombreux métiers (artiste, prestataire de service, avocat, consultant, artisan…), qui s’exercent sans contrat de travail reliant le freelance et l’entreprise ou le particulier qui fait appel à ses services.

Un freelance doit obligatoirement être immatriculé auprès de l’organisme dont dépend son activité (Urssaf, répertoire des métiers, registre du commerce…). Il fixe le plus souvent lui-même ses conditions de travail et peut travailler dans le cadre d’une micro-entreprise, d’une entreprise individuelle ou d’une société commerciale Le statut freelance attire de nombreux travailleurs indépendants pour sa flexibilité. Il est intéressant de comparer les avantages du portage salarial ou freelance avant de faire un choix.

Le marché du freelance aujourd’hui en France

Selon les données de Statista, la France compte 3,4 millions de travailleurs freelances en 2023. Le pays en comptait 2,5 millions en 2008 lors de la création du statut d’auto-entrepreneur. Le nombre de travailleurs indépendants a donc progressé de 36 % sur ces 15 dernières années. C’est dire l’intérêt que ce statut suscite ! Développeurs, codeurs, rédacteurs web, graphistes : les métiers liés à l’informatique y sont très représentés. C’est également le cas des professions intellectuelles telles que le conseil aux entreprises (24 % des freelances) ou encore les fonctions supports, présentes à hauteur de 8 %.

Les motivations de ceux qui se sont déjà lancés ? La volonté de gagner plus d’argent, l’envie d’organiser librement son emploi du temps ou encore la liberté géographique. L’opportunité de pouvoir choisir ses missions constitue également un argument de poids auquel bon nombre de travailleurs indépendants s’avèrent sensibles.

Parmi cette population de freelances, 54 % exercent depuis moins de 3 ans, et 94 % d’entre eux disposaient d’un contrat de travail à durée indéterminée auparavant. La grande majorité des indépendants est qualifiée : 77 % justifient d’un diplôme équivalent à un bac +3 minimum, dont 45 % détiennent un master (bac +5). 

Selon une étude réalisée par Malt (plateforme de freelancing) en partenariat avec BCG (cabinet de conseil en stratégie), 90 % des freelances le deviennent par choix et 84 % d’entre eux ne souhaitent pas réintégrer le salariat. Cette étude révèle également que 55 % des freelances français exercent leur activité indépendante en Île-de-France.

Quel statut juridique choisir pour devenir freelance ? 

Il est important de noter que le statut de freelance ne correspond à aucun statut juridique d’entreprise et ne confère donc à la structure aucune personnalité juridique. Ce terme généraliste désigne simplement le caractère indépendant du professionnel dans l’exercice de ses fonctions. Celui-ci n’est pas lié à son mandant par un contrat de travail et, de fait, ne se soumet à aucun lien de subordination.

Pour autant, le travailleur freelance reste tenu d’encadrer son activité et d’opter pour un statut juridique pour son entreprise. Plusieurs formes juridiques s’offrent à lui.

L’entreprise individuelle (EI)

Ce statut convient au freelancing pour la simplicité des démarches de création. La constitution d’une entreprise individuelle s’effectue rapidement et se révèle moins coûteuse. Le travailleur indépendant exerce en son nom propre et représente donc l’entreprise en qualité de personne physique

Contrairement à la forme sociétale, l’entrepreneur n’est pas tenu de déposer un capital social, ni de rédiger les statuts. Il dépend du régime social des indépendants (SSI) et soumet ses bénéfices à l’imposition sur le revenu, bien qu’une option à l’impôt sur les sociétés soit possible pour une durée de 5 ans. 

La micro-entreprise

Il s’agit également d’une entreprise individuelle, mais elle se distingue par son régime micro-fiscal et social, octroyant au micro-entrepreneur un abattement fiscal sur ses bénéfices et un allègement de ses cotisations sociales. Pour en bénéficier, ce dernier doit respecter un seuil de chiffre d’affaires annuel, soit :  

  • 77 700 € pour une activité de prestation de services ou une profession libérale ;
  • 188 700 € pour une activité de vente de marchandises ou d’hébergement ;
  • 15 000 € pour la location de meublés de tourisme non classés.

Cette forme juridique est très prisée des freelances. En effet, elle permet au porteur de projet de lancer son activité et de la tester, sans que celui-ci n’ait besoin de s’astreindre à des formalités de constitution coûteuses et fastidieuses.

La SASU

La société par actions simplifiée unipersonnelle présente divers intérêts. Bien que sa constitution nécessite un formalisme plus contraignant que l’EI, elle confère au freelance une souplesse appréciable en termes de gestion. En outre, ce statut s’adapte à l’évolution de l’activité en facilitant sa transformation en SAS si d’autres actionnaires devaient rejoindre l’entreprise. Ses bénéfices sont imposés au titre de l’impôt sur les sociétés, mais l’option à l’IR est également possible pour une durée de 5 ans.

La création d’une SASU impose de déposer un capital social à compter d’1 euro, mais elle permet surtout à son président de bénéficier d’un régime social avantageux. En effet, si celui-ci se verse une rémunération, il est considéré comme assimilé salarié. Il bénéficie donc de la même protection sociale qu’un travailleur lié par un contrat de travail (excepté l’assurance chômage) et dépend alors du régime général de la sécurité sociale.

L’EURL 

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée présente des caractéristiques identiques à celles de la SARL, à ceci près qu’elle concerne un entrepreneur seul. Son existence juridique se caractérise par la création d’une personne morale, dissociant les intérêts personnels du dirigeant de ceux de l’organisation.

La création d’une EURL est contraignante et nécessite un apport en capital. Son montant est libre et définit d’ailleurs l’étendue de la responsabilité de l’associé unique. Les bénéfices réalisés sont soumis à l’imposition sur les revenus, bien que l’option à l’IS soit également possible de manière temporaire (5 ans). L’associé unique relève du régime social des TNS (travailleurs non salariés). Sa protection sociale se révèle moins intéressante que celle du président de SASU qui se rémunère.

Les statuts juridiques pluripersonnels

On pense à tort que le statut freelance ne fait référence qu’au travailleur évoluant seul. Or, le statut d’indépendant concerne également les dirigeants partageant leurs responsabilités avec d’autres associés. Dans ce cas, l’entrepreneur peut décider de privilégier l’une des formes juridiques pluripersonnelles suivantes : 

  • la SAS (société par actions simplifiée), semblable à la SASU, mais comportant au moins 2 associés ;
  • la SARL (société à responsabilité limitée), correspondant à l’EURL dotée de 2 à 100 associés ;
  • la SA (société anonyme), particulièrement adaptée aux entreprises de grande envergure et souhaitant entrer en bourse ;
  • d’autres formes juridiques moins communes (SNC, SCS ou SCA).

Tableau de comparaison des statuts juridiques

 Capital minimumFormalités de créationRégime socialRégime fiscalAvantagesInconvénients
Auto-entreprise

Pas de capital

 




 

Déclaration de début d’activité

TNS

Impositions des BNC à l’IR

(prélèvement à la source ou prélèvement forfaitaire libératoire)

Création et gestion simples

 

Responsabilité illimitée, mais possibilité de rédiger une déclaration d'insaisissabilité de la résidence principale devant notaire

CA plafonné

Impossibilité de déduire les charges

Impossibilité de facturer la TVA

EI

Pas de capital

 

ImmatriculationTNSImpositions des BNC à l’IR sauf si option à l’impôt sur les sociétés (IS)Les formalités de création et de cessation sont simples et peu coûteuses

Statut TNS

Responsabilité illimitée, mais déclaration d'insaisissabilité possible

Pas de possibilité de se verser des dividendes

EURL /SARL

Capital minimum libre

 

Rédaction des statuts

Publication d’une annonce légale

Formulaire Cerfa M0

Dépôt d’un dossier d’immatriculation au greffe

TNS pour le gérant majoritaire ou le gérant associé unique

Assimilé salarié pour le gérant minoritaire ou égalitaire

EURL : imposition des BNC à l’IR sauf si option à l’IS

SARL : imposition à l’IS sauf si option à l’IR

 

Responsabilité limitée

Pas de capital minimal

Cotisations sociales faibles

Possibilité de se verser une rémunération

Possibilité de se verser des dividendes

Les dividendes sont soumis à cotisations sociales

Cotisations sociales même en absence de rémunération

Statut TNS

Formalisme lourd

Comptabilité rigoureuse

100 associés maximum pour la SARL

SASU /SAS

Capital minimum libre

 

Rédaction des statuts

Publication d’une annonce légale

Formulaire Cerfa M0

Dépôt d’un dossier d’immatriculation au greffe

Assimilé salariéImposition à l’IS sauf si option à l’IR

Responsabilité limitée

Pas de capital minimal

Possibilité de se verser une rémunération

Possibilité de se verser des dividendes

Si pas de rémunération, pas de cotisations sociales

Cotisations sociales sur les salaires de mandataires élevées

Formalisme de constitution lourd

Comptabilité rigoureuse

Obligation d’établir des bulletins de salaires si rémunération

Pour vous aider à choisir le statut juridique adapté à votre situation pour votre création d'entreprise voici un simulateur :

Et le portage salarial ?

Le statut freelance n’est pas simple à assumer, d’autant plus lorsqu’il est adopté après une période de salariat. Le portage salarial constitue donc une alternative intéressante pour les indépendants craignant de se placer dans une position vulnérable, notamment en matière de protection sociale. 

Les avantages du portage salarial

Ce dispositif se présente sous la forme d’une relation tripartite : le freelance signe un contrat de travail (CDI ou CDD) avec la société de portage de son choix, et réalise une prestation pour une entreprise cliente. Il peut alors démarrer son activité et jouir d’une liberté d’organisation dans son travail, dans le choix de ses missions et de leurs modalités d’exécution, propres aux conditions de travail des indépendants. 

Il bénéficie en parallèle de certains avantages, semblables à ceux des salariés : 

  • une protection sociale ;
  • une rémunération minimale (corrélée à la réalisation d’une prestation sur la période) ;
  • l’acquisition de congés payés ;
  • la déduction de frais professionnels ;
  • une période d’essai ;
  • des indemnités de fin de contrat ;
  • l’assurance-chômage ;
  • un accompagnement de la part de l’entreprise de portage (incluant un parcours de formation). 

Les contraintes liées à ce statut

En revanche, ce statut hybride s’accompagne également de devoirs. De fait, la conclusion d’un contrat de portage implique que le salarié porté est soumis à un lien de subordination. Par conséquent, il est tenu de rendre des comptes à la société de portage quant à l’évolution de son activité.

Il faut savoir également que ce dispositif entraîne des frais de gestion. Celui-ci impacte significativement le niveau de cotisation que le consultant porté doit supporter. Avant de s’inscrire dans cette démarche, il convient de prévoir un niveau de charge supérieur d’environ 10 % par rapport à celles d’un entrepreneur.

Portage salarial ou freelance : que choisir ? Si vous souhaitez comparer le statut de freelance à d'autres alternatives, notre guide complet sur le choix entre portage salarial et freelance vous apportera toutes les clés nécessaires pour bien comprendre les forces et faiblesses de chaque option.

Statut freelance : Quels sont les avantages et les inconvénients ?

Le freelancing séduit de plus en plus d’entrepreneurs pour les multiples avantages que ce statut procure. Pour autant, ce dernier n'est pas dénué de contraintes également.

Les avantages et les inconvénients à être freelance

Les avantages d’être freelance

À l’inverse du salariat, le travailleur indépendant jouit d’une grande liberté et n’est pas tenu de respecter des horaires de travail précis. Il dispose d’une totale autonomie et peut organiser son emploi du temps en fonction de ses engagements et de ses contraintes personnelles. Ce mode de fonctionnement rend le freelance bien plus flexible et réactif qu’un employé. Toutefois, il peut lui arriver de voir son indépendance quelque peu restreinte au cours de prestations bien spécifiques. Dans tous les cas, l’entrepreneur n’est jamais subordonné à son mandataire.

La liberté géographique, tout comme le choix des missions qu’il accepte, représente une source de motivation indéniable dans le choix du statut freelance. Si son activité ne présente pas de contraintes logistiques particulières, l’indépendant peut décider de domicilier son entreprise à son domicile et d’exercer son activité en télétravail. En disposant d’un portefeuille de clients conséquent, il s’offre le luxe de : 

  • sélectionner les clients avec qui il souhaite collaborer ;
  • privilégier les missions les plus stimulantes ;
  • négocier les tarifs lui garantissant une certaine rentabilité.

Autre avantage non négligeable : le statut de freelance est accessible à tous les professionnels. La plupart des activités compatibles avec le freelancing requièrent peu de moyens financiers et matériels. Avec la micro-entreprise et sa fiscalité simplifiée, il est désormais possible de travailler à son compte rapidement et sans engager de lourds investissements (pas de capital social à déposer).

Les inconvénients du statut freelance

Le travailleur indépendant dispose d’une grande liberté, mais il doit également relever de nombreux défis, à commencer par sa capacité à faire preuve de polyvalence. En effet, il ne dispose pas d’une équipe sur laquelle s’appuyer et ne peut compter que sur lui-même pour accomplir ses missions, mais aussi : 

  • gérer sa comptabilité ;
  • effectuer ses démarches administratives
  • communiquer sur son activité et promouvoir ses offres ;
  • trouver de nouveaux clients ;

Le freelance doit également se montrer résilient face à l’incertitude et à la variabilité de ses revenus. Sa rigueur doit être sans faille dans la gestion de sa trésorerie. En effet, des revenus trop irréguliers sont autant d’écueils pouvant entraver l’accession à la propriété ou l’obtention d’un prêt bancaire. De plus, travailler à son compte ne génère pas de congés payés. Le freelance doit en tenir compte et anticiper financièrement ses futures périodes de repos.

Enfin, la principale source d’hésitation à franchir le cap du freelancing réside dans la couverture sociale peu protectrice. Il est à noter que l’entrepreneur peut améliorer celle-ci en souscrivant des contrats supplémentaires de prévoyance ou encore d’assurance-chômage.

Les aides disponibles pour les freelances

Il existe différentes aides compatibles avec le statut de freelance pour soutenir leur retour à l’emploi ou la création de leur entreprise. 

Les aides de France travail pour les indépendants

Dès lors que le porteur de projet perçoit des allocations au titre de l’assurance-chômage, il peut bénéficier du maintien de son ARE (aide au retour à l’emploi) en parallèle de son activité de freelance. Celle-ci est calculée sur la base du montant normalement perçu sans travailler. Elle permet de compléter des revenus provenant d’un faible chiffre d’affaires, mais aussi d’octroyer un revenu régulier à l’entrepreneur ayant décidé de ne pas se rémunérer.

Une autre alternative s’offre au travailleur indépendant inscrit comme demandeur d’emploi : l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE). Cette aide consiste à verser au créateur d’entreprise l’équivalent de 60 % de ses droits restants sous la forme d’un capital. Celle-ci s’avère utile lorsque le lancement de l’activité nécessite de réaliser quelques investissements (matériel, capital social, etc.).

Enfin, le freelance bénéficiant du maintien de l’ARE ou de l’ARCE peut également cumuler cette aide avec l’ACRE. Ce dispositif est temporaire (jusqu’à 12 mois) et permet à l’indépendant de bénéficier de 50 % d’exonération sur ses cotisations sociales. Pour optimiser la durée de cette aide, il convient d’en faire la demande en début de trimestre civil.

Les autres dispositifs d’aide à l’installation

D’autres aides existent pour soutenir les indépendants dans le lancement de leur activité. Elles ne ciblent plus seulement les demandeurs d’emploi, mais tiennent compte de nouveaux critères visant à encourager certains profils de freelance ou des secteurs d’activité spécifiques. Il s’agit des dispositifs suivants : 

  • les bourses, prêts ou crédit d’impôts destinés aux créateurs d’entreprises innovantes (JEI) ou investissant dans la recherche et développement ;
  • un accompagnement à la levée de fonds ;
  • les primes ou exonérations fiscales pour les entrepreneurs privilégiant un territoire à redynamiser pour installer leur activité (zone d’aide à finalité régionale ou AFR, FRR, ZRR, etc.) ;
  • les aides de l’Agefiph bénéficiant aux travailleurs indépendants en situation de handicap ;
  • les aides propres à certaines filières en difficulté (agriculture, métiers d’art, etc.) ;
  • etc.

L’imposition du freelance et la fiscalité du freelance

En fonction de la nature de son activité, les revenus dégagés par le freelance sont des bénéfices industriels et commerciaux (BIC, par exemple pour les activités immobilières) ou des bénéfices non commerciaux (BNC, par exemple pour les activités de consulting).

Selon la structure juridique choisie, le chiffre d’affaires ou les bénéfices seront imposés à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS). Au micro-fiscal, vous bénéficierez d’un abattement en fonction de la nature de votre activité. Au régime réel (BIC) ou de la déclaration contrôlée (BNC), vous pourrez déduire vos charges pour leur montant effectif et facturer la TVA.

Quelles sont les étapes pour devenir freelance ?

Adopter le statut de freelance ne s’improvise pas et se prépare avec minutie. Pour mener à bien son projet, le parcours de l’entrepreneur est jalonné de diverses étapes.

1- Identifier le domaine d’activité dans lequel évoluer en freelance

Pour ce faire, il convient d’étudier ses forces et ses faiblesses en fonction de son parcours professionnel. Il peut s’agir d’exploiter des qualités acquises au cours d’expériences précédentes, mais également d’identifier d’éventuelles lacunes à combler au travers d’une formation. 

Il est également essentiel de tenir compte de ses préférences et de ses aspirations. En effet, travailler à son compte est justement l’occasion d’exercer un métier qui vous passionne et qui vous stimule. Pour affiner votre idée, pensez à élaborer un business plan. Celui-ci permet de cerner les enjeux du secteur d’activité visé et de mesurer la viabilité de votre projet.

2- Choisir son statut juridique

Nous l’avons dit, le statut de freelance ne constitue pas une forme juridique à proprement parler. Il traduit simplement le caractère indépendant de l’exercice de l’activité, en dehors de tout contrat de travail. Toutefois, pour facturer vos premiers clients en toute légalité, vous êtes tenu de doter votre entreprise d’une personnalité juridique. Il appartient au porteur de projet de privilégier : 

  • une entreprise individuelle ;
  • une société ;
  • le portage salarial.

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3- Étudier les différents dispositifs d’aides à la création d’entreprise 

Selon sa situation, l’entrepreneur peut bénéficier d’une aide à la création ou à la reprise d’une entreprise. Celle-ci se présente généralement sous la forme d’une exonération totale ou partielle des cotisations sociales au début de l’activité (ACRE) ou du versement d’un capital (ARCE). Elle peut également s’accompagner de : 

  • subventions ;
  • prêts ;
  • garanties d’emprunt ;
  • d’un accompagnement ;
  • ou encore d’allégements fiscaux.

En cas de doute sur votre éligibilité à l’une de ces aides, n’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un professionnel familier de ces dispositifs.

4- Réaliser les formalités de création de la structure

Selon la forme juridique privilégiée, les modalités de création peuvent quelque peu différer. Les démarches de création d’une entreprise individuelle au régime micro-social et fiscal sont relativement simples et rapides. En revanche, la constitution d’une société s’avère plus fastidieuse et nécessite de : 

  • rédiger les statuts au cours d’une assemblée générale réunissant les associés ;
  • déposer un capital social ;
  • publier l’avis de constitution auprès d’un journal d’annonces légales ;
  • enregistrer la demande d’immatriculation sur le site du guichet unique de l’Inpi ;
  • recevoir l’extrait Kbis de la société.

5- Fixer ses tarifs et cadrer ses prestations

Le statut de freelance se montre bien différent de celui de salarié en termes de rémunération. Celle de l’indépendant est directement corrélée au chiffre d’affaires que celui-ci parviendra à dégager. Aussi, il est capital pour l’entrepreneur de calculer son TJM (taux journalier moyen) pour ne pas être pris au dépourvu au moment d’établir sa première facture.

En parallèle, le freelance s'emploie à définir son offre et à préciser les modalités d’exécution de ses prestations. Celles-ci sont ensuite consignées dans un document commercial : les conditions générales de vente (CGV).

6- Choisir un logiciel de facturation et un logiciel comptable

La facturation est au cœur de toute activité indépendante. Il s’agit d’éviter de faire preuve d’amateurisme. C’est pourquoi il est vivement recommandé de se doter d’outils professionnels, tels qu’un logiciel de facturation ou un logiciel de comptabilité. Il en existe une multitude et toutes les solutions ne présentent pas les mêmes fonctionnalités.

En outre, si ce n’est pas encore fait, le chef d’entreprise veillera également à souscrire un compte bancaire professionnel, ou à minima, un compte bancaire dédié à son activité (micro-entreprise).

7- Prospecter et promouvoir son activité de freelance 

Tout l’enjeu du freelance consiste ensuite à garantir la pérennité de sa société. À cet effet, l’indépendant se doit de prospecter de nouveaux clients régulièrement. Il dispose de différents moyens pour cela, à commencer par soigner son image de marque et élaborer une stratégie marketing efficace. L’indépendant peut ensuite présenter ses offres via : 

  • la création d’un site internet professionnel ;
  • son inscription sur des plateformes de mise en relation avec des prospects ;
  • des publications sur les réseaux sociaux ;
  • divers événements ou salons en présentiel ;
  • etc. 

Le but étant de se faire connaître et de nouer des relations professionnelles efficaces pouvant aboutir sur des collaborations à plus ou moins long terme.

Nos conseils d‘experts-comptables pour bien choisir son statut en tant que freelance

  • La volonté de s’associer : si vous préférez vous lancer seul, choisissez la micro-entreprise, l’EI, la SASU ou l’EURL. Si vous préférez partager l’aventure entrepreneuriale, optez pour la SAS ou la SARL ;
  • La volonté de séparer les patrimoines personnel et professionnel : si ce critère n’est pas important pour vous, la micro-entreprise et l’EI sont tout indiquées. Dans le cas contraire, choisissez une société commerciale ;
  • Le montant de votre budget de démarrage : s’il est faible, privilégiez l’auto-entreprise ou l’EI. Si au contraire, vous avez des fonds, les sociétés commerciales peuvent être envisagées.
  • Le formalisme de constitution : si les démarches administratives vous effraient, tournez-vous vers une micro-entreprise ou une EI, les sociétés commerciales nécessitant en effet de nombreuses formalités.
  • Le régime fiscal : tout dépend de la tranche marginale dans laquelle vous êtes imposé. Si elle est supérieure à l’IS, choisissez une structure juridique à l’IS !
  • Le régime social : si vous souhaitez bénéficier d’une protection sociale plus complète, optez pour un statut qui vous permet d’être assimilés salarié.
  • Chiffre d'affaires prévisionnel : votre niveau de revenus attendu est un élément à prendre en compte. Si vous prévoyez de générer un revenu relativement modeste et que vous voulez minimiser les formalités administratives, le statut de micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) peut être un excellent choix.
  • Nature de l'activité : certaines activités sont mieux adaptées à certains statuts. Par exemple, les professions libérales sont souvent exercées en tant qu'entreprise individuelle ou sous le régime de l'auto-entrepreneur.
  • Investissements : si vous devez faire d'importants investissements pour démarrer votre activité, il peut être préférable d'opter pour une forme juridique qui protège vos biens personnels, comme la SASU ou l'EURL.

Je suis devenu freelance : Que faire ensuite ?

Fixer un tarif moyen journalier (TMJ)

Pour que votre activité soit rentable, il faut que vous dégagiez suffisamment d’argent pour vous rémunérer, mais également pour payer toutes vos charges et cotisations.

Le TMJ doit également être fixé en fonction :

  • De la nature de votre activité
  • De votre expérience dans votre secteur
  • De votre capacité à vous vendre
  • De la plus-value que votre travail apporte à vos clients.

N’hésitez pas à aller voir les tarifs que pratiquent vos concurrents, sur les plateformes ou sur leurs sites Internet. Rencontrez vos pairs, posez des questions sur des forums, contactez un mentor !

Préparer un contrat et des CGV

La prestation de travail doit être encadrée, il vous faut donc rédiger un contrat de service détaillé et des CGV. En cas de litige, vous vous baserez sur ces documents pour obtenir gain de cause. Il est recommandé de s’adresser à un professionnel pour la rédaction. Les modèles gratuits qui pullulent sur le net ne sont pas forcément très bien faits et ne correspondent pas toujours à votre secteur d’activité !

Trouver ses premiers clients

Trois pistes à exploiter :

  • Activer votre réseau : contactez vos anciens camarades de promo, employeurs ou amis pour leur dire que vous vous lancez en freelance et que vous cherchez des clients.
  • Se créer un profil sur les plateformes spécialisées telles que Malt, Codeur, Yoos, 404works…
  • Prospecter : la prospection est souvent un passage obligé pour décrocher ses premières missions. Commencez par contacter les entreprises qui se situent à proximité de votre domicile avant d’élargir le champ de recherche.

Vous savez désormais comment choisir le bon statut juridique, mais vous hésitez encore ? La team de L’expert-comptable.com se fera un plaisir de vous conseiller sur la meilleure option pour votre statut de freelance selon votre situation. N’hésitez pas à nous contacter !

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Un retraité peut-il démarrer une activité en freelance ou en portage salarial ? Si oui, dans quelles conditions ?

Oui, les retraités peuvent exercer une activité en tant que freelance ou en portage salarial. Cependant, en portage salarial, la durée des missions ne doit pas excéder 3 ans.

Un travailleur indépendant doit-il facturer la TVA à ses clients ?

Les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier d'une franchise de TVA jusqu'à un certain montant de chiffre d'affaires annuel. Les autres statuts doivent facturer la TVA sur leurs prestations et peuvent la récupérer sur leurs achats professionnels.

Peut-on cumuler les allocations chômage avec une activité freelance ?

Oui, il est possible de cumuler les allocations chômage avec une activité d'auto-entrepreneur jusqu'à épuisement de vos droits. Le maintien des allocations chômage peut être intégral ou partiel en fonction des revenus générés par l'activité.

Un freelance peut-il percevoir l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) ?

Oui, un freelance peut continuer de percevoir l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) à condition de respecter certaines conditions liées au revenu annuel. Il est important de consulter les critères spécifiques sur le site de la CAF.

Un bénéficiaire du RSA peut-il se lancer en freelance sans perdre ses droits ?

Oui, il est possible de cumuler le RSA et une activité en freelance. L'auto-entrepreneur doit remplir certaines conditions et déclarer son chiffre d’affaires tous les 3 mois.

Quelle incidence les revenus freelance ont-ils sur le montant de la retraite ?

Les revenus générés par une activité freelance en régime micro-entreprise peuvent affecter le montant de la retraite. Il est recommandé de vérifier les implications fiscales et sociales spécifiques.

Comment déclarer les revenus perçus via une plateforme spécialisée en tant que freelance ?

Les revenus perçus via une plateforme spécialisée doivent être déclarés à l'URSSAF. Le type de revenus (BIC, BNC) dépend de la nature de l'activité exercée.

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