- De nombreux dispositifs soutiennent les auto-entrepreneurs en 2025, dès la création ou le développement de leur activité.
- ACRE : une exonération de 50 % sur les cotisations sociales pour faciliter le lancement de votre activité.
- Les aides financières et sociales visent à alléger les charges des micro-entrepreneurs.
- Les conditions pour bénéficier de ces aides varient selon votre situation personnelle et professionnelle.
- Des accompagnements spécifiques existent pour guider les créateurs d’entreprise dans leurs démarches.
- Découvrez comment maximiser ces dispositifs pour garantir le succès de votre auto-entreprise.
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Vous créez une micro-entreprise ou êtes déjà en activité ? De nombreux dispositifs existent pour vous soutenir. De l’accompagnement aux aides sociales et financières, ils sont là pour aider les auto-entrepreneurs (ou micro-entrepreneurs) dans le lancement de leur activité. Quelles sont les différentes aides en auto-entreprise en 2025 ? Quelles sont les conditions pour en bénéficier ? Notre article fait le point.
Les aides liées à l’accompagnement des entrepreneurs
ACRE : aide à la création ou à la reprise d’une entreprise
L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) permet à l’auto-entrepreneur de bénéficier d’une exonération de 50 % sur ses cotisations sociales durant les 4 premiers trimestres civils de son activité.
Pour bénéficier de l’ACRE, vous devez remplir l’un des critères d’éligibilité suivants :
- être demandeur d’emploi indemnisé ;
- être demandeur d’emploi non indemnisé inscrit à France Travail (ex Pôle Emploi) au cours des 18 derniers mois depuis plus de six mois.
- être un individu majeur de moins de 26 ans ;
- avoir moins de 30 ans et ne pas être indemnisé en raison d’une activité antérieure insuffisante ;
- être âgé de moins de 30 ans et être reconnu en tant que personne en situation de handicap ;
- bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ;
- être salarié ou licencié d’une société en redressement judiciaire, liquidation judiciaire ou sauvegarde de justice ;
- être bénéficiaire de la prestation partagée d’éducation de l’enfance (PreParE) ;
- avoir signé un contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) ;
- créer ou reprendre une entreprise située dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).
Cette aide dédiée aux créateurs d'entreprise n’est pas automatique. Le micro-entrepreneur doit en faire la demande en contactant l’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales) par message juste après sa demande d’immatriculation sur le guichet unique. Il doit remplir un formulaire de demande d’ACRE et y joindre le document justifiant qu'il est éligible à cette aide (notification d'ouverture de droits, pièce d’identité attestant de la date de naissance, etc.).
Notez aussi que pour bénéficier de l’ACRE, le micro-entrepreneur ne doit pas en avoir bénéficié au cours des 3 années précédentes. Il faut respecter un délai de carence d’une année civile s’il s’agit d’une reprise d’activité.
À compter de l’envoi de la demande, l’URSSAF dispose d’un délai d’un mois pour rendre sa décision. En l’absence de réponse à la fin de cette période, l’ACRE est accordée de manière tacite.

CAPE : contrat d’appui au projet d’entreprise
Le CAPE est établi entre une entreprise ou une association et l’auto-entrepreneur. Il lui permet notamment d’avoir accès à des aides financières et d'une aide au montage de son projet. En contrepartie, l’entrepreneur s’engage à suivre un programme de préparation à la gestion et à la création ou reprise d’entreprise.
L’auto-entrepreneur va notamment pouvoir réaliser une étude de faisabilité, préparer son projet d’entreprise et développer son activité professionnelle.
Le CAPE ne doit pas être confondu avec un contrat de travail. D’une durée maximale de 12 mois, cette aide dédiée aux créateurs d'entreprise peut être renouvelée deux fois. Notez que le micro-entrepreneur doit indiquer sur tous ses documents administratifs (devis, factures, courriers…) qu’il a conclu un CAPE.
Le versement des allocations chômage (ARE) est cumulable avec le CAPE sous conditions.
Aide à la création d’entreprise de l’AGEFIPH
Si vous êtes reconnu en tant que personne en situation de handicap, vous pouvez être soutenu financièrement par l’association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle (AGEFIPH) pour la création ou la reprise d’une entreprise.
Votre démarche doit être appuyée par un spécialiste de l’accompagnement au projet d’entreprise.
Une aide forfaitaire de 3 000 € vous est accordée en contrepartie d’un apport personnel d’au moins 1 200 €. Elle ne peut pas être renouvelée. En revanche, cette aide est cumulable avec les aides délivrées par France Travail et les autres aides de l’Agefiph.
La demande de cette aide aux créateurs d'entreprise se fait auprès de l’AGEFIPH avant la création ou la reprise d’entreprise.
Quelles sont les aides financières de la CAF ?
RSA : revenu de solidarité active
Si le chiffre d’affaires du micro-entrepreneur est faible, il lui est possible de demander le RSA. L’obtention de cette aide dépend des ressources et de la composition de son foyer.
Le RSA s’adresse aux personnes âgées de 25 ans au moins vivant en France. Cette condition d’âge ne s’applique pas aux femmes enceintes et aux personnes qui ont au moins un enfant à charge.
Les jeunes de 18 à 25 ans peuvent bénéficier du RSA s’ils ont travaillé à temps plein pendant deux ans au moins au cours des trois dernières années.
Il ne faut pas se trouver en arrêt d’activité (disponibilité, congé sabbatique, congé sans solde, congé parental), à moins d’être un parent isolé (célibataire, veuf, séparé, divorcé).
La demande de RSA peut s’effectuer par courrier, sur place ou en ligne sur le site internet caf.fr. La Caisse détermine le montant du RSA en prenant en compte les trois mois qui précèdent la requête du bénéficiaire.
Après sa première demande, l’auto-entrepreneur doit déclarer son chiffre d’affaires chaque trimestre pour obtenir ce complément de revenu. Il informe aussi la CAF de tout changement de situation puisque cela peut augmenter ou réduire les sommes à verser. En 2025, le montant du RSA pour une personne seule est de 635,71 €.
Les ressources déclarées doivent être inférieures aux plafonds déterminés par la CAF. Si les revenus sont trop élevés, le versement du RSA s’arrête.
Depuis le 1er janvier 2025, chaque personne percevant le RSA est obligatoirement et automatiquement inscrite à France Travail. Elle doit aussi signer un contrat d'engagement comportant un plan d'actions précisant ses objectifs d'insertion sociale et professionnelle.
Prime d’activité
La prime d’activité est une aide financière de la CAF accordée aux travailleurs de plus de 18 ans habitant en France et ayant des revenus modestes. Comme pour le RSA, la CAF tient compte de la composition et du revenu global du foyer du demandeur.
En 2025, le montant forfaitaire (montant de base du calcul de la prime d'activité) est égal à 622,63 €.
L’auto-entrepreneur demande la prime d’activité à la CAF en ligne puis déclare ses ressources chaque trimestre. Il peut estimer le montant de la prime sur le simulateur du site internet de la CAF.
Les autres aides de la CAF
Un auto-entrepreneur peut sous conditions bénéficier d’autres aides de la CAF :
- les allocations familiales ;
- les aides personnelles au logement (APL) ;
- la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) ;
- le complément familial ;
- l'allocation de soutien familial.
Chacune de ces aides est soumise à des conditions spécifiques.
Quelles sont les aides financières de France Travail ?
ARE : allocation d’aide au retour à l’emploi
L’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) correspond au versement d’indemnités chômage à destination des demandeurs d’emploi. Trois conditions doivent être réunies pour bénéficier de cette allocation :
- avoir été privé d’emploi de manière involontaire : le contrat de travail est rompu à la suite du non-renouvellement d’un contrat à durée déterminée, d’un licenciement pour motif économique ou personnel ou d’une révocation (dans le secteur public), d’une rupture conventionnelle ou d’une démission légitime (violences physiques, déménagement, projet de reconversion professionnelle, etc.) ;
- être inscrit en tant que demandeur d’emploi : pour obtenir l’ARE, il faut être inscrit à France Travail dans les 12 mois qui suivent la rupture du contrat de travail et réaliser des démarches continues pour retrouver une activité professionnelle (trouver un travail ou créer ou reprendre une entreprise) ;
- justifier d’une durée d’affiliation minimale : le demandeur d’emploi doit avoir travaillé pendant une période de six mois pendant les 24 derniers mois (ou dans les 36 derniers mois s’il a 53 ans ou plus). France Travail tient compte des temps de formation et des périodes de suspension de contrat (accident du travail, maladie professionnelle, congé de maternité ou de paternité, congé sabbatique, congé pour création d’entreprise…).
Sous conditions, vous pouvez cumuler votre statut d’auto-entrepreneur avec votre chômage jusqu’à épuisement de vos droits. Vous continuez à percevoir l’ARE partiellement après la création de votre micro-entreprise. Le montant reçu dépend des revenus que vous avez déclarés.
Le cumul de vos revenus avec l’ARE ne doit pas être supérieur à votre salaire journalier de référence.
ARCE : aide à la reprise ou à la création d’entreprise
L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) est un versement d’allocations chômage sous forme de capital. Cette aide correspond à 60 % du montant des droits à l’ARE restants au début de l’activité.
Elle est attribuée en deux fois : la première moitié est versée au moment de la création ou reprise de l'entreprise et la seconde moitié après six mois d’activité si le bénéficiaire a conservé son statut.
Il faut respecter les conditions suivantes pour obtenir l’ARCE :
- être un demandeur d’emploi éligible à l’ARE et qui crée ou reprend une entreprise ;
- être un salarié privé involontairement d’emploi qui réalise les démarches de création ou de reprise d’entreprise pendant son congé de mobilité, sa période de préavis ou son congé de reclassement ;
- bénéficier de l’ACRE.
L’ARCE est accordée une fois et n’est pas cumulable avec le versement de l’ARE.
Pour obtenir l’ARCE, le demandeur d’emploi s’adresse à France Travail et justifie la création ou la reprise d’entreprise avec un extrait Kbis ou un document d’immatriculation au registre national des entreprises (RNE).
ASS : allocation de solidarité spécifique
Lorsque le demandeur d’emploi a épuisé tous ses droits au chômage, il peut obtenir l’ASS sur une période renouvelable de six mois. Ses ressources mensuelles des 12 derniers mois ne doivent pas excéder 1330,70 € pour une personne seule ou 2091,10 € pour un couple.
Les autres conditions à remplir sont les suivantes :
- avoir le statut de demandeur d’emploi ;
- ne plus avoir de droits à l’ARE ou à la rémunération de fin de formation ;
- avoir travaillé pendant cinq ans au moins durant les dix dernières années précédant la fin du dernier contrat de travail.
Aucune démarche particulière n’est nécessaire pour percevoir l’ASS. En effet, France Travail prévient les personnes qui peuvent l’obtenir.
L’auto-entrepreneur peut percevoir l’ASS en parallèle de ses revenus professionnels pendant trois mois consécutifs ou pas. Au-delà, le paiement de l’allocation s’arrête.
En cas d’arrêt d’activité pendant trois mois civils consécutifs, le bénéficiaire peut à nouveau cumuler ses rémunérations avec l’ASS.
Les financements des réseaux professionnels
Le prêt d’honneur solidaire
Pour financer le début de son activité professionnelle, le micro-entrepreneur peut demander un prêt d’honneur à l’un de ces trois réseaux professionnels : France Active, Initiative France et Adie. Il s’agit d’un prêt à taux zéro d’une durée d’un à cinq ans avec différé d’amortissement jusqu’à 18 mois. Les sommes prêtées oscillent entre 1 000 € et 8 000 €.
Le demandeur doit obtenir auprès d’une banque un prêt complémentaire dont la durée et le montant sont équivalents à ceux du prêt d’honneur solidaire.
De plus, la caution personnelle ne peut pas être supérieure à 50 % de la somme empruntée pour ce prêt bancaire.
Afin de bénéficier de ce prêt, il faut remplir l’une des conditions suivantes :
- être majeur et avoir moins de 26 ans ou moins de 30 ans pour une personne en situation de handicap ;
- avoir moins de 30 ans et ne pas remplir les critères d’activité antérieure pour obtenir l’allocation chômage ;
- percevoir l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP) ou l'ARE ;
- toucher le RSA ou l’ASS ;
- être demandeur d’emploi depuis plus de six mois pendant les 18 derniers mois et non indemnisé ;
- créer ou reprendre une entreprise dans un QPV ;
- avoir conclu un CAPE et être sans emploi ;
- reprendre une entreprise en étant salarié ou licencié d’une société en liquidation, redressement ou sauvegarde judiciaires ;
- percevoir la PreParE.
Le prêt d’honneur création-reprise
Bpifrance a mis en place le prêt d’honneur création-reprise pour apporter des fonds aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Un auto-entrepreneur doit contacter Initiative France ou Réseau Entreprendre pour obtenir ce prêt. Il doit notamment respecter les conditions suivantes :
- il ne doit pas apparaître au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers ;
- il doit avoir obtenu un prêt d’honneur auprès de son réseau d’accompagnement ;
- sont exclues les activités issues des secteurs de la location, la promotion immobilière, l’intermédiation financière, l’agriculture, la pêche, l’aquaculture et l’exportation.
La durée du prêt création-reprise est entre 1 et 7 ans avec un différé d’amortissement de 18 mois maximum. Le bénéficiaire peut obtenir une somme comprise entre 1000 € et 80 000 € à un taux d’intérêt égal à zéro.
Le microcrédit professionnel
L’Adie propose un prêt aux personnes créant ou reprenant une entreprise et n’ayant pas pu obtenir un financement auprès des banques à cause de revenus faibles ou instables. L’auto-entrepreneur peut en bénéficier. Il doit pour cela contacter l’agence Adie dont il dépend.
Contrairement au prêt d’honneur, le microcrédit n’est pas à taux zéro. En effet, le taux d’intérêt atteint 9,75 %. Un décret du 4 décembre 2024 a relevé le plafond d'emprunt du micro-crédit professionnel à 17 000 euros. Ce crédit doit être remboursé sur une période de 6 à 48 mois. La première mensualité peut être différée jusqu’à trois mois.
Les aides fiscales pour les micro-entreprises
L’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Il ne s’agit pas d'une aide à proprement parler, ni d'un dispositif qui concerne uniquement les auto entrepreneurs.
La franchise en base de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) permet à l’auto-entrepreneur qui en bénéficie d’être totalement dispensé du paiement de cette taxe. En conséquence, il ne doit pas la facturer à ses clients pour ses ventes ou ses prestations mais il ne peut pas non plus la déduire sur ses achats. Il s’agit d’un avantage concurrentiel si vous facturez des clients particuliers.
En 2025, les seuils de franchise de TVA sont les suivants :
- 85 000 € pour les activités de commerce et d’hébergement (seuil de tolérance à 93 500 €) ;
- 37 500 € pour les prestations de service et les activités libérales (seuil de tolérance à 41 250 €) .
Si votre chiffre d’affaires dépasse le seuil de franchise, vous devez facturer la TVA dès le 1er janvier qui suit l’année de dépassement. Si votre CA dépasse le seuil de tolérance, vous devez facturer la TVA dès le jour de dépassement.
Le micro-entrepreneur peut renoncer au bénéfice de ce régime et opter pour le paiement de la TVA à tout moment. Il doit déposer une demande sur son espace professionnel du site des impôts.
L’exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE)
Les auto-entrepreneurs sont exonérés de la cotisation foncière des entreprises (CFE) durant leur première année d’activité. Elle est réduite de 50 % pour la deuxième année.
Il existe plusieurs cas permettant à un auto-entrepreneur de profiter d’une exonération de CFE :
- votre auto-entreprise est située dans une zone prioritaire comme un QPV, une zone franche urbaine, une zone de restructuration de la défense ou encore un bassin d’emploi à redynamiser ;
- votre chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à 5 000 € ;
- vous êtes enseignant ou artisan.
Attention, cette liste n’est pas exhaustive et l’exonération de CFE n’est pas toujours automatique. Dans la plupart des cas, vous devez en faire la demande auprès du service des impôts des entreprises (SIE).
L’aide du conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI)
Le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI) peut verser une aide aux auto-entrepreneurs qui rencontrent des difficultés (personnelles ou professionnelles) ayant un impact sur leur activité indépendante.
Pour bénéficier de cette aide, vous devez être auto-entrepreneur à titre principal depuis plus d’1 an.
Voici les aides proposées par l’Urssaf si vous êtes en difficulté économique :
- l’aide aux cotisants en difficulté (ACED) : prise en charge totale ou partielle des cotisations et contributions sociales personnelles dues à l’Urssaf pour les travailleurs rencontrant des difficultés financières ;
- l’aide financière exceptionnelle (AFE) : soutien octroyé face à un événement grave et imprévu perturbant significativement la poursuite de l’activité professionnelle ;
- l'accompagnement au départ à la retraite (ADR) : dispositif destiné aux futurs retraités disposant de faibles revenus et rencontrant des difficultés pour régler leurs dernières cotisations sociales ;
- l’aide d’urgence CPSTI : assistance dédiée aux travailleurs touchés par des catastrophes naturelles ou des intempéries.
Les conditions d’octroi varient selon la nature de l’aide. Les formulaires de demande sont disponibles sur le site du CPSTI.
Si vous faites face à une difficulté de santé, la CPAM peut vous verser 3 types d’aides :
- l’aide au répit : soutien destiné aux travailleurs indépendants (artisans ou commerçants) confrontés à une réduction ou une perturbation de leur activité en raison de la prise en charge d’un proche en perte d’autonomie ;
- l’aide pour un accompagnement au maintien dans l’activité (AMA) : dispositif complémentaire à la prévention de la désinsertion professionnelle de l’Assurance Maladie, adapté aux besoins des travailleurs indépendants ;
- l’aide financière exceptionnelle (AFE) aux invalides : solution pour pallier des difficultés de trésorerie majeures rencontrées par des travailleurs indépendants (artisans ou commerçants) en situation d’invalidité.
Le formulaire de demande et les justificatifs varient selon votre situation. Ils sont à déposer directement auprès de la CPAM de votre lieu de résidence.
Quelles sont les aides et primes régionales ?
Des fonds régionaux et locaux existent pour soutenir les créateurs et chefs d’entreprise. Chaque dispositif régional se distingue en fonction du besoin du porteur de projet (prêt, bourse, prime, accompagnement…), des critères d’éligibilité de l’aide et des moyens matériels et financiers des organismes concernés.
Voici quelques exemples d'aides publiques par région :
- Normandie : la région peut accorder une subvention de 8 100 € maximum aux créateurs d’entreprise pour renforcer leurs fonds propres ;
- Pays de la Loire : le conseil régional propose aux entreprises ayant obtenu un prêt d’honneur ou une garantie bancaire et nécessitant un important d'investissement immatériel, une subvention comprise entre 5 000 € et 20 000 € ;
- Centre Val de Loire : la région propose une subvention jusqu'à 20 000 € (avance remboursable au-delà) pour les entreprises en création sur le territoire régional.
Les conditions d’octroi de ces subventions sont sous conditions et se font uniquement sur dossier. Pour en savoir plus, l’auto-entrepreneur peut consulter la base nationale des aides aux entreprises sur aides-entreprises.fr. Il indique son besoin de financement (création ou reprise d’entreprise par exemple) puis mentionne son numéro de SIRET ou sa localité (région, département, commune).
Les aides pour les femmes entrepreneures
Plusieurs dispositifs existent pour soutenir les femmes dans leurs projets de création ou de reprise d'entreprise.
La Garantie ÉGALITÉ femmes
La Garantie ÉGALITÉ femmes vise à soutenir les femmes entrepreneuses en facilitant leur accès au crédit bancaire. Ce dispositif, porté par France Active, permet de couvrir jusqu’à 80 % du montant d’un prêt, dans la limite de 50 000 euros.
Le prêt, d’une durée maximale de 7 ans, peut servir à financer des investissements tels que l’achat de matériel, l’aménagement de locaux ou l’acquisition de nouvelles technologies. Il peut également répondre à des besoins en fonds de roulement pour assurer la trésorerie nécessaire au démarrage (aide au montage) ou au développement de l’activité.
Pour être éligible, vous devez :
- être une femme entrepreneuse en phase de création, reprise ou développement d’entreprise ;
- présenter un projet viable avec un plan de financement structuré ;
- obtenir un prêt bancaire auprès d’un établissement partenaire.
En plus de la garantie, les bénéficiaires peuvent accéder à un accompagnement personnalisé via France Active, incluant des conseils pour optimiser la gestion de leur entreprise et leurs demandes de financement.
Le programme Wom’energy
Le programme Wom’energy, initié par le Réseau Entreprendre, accompagne les femmes entrepreneuses à chaque étape de leur projet. Il s’adresse aux créatrices et cheffes d’entreprise, qu’elles soient en phase de démarrage, de développement ou en pleine réflexion stratégique.
Ce programme propose un soutien sur mesure pour aider les entrepreneuses à structurer leurs projets, définir leurs objectifs et surmonter les défis liés à la gestion et à la croissance de leur activité.
L’accompagnement est personnalisé et assuré par des chefs d’entreprise expérimentés, membres du Réseau Entreprendre. Ce suivi inclut des sessions de mentorat, des conseils stratégiques et un accès à un réseau d’entrepreneurs engagé.
Le programme met également à disposition des outils et des ressources adaptés aux besoins spécifiques des entrepreneuses, en leur permettant d’échanger avec leurs pairs pour partager expériences et bonnes pratiques.
Les dispositifs régionaux
Depuis l'accord-cadre de 2012 pour l'entrepreneuriat féminin, des plans d'action régionaux (PAR) se sont développés pour soutenir la création et la reprise d'entreprise par les femmes dans divers secteurs, tels que l'industrie, le bâtiment, le numérique et l'innovation.
Il est recommandé de se renseigner auprès des mairies, des chambres de commerce et d'industrie (CCI) ou des chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) locales pour connaître les aides spécifiques disponibles.
Les réseaux d'accompagnement
Il existe enfin plusieurs réseaux d’accompagnement dédiés aux femmes. On peut notamment citer :
- Willa : accompagnement dans les secteurs du numérique et de l’innovation, avec mentorat, formation et mise en réseau pour favoriser la croissance des projets technologiques portés par des femmes ;
- Action’elles : mentorat, formations et mises en réseau pour les femmes créatrices d'entreprise en France, avec des événements et ateliers pour renforcer la visibilité des entrepreneuses ;
- Les Premières : réseau d'incubateurs national qui soutient les femmes entrepreneuses dans les secteurs numériques, sociaux et créatifs, avec un accompagnement individuel et collectif ;
- Force Femmes : accompagne les femmes de plus de 45 ans dans leurs projets entrepreneuriaux, avec des conseils pratiques, mentorat et ateliers pour surmonter les obstacles liés à l'âge ;
- Entreprendre au Féminin : réseau qui soutient les femmes entrepreneuses avec des formations, du mentorat et des événements de mise en réseau. Il les aide à créer et développer leur entreprise en facilitant l'accès à des financements et à des opportunités professionnelles ;
- EFOIR (Entreprendre au Féminin Océan Indien Réunion) : accompagne les femmes entrepreneuses à La Réunion, offrant un réseau d'entraide et organisant des concours tels que le prix Julie Mas pour récompenser les meilleurs projets féminins.
Cette liste n’est pas exhaustive. Il existe de nombreux réseaux un peu partout en France.
Aides auto-entrepreneur : tableau récapitulatif
Nature de l’aide | Nom de l’aide |
Aides à la création d’entreprise | Aide à la création ou à la reprise d’entreprise (ACRE) Contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) Aide de l’AGEFIPH |
Aides de la CAF | Revenu de solidarité active (RSA) Prime d’activité Allocations familiales, APL, complément familial, etc. |
Aides de France Travail | Allocation de retour à l’emploi (ARE) Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) Allocation de solidarité spécifique (ASS) |
Financements des réseaux professionnels | Prêt d’honneur solidaire |
Aides fiscales | Franchise de TVA Exonération de CFE |
Aides du CPSTI | Aides de l’Urssaf ou de la CPAM en cas de difficultés économiques ou de problèmes de santé |
Fonds régionaux et locaux | Variable selon la région |
Aides pour les femmes entrepreneures | Garantie ÉGALITÉ femmes Programme Wom’energy Dispositifs et réseaux d’accompagnement régionaux |
Questions & réponses