Comment faire son business plan ?

Mis à jour le 15/09/23
Sommaire

    Dernière mise à jour le 15/09/2023

    Ca y est, vous avez mûri votre projet de création d’entreprise. C’est alors que vous entendez parler de ce fameux business plan, généralement par votre banquier ou par le propriétaire des locaux que vous souhaitez louer. Mais qu’est ce qu’un business plan ? Que faut-il faire apparaître sur ce fameux business plan ? Qu’en attendent ceux qui vous ont demandé un business plan ?

    A qui et à quoi sert un business plan ?

     Le terme de business plan n'est pas très clair. Parler de « prévisionnel d'activité » est beaucoup plus parlant. Un business plan va chercher à montrer le scénario le plus probable de votre future activité, depuis sa création et sur les 3 années suivantes.

     Ce business plan est scindé en 2 parties principales :

    - Une partie textuelle, dans laquelle il faudra mettre en avant tous les éléments qui vous permettront de réussir votre nouvelle activité. Ainsi, on retrouve systématiquement dans un business plan une analyse concurrentielle, une description du ou des dirigeants ainsi que de leur savoir-faire, une description des produits, les clients visés...

    - Une partie chiffrée dans laquelle il faudra faire des prévisions de votre activité sur 3 ans.

    Le business plan permet donc de se faire une idée la plus précise possible de la future activité.

    Ce business plan s'adresse à plusieurs personnes telles que :

    - le créateur de la future activité afin de voir la faisabilité de son projet,

    - le banquier car le business plan est nécessaire afin de pouvoir obtenir un financement,

    - le propriétaire du local à louer.

    Le business plan a ainsi pour but de rassurer sur la viabilité du projet. Il est un préalable à la création de votre entreprise.

    Comment faire son business plan ?

    La première chose à faire lors de l'élaboration de votre business plan est de garder la tête sur les épaules. En effet, il ne faut pas se montrer trop optimiste et ne surtout pas surévaluer les chiffres. Un business plan comporte 2 parties principales : une analyse qualitative et une analyse quantitative.

    L'analyse qualitative du business plan.

     Cette première partie du business plan est uniquement textuelle. Elle consiste à mettre en avant tous les éléments qui mèneront à la réussite de votre société. Il s'agit ici de se poser la question : « quels sont les points forts de ma future société ? ».

     D'un business plan à l'autre, on s'aperçoit que ces points forts sont très variables. Cela peut être :

    - Un emplacement idéal de votre boutique,

    - un produit ou un service très différent de celui des autres,

    - une compétence et/ou un savoir faire spécifique (du gérant ou d'un salarié),

    - un prix plus attractif que celui de la concurrence,

    - des moyens financiers très importants,

    - des relations/partenariats de qualité....

    L'analyse quantitative du business plan.

     Cette deuxième partie du business plan présente un prévisionnel d'activité, généralement pour les 3 premières années.

    Le but est ici de présenter la rentabilité de la future activité de manière chiffrée uniquement.

    L'analyse quantitative du business plan consiste à faire des prévisions de votre future activité : il s'agit d'évaluer, le plus précisément possible, le montant de vos ventes ainsi que le montant des charges que vous supporterez. Ces prévisions peuvent se faire de différentes manières :

    - il est possible de reprendre les chiffres d'une société déjà créée,

    - l'utilisation des analyses sectorielles peut aussi être un bon point. Ces analyses donnent les indicateurs de certaines activités (boulangerie, coiffure, restaurant...),

    - il peut être utile d'utiliser les statistiques officielles sur les consommateurs, les régions ou tout ce qui est en rapport avec votre future activité,

     Le business plan est donc un document qui répond à un certain formalisme.

     Même si une certaine dose d'originalité est possible dans la présentation du projet, il y a néanmoins un certain nombre de critères à respecter afin de rendre votre business plan clair et lisible. Chacun est capable d'établir un business plan, mais il vaut mieux être bien renseigné au préalable.

     

    Nos meilleurs conseils pour réussir son Business Plan ?

    La présentation du projet

    La présentation de mon entreprise est le premier élément à mettre en avant. Exit les jargons techniques et les explications alambiquées ! Une définition claire et synthétique permet une introduction réussie, compréhensible de tous.

    L’étude de marché personnalisée

    Rien de plus facile que de copier-coller une étude de marché toute prête, achetée dans un cabinet ou piquée sur internet. Mon document sera fourni, mais il n’apportera aucune réponse à mes questions ! Mieux vaut une étude « personnelle » : quelques données clés et une recherche sur le terrain pour cerner mon environnement, plutôt que de savants graphiques que personne ne comprend.

    Notez que les financeurs apprécient bien plus la connaissance du terrain que les grandes théories économiques.

    Un plan de financement cohérent

    Je prévois mon plan de financement. Le tableau liste les besoins au démarrage de l’activité ainsi que les ressources sollicitées. Mon niveau d’apport personnel doit être proportionnel au coût du projet. Comme les banques ne financent pas la trésorerie, j’anticipe des ressources complémentaires (prêt d’honneur, prêt OSEO), voire alternatives (collecte de fonds). C'est un point primordial pour réussir son business plan.

    Le chiffre d’affaires optimal

    Pour séduire les financeurs, rien de tel qu’un chiffre d’affaires prévisionnel attractif. Il doit néanmoins représenter la réalité de l’entreprise. Inutile d’être trop optimiste si mes moyens pour y parvenir sont insuffisants. Je me renseigne sur les données de mon secteur. Avant d’adapter mon objectif à ces ratios, je me demande si je peux les réaliser, en combien de temps, avec quels moyens et à quel coût.

    Une capacité d’auto financement nette suffisante

    La capacité d’auto financement nette (CAF nette) est un ratio qui indique la richesse créée par l’entreprise, qui lui permet de réinvestir ou de distribuer des dividendes.

    La banque apprécie une CAF nette au moins égale à la moitié du capital de l’emprunt à rembourser dans l’année. Si je rencontre un réseau d’investisseurs, je me renseigne sur leurs propres critères de rentabilité.

    Ça se complique ! Mon chiffre d’affaires doit être cohérent avec mon secteur d’activité et mes moyens internes, tout en dégageant une rentabilité (CAF nette) minimum !

     

    Les garanties personnelles

    Apporter une garantie personnelle augmente mes chances d’obtenir un prêt. J’accepte d’hypothéquer mon canapé, et Gustave, mon chat de gouttière. Le banquier, lui, préfère ma maison. Pour éviter ce désagrément, je me tourne vers un fonds de garantie et je prévois son coût dans mes prévisions financières. Les banques apprécient cette soupape.

    Notez que le montant de la garantie exigée est toujours proportionnel au montant du prêt.

    Réussir son business plan : pas si simple ! Recherches sur le terrain, optimisations financières… Je prends le temps de la réussite et surtout, je me tourne vers des professionnels pour m’assister dans ces étapes.

     

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    Julia MARCHAL
    Accompagne les freelances chez L-Expert-Comptable.com

    Après une formation en Master 1 de l'ICN Business School, Julia Marchal est Account Executive chez L-Expert-Comptable.com où elle se met depuis plus de 2 ans au service des freelances, spécialisée dans le conseil en création d'entreprise et le suivi comptable personnalisé.