Podcast : les étapes de création d'un Gite
Qu’est-ce qu’un gîte ? Définition
Un gîte est un établissement touristique composé de logements meublés mis en location saisonnière d’une durée maximale de 90 jours pour un même locataire. Il propose des séjours courts (au mois, à la semaine ou à la journée) à des clients qui n’y élisent pas domicile. C’est un meublé de tourisme au sens de l’article L324-1-1 du Code du tourisme.
Il s’agit le plus souvent d’une maison individuelle disposant d’un extérieur aménagé dans un environnement isolé des nuisances d'un centre-ville ou en pleine nature. Le gîte peut se trouver dans une propriété ou un bâtiment divisé en plusieurs logements. Chaque gîte comporte des hébergements indépendants à l’instar des hôtels.
Les différents types de gîtes
En fonction des équipements et de l'emplacement, les gîtes peuvent avoir une ou plusieurs des qualifications suivantes :
Les gîtes au label "Tourisme et Handicap" : Ces gîtes aménagent les espaces pour les rendre accessibles aux personnes en situation de handicap.
Les gîtes "Panda" : Ils ont reçu le label de WWF France (fonds mondial pour la nature) parce qu’ils respectent plusieurs critères comme se situer dans un environnement naturel de qualité, participer à la préservation de la faune et de la flore et disposer d’un équipement d’observation.
Les écogîtes : Ce sont des gîtes utilisant des énergies renouvelables et des dispositifs écologiques (récupération d’eau de pluie, panneaux solaires, etc.).
Les gîtes équestres : Ce sont des établissements proposant des activités auprès des chevaux.
Les gîtes de pêche : Ces gîtes permettent un accès direct à un point d’eau et mettent à disposition des locataires le matériel de pêche.
Quelles différences entre un gîte et une chambre d’hôte ?
La principale différence entre un gîte et une chambre d'hôte se trouve dans le nombre de locataires qu'un établissement peut accueillir. Un gîte peut recevoir un nombre illimité de personnes en fonction de ses capacités d’accueil. En revanche, une limite de 15 personnes est imposée aux chambres d’hôte. De plus, la chambre d’hôte se situe dans le logement d’un propriétaire qui loue une partie de son bien à la nuitée. Le gîte est loué entièrement.
Quelles sont les conditions pour ouvrir un gîte en France ?
Quel statut juridique pour ouvrir un gîte ?
Le choix de la forme juridique est obligatoire si la location de gîte constitue une activité principale pour le propriétaire. Cette contrainte ne concerne pas le loueur qui exerce cette activité de manière occasionnelle ou exceptionnelle, en tant que loueur en meublé non professionnel (LMNP), et déclare un chiffre d’affaires annuel inférieur à 23 000 €.
Si vous souhaitez être un professionnel de la location de gîte, vous pouvez démarrer votre activité en tant que micro-entrepreneur. Votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 176 200 € par an. En cas de dépassement, vous passez du régime microfiscal au régime réel d’imposition pour les bénéfices que vous réalisez. Néanmoins, vous conservez le statut juridique que vous avez choisi au moment de la déclaration de votre activité : entrepreneur individuel ou EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) par exemple.
Si vous êtes plusieurs personnes à exploiter le gîte, vous devez choisir une société à plusieurs associés telle que la SAS (société par actions simplifiées) ou la SARL (société à responsabilité limitée).
Pour vous aider à choisir le statut juridique adapté à votre situation pour votre création de gîte voici un simulateur :
S’inscrire au registre des commerces et des sociétés (RCS)
La location de gîte de manière professionnelle est considérée comme une activité commerciale. Il faut donc inscrire votre entreprise au RCS et vous enregistrer auprès de votre centre de formalités des entreprises.
Déclarer la création du gîte à la mairie
Avant d’ouvrir un gîte, il faut se renseigner auprès de la mairie du lieu de votre hébergement. Certaines communes peuvent s’opposer à l’ouverture d’un gîte pour limiter le nombre de locations saisonnières sur leur territoire.
En outre, l’article L324-1-1 du Code du tourisme dispose que la déclaration de l’activité de gîte à la mairie n'est pas obligatoire lorsque l’hébergement est la résidence principale du loueur. Vous pouvez déclarer en ligne votre meublé de tourisme. Il est également possible de télécharger le formulaire Cerfa n°14004*04 "Déclaration en mairie des meubles de tourisme" puis de le remettre en mains propres à la mairie ou de l’envoyer par lettre recommandée avec avis de réception.
Informer l’assureur de votre habitation
Si vous transformez votre résidence principale en gîte, vous devez en informer votre assureur pour que les conditions de votre contrat soient actualisées. En cas de dégradation ou de vol, seule la responsabilité du locataire sera engagée.
Respecter la réglementation pour la vente d’alcool
L’obtention d’une licence restaurant est nécessaire pour vendre des boissons alcoolisées. Celles-ci accompagnent des repas proposés sur place.
Comment monter un projet de gîte ?
Réaliser un business plan et une étude de marché
Concevoir un business plan est la première étape d’un projet de gîte avec l’analyse de sa viabilité et une étude de marché. Selon le type de gîte, les services envisagés et la clientèle visée (écogîte, gîte de pêche…), obtenir un financement auprès d’une banque est souvent requis.
Quelle aide pour faire construire un gîte ?
Il est possible de recevoir des aides et des subventions de la part de la région ou du département dans le cadre de la construction du gîte. Les versements ont lieu à la fin des travaux entrepris et ont pour but de couvrir le gros œuvre : fondations, murs, plafonds, etc. Ainsi, les travaux destinés à l’aménagement et à l’installation des équipements sont à la charge du propriétaire loueur.
Est-ce rentable d'ouvrir un gîte ? Les principales charges
Pour trouver un équilibre budgétaire, le propriétaire doit impérativement prévoir les dépenses de son gîte. Les principales charges sont les suivantes :
Les impôts et taxes : taxe foncière, cotisation foncière des entreprises, impôt sur les bénéfices (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés selon le statut juridique), taxe de séjour à la nuitée ou au forfait.
Les dépenses liées à l’entretien et au ménage.
Le coût des assurances (habitation, responsabilité civile professionnelle).
Les charges courantes : électricité, gaz, eau.
Les charges sociales pour certaines formes juridiques.
Les cotisations à un ou plusieurs labels.
Les commissions versées à des sites de réservation.
Comment promouvoir un gîte ?
Obtenir un label pour le gîte
Labelliser son gîte est conseillé pour être visible par le réseau de gîtes de sa région et être épaulé dans la gestion et la promotion de son activité. Le loueur du gîte renforce ainsi sa crédibilité en profitant de la réputation des différents labels et de la reconnaissance d'organismes comme Gîtes de France.
Demander le classement pour son meublé de tourisme
Le classement du gîte permet de faire partie du répertoire des meublés de tourisme appartenant à la mairie ou à l’office de tourisme. Une demande de classement peut se faire auprès de l’organisme ATOUT France (agence de développement touristique de la France). Attribué pour une période de cinq ans, le classement d’une à cinq étoiles dépend de plusieurs critères : services, confort, accessibilité pour les personnes en situation de handicap et respect de l’environnement.
Améliorer sa visibilité en ligne avec un site internet
Une présence sur Internet est incontournable pour se faire connaître. Pour choisir un séjour, la majorité des clients effectuent leurs recherches sur des plateformes de réservation. Il peut donc être intéressant pour un propriétaire d’y inscrire son gîte. De plus, créer un site internet montre aux clients le professionnalisme du loueur du gîte. Il permet aux internautes de centraliser ce qui met en valeur le gîte comme des vidéos montrant les extérieurs ou présentant les propriétaires. Le site internet comprend aussi la disponibilité des hébergements, les tarifs et les coordonnées du gîte.
Soigner l’aménagement intérieur et extérieur du gîte
Un gîte doit attirer l’œil par ses extérieurs. Les tons des façades peuvent être neutres pour mettre en avant les éléments naturels : arbustes, lierres, potager, jardin aménagé, etc. Des espaces extérieurs privatifs, comprenant du mobilier de jardin, une pergola ou une cuisine d’extérieur, augmentent le standing du gîte. Il faut être notamment sensible à la cause écologique et choisir des matériaux et objets durables qui s’intègrent dans l’environnement.
L’aménagement intérieur doit également être soigné et accueillant. Le propriétaire peut faire appel à un architecte d'intérieur pour harmoniser le mobilier et suivre les tendances déco. Les équipements doivent être fonctionnels. Il faut par exemple :
Une cuisine totalement équipée : meubles de rangement, plan de travail assez grand, évier, hotte, four, plaques de cuisine, congélateur, réfrigérateur, lave-vaisselle…
Une salle de bain ou une salle d’eau avec une douche à l’italienne.
Des sanitaires séparés : les petits détails comme un sèche-cheveux ou un lavabo à double vasque peuvent plaire aux clients.
Un séjour aménagé : canapé, télévision, table basse…