- Un gîte est un établissement touristique avec des logements meublés pour des séjours saisonniers, souvent en pleine nature ou dans des environnements isolés.
- Il existe différents types de gîtes : écogîtes, gîtes de pêche, gîtes "Panda", gîtes équestres, etc., chacun ayant des spécificités liées à son environnement ou ses équipements.
- Le choix du statut juridique est important pour l'ouverture d'un gîte, en fonction de votre activité (professionnelle ou occasionnelle) et de vos revenus.
- Il est nécessaire de s'inscrire au RCS et de déclarer l'activité de gîte à la mairie avant de commencer l'activité, ainsi que d'informer votre assureur.
- Le projet de création d'un gîte implique une étude de marché, un business plan, et peut nécessiter des subventions pour la construction ou l'aménagement.
- Pour promouvoir votre gîte, il est conseillé d'obtenir un label, de le classer auprès de l’organisme ATOUT France et de soigner l’aménagement intérieur et extérieur pour attirer les clients.
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Podcast : les étapes de création d'un gîte
Qu’est-ce qu’un gîte ? Définition
Un gîte est un établissement touristique composé de logements meublés mis en location saisonnière d’une durée maximale de 90 jours pour un même locataire. Il propose des séjours courts (au mois, à la semaine ou à la journée) à des clients qui n’y élisent pas domicile. C’est un meublé de tourisme au sens de l’article L324-1-1 du Code du tourisme.
Il s’agit le plus souvent d’une maison individuelle disposant d’un extérieur aménagé dans un environnement isolé des nuisances d'un centre-ville ou en pleine nature. Le gîte peut se trouver dans une propriété ou dans un bâtiment divisé en plusieurs logements. Chaque gîte comporte des hébergements indépendants à l’instar des hôtels.
Les différents types de gîtes
En fonction des équipements et de l'emplacement, les gîtes peuvent avoir une ou plusieurs des qualifications suivantes :
En fonction des équipements et de l'emplacement, les gîtes peuvent avoir une ou plusieurs des qualifications suivantes :
Typologies de gîtes | Caractéristiques |
Les gîtes au label « Tourisme et Handicap » | Espaces aménagés pour les rendre accessibles aux personnes en situation de handicap. |
Les gîtes « Panda » | Détenteurs du label de WWF France (fonds mondial pour la nature) :
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Les écogîtes | Utilisation des énergies renouvelables et de dispositifs écologiques (récupérateurs d’eau de pluie, panneaux solaires, etc.). |
Les gîtes équestres | Établissements proposant des activités auprès des chevaux. |
Les gîtes de pêche |
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Quelles différences entre un gîte et une chambre d’hôte ?
La principale différence entre un gîte et une chambre d'hôte se trouve dans le nombre de locataires qu'un établissement peut accueillir. Un gîte peut recevoir un nombre illimité de personnes en fonction de ses capacités d’accueil. En revanche, une limite de 15 personnes est imposée aux chambres d’hôte.
De plus, la chambre d’hôte se situe dans le logement d’un propriétaire qui loue une partie de son bien à la nuitée. Le gîte est loué entièrement.
Pourquoi ouvrir un gîte ? Avantages et motivations
La création d’un site peut être motivée par différentes raisons, à commencer par la volonté d’entreprendre.
Créer sa propre entreprise
Qu’il s’agisse d’une reconversion professionnelle ou d’un projet longuement réfléchi, créer un gîte représente une formidable opportunité de lancer son entreprise et de devenir son propre patron. La location saisonnière peut alors constituer l’activité principale du propriétaire des lieux, ou simplement aider ce dernier à disposer d’un complément de revenu.
Dans le cadre d’une activité principale, il est nécessaire pour l’entrepreneur de se conformer à la législation en matière de location de meublé de tourisme. Celle-ci implique de choisir le statut juridique le plus approprié au projet et de procéder à l’immatriculation de la structure, conférant à celle-ci son existence légale.
S’il s’agit d’une activité complémentaire, la création d’une entreprise ne devient obligatoire que si les revenus générés excèdent 23 000 € sur l’année. En deçà de ce seuil, le gérant conserve le statut de loueur de meublés non professionnels, et soumet les revenus qu’il tire de cette activité à l’impôt sur le revenu.
Organiser librement ses journées de travail
Créer son gîte est également l’occasion pour le gérant de disposer d’une certaine liberté dans l’organisation de son travail. Cette activité requiert une grande disponibilité, entre la gestion des arrivées et des départs des touristes et l’entretien des locaux.
Toutefois, elle s’exerce à domicile et permet de moduler son emploi du temps, tout en tenant compte des contraintes de la vie personnelle et celles des clients.
Valoriser un patrimoine immobilier
Cette activité touristique est également une alternative intéressante pour apporter une valeur ajoutée au patrimoine immobilier détenu. Ainsi, une partie de la superficie du bien est utilisée à des fins lucratives et les gains perçus participent aux frais d’entretien de la bâtisse.
De même, les revenus locatifs représentent une source de financement non négligeable pour investir dans de nouveaux équipements et permettre la montée en gamme des prestations.
Promouvoir sa région et véhiculer ses valeurs
D’autres peuvent y voir un moyen de dynamiser leur région et de promouvoir les différents acteurs de l’économie locale. À travers son activité, le propriétaire du gîte peut mettre en lumière les richesses du patrimoine culturel et culinaire en prodiguant ses conseils quant aux visites à ne pas manquer dans le secteur.
Le loueur de gîtes peut également profiter de son activité pour véhiculer les valeurs qui lui sont chères et qu’il souhaite partager avec le plus grand nombre. Pour ce faire, l’entrepreneur décide de développer un concept différenciant pour ses locations.
Il peut axer ses prestations sur la location d’hébergements insolites (roulottes, épaves d’avion rénovées, cabanes dans les arbres, etc.) ou encore promouvoir ses locations sous le prisme de la découverte (ferme pédagogique, observation des écosystèmes, sensibilisation à la protection de la faune et de la flore sauvage, etc.). Les opportunités ne manquent pas et peuvent varier selon l’environnement d’exploitation.
S’enrichir personnellement au travers des rencontres
Enfin, la création d’un gîte peut être un prétexte tout trouvé pour s’ouvrir au monde et aux différentes cultures, et ce, sans sortir de chez soi. À la faveur des rencontres avec les touristes de divers horizons, le gérant échange et porte de l’intérêt aux coutumes de ses clients. C’est une relation gagnant-gagnant puisque les découvertes profitent aux deux parties, et peuvent parfois donner lieu à une amitié durable.
Comment trouver le gîte parfait pour sa future activité ?
Dénicher l’emplacement idéal pour votre activité
La situation géographique de votre meublé touristique et les caractéristiques de son environnement sont les facteurs clés d’une activité pérenne. Dans un premier temps, il s’agit de définir clairement les contours du projet à développer :
- à quel public ce type d’hébergement s’adresse-t-il ?
- quels besoins les prestations proposées doivent-elles couvrir ?
Privilégiez les zones touristiques ou rurales en adéquation avec le concept que vous comptez développer et veillez à ce que votre meublé touristique offre les commodités attendues pour garantir aux clients le confort nécessaire :
- une accessibilité suffisante (routes, transports en commun, places de stationnement, etc.) ;
- des commerces de proximité ;
- des cuisines équipées ;
- une salle de bain privative ;
- aires de jeux sécurisées.
Anticipez sur le développement futur de votre affaire, et prévoyez la possibilité d’ajouter de nouvelles installations (piscine, un spa, panneaux solaires, récupérateurs d’eau, etc.).
Évaluer la rentabilité de son gîte
Après avoir repéré le bien correspondant à votre projet, il convient de s’assurer de la rentabilité de l’activité. Pour cela, il est préférable de s’appuyer sur une étude de marché. Celle-ci vous permet d’étudier :
- le potentiel touristique de la région ;
- les tarifs pratiqués dans le secteur pour la location de gîtes de même nature ;
- le taux d’occupation qu’il est possible d’espérer ;
- les contraintes liées à la saisonnalité ;
- le niveau de fréquentation hors saison.
Il est indispensable de tenir compte de ces paramètres pour établir un prévisionnel financier. En plus des facteurs extérieurs à anticiper, vous devez vous astreindre à estimer les postes de dépenses qui vous incombent :
- le prix d’acquisition ou de location du bien immobilier ;
- le coût de sa rénovation ;
- les frais d’aménagement et d’équipements ;
- les charges à prévoir selon sa superficie (électricité, eau, impôts fonciers, etc.).
Ce budget prévisionnel se révèle utile pour définir votre besoin de financement, mais vous permet surtout d’effectuer un comparatif avec l’offre de vos concurrents. Ce dernier est nécessaire pour évaluer votre compétitivité et ajuster votre positionnement sur le marché de la location saisonnière.
Quelles sont les conditions pour ouvrir un gîte en France ?
Quel statut juridique pour ouvrir un gîte ?
Le choix de la forme juridique est obligatoire si la location de gîte constitue une activité principale pour le propriétaire. Cette contrainte ne concerne pas le loueur qui exerce cette activité de manière occasionnelle ou exceptionnelle, en tant que loueur de meublé non professionnel (LMNP), et déclare un chiffre d’affaires annuel inférieur à 23 000 €.
Si vous souhaitez être un professionnel de la location de gîte, vous pouvez démarrer votre activité en tant que micro-entrepreneur. Votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 77 700 € par an. En cas de dépassement, vous passez du régime micro-fiscal au régime réel d’imposition pour les bénéfices que vous réalisez. Néanmoins, vous conservez le statut juridique que vous avez choisi au moment de la déclaration de votre activité : entrepreneur individuel ou EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) par exemple.
Si vous êtes plusieurs personnes à exploiter le gîte, vous devez choisir une société à plusieurs associés telle que la SAS (société par actions simplifiées) ou la SARL (société à responsabilité limitée).
Pour vous aider à choisir le statut juridique adapté à votre situation pour votre création de gîte voici un simulateur :
S’inscrire au Registre du commerce et des sociétés (RCS)
La location de gîte de manière professionnelle est considérée comme une activité commerciale. Il faut donc inscrire votre entreprise au Registre du commerce et des sociétés (RCS) et vous enregistrer auprès de votre centre de formalités des entreprises via le guichet unique.
Déclarer la création du gîte à la mairie
Avant d’ouvrir un gîte, il faut se renseigner auprès de la mairie du lieu de votre hébergement. Certaines communes peuvent s’opposer à l’ouverture d’un gîte pour limiter le nombre de locations saisonnières sur leur territoire.
En outre, l’article L324-1-1 du Code du tourisme dispose que la déclaration de l’activité de gîte à la mairie n'est pas obligatoire lorsque l’hébergement est la résidence principale du loueur. Vous pouvez déclarer en ligne votre meublé de tourisme. Il est également possible de télécharger le formulaire Cerfa n°14004*04 "Déclaration en mairie des meubles de tourisme" puis de le remettre en mains propres à la mairie ou de l’envoyer par lettre recommandée avec avis de réception.
Informer l’assureur de votre habitation
Si vous transformez votre résidence principale en gîte, vous devez en informer votre assureur pour que les conditions de votre contrat soient actualisées. En cas de dégradation ou de vol, seule la responsabilité du locataire sera engagée.
Respecter la réglementation pour la vente d’alcool
L’obtention d’une licence restaurant est nécessaire pour vendre des boissons alcoolisées. Celles-ci accompagnent des repas proposés sur place.
Comment monter un projet de gîte ?

Comment monter un projet de gîte ?
Une fois le projet et son concept clairement définis, différentes étapes viennent jalonner le parcours du loueur de meublés touristiques.
Réaliser un business plan et une étude de marché
À l’instar de toute entreprise, créer un gîte commence par la réalisation d’une étude de marché et d’un business plan. L’étude de marché permet au gérant de :
- détailler toutes les caractéristiques de son projet ;
- de définir le profil des clients qu’il cible ;
- de comprendre leurs attentes, ainsi que les tendances du secteur touristique ;
- d’analyser les pratiques commerciales de ses concurrents.
Le business plan intervient ensuite pour la mise en œuvre concrète du projet, sur le plan financier. Ce document vise à convaincre les investisseurs de la viabilité du projet en s’appuyant sur les conclusions de l’étude de marché et sur l’apport d’éléments chiffrés :
- charges fixes et variables ;
- ressources disponibles ;
- objectifs fixés ;
- besoin de financement.
Selon le type de gîte, les services envisagés et la clientèle visée (écogîte, gîte de pêche…), obtenir un financement auprès d’une banque est souvent requis.
Trouver le bien idéal
Cette étape est essentielle, car c’est celle qui donne réellement vie au projet. Il ne s’agit plus de fantasmer l’activité, mais d’avoir une vision concrète des frais et des contraintes à surmonter pour créer un gîte selon le type d’hébergement envisagé (gîte de groupe, gîte d’enfants, gîte équestre, etc.). À cet effet, le cadre et le bâtiment doivent :
- entrer dans votre budget ;
- correspondre à la capacité d’accueil prévue ;
- être pertinent avec le concept à développer (en milieu rural pour un gîte accueillant des randonneurs équestres par exemple) ;
- être correctement desservi (accès routiers en bon état) ;
- être en mesure d'accueillir l’ensemble des installations que vous prévoyez dans vos offres.
Solliciter un financement
Le bien trouvé, vous disposez désormais d’un prix d’achat et d’une fourchette de dépenses à prévoir pour les éventuels travaux de rénovation et de décoration. Si vous n’êtes pas en mesure de supporter ces coûts vous-même, alors vous devez partir en quête de financement.
Le prêt bancaire est l’option la plus répandue pour créer son entreprise de location saisonnière. À ce titre, un business plan solide démontre toute son efficacité face à un établissement de crédit. Par ailleurs, il existe bien d’autres dispositifs pour financer la création d’un gîte (crowdfunding, Love money, subventions, etc.).
Quel statut juridique est le mieux adapté ?
Chaque statut juridique possède ses propres caractéristiques, lesquelles impactent la fiscalité des bénéfices et le régime social du dirigeant.
Plusieurs options s’offrent à lui :
- l’entreprise individuelle ou EI (avec ou sans le régime de la micro-entreprise) : cette forme juridique présente le formalisme de création le plus simple et le moins coûteux. Elle permet à l’entrepreneur de créer sa structure en son nom propre et de bénéficier d’obligations comptables simplifiées.
- la forme sociétale (EURL/SARL, SAS/SASU, SCI), impliquant des démarches plus complexes (statuts juridiques, capital social, etc.), mais limitant la responsabilité des associés au montant de leurs apports.
Les démarches administratives pour créer son gîte
Les formalités à accomplir diffèrent selon la forme juridique adoptée. En entreprise individuelle ou micro-entreprise, la procédure est simplifiée et se résume en une déclaration d’activité sur le site du guichet unique des entreprises.
En revanche, si vous optez pour un statut de société, les démarches administratives consistent à :
- rédiger les statuts juridiques régissant le fonctionnement de l’entreprise ;
- déposer le capital social en réalisant des apports en numéraire ou en nature ;
- publier l’avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL) ;
- enregistrer la demande d’immatriculation sur le site du guichet unique.
Au terme de la procédure, l’exploitant reçoit un numéro Siret et un extrait Kbis attestant de l'existence légale de sa structure. Celui-ci s’avère utile au moment de souscrire une police d’assurance professionnelle (RC Pro).
L'aménagement
En fonction de l’état général du local, vous serez probablement amené à prévoir quelques travaux de rénovation et d’aménagement. Pour assurer un confort optimal à vos clients, il peut être nécessaire de réaliser un diagnostic énergétique. Celui-ci permet de prendre connaissance des dispositions à prendre pour améliorer la performance énergétique de votre gîte.
Il convient également d’étudier le plan local d’urbanisme pour vérifier les possibilités dont vous disposez pour organiser les espaces extérieurs :
- terrasses ;
- place de stationnement ;
- jardins ;
- éventuelle construction de bâtis.
Enfin, vous devez faire en sorte que les espaces intérieurs de la pension se montrent en adéquation avec la gamme de séjours proposée, en tenant compte de la capacité d’accueil que vous envisagez :
- nombre de chambres ;
- salles de bain privatives ;
- espaces communs ;
- etc.
Veillez à ne pas omettre les installations réglementaires, pour la mise en conformité des lieux avec les normes ERP (établissement recevant du public) relatives à la sécurité incendie : systèmes d’alarme, détecteurs de fumée, sorties de secours, plan d’évacuation d’urgence, etc.
Obtenir les autorisations
L’exploitation de l’activité d’un gîte nécessite l’obtention d’une autorisation de la mairie de la commune de domiciliation de la structure. Dans la mesure où celle-ci applique une taxe de séjour, vous serez tenu de la collecter et de la reverser à la mairie.
De même, si votre capacité d’accueil est supérieure à 15 personnes, votre gîte est soumis à l’obligation de se conformer aux normes ERP. Pour ce faire, vous devez déposer auprès de la préfecture, le dossier justifiant de la mise en conformité de vos locaux.
Dans l’hypothèse où les repas sont compris dans vos offres, vous devez détenir l’agrément sanitaire. Celui-ci concerne les établissements produisant ou manipulant des denrées alimentaires d’origine animale. La demande s’effectue en ligne auprès de la Direction départementale de la protection des populations.
Il en est de même si vos prestations incluent la vente d’alcool. Dans ce cas, l’obtention d’une licence de débit de boissons est alors obligatoire.
Élaborer sa stratégie marketing pour promouvoir son offre
La stratégie de communication est un élément essentiel pour promouvoir votre activité. Si les avis de vos clients sont vos meilleurs ambassadeurs, c’est à vous qu’il revient de faire connaître vos services auprès du plus grand nombre. Pour cela, plusieurs alternatives s’offrent à vous :
- la création d’un site internet ;
- la publication de posts sur les réseaux sociaux (photos, vidéos, témoignages de clients, etc.) ;
- inscription sur des plateformes de mise en relation (Airbnb, TripAdvisor, etc.) ;
- le référencement sur les guides touristiques ou auprès des offices du tourisme ;
- bouche-à-oreille ;
- Distribution de flyers ;
- etc.
Les aides financières et subventions disponibles
Les régions et départements proposent des aides et des subventions pour couvrir les travaux de gros œuvre de votre gîte (fondations, murs, etc.). Elles sont à solliciter auprès du Conseil général et sont le plus souvent soumises à conditions, comme la garantie :
- du maintien de l’activité de location durant une période minimale ;
- d’une période d’ouverture minimale sur l’année ;
- de labelliser votre gîte.
D’autres dispositifs d’aide sont envisageables pour créer un gîte, tels que :
Dispositif d’aide | Caractéristiques |
L’aide européenne pour un projet remarquable | Subventions versées par l’UE dans le cadre du développement du tourisme rural, du soutien de la restauration du patrimoine local ou encore de l’amélioration du standing des hébergements. Objectif : dynamiser la région. |
Le Label Tourisme et Handicap | Permet de mieux identifier les hébergements accessibles aux personnes handicapées. Subventions versées pour financer les travaux et la mise en place d’installations favorisant l’accessibilité du gîte. |
Le Fonds Tourisme Durable (pour les restaurateurs et hébergeurs) | Établissements implantés en Corse, en Martinique, en Guyane, à La Réunion et à Mayotte Mise en place d’actions pour la transition écologique de leur gîte.
|
Est-ce rentable d'ouvrir un gîte ? Les principales charges
Pour trouver un équilibre budgétaire, le propriétaire doit impérativement prévoir les dépenses de son gîte. Les principales charges sont les suivantes :
Charges | Détails |
Impôts et taxes |
|
Entretien | Salaires du personnel (jardinier, agent de nettoyage, etc.) |
Assurances | Contrat d’habitation et responsabilité civile professionnelle). |
Charges courantes | Eau, électricité, gaz, etc. |
Cotisations ou abonnement | Sites de réservation et cotisations aux différents labels. |
Comment promouvoir un gîte ?
Obtenir un label pour le gîte
Labelliser son gîte est conseillé pour être visible par le réseau de gîtes de sa région et être épaulé dans la gestion et dans la promotion de son activité. Le loueur du gîte renforce ainsi sa crédibilité en profitant de la réputation des différents labels et de la reconnaissance d'organismes comme Gîtes de France.
Demander le classement pour son meublé de tourisme
Le classement du gîte permet de faire partie du répertoire des meublés de tourisme appartenant à la mairie ou à l’office de tourisme. Une demande de classement peut se faire auprès de l’organisme ATOUT France (agence de développement touristique de la France). Attribué pour une période de cinq ans, le classement d’une à cinq étoiles dépend de plusieurs critères : services, confort, accessibilité pour les personnes en situation de handicap et respect de l’environnement.
Améliorer sa visibilité en ligne avec un site internet
Une présence sur Internet est incontournable pour se faire connaître. Pour choisir un séjour, la majorité des clients effectuent leurs recherches sur des plateformes de réservation. Il peut donc être intéressant pour un propriétaire d’y inscrire son gîte.
De plus, créer un site internet montre aux clients le professionnalisme du loueur du gîte. Il permet aux internautes de centraliser ce qui met en valeur le gîte comme des vidéos montrant les extérieurs ou présentant les propriétaires. Le site internet comprend aussi la disponibilité des hébergements, les tarifs et les coordonnées du gîte.
Soigner l’aménagement intérieur et extérieur du gîte
Un gîte doit attirer l’œil par ses extérieurs. Les tons des façades peuvent être neutres pour mettre en avant les éléments naturels : arbustes, lierres, potager, jardin aménagé, etc.
Des espaces extérieurs privatifs, comprenant du mobilier de jardin, une pergola ou une cuisine d’extérieur, augmentent le standing du gîte. Il faut être notamment sensible à la cause écologique et choisir des matériaux et objets durables qui s’intègrent dans l’environnement.
L’aménagement intérieur doit également être soigné et accueillant. Le propriétaire peut faire appel à un architecte d'intérieur pour harmoniser le mobilier et suivre les tendances déco. Les équipements doivent être fonctionnels. Il faut par exemple :
- Une cuisine totalement équipée : meubles de rangement, plan de travail assez grand, évier, hotte, four, plaques de cuisine, congélateur, réfrigérateur, lave-vaisselle…
- Une salle de bain ou une salle d’eau avec une douche à l’italienne.
- Des sanitaires séparés : les petits détails comme un sèche-cheveux ou un lavabo à double vasque peuvent plaire aux clients.
- Un séjour aménagé : canapé, télévision, table basse…
Ouvrir un projet de gîte sans diplôme, c'est possible ?
Aucun diplôme n’est requis pour ouvrir un gîte. L’exploitation de cette activité est donc accessible au plus grand nombre. Une expérience en hôtellerie peut s’avérer très utile, mais l’absence de formation spécifique au secteur ne constitue en aucun cas un frein à la concrétisation de ce type de projet.
La réussite de votre activité de location touristique repose principalement sur les efforts que vous être prêt à consentir et des qualités personnelles dont vous saurez faire preuve :
- une organisation sans faille ;
- le sens de l’accueil ;
- une capacité à se montrer réactif ;
- l’amour du travail bien fait ;
- un investissement à toute épreuve ;
- une gestion rigoureuse des finances et de la trésorerie.
Sachez qu’un projet de location de gîtes bien structuré, doté d’une étude de marché soignée et d’un business plan solide sont vos meilleurs alliés. Ces travaux préalables suffisent bien souvent à pallier l’absence de diplômes ou de qualifications professionnelles dans le domaine de l’accueil touristique.
En cas de doute, il est toujours possible de se faire accompagner par un expert-comptable pour le lancement de votre activité. La Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) organise également des stages (payants, mais facultatifs) relatifs à la création et à la gestion d’une entreprise.
Les erreurs à éviter en créant un gîte
Nous l’avons vu, la préparation de votre projet en amont constitue l’élément clé de votre réussite. Créer un gîte dans le but de le louer et d’accueillir des clients est une véritable activité professionnelle et doit être anticipé comme tel.
Une estimation des coûts erronée
Il convient de ne négliger aucune étape afin de se prémunir d’éventuels désagréments. La première erreur serait de sous-évaluer le coût global. Assurez-vous d’étudier le marché de l’immobilier dans le secteur recherché avant de porter votre choix sur un bien.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels du bâtiment lors des visites. Ces experts seront en mesure de chiffrer les travaux que vous aurez à effectuer pour la mise en conformité votre gîte.
La réalisation d’un business plan est un outil incontournable pour vous permettre d’obtenir une vision globale et chiffrée des dépenses à supporter pour ouvrir vos gîtes ou maisons d'hôtes.
Un mauvais choix d’emplacement
La sélection du cadre accueillant votre activité est déterminante pour atteindre le succès escompté. Celui-ci doit être adapté au public visé et proposer toutes les prestations annoncées.
D’où l’importance d’une étude de marché réalisée dans les règles de l’art. Celle-ci vous permet de définir le profil de vos futurs clients et de mieux appréhender leurs attentes (niveau de confort, environnement, etc.). L’emplacement privilégié doit cocher un maximum de leurs critères pour espérer les fidéliser et que le bouche-à-oreille produise les effets escomptés.
Des statuts juridiques incomplets
Si vous décidez de créer un gîte pour en faire votre activité professionnelle principale, vous devez impérativement entreprendre les démarches relatives à une création d’entreprise. À ce titre, le choix de la forme juridique et la rédaction des statuts doivent faire l’objet d’une grande vigilance. De fait, la forme juridique impacte directement la fiscalité des bénéfices, ainsi que votre régime social.
Les statuts juridiques, eux, fixent les règles de fonctionnement de votre société et doivent tenir compte de l’évolution de l’activité. Si vous êtes l’associé unique de votre SASU, vous jouissez d’une grande liberté d’organisation. En revanche, il vous faut anticiper les dispositions que vous souhaitez voir appliquer en cas d’entrée de nouveaux actionnaires au capital.
N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un professionnel. Chez L-Expert-Comptable.com, nos collaborateurs sauront vous guider dans les étapes clé de la création de votre entreprise.
Une stratégie marketing négligée
Délaisser la promotion de leur établissement est une erreur fréquente chez les jeunes entrepreneurs. Ces derniers concentrent leurs efforts sur l’entretien de leurs locaux et sur la qualité d’accueil qu’ils offrent à leurs visiteurs.
Pour autant, pérenniser l’activité passe également par une communication soignée et régulière. La mise en lumière de leurs prestations permettra au gîte de gagner en visibilité et d’augmenter la fréquentation de leur établissement.
Le site internet professionnel est un support idéal pour communiquer sur leur environnement et les valeurs qu’ils souhaitent partager avec les pensionnaires. L’utilisation des réseaux sociaux, avec la publication de photos et de vidéos, constitue un atout puissant pour fédérer une communauté et fidéliser les vacanciers.
Un manque de rigueur quant au respect de la réglementation
Créer un gîte implique de se conformer à la réglementation en vigueur sur le marché de la location touristique. Manquer de respecter les règles légales d’hygiène et de sécurité peut nuire gravement à votre activité et vous exposer à des sanctions.
Si votre établissement fait l’objet d’une labellisation (Gîte de France, Qualité tourisme, etc.) ou d’un classement en étoiles (Atout France), vous devez vous astreindre à respecter le cahier des charges qui en découle.
En cas de défaillance, vous risquez de compromettre la réputation, durement acquise, de votre entreprise. La rigueur et le professionnalisme sont donc de mise pour renforcer votre légitimité et développer une activité durable.
Questions & réponses