Malgré l'incertitude des marchés économiques, l'entrepreneuriat et l'innovation connaissent un essor sans précédent. Les porteurs de projets se multiplient, armés de business plans et d'idées novatrices visant à transformer des secteurs entiers. Spécialistes des nouvelles technologies, ces entrepreneurs ambitionnent de bouleverser le quotidien de millions de personnes, en développant des solutions à forte proposition de valeur et en pariant sur une croissance rapide.
La création d'une start-up, en tant qu'entreprise à fort potentiel, apparaît donc comme l'alternative idéale. Cependant, cette aventure exige une vision claire, un capital initial et un investissement total des fondateurs. Pour réussir, ceux-ci devront faire preuve de méthode et de rigueur. Lancer et pérenniser une jeune pousse peut sembler un défi de taille, mais en suivant une série d'étapes structurées, le projet devient tout à fait réalisable.
Podcast : Réussir le lancement de sa start-up
Qu'est-ce qu'une start-up ?
La définition de la notion de start-up
Le terme « start-up » tire son origine de l’expression anglophone to start up. Cette dernière désigne l’action de démarrer ou de se lancer. En somme, une start-up est un modèle d’entreprise qui lance son activité. En France, on les appelle « les jeunes pousses ».
Elles peuvent s’apparenter à de petites structures d’entreprise de type TPE ou PME (petite ou moyenne entreprise). Cependant, la start-up se distingue quelque peu de ces organisations dont l’activité repose sur un modèle économique fiable et éprouvé.
Ces entreprises en début d’activité se définissent par leur caractère innovant et par le haut potentiel de croissance dont elles font preuve. Il s’agit pour l’entrepreneur de trouver une bonne idée de business, et de la concrétiser sous la forme d’une organisation dont l’essor est considérable.
L’idée de départ, qu’il s’agisse d’un produit ou d’un service, peut se révéler révolutionnaire et bouleverser le marché sectoriel en imposant de nouvelles pratiques, jusqu’alors inconnues. Dans ce cas de figure, on parle de stratégie d’innovation de rupture ou de modèle économique disruptif.
À l’inverse, il est également possible de s’inspirer d’un concept déjà existant, et d’accentuer le travail de recherche et de développement dans le but d’optimiser son fonctionnement. Cette démarche s’inscrit dans un projet d’innovation incrémentale. Par ce biais, la startup se démarque de ses concurrents et peut ensuite se positionner en qualité de leader sur sa niche économique.
Les caractéristiques d’une start-up
C’est aux États-Unis qu’apparaissent les premières créations de start-ups, principalement dans leur berceau de la Silicon Valley, situé en Californie. Ce modèle peut sembler proche des TPE (très petites entreprises) mais il s’en distingue grâce aux caractéristiques suivantes :
- leur volonté d’innover et de s’imposer sur un marché émergent ;
- leur appétence pour les nouvelles technologies et le numérique ;
- les perspectives de développement rapide et à grande échelle ;
- leur besoin de financement suffisamment significatif pour concevoir des prototypes performants et la nécessité de tester le produit avant sa mise sur le marché ;
- la proactivité des dirigeants et leur capacité à s’adapter aux contraintes du monde qui les entoure.
Il faut savoir que pour les jeunes entrepreneurs, créer une startup apparaît comme une étape initiale dans le développement de leur société.
En effet, la start-up est une forme d’entreprise temporaire, dédiée à l’expérimentation et au lancement de son produit ou d’un service novateur. Celle-ci ne doit pas excéder 8 ans, conformément à ce que prévoit le Code général des impôts. Au terme de cette période, la start-up est tenue de statuer sur son avenir :
- adopter une forme juridique classique basée sur un modèle économique stable ;
- se voir absorbée par un grand groupe ou une entreprise plus conséquente ;
- abandonner le projet faute de ressources financières suffisantes.
Tout l’enjeu des startupers consiste à avancer à l’aveugle. Mieux vaut faire preuve de conviction quant à la faisabilité de leur projet.
En effet, ces jeunes entrepreneurs évoluent dans un environnement versatile, où la notion de capital-risque est constamment mise à l’épreuve. La flexibilité est donc de mise pour se frayer un chemin vers le succès.
Pourquoi créer une start-up en France ?
La création d’une start-up peut s’avérer judicieuse pour des entrepreneurs souhaitant développer ce qu’ils imaginent être l’idée du siècle. Par son aspect innovant, la matérialisation de ce nouveau concept ne répond pas forcément aux modèles économiques déjà en place. Dès lors, créer une start-up prend tout son sens.
Contre toute attente, la France peut se targuer de figurer parmi les places de choix pour créer une start-up. Elle présente en effet divers avantages à faire valoir auprès des leurs fondateurs, tels que :
- un contexte favorable à l’innovation ;
- de nombreuses aides disponibles pour soutenir leurs ambitions ;
- une digitalisation croissante des divers secteurs économiques.
Un environnement propice au développement
L’Hexagone dispose d’un écosystème dense en matière de recherche et de développement. Bon nombre d’incubateurs sont installés à travers nos territoires et accueillent les start-ups de demain. C’est notamment le cas du BIC (Business Innovation Center) situé à Montpellier, qui soutient les entrepreneurs du Web, de l’environnement ou encore de la santé (biotech, e-santé, etc.).
Bien d’autres couveuses d’entreprises, rattachées aux pôles universitaires ou à certaines structures publiques ou privées, se répartissent à travers les grandes métropoles françaises. Elles accompagnent les créateurs de start-up dans leur développement, tous secteurs d’activité confondus.
Des dispositifs d’aides financières
Créer une start-up et assurer sa croissance requièrent des financements lourds, surtout en début de processus. Pour stimuler l’esprit d’entreprise sur le territoire, divers dispositifs existent pour soutenir financièrement l’innovation :
- exonération des cotisations patronales pour les jeunes entreprises innovantes (JEI) créées avant le 31 décembre 2025 ;
- le crédit d’impôt recherche (CIR) ou crédit d’impôt innovation (CII) ;
- les aides accordées par la BPIfrance (aides fiscales, bourses French Tech, subventions) ;
- les subventions régionales (Innov’up en Île de France, Parcours Start’Oc PROjet en Occitanie, etc.) ;
- les concours d’innovation, pour renforcer la crédibilité et détecter les projets prometteurs.
La digitalisation de l’économie
L’essor du numérique et de la digitalisation dans différents secteurs de l’économie constitue un terreau fertile au développement des start-ups.
Ces dernières répondent aux enjeux techniques que rencontrent certains domaines d’activité, en apportant des solutions innovantes et complémentaires à leur expertise. C’est notamment le cas dans la santé, dans les filières industrielles ou encore dans l’écologie.
Comment créer une start-up ? Les étapes
1ère étape : trouver l'idée innovante
La problématique
Créer une start-up repose sur la volonté de répondre à une attente, à un besoin. Il faut alors identifier un problème de marché (le pain point), qui concerne souvent le plus grand nombre.
Pour l’identifier, il s’agit de porter un regard critique sur la société et ses habitudes de consommation. Le projet à développer doit mettre un point d’honneur à résoudre la problématique qui s’en dégage.
La démarche
Elle s’articule autour d’une idée innovante ou de l’amélioration de l’existant, et peut concerner divers domaines du quotidien :
- la santé ;
- le sport ;
- la sécurité ;
- la productivité ;
- le handicap ;
- etc.
Prenons l’exemple de la start-up française Back Market, fondée en 2014. Celle-ci surfe sur la nécessité de réduire la surconsommation pour mieux répondre aux enjeux climatiques. Son concept consiste à proposer, à travers des outils digitaux, une place de marché du reconditionné.
L’entreprise lutte ainsi contre une problématique : l’obsolescence programmée des appareils électriques ou électroniques, dont la production massive s’avère néfaste pour l’écologie.
L'évaluation de la pertinence de l’idée
Une fois l’idée trouvée, il s’agit de la confronter à la réalité du terrain. Pour ce faire, l’entrepreneur s’emploie à réaliser une étude préliminaire de faisabilité en évaluant les moyens à mobiliser, qu’ils soient d’ordre :
- technique ;
- humain ;
- financier.
Il convient ensuite d’identifier le marché cible, à savoir, si la solution va plutôt s’adresser à du B2B (aux professionnels) ou du B2C (aux particuliers).
Par la suite, les startupers peuvent s’appuyer sur des compétences et des connaissances pointues dans les domaines suivants :
- le digital ;
- la fintech (au service de la finance) ;
- la biotech (en matière de santé et de bien-être) ;
- la cleantech ;
- l’edtech (soutenant les actions éducatives) ;
- ou encore l’économie collaborative, c’est-à-dire un dispositif de prêt ou d’échange de compétences, à titre gratuit ou non.
En orientant l’ensemble de ces expertises à bon escient, le champ d’intervention de ces jeunes pousses ne connaît aucune limite.
Bien souvent, les idées créatives ne manquent pas. En revanche, faire en sorte que celle choisie s’impose à tous comme une évidence relève du défi.
Tout l’enjeu d’une création de start-up consiste à convaincre que, par son aspect pratique et original, le produit qu’elle développe s’apprête à devenir un incontournable de la vie de tous les jours.
2ème étape : Réaliser une maquette ou un POC
La deuxième étape consiste à réfléchir et à lister les principales actions à mettre en place pour déployer le produit. L’objectif est de passer à l’action sans délai dans le but de placer le produit en condition réelle d’utilisation. Pour ce faire, il convient de développer un prototype, sans perdre de temps sur les détails de sa conception.
Cette maquette, ou POC (Proof of Concept) permet de tester le produit dans son utilisation la plus basique auprès de futurs clients. Les retours de ces derniers serviront de base de réflexion quant à la suite à donner au projet :
- investir davantage pour développer, finaliser la conception du produit et le commercialiser ;
- abandonner l’idée avant de subir trop de pertes financières.
Plusieurs phases d’itération sont à prévoir avant de valider ou non l’idée innovante. C’est la méthode du Lean Startup : une version bêta de l’offre est créée à moindres frais, puis on la soumet à plusieurs clients cibles pour recueillir leurs avis.
3ème étape : réaliser une étude de marché et tester la faisabilité
Avant de mettre son concept à l’épreuve du marché, une étude de marché s’impose. Elle implique de définir précisément les contours du projet par une approche qualitative et quantitative, puis d’en recenser les éléments dans une analyse documentaire.
S’il s’agit de conquérir un marché déjà existant, le startuper doit se prêter à l’exercice du benchmarking, soit, évaluer :
- la concurrence et leurs lacunes ;
- la taille du marché en question ;
- les besoins des clients.
Les informations collectées lui permettent ensuite de définir son modèle économique. Il peut alors utiliser la méthode du Business Model Canvas, dans lequel il décline en une seule page les éléments suivants :
- les sources de revenu prévues ;
- les ressources ;
- le détail des coûts fixes et des coûts variables ;
- sa proposition de valeur.
Enfin, il devra considérer les contraintes légales et les spécificités juridiques inhérentes à son secteur d’activité.
Dès la phase de préparation, l’entrepreneur sait sur quels critères agir pour améliorer sa proposition de valeur. C’est ainsi qu’il saisit toutes les chances de supplanter ses adversaires.
4ème étape : réaliser le business plan de la start-up et MVP
L’élaboration du business est déterminante pour créer une start-up. Il détaille chaque étape du projet, de l’idée originale jusqu’au lancement final du produit ou du service. Il doit être le plus exhaustif possible pour convaincre un business angel d’investir dans votre startup.
Le prototypage
Pour appuyer ses arguments, le startuper présente un MVP (Minimum Viable Product). Il s’agit du prototype de son produit dans sa version la plus épurée, dotée uniquement des fonctionnalités essentielles.
L’amélioration de l’offre
La phase de tests de la maquette permet de recueillir les avis des utilisateurs précoces (early adopters). Leurs feedbacks sont essentiels pour apporter les correctifs nécessaires au produit et améliorer l’offre finale.
L’élaboration de la stratégie commerciale
Réaliser un business plan pour une startup implique également de construire une stratégie commerciale. Le document mentionne alors :
- les différents canaux de distribution envisagés ;
- les modalités prévues pour la gestion de la relation client ;
- le développement d’une offre à forte valeur ajoutée.
Tout l’enjeu du business plan réside dans le fait de permettre à d’éventuels investisseurs de percevoir le fort potentiel de croissance de l’entreprise.
5ème étape : Faire évoluer son business model (pivot)
Alors que le prototype tente de faire ses preuves sur les utilisateurs, l’entrepreneur tire ses premières conclusions quant à l’efficience de son concept. Celles-ci l'amèneront par la suite à faire évoluer son modèle économique.
Adaptation du projet
Pour poursuivre le développement de son concept, le créateur de la start-up doit trouver de nouveaux financements. Ces fonds serviront le plus souvent à :
- agrandir les équipes ;
- peaufiner la version finale du produit ;
- promouvoir l’offre ;
- pénétrer de nouveaux marchés.
Cette approche occasionne des frais, alors que la start-up cherche à atteindre un seuil de rentabilité viable. L’entrepreneur utilise la méthode du Test & Learn, et met à l’épreuve différentes stratégies, jusqu’à trouver celle qui amorcera définitivement son expansion.
Pivot d’un business model
La société Blablacar en est le parfait exemple. Initialement prévu pour offrir une solution de covoiturage destinée aux entreprises, l’outil déployé sur leur intranet n’a pas produit les effets escomptés, malgré les investissements consentis.
La start-up a finalement orienté son service au grand public et proposé un service de paiement en ligne. Ce dernier a fait mouche auprès des utilisateurs, contribuant à son succès actuel.
6ème étape : trouver les financements pour lancer sa start-up
La création d’une start-up exige d’obtenir un soutien financier important, sous peine de voir le projet « tué dans l’œuf ». Il existe différentes méthodes pour décrocher les financements nécessaires à la conception et à la commercialisation d’un concept innovant :
- les aides accordées par BPIfrance ;
- l’autofinancement et le soutien financier de l’entourage ;
- les aides publiques ;
- le financement participatif ;
- l’emprunt bancaire ;
- etc.
Nous aurons l’occasion de développer ultérieurement les différentes aides disponibles.
7ème étape : définir le meilleur statut juridique pour créer la start-up
Alors que les idées fusent dans l’esprit de l’entrepreneur, l’aspect pratique d’une création de start-up doit aussi faire l’objet de toute son attention. C’est notamment le cas pour ce qui concerne le choix de la forme juridique de la structure. Pour cela, il convient d’examiner minutieusement différents critères :
- le startuper se lance-t-il seul ou en équipe ?
- envisage-t-il de faire entrer de nouveaux associés au capital de l’entreprise ?
- quelle est la portée des risques encourus ?
- Quelle projection de croissance cible-t-il à court, moyen et long terme ?
- etc.
À l’issue de cette étude, il appartient au futur chef d’entreprise de tirer les conclusions qui s’imposent. Selon la situation, il peut être judicieux de privilégier un statut pluripersonnel, tel que :
- la SARL (société à responsabilité limitée) ;
- la SAS (société par actions simplifiée) ;
- la SA (société par actions).
Ces options offrent plus de flexibilité dès l’instant que le besoin de s’associer se fait sentir. Elles évitent ainsi de longues démarches fastidieuses nécessaires à la modification du statut social.
Il est plus rare que le fondateur de la startup décide de se lancer seul. Toutefois, si tel est le cas, d’autres formes juridiques se présentent à lui, comme l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle).
Il est à noter que le niveau de protection du patrimoine est un critère à prendre en considération. Le démarrage d’une start-up comporte des risques. Les entreprises à responsabilité limitée ou les sociétés par actions présentent l’avantage de protéger le patrimoine des fondateurs à la hauteur de leurs apports.
Pour vous aider à choisir le statut juridique adapté à votre situation pour votre création d'entreprise voici un simulateur :
8ème étape : Choisir une stratégie marketing adaptée
Pour développer sa start-up et la voir évoluer en licorne, il faut en passer par un marketing soigné. L’idée peut avoir le potentiel de révolutionner le quotidien des consommateurs, si ces derniers ignorent son existence, personne n’en bénéficiera et elle demeurera au stade de concept.
Le branding
Il consiste à mettre en place un ensemble d’actions visant à construire une image de marque forte et différenciante. Celle-ci se compose d’éléments graphiques (un logo, couleurs, etc.) et textuels (un slogan, une ligne éditoriale, etc.) qui incarnent l’identité de la marque et les valeurs qu’elle souhaite véhiculer.
Il est recommandé de privilégier la création de ses propres médias et de miser sur sa singularité. L’objectif est d’appliquer sa propre charte graphique sur ses visuels, et ainsi de se démarquer des concurrents.
Le fondateur de la start-up doit également accorder une grande importance à son storytelling. En dévoilant un peu de sa personnalité (personal branding), il crée un lien particulier avec ses utilisateurs, ce qui permet d’ancrer subtilement sa marque dans leurs esprits.
La stratégie digitale
Une fois l’image de marque définie, il s’agit de la diffuser au mieux pour atteindre les clients cibles. Pour ce faire, il convient de déterminer quelle stratégie digitale adopter. L’entrepreneur dispose de divers canaux :
- les réseaux sociaux ;
- le référencement naturel (SEO) s’il dispose d’un site internet ;
- les campagnes publicitaires payantes.
Il appartient au professionnel de sélectionner en amont les canaux les plus pertinents sur lesquels communiquer, c’est-à-dire ceux où se trouvent ses prospects.
9ème étape : Lancement de la start-up
Au terme de ces multiples étapes, la phase ultime consiste à se jeter dans le grand bain. C’est aussi celle qui concrétise ce qui, au départ, n’était qu’un projet un peu abstrait. Aujourd’hui, l’émulation qui s’opère autour de cette proposition de valeur ne laisse plus la place au doute quant au succès à venir.
La création d’une start-up équivaut à la création d’une entreprise. Selon le statut juridique privilégié, un certain nombre de formalités sont requises :
- rédiger les statuts de l’entreprise ;
- déposer le capital social sur un compte professionnel en échange d’une attestation de dépôt de fonds ;
- publier l’avis de constitution de la société auprès d’un journal d’annonces légales ;
- procéder à la demande d’immatriculation de la startup sur le guichet unique du site de l’Inpi.
Ce service est dématérialisé et remplace le CFE (centre de formalité des entreprises). Il se charge d’enregistrer la startup au répertoire national des entreprises (RNE). Lorsque l’immatriculation est réputée effective, les dirigeants reçoivent l’extrait Kbis de la société.
10ème étape : Optimiser la gestion financière de votre start-up avec un expert-comptable
L’aventure entrepreneuriale est stimulante et enrichissante. En revanche, elle peut faire douter les plus avertis d’entre nous.
Si la création d’une start-up nécessite de faire preuve d’audace, d’imagination et d’innovation, le formalisme qui l’accompagne peut vous donner le sentiment d’être démuni face à l’ampleur de la tâche.
S’entourer d’un professionnel s’avère utile pour le bon suivi financier de l’entreprise. Celui-ci intervient se charge de :
- assurer la gestion des flux de trésorerie ;
- guider le startuper dans la réalisation d’un prévisionnel budgétaire ;
- étudier de nouvelles sources de financement pour l’aider à atteindre ses objectifs.
Pas de panique ! Accompagner les entrepreneurs dès leur lancement, c’est le cœur de mission de L-Expert-Comptable.com.
Chaque jour, nos équipes œuvrent auprès de nombreux clients, leur permettant de se consacrer pleinement à leur activité. À chaque étape de leur développement, ces experts aident les porteurs de projet à structurer leur gestion financière et à doter la start-up d’un cadre juridique optimal, propice à son expansion.
Ne gaspillez pas votre temps sur des tâches administratives longues et fastidieuses. Rejoignez-nous et trouvez l’expert-comptable pour votre start-up. Nos collaborateurs sauront vous prodiguer les conseils les plus avisés, tout en s’adaptant à la situation de chacun. Une idée, un projet, et si nous en discutions ?
Quelles sont les aides pour la création d'une start-up ?
Au moment du démarrage du projet, le financement fait cruellement défaut aux jeunes chefs d’entreprise. Les banques se montrent souvent frileuses à l’idée d’investir sur une idée dont les perspectives de rentabilité restent incertaines.
Pour autant, il existe une multitude d’aides et de sources de financement pour soutenir l’innovation et encourager le développement économique des start-ups. Les jeunes entrepreneurs peuvent compter sur :
- des aides fiscales ;
- des subventions régionales ;
- des bourses et subventions ;
- l’accompagnement de pépinières d’entreprise ;
- divers concours French Tech ;
- les aides à la création d’entreprise.
Les aides fiscales
L’État met en place certaines aides pour alléger la fiscalité des start-ups. Celles-ci bénéficient alors du crédit d’impôt recherche (CIR) et du crédit d’impôt innovation (CII). Il s’agit d’un crédit à déduire du montant de l’assiette imposable à l’IS ou à l’IR.
Ces aides ont pour objectif de soutenir les activités de recherche et de développement, mais aussi de réduire leurs dépenses liées à la conception de prototypes.
Il est à noter que depuis le 1er janvier 2024, les statuts de JEI (jeune entreprise innovante), JEU (jeune entreprise universitaire) et JEC (jeune entreprise de croissance) ne permettent plus de bénéficier d’une exonération d’impôts sur les bénéfices. En revanche, ils donnent lieu à une réduction des cotisations sociales patronales aux start-ups créées avant le 31 décembre 2025.
Les aides régionales
Soucieuse de promouvoir l’innovation émanant de ses territoires, la France a développé de nombreux programmes d’aide visant à soutenir l’émergence de nouvelles startups.
Ainsi, bon nombre de collectivités régionales proposent des subventions à destination des jeunes pousses d’entreprises. C’est le cas, par exemple, de GrandEst qui propose une aide financière aux start-up à hauteur de 150 000 €.
Les bourses et subventions
Sous certaines conditions, les dirigeants de start-ups peuvent prétendre à certaines bourses ou subventions favorisant l’innovation. Les collectivités territoriales ou les banques publiques d’investissement, mieux connues sous le nom de BpiFrance, constituent les interlocuteurs privilégiés des porteurs de projet.
Celles-ci organisent à travers le pays des concours ou appels à projet, gratifiant le lauréat d’une prime pour favoriser son lancement. Parmi ces événements, on retrouve :
- la Bourse French Tech, dédiée à tout type de projet à caractère innovant ;
- French Tech Emergence ;
- French Tech Tremplin, visant à promouvoir l’égalité des chances parmi les créateurs de start-up ;
- l’aide faisabilité innovation, pouvant s’élever jusqu’à 50 000 €.
Les concours French Tech
D’autres acteurs peuvent intervenir et organiser divers événements, tels que :
- Concours i-lab, soutenu par le Ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur ;
- Graine de boss, initiée chaque année par l’émission Capital sur M6 ;
- Concours i-nov, géré par l’Ademe (agence de la transition écologique) ;
- Prix Pépite, destiné aux étudiants ou aux jeunes diplômés créateurs d’entreprise ;
- etc.
L’accompagnement des incubateurs de start-up
On les appelle également les pépinières d’entreprises. Ce sont des organisations bien structurées, jouissant d’un réseau d’experts dans différents secteurs de l’économie. Les incubateurs sont chargés d’accompagner les startupers au début de leur projet.
Ils interviennent dans l’élaboration du business plan, les formalités liées à la création de la start-up, ou encore dans la mise en relation avec des investisseurs pour les opérations de levée de fonds. Sur la base de certains critères de sélection, il est fréquent de voir ces organisations soutenir financièrement le lancement d’une entreprise en démarrage.
La France compte environ 400 incubateurs de start-up à travers son territoire. Parmi les plus réputées :
- Station F, créée par Xavier Niel, se situe dans la capitale ;
- La Ruche, axant son soutien sur les entreprises responsables ;
- ou encore Le Tremplin, spécialisé dans le sport.
Les aides accordées par France Travail
Selon la situation du fondateur de la start-up, celui-ci peut également bénéficier des aides accordées par France Travail, soit l’ACRE ou L’ARCE.
S’il est demandeur d’emploi au moment de créer sa start-up, le dispositif de l’ACRE lui permet de bénéficier d’une exonération des cotisations sociales durant les 4 premiers trimestres d’activité.
L’ARCE, quant à elle, permet de percevoir 60 % des droits restants sous forme de capital. Celui-ci constitue un précieux atout au moment de lancer sa start-up et de débloquer un premier financement.
Les autres sources de financement
Enfin, il existe encore d’autres moyens d’obtenir un financement pour étoffer son projet.
L’autofinancement de sa jeune pousse
Ainsi, le premier levier à activer pour financer une start-up repose sur l’apport de fonds propres. Pour cela, le futur chef d’entreprise peut produire des apports numéraires, c’est-à-dire en argent, mais également des apports en nature.
Dans le cadre de la création d’une start-up, il peut être opportun d’effectuer un apport en industrie. Celui-ci peut prendre, par exemple, la forme d’un brevet, d’un outil ou encore d’un logiciel informatique.
Le soutien des proches
On appelle ce mode de financement le Love Money. Les membres de la famille ou les amis peuvent prendre part dans la mise en œuvre d’un projet révolutionnaire. Cette stratégie de financement présente l’avantage d’être flexible.
En effet, l’entrepreneur est exonéré des intérêts sur la somme empruntée. En outre, les conditions de remboursement peuvent être modulables, ce qui diffère considérablement des modalités imposées par un établissement bancaire.
Les prêts bancaires
Lors d’une création d’entreprise, cette solution est la plus communément utilisée dès qu’il s’agit de renforcer son capital social. Pour réunir toutes les chances d’obtenir un prêt, mieux vaut être en mesure de présenter un dossier et des garanties solides à l’établissement financeur.
Dans le cadre d’une start-up, cette étape peut marquer un frein à sa progression. Effectivement, bien que son potentiel de croissance se veuille ambitieux, le business model n’est pas encore clairement défini. Il reste à réajuster au fur et à mesure de l’avancement du projet.
L’apport en capital
Il est également possible d’ouvrir son capital social à de nouveaux investisseurs. Pour susciter l’intérêt de ces derniers, l’entrepreneur doit se montrer persuasif quant à la puissance de son idée.
Il est vivement recommandé de préparer en amont un pitch impactant, et pourquoi pas, de déployer des efforts significatifs dans une stratégie de communication pour attirer les fonds d’investissement.
L’augmentation du capital constitue une alternative intéressante. Cette démarche est réalisable au travers du BSA-AIR. Il s’agit d’un instrument financier permettant aux actionnaires actuels de souscrire de nouveaux titres à des prix préférentiels.
Les business angels
Les business angels sont des personnes physiques expérimentées, dont la santé financière est assurée, et qui peuvent se permettre de placer une part de leur capital dans celui d’une jeune pousse. Ils misent alors sur une jeune pousse en laquelle ils croient, dont le concept est porteur.
Les raisons qui les poussent à investir dans une start-up sont variées, mais en principe, il s’agit souvent d’assouvir une passion, ou du moins de contribuer au cheminement d’une invention qui les inspire.
Au-delà du soutien financier procuré au moment de la création de la start-up, cette relation professionnelle se nourrit également de conseils avisés et d’échanges de compétences.
Le financement participatif
Cette pratique, également nommée le crowdfunding, constitue également un levier efficace pour une levée de fonds. Celle-ci s’opère via une plateforme dédiée, sur laquelle les investisseurs choisissent la forme de participation qu’ils souhaitent attribuer pour soutenir le développement d’un concept innovant. Le financement participatif s’inscrit dans une démarche de mécénat entre particuliers, puisqu’il n’entre pas dans le champ d’action des circuits financiers institutionnels.
Ce mode de financement est particulièrement adapté lorsque les possibilités de prêts bancaires sont limitées ou épuisées. Il peut prendre l’une des formes suivantes :
- un don ;
- un prêt ;
- un investissement.
En fonction de la solution choisie, les contreparties ne sont pas les mêmes. Ainsi, la détention de parts de capital peut permettre d’octroyer une rémunération à l’apporteur de fonds.
Nos meilleurs conseils pour réussir le lancement de votre start-up
Créer sa start-up naît souvent d’une idée novatrice, destinée à bouleverser le quotidien du plus grand monde. Une fois celle-ci trouvée, il s’agit d’avoir foi en son projet. Vous hésitez encore ? Voici quelques conseils qui finiront de vous convaincre de vous lancer.
Choisir un sujet qui vous passionne
Notre premier conseil réside dans le fait de sélectionner un projet qui vous passionne. Créer sa start-up et la développer est une aventure stimulante, mais très prenante.
Vous risquez de connaître des moments euphoriques, quand d’autres pourront vous décourager. Pour rester concentré sur vos objectifs, il est plus simple de vous investir sur un sujet vous fait vibrer. Vous n’aurez alors aucun mal à persévérer malgré les obstacles.
Passer à l’action, sans attendre l’offre parfaite
N’attendez pas que votre concept soit abouti pour le lancer. Sa première version ne sera pas parfaite, mais elle vous permettra de la soumettre à votre cible afin qu’elle en teste les principales fonctionnalités.
Les bêtatesteurs font généralement preuve de compréhension au lancement d’un produit. Leurs remarques sont pour vous une mine d’informations à exploiter pour apporter les améliorations qu’ils souhaiteraient voir développées.
Construire un personal branding fort
Travaillez votre image de marque pour mieux communiquer sur votre proposition de valeur. Un branding doté d’une personnalité singulière captera l’attention du public et vous laissera le champ libre pour défendre votre concept.
N’hésitez pas à utiliser les réseaux sociaux pour fédérer une communauté autour de votre projet et des valeurs qui vous animent. Plus celle-ci prendra d’ampleur, mieux le message passera.
Suivre et ajuster sa stratégie
Définissez les indicateurs à suivre pour mesurer les résultats de votre stratégie :
- nombre de précommandes ;
- taux de conversion ;
- engagement de votre communauté ;
- etc.
Une observation régulière de ces KPI vous permettra de détecter d’éventuelles problématiques dès leur apparition, et d’y répondre rapidement en ajustant le modèle économique de votre d’entreprise.
Innover constamment
Au fur et à mesure des usages qui seront faits de votre solution, de nouveaux enjeux peuvent apparaître. Les critiques constructives que remontent les clients vous conduiront à développer des fonctionnalités complémentaires pour gagner en :
- efficacité ;
- confort ;
- simplicité de prise en main ;
- esthétique ;
- etc.
Vous vous inscrivez alors dans une démarche d’amélioration continue en innovant de manière constante, de sorte de fournir le produit le plus abouti possible.
Anticiper les besoins en financement
Au lancement d’une start-up, chaque étape requiert son propre budget. Aussi, il vous appartient de suivre votre prévisionnel financier et d’anticiper les futures levées de fonds à réaliser, en fonction de l’avancement de votre projet.
Fixez les objectifs qui constitueront les jalons de votre progression. Dès lors que vous en atteignez un, veillez à disposer du financement nécessaire pour poursuivre votre croissance.
Les questions courantes sur la création d'une startup ?
Combien de temps pour créer une start-up ?
Plusieurs semaines sont à prévoir pour créer une start-up. Cette période comprend une phase de réflexion pour trouver l’idée innovante, choisir son statut juridique et réaliser les démarches de constitution.
Outre le temps à consacrer aux formalités administratives, la phase de création peut s’étendre sur une à deux années, si l’on tient compte du temps nécessaire au développement du concept et de ses phases itératives.
Combien ça coûte de créer une start-up ?
Les frais de création d’une start-up peuvent s’élever de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros. Ils varient en fonction des coûts qu’impose le statut juridique choisi, et de votre capacité à les réaliser vous-même ou non.
À savoir, les frais liés à la création d’un POC (Proof of Concept) peuvent vite s’envoler selon la nature du projet. Une levée de fonds devient vite nécessaire.
Est-il obligatoire de faire partir d'un incubateur pour lancer une start-up ?
Intégrer un incubateur n’est pas obligatoire lorsqu’on crée une start-up. En revanche, cette option est vivement recommandée pour optimiser ses chances de réussir et de faire évoluer la start-up en licorne.
Doit-on obligatoirement lever des fonds lorsqu'on lance une start-up ?
Non, la levée de fonds ne constitue pas une obligation pour créer une start-up. Il est possible de s’en passer, sous réserve de disposer au préalable des ressources matérielles suffisantes pour poursuivre son développement.