Gestion d'une SAS en 2025 : le guide complet

Temps de lecture : 5 min
L'article en bref
  • La SAS permet une grande flexibilité, offrant aux associés la possibilité de définir librement ses modalités de fonctionnement dans les statuts.
  • Les associés peuvent être des individus ou des entités, avec une responsabilité limitée à leurs apports, protégeant leurs biens personnels.
  • Le capital social est librement fixé, sans minimum légal, pouvant commencer à partir de 1 euro.
  • La direction de la SAS repose principalement sur le président, qui a les pleins pouvoirs pour gérer la société, avec la possibilité de nommer d'autres dirigeants comme un directeur général.
  • La rédaction des statuts offre une grande liberté pour définir l'organisation, la nomination des dirigeants, et les modalités de prise de décisions collectives.
  • La SAS n'impose aucune limite au nombre d'associés, facilitant l'intégration de nouveaux partenaires tout en permettant un contrôle sur leur nombre pour éviter des complications décisionnelles.
Créer votre SAS avec L-Expert-Comptable.comContactez nous !

Noté 4,9/5

Basé sur + de 980 avis
Image
guillaume-delemarle-expert-comptable
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
Article mis à jour
Sommaire

La SAS, Société par Actions Simplifiée, est une forme juridique très souple, dont les modalités de fonctionnement sont définies librement par les associés lors de la rédaction des statuts.

Comment fonctionne la gestion d’une SAS ? Quel est le rôle des associés et celui du président au sein d’une SAS ? Zoom sur la gestion d’une SAS en 2025.

Que veut dire SAS (Société par Actions Simplifiée) ?

Société par Actions Simplifiée, la SAS est une forme juridique très souple, dont les règles de fonctionnement et le capital social sont définis librement par les associés eux-mêmes. Les associés peuvent être des personnes physiques (particuliers) ou morales (sociétés).

La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, c’est-à-dire que leur patrimoine personnel est totalement séparé de celui de l’entreprise. Le montant du capital social de la SAS est fixé librement dans les statuts de l’entreprise et aucun montant minimal n’est exigé par la loi. Elle peut être constituée avec un montant minimum de 1 euro et ce capital peut consister aussi bien en apports numéraires qu’en apports en nature.

Une SAS est composée d’au moins deux associés, lorsqu’elle est composée d’un associé unique, il s’agit d’une SASU.

Fonctionnement de la société : Qui dirige une SAS ?

Le président est le seul organe imposé par la loi pour diriger une SAS. Il peut être une personne physique ou morale, un associé ou encore une personne extérieure à la société. Il est désigné par les associés lors de la rédaction des statuts, suivant le mode de nomination choisi (nomination à l’unanimité, à la majorité, nomination simple ou renforcée…).

Le rôle du président de SAS est celui du représentant légal ainsi que celui de gestionnaire de la société. Sa rémunération est notifiée dans la rédaction des statuts de la SAS.

La nomination d’un directeur-général (DG) et/ou d’un directeur général délégué (DGD) est possible mais non obligatoire avec la SAS. Bien souvent, lorsque deux associés constituent la société, ils se répartissent le rôle de président et de DG ou DGD. Leurs pouvoirs sont également établis dans les statuts de la société.

C’est toutefois le président qui détient les pleins pouvoirs au sein d’une SAS, c’est donc à lui seul qu’appartient l’autorité de gérer la société. Sa responsabilité civile, pénale et fiscale est engagée dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. Les seules limitations du président d'une SAS sont celles notifiées dans les statuts, rédigés lors de la création de la société. Ces statuts fixent également la rémunération du président de la SAS, soumise à l’impôt sur le revenu (IR), avec une déduction possible de 10 % pour les frais professionnels ou frais réels.

Sous le statut de salarié, le président est soumis au régime général de la Sécurité sociale. En tant que mandataire social il ne peut toutefois pas prétendre à l’assurance chômage, sauf s’il exerce des fonctions distinctes de celui de président, en plus de son statut de mandataire.

La grande liberté offerte aux associés de SAS rend la rédaction des statuts complexe. Il est recommandé de confier la rédaction de ces statuts à un cabinet spécialisé.

Comment fonctionne le statut juridique de la SAS ?

Le statut juridique de la SAS fonctionne sous la forme d’une société par actions. Ses statuts définissent les règles de fonctionnement de la structure. La loi laisse une grande liberté aux associés dans la rédaction des statuts. En effet, les associés sont libres de définir le mode de fonctionnement de la SAS, tels que :

  • Les règles d’organisation de l’entreprise ;
  • Le montant du capital social ;
  • La procédure de nomination et de révocation des dirigeants ;
  • Les modalités d’acceptation des décisions collectives ;
  • La rémunération du président ;
  • Les pouvoirs inhérents au président ;
  • La durée de son mandat ;
  • Le mode de nomination des dirigeants.

Dans le cadre du fonctionnement d’une société par actions simplifiée, les associés prennent les décisions au cours d’une assemblée générale (AG), qui se tient tous les ans. Les règles concernant le mode de prise de décisions sont établies dans les statuts de l’entreprise (majorité simple, qualifiée, unanimité…). Au cours de l’AG les décisions relatives à la vie de l’entreprise sont prises et les statuts de la SAS peuvent être révisés.

Dans le statut juridique d’une SAS, les associés sont actionnaires de la société. Contrairement à la SARL (société responsabilité limitée) où des parts sociales sont détenues par les actionnaires, avec la SAS, des actions représentent leur participation dans le capital de l’entreprise. Ces actions leur permettent de participer au vote lors de l’AG et de recevoir une part des bénéfices distribués.

La responsabilité des actionnaires est limitée à leur apport au capital social : Si la société a des dettes, les biens personnels des associés ne peuvent pas être saisis par les créanciers.

Ces apports peuvent être numéraires (une somme d’argent), en nature (par exemple un apport immobilier), ou encore en apport en savoir-faire ou en connaissances (apports en industrie).

En SAS, les dividendes ne sont pas une rémunération, mais des revenus de capitaux mobiliers. Ils ne sont pas soumis à cotisations sociales. Un dirigeant associé payé uniquement en dividendes ne cotise pas et n'a aucune protection sociale.

Quel est le rôle des associés dans la SAS ?

Les associés de la SAS sont des personnes physiques ou morales détenant les actions de la société. Leur rôle est essentiel au niveau de la gestion de l’entreprise et de sa gouvernance :

  • Participation aux AG au sein desquelles sont prises les décisions importantes relatives à l’entreprise ;
  • Vote lors des AG : Les associés votent au sujet des résolutions et des décisions émises au cours de l’assemblée générale ;
  • Contribution au capital social de l’entreprise ;
  • Nomination et révocation du président ;
  • Contrôle des comptes de la société ;
  • Modification des statuts : Les associés ont le pouvoir de modifier les règles décrites dans les statuts de la société, concernant entre autres, la répartition des bénéfices, le mode de gestion, les modalités de nomination du président…
  • Participation à la désignation du commissaire aux comptes.

Combien d'associés en SAS ?

Pour avoir le statut juridique de SAS, une société doit être constituée au minimum de deux associés. Le nombre maximum d'associés est déterminé dans les statuts par les fondateurs de la SAS.

Lorsqu’il n'y a qu’un associé, on parle alors de SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

SAS : Le nombre d’associés est-il limité ?

La SAS n’est pas limitée légalement par un nombre maximum d’associés, il est donc possible d’accueillir un nombre illimité d’associés. Lors de la rédaction des statuts, les fondateurs de la société peuvent cependant décider d’exercer un contrôle sur le nombre des nouveaux associés.

En effet, un trop grand nombre d'associés peut compliquer les prises de décision lors des assemblées et ralentir le fonctionnement de la société.

Comment diriger une SAS ? Nos conseils pour gérer efficacement une SAS

Être conscient des responsabilités d'un président de SAS

La nomination d’un président de sas est la principale disposition légale d’une création de SAS. En tant qu'organe de gouvernance unique, ce dernier détient des responsabilités et des pouvoirs importants :

  • Le président représente la société lors de la signature de contrats ;
  • Il détient le pouvoir de signer des contrats pour le compte de l'entreprise ;
  • C’est au président qu’appartient le pouvoir de déterminer l'orientation stratégique et politique de la SAS ;
  • Il lui appartient de convoquer l'assemblée générale des actionnaires de la société affiliée.

Avoir une bonne connaissance des obligations comptables de cette forme juridique

Afin de bien gérer une SAS, il est indispensable de bien connaître les obligations comptables de cette forme juridique :

  • La tenue d’un livre journal, du grand livre et du livre d’inventaire ;
  • La gestion de la comptabilité ;
  • Les comptes annuels (avec établissement d’un bilan comptable, le compte de résultat et l'annexe légale).

Un taux réduit de 15 % s'applique aux PME avec un CA HT max de 10 000 000 € et un capital libéré détenu à 75 % par des personnes physiques. Ce taux couvre les bénéfices jusqu'à 42 500 €. Au-delà, le taux est de 25 %.

La désignation d'un commissaire aux comptes est-elle obligatoire en SAS ?

La désignation d’un commissaire aux comptes en SAS est obligatoire, lorsque deux des trois seuils suivants sont dépassés au moment de la clôture de l’exercice comptable :

  • Un bilan annuel supérieur ou égal à 5 million d’euros ;
  • Un chiffre d’affaires annuel HT supérieur ou égal à 10 millions d’euros ;
  • Un effectif supérieur ou égal à 50 salariés.

Il est également possible à la SAS de nommer un commissaire aux comptes même si ces seuils ne sont pas franchis. Le CAC, ainsi que le commissaire aux comptes suppléant peuvent être nommés au moment de la création de la SAS.

La mise en place d'un comité d'entreprise est-elle nécessaire en SAS ?

Une SAS qui compte plus de 11 salariés, pendant 12 mois consécutifs, est soumise à l'obligation de mettre en place un comité social et économique qui est habilité à :

  • Déclencher une procédure d'alerte en utilisant son droit d’alerte ;
  • Faire appel à des experts pour étudier des documents transmis par la direction de la SAS ;
  • Demander des explications au commissaire aux comptes ;
  • Formuler ses remarques sur l’état financier et la vie sociale de la société.

Référence et ressources :

Service Public : La désignation d'un commissaire aux comptes est-elle obligatoire ?

Service Public : Quels sont les seuils d'effectifs pour les déclarations sociales ?

Questions & réponses

Poser une question :

+ 10 000 entrepreneurs

Accompagnés depuis 10 ans par notre équipe d’experts

+ 1000 entreprises

Créées en ligne avec notre cabinet comptable en 2024

Membre de l'OEC

Cabinet membre de l'Ordre des Experts-Comptable depuis 2009

Devis gratuit

Obtenez en quelques minutes un devis adapté à vos besoins