TOUTES les charges et cotisations sociales en SARL ! (2025)

Temps de lecture : 11 min
L'article en bref
  • Identifiez les charges fiscales : impôt sur les sociétés, CET, TVA, etc.
  • Comprenez les cotisations sociales selon votre statut (TNS ou assimilé salarié).
  • Maîtrisez le calcul des cotisations URSSAF pour gérants et salariés.
  • Optimisez votre rémunération en équilibrant salaire et dividendes.
  • Planifiez vos charges d’exploitation : loyer, assurances, prestataires, énergie...
  • Utilisez des outils (simulateurs, logiciels de paie) et faites-vous accompagner par un expert-comptable.
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Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
Article mis à jour
Sommaire

La SARL (Société à Responsabilité Limitée) est une forme juridique offrant un cadre de gestion stable et une responsabilité limitée aux associés. Dans ce cadre, la gestion des charges en SARL, notamment de la rémunération et des charges sociales, permet d'assurer la conformité légale et la santé financière de l'entreprise. Ces cotisations sont essentielles pour financer la protection sociale des employés et des dirigeants.

Cet article vise à expliquer en détail les différentes cotisations sociales auxquelles une SARL est soumise, en clarifiant leurs types selon le bénéficiaire (gérant et salariés), leurs bases de calcul, et leur gestion.

Quelles sont les charges à payer pour une SARL ?

Il est fondamental de comprendre les différentes charges auxquelles une société est soumise pour en assurer la bonne gestion. Les charges d'une SARL se répartissent principalement en charges fiscales, sociales, et d'exploitation. Chaque société peut avoir des charges spécifiques selon son secteur d'activité, sa taille, son emplacement géographique et ses particularités.

Quelles sont les charges d'exploitation d'une SARL ?

Les charges d’exploitation comptent parmi les charges qu’une SARL doit supporter, en plus des cotisations sociales et des charges fiscales, pour assurer son bon fonctionnement. Elles désignent donc l’ensemble des dépenses que l’entreprise doit engager pour être en mesure de réaliser son chiffre d’affaires. Elles sont comptabilisées dans un compte de la classe 6 du plan comptable général (PCG) et figurent dans le compte de résultat annuel.

Voici un tableau récapitulant ce que comprennent les charges d’exploitation en SARL :

CatégorieDescription
Matières premières ou marchandisesDépenses engagées en matières premières pour la fabrication du produit fini ou des marchandises pour la constitution des stocks d’articles à vendre.
LoyerMontant payé pour la location des locaux professionnels ou l'occupation du domicile personnel du gérant.
AssurancesCotisations pour les assurances professionnelles.
Prestataires externesFrais pour l'appel à des sous-traitants ou prestataires.
ÉquipementPetit matériel bureautique et informatique, machines de production, etc.
ÉnergieCharges pour l’électricité, le gaz, et l’eau.
TélécommunicationsFactures pour les services téléphoniques et Internet.
LogicielsAbonnement à des logiciels nécessaires.
PublicitéDépenses pour les campagnes publicitaires.
HonorairesHonoraires d’expert-comptable, avocat, commissaire aux comptes, etc.
Frais BancairesCommissions et frais liés à la gestion des comptes bancaires, remboursement d’emprunt avec intérêts.
LogistiqueFrais de transport ou de stockage des marchandises
PersonnelRémunération des salariés opérationnels et les cotisations qui en découlent.

D’autres charges entrent dans la catégorie des charges d’exploitation, telles que : 

  • les taxes et impôts (CFE, Taxe d’apprentissage, etc.) ;
  • les charges de gestion courante (pertes sur créances irrécouvrables, redevances pour concessions, dépôt de marque, brevets, etc.).

En comptabilité, les charges d’exploitation diffèrent des charges financières, des charges exceptionnelles, des impôts et de la participation des salariés au résultat de l’entreprise. Parmi les charges de la SARL, les charges d’exploitation sont celles qui offrent au dirigeant le plus de latitude d’optimisation. Il peut, en effet, suivre et moduler ses dépenses dans le but d’augmenter ses marges de manière à maintenir sa compétitivité, tout en restant attractif pour ses clients.

C’est pourquoi, une gestion rigoureuse des charges en SARL est nécessaire pour maintenir une rentabilité saine et assurer la pérennité de l'entreprise. Pour ce faire, il peut s’avérer opportun de calculer le résultat d’exploitation selon la formule suivante : 

Résultat d’exploitation = Produit d’exploitation - Charges d’exploitation

Il est essentiel de planifier les dépenses et de suivre de près les dettes fiscales, comme la TVA et l'impôt sur les sociétés, pour éviter les surprises financières.

Quelles sont les charges fiscales d'une SARL ?

Les charges fiscales incluent :

  • Impôt sur les Sociétés (IS) : taux réduit de 15 % jusqu'à 42 500 € de bénéfices, puis le taux normal de 25 % pour la part de bénéfices supérieure à 42 500 €.
  • Contribution Économique Territoriale (CET) : comprend la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) et la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE).
  • Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) : montant variable selon les émissions de CO2 des véhicules.
  • Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : calculée sur la différence entre la TVA collectée sur les ventes et celle payée sur les achats.

Quelles sont les charges sociales d'une SARL ?

Les charges sociales comprennent les cotisations sociales des salariés et des dirigeants. Les cotisations des salariés incluent la sécurité sociale, la retraite, l’assurance-chômage, etc., tandis que celles des dirigeants varient selon leur statut (gérant majoritaire ou minoritaire/égalitaire). 

Une bonne gestion des cotisations sociales est importante pour la pérennité de la SARL. Elle garantit la conformité de la SARL à ses obligations légales et permet une gestion optimale des ressources financières. Pour un accompagnement personnalisé, il est fortement recommandé de consulter un expert-comptable. Cela permet de structurer correctement la rémunération et les dividendes, tout en tenant compte des impacts fiscaux et sociaux, assurant ainsi une gestion efficace des cotisations sociales. Pour plus d'informations sur ces sujets, vous pouvez consulter les articles disponibles sur L-Expert-Comptable.com.

Attention, il convient de ne pas confondre les cotisations sociales et les charges sociales. Nous les détaillerons plus bas dans cet article.

Quels sont les moyens d'optimiser ses charges en SARL ?

Il existe différents leviers sur lesquels jouer pour optimiser au mieux les charges de la SARL. Dans un premier temps, il convient d’analyser minutieusement les charges d’exploitation et tous les frais liés au fonctionnement de l’entreprise. L’objectif est de rationaliser les dépenses en traquant la moindre économie à réaliser et en écartant les éventuelles dépenses superflues. 

Cela peut se matérialiser par la valorisation des rebuts pour éviter le gaspillage de matières premières par exemple. Il peut également s’agir de renégocier les tarifs convenus avec ses fournisseurs, voire, de faire jouer la concurrence en changeant de fournisseur.

Un autre moyen d’optimiser les charges de la SARL consiste à octroyer une rémunération au gérant de la SARL. En effet, celle-ci est déductible du résultat imposable de la société et permet de réduire sa fiscalité. La rémunération peut alors se répartir sous la forme d’un salaire ou de dividendes, lesquels ne sont soumis à aucune cotisation sociale tant qu’ils n’excèdent pas 10 % du capital social de la société.

Il est également possible pour la SARL de souscrire un plan d’épargne retraite au profit du dirigeant. Les sommes versées sont alors nettes d’impôts et ne génèrent pas de charges sociales à supporter.

Enfin, d’autres dispositifs existent pour réduire la charge fiscale de la société, tels que : 

  • les titres-restaurant ;
  • les plans d’épargne salariale ;
  • la prime défiscalisée de partage de valeur (PPV) que la SARL peut verser aux salariés percevant un salaire inférieur à 3 SMIC, sous réserve qu’elle compte moins de 50 employés dans son effectif ;
  • les dons ou le mécénat.

À ce jour, la PPV (ou « prime Macron » ) reste en vigueur jusqu’au 31 décembre 2026.

Les cotisations sociales des gérants de SARL

Le cas des gérants majoritaires

La définition du statut de gérant majoritaire est importante, car elle influence le régime social auquel ce dernier est affilié. Un gérant majoritaire détient, directement ou indirectement, plus de 50 % des parts sociales de la SARL. Cette majorité peut être détenue seul ou avec les membres de sa famille (SARL de famille dès lors que l’ensemble des associés appartiennent à la même famille). Si la société compte plusieurs gérants, chacun est considéré comme majoritaire dès lors que l'ensemble des cogérants détient plus de la moitié des parts sociales.

Le gérant majoritaire est considéré comme travailleur non-salarié (TNS) et relève de la Sécurité sociale des Indépendants (SSI), venant remplacer dès janvier 2020 le régime social des indépendants (RSI). Les cotisations relatives à la SSI sont relativement proches de celles des salariés, bien que le gérant TNS bénéficie d’une couverture sociale moins protectrice en cas d’accident de travail ou d’invalidité. Le taux de cotisation pour les TNS est d'environ 45 % sur les rémunérations versées, ainsi que sur les contrats souscrits en Loi Madelin.

Les TNS ne disposent pas de fiches de paie et doivent gérer leur propre compte URSSAF. L'URSSAF peut appliquer une base forfaitaire pour le calcul des cotisations sociales dans certaines situations, comme en début d'activité ou en l'absence d'une déclaration annuelle de revenus. La base forfaitaire s'élève généralement à environ 3 000/3 500 € de cotisations annuelles, ou à 1 500/2 000 € si le gérant bénéficie de l'ACRE.

Afin d'anticiper les cotisations à payer, l'URSSAF propose un simulateur pour estimer les charges sociales selon la rémunération prise par un gérant majoritaire en SARL : https://mon-entreprise.urssaf.fr/simulateurs/eurl

Pour les dividendes distribués par une SARL, les règles de cotisations sociales dépendent du montant versé et du statut du gérant. Les dividendes des gérants majoritaires sont soumis à un taux de 12.8 % pour l'impôt sur le revenu, avec une option pour le barème progressif si celui-ci est plus avantageux. De plus, les dividendes versés sont soumis aux prélèvements sociaux de 17.2 % pour la part inférieure à 10 % du capital, et aux cotisations URSSAF (45 %) pour la part supérieure à 10 %.

Le paiement des cotisations sociales, au taux de 45 %, s’applique uniquement sur la part des dividendes excédant 10 % du montant du capital social, des primes d’émission et des sommes d'argent versées en compte courant d’associés.

Pour plus de détails sur la fiscalité des dividendes en SARL, consultez cet article.

Le cas des gérants minoritaires ou égalitaires

Un gérant minoritaire est défini comme un dirigeant qui détient moins de 50 % des parts sociales de la société, tandis que le gérant égalitaire en détient exactement 50 %. Contrairement aux gérants majoritaires, les gérants minoritaires et égalitaires sont assimilés salariés et affiliés au régime général de la sécurité sociale. Le taux de cotisations sociales sur leur rémunération s'élève à environ 80 % du salaire net. Ces gérants sont soumis à la déclaration sociale nominative (DSN) pour le paiement de leurs cotisations URSSAF et disposent de fiches de paie.

Bien qu'étant assimilés salariés, les gérants minoritaires ou égalitaires ne cotisent pas pour l'assurance chômage. Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales URSSAF. Ils sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, qui comprend 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Pour une optimisation de la rémunération et des dividendes, il est recommandé de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article.

Voici un tableau récapitulatif à propos des charges sociales du gérant de SARL :

Gérant majoritaireGérant minoritaire ou égalitaire

Relève de la Sécurité sociale des indépendants (SSI)

Statut TNS (travailleur non salarié)

Taux de cotisation d’environ 45 % de la rémunération nette

(couverture sociale moins protectrice)

Cotisations sociales applicables sur la part de dividendes > 10 % du capital social, des primes d’émission et des montants versés sur le compte courant d’associés

Cotisations sociales minimum dues, même en l’absence de rémunération

= base forfaitaire minimale

Charges sociales déductibles des revenus professionnels du gérant soumis à l’IR

Relève du régime général de la Sécurité sociale


Statut assimilé salarié si le gérant perçoit une rémunération

(cotisations et couverture sociale similaire à celles d’un salarié, excepté l’allocation chômage)

Assiette de calcul des cotisations sociales = rémunération brute

Taux de cotisation d’environ 82 %

En l’absence d’une rémunération, pas de cotisations sociales dues et une protection sociale nulle



 

Les cotisations sociales liées aux salariés de la SARL

Les cotisations sociales des salariés sont calculées sur leurs rémunérations brutes et comprennent plusieurs types de contributions. Voici un tableau résumant les distinctions :

CatégorieDéfinitionExemples
Cotisations SocialesPrélèvements obligatoires sur les salaires et rémunérations des dirigeants pour financer la protection sociale.Cotisations pour la retraite de base, retraite complémentaire, CSG-CRDS.
Charges SocialesIncluent les cotisations sociales et d'autres dépenses liées à la protection sociale des salariés.Taxe d'apprentissage, contribution à la formation professionnelle, prévoyance.

Les cotisations sociales liées aux salariés sont calculées sur les salaires bruts en appliquant des taux spécifiques et sont payées sur une base mensuelle via la Déclaration Sociale Nominative (DSN). Certaines cotisations peuvent être payées trimestriellement en fonction des régimes ou des choix de paiement. Le paiement est effectué à l'URSSAF, avec une régularisation annuelle si nécessaire.

Dans le cadre d’une SARL ou de toute autre forme juridique, l’employeur peut également bénéficier d’une réduction de ses cotisations patronales en lien avec les salaires de son personnel. Anciennement désignée sous le terme de « Réduction Fillon », elle est désormais plus communément nommée « Réduction générale » ou encore « Zéro cotisations URSSAF ».

Cet allègement des cotisations patronales s’applique sur les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) brut, soit une rémunération inférieure à 2 882,88 € bruts. C’est à l’URSSAF qu’il revient de fournir le coefficient de calcul de la réduction en fonction de l’effectif de la SARL, soit : 

  • 0,3193 si la société compte moins de 50 salariés ;
  • 0,3233 si l’entreprise emploie plus de 50 personnes.

Pour obtenir la réduction générale des cotisations patronales, l’employeur est tenu de déclarer les salaires concernés via la DSN et peut faire l’objet de contrôles de l’administration fiscale.

Comment est calculé l'URSSAF pour une SARL ?

Les cotisations sont calculées sur la rémunération perçue et les dividendes reçus. Les contrats en Loi Madelin (mutuelle, prévoyance, PER) peuvent également être comptabilisés.

L'appel des cotisations s'effectue sur des revenus annuels estimés. Les cotisations sont généralement payées trimestriellement ou mensuellement. Une régularisation annuelle permet d'ajuster les cotisations en fonction des revenus réels.

Une bonne gestion de la rémunération permet d'éviter des régularisations importantes, potentiellement perturbantes pour la trésorerie. Il est recommandé de consulter un expert-comptable pour optimiser la gestion des cotisations.

Comment payer moins de charges sociales en SARL ?

En choisissant soigneusement la proportion de rémunération fixe et de dividendes, un gérant peut :

  • se prévaloir d'un minimum de protection sociale en cas d’arrêt maladie avec sa rémunération (validation des trimestres de retraite, etc.) ;
  • maîtriser son impôt sur le revenu (la rémunération étant soumise au barème progressif pour l'impôt sur le revenu, contre le taux forfaitaire de 12.8 % pour les dividendes) ;
  • limiter les charges de la SARL, et plus particulièrement pour les gérants minoritaires et égalitaires de SARL.

Il est essentiel d'être accompagné par un expert-comptable pour gérer sa stratégie de rémunération, car elle peut impacter les droits sociaux du gérant. Se baser uniquement sur des dividendes prive ce dernier d’une couverture sociale protectrice et peut augmenter l'impôt sur les sociétés.

Adapter sa stratégie de rémunération avec l'ACRE permet de réduire les charges sociales des entrepreneurs pendant les 12 premiers mois d'activité. Elle offre une exonération partielle des cotisations sociales sous réserve que les revenus soumis à cotisations URSSAF soient :

  • inférieurs à 75 % du PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale), soit inférieurs à 35 325 € en 2025 pour bénéficier d’une exonération est totale ;
  • compris entre 75 % et 100 % du PASS, soit entre 35 325 € et 47 100 € en 2025 pour obtenir une exonération progressive.

L’exonération ne s’applique pas dès lors que le revenu professionnel est égal ou supérieur au PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale), s’élevant à 47 100 € en 2025.

Au préalable, il est cependant nécessaire de contrôler que le dirigeant respecte bien les conditions d'éligibilités. Pour tout savoir sur l'ACRE et les démarches à réaliser consultez cet article !

Charges sociales en SARL vs autres statuts (SAS, EURL)

Les charges sociales exigibles peuvent différer selon la forme juridique privilégiée, la rémunération du dirigeant et le nombre de parts qu’il détient lorsqu’il est associé.

Le régime social en SARL/EURL

En SARL, le gérant majoritaire détient au moins 51 % du capital de la société. Cette position lui confère alors le statut de travailleur non salarié (TNS). Il s’acquitte de ses cotisations sociales à hauteur de 45 % auprès de la Sécurité sociale des indépendants, et bénéficie d’une couverture sociale limitée. Le gérant doit prévoir des cotisations sociales, auxquelles s’ajoutent les frais de création, dont le montant varie selon les démarches administratives.

L’assiette de cotisation correspond à sa rémunération nette et doit faire l’objet d’une déclaration annuelle de revenus auprès de l’administration. En début d’activité ou en l’absence de rémunération, le gérant majoritaire de SARL reste redevable d’une base forfaitaire minimale au titre de ses cotisations sociales.

Le gérant minoritaire (détenant moins de 50 % du capital social) ou égalitaire (détenant 50 % des parts sociales) de la société à responsabilité limitée bénéficie du statut d’assimilé salarié, sous réserve qu’il perçoive une rémunération au titre de son mandat. Ses cotisations s’élèvent à environ 82 % de sa rémunération brute et il jouit d’une protection sociale similaire à celle des salariés, à l’exclusion de l’assurance chômage.

Le régime social du gérant associé unique de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est identique à celui du gérant majoritaire de SARL. Ces deux formes juridiques se distinguent par le seul nombre d’associés détenant les titres de la société. En EURL, seul le gérant tiers ou non-associé bénéficie du statut d’assimilé salarié et de la couverture sociale protectrice qu’il octroie en présence d’une rémunération.

Les charges sociales en SAS/SASU

La société par actions simplifiée, le président percevant une rémunération au titre de ses fonctions est considéré comme assimilé salarié. Il bénéficie d’un avantage non négligeable : une protection sociale forte, similaire à celle d’un salarié. En revanche, sa qualité de mandataire ne lui permet pas d’ouvrir de droits au chômage et ne cotise donc pas à cet effet.

Cette couverture sociale se paye cher : le président cotise à hauteur de 82 % de sa rémunération brute, lui permettant de bénéficier de toutes les prestations sociales habituelles, notamment en matière de retraite ou d’indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident de travail.

Dès lors que le président associé ne perçoit aucune rémunération, ce dernier n’est affilié à aucun régime de sécurité sociale. Il n’est redevable d’aucune cotisation sociale obligatoire, mais ne jouit, en contrepartie, d’aucune protection sociale.

Le cas de l’entreprise individuelle (EI)

À l’instar du gérant majoritaire de SARL, l’entrepreneur individuel est un travailleur non salarié relève du régime de la Sécurité sociale des indépendants. Sa rémunération fait également l’objet d’une déclaration annuelle et constitue l’assiette de cotisation pour le calcul de ses charges sociales. Celles-ci varient donc en fonction de son chiffre d'affaires, lequel se voit alors appliquer un taux de cotisation de 45 %.

Quels outils pour gérer et optimiser les charges sociales d’une SARL ?

Nous avons vu que le montant des charges sociales supportées par une SARL diffère selon le statut du dirigeant associé et la nature de ses rémunérations. Il existe divers leviers permettant de réduire quelque peu le coût des cotisations sociales.

Les simulateurs de l’URSSAF

La rubrique « Simulateurs et assistants » est une mine d’informations concernant le calcul des cotisations sur les salaires et les dividendes, selon la forme juridique ou la nature de l’activité privilégiée. Ces calculateurs permettent notamment d’effectuer l’arbitrage à effectuer entre une rémunération et le versement de dividendes pour l’optimisation des charges sociales.

Un tableau de bord comptable

Il est également possible de s’appuyer sur un tableau de bord comptable, permettant de piloter l’activité financière de l’entreprise et de suivre certains indicateurs préalablement définis. Il reprend ainsi les montants reportés au titre des charges d’exploitation, des charges fiscales et sociales. Son utilisation offre au dirigeant de SARL une vision analytique des données et constitue un outil de gestion et de prise de décision non négligeable.

Le logiciel de paie

En complément du tableau de bord, le logiciel de paie fournit des précisions sur les diverses cotisations liées aux salaires des employés. Cet outil permet notamment d’effectuer des simulations de bulletins de paie et d’analyser les effets produits sur le calcul des charges de la SARL, suite à la mise en place de dispositifs d’optimisation, tels qu’un PER (plan d’épargne retraite), qu’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat ou l’octroi de titres-restaurant par exemple.

Les conseils d’un expert-comptable

Quel que soit l’outil privilégié, la meilleure solution consiste à se rapprocher d’un expert-comptable pour l’optimisation des cotisations sociales de la société. Son approche technique et son expertise en matière de fiscalité seront d’une grande aide pour rationaliser les charges de votre SARL.

F.A.Q sur les charges et cotisations sociales en SARL

Quels sont les frais annuels d'une SARL ?

À l’instar de toute société, les charges qu’une SARL doit supporter chaque année se répartissent parmi les charges sociales, les charges fiscales (impôts et taxes) et les charges d’exploitation. D’autres charges de gestion courante peuvent également s’ajouter selon les besoins de l’activité.

Combien coûte une SARL par mois ?

Le coût que représente une SARL chaque mois varie selon le chiffre d’affaires qu’elle réalise, son effectif et de ses besoins. Il comprend des frais fixes (rémunération du dirigeant et du personnel, les cotisations sociales, les loyers, les honoraires) et des coûts variables selon la cadence de production (achat de matières premières, factures d’énergie, TVA en fonction des ventes et des achats, etc.).

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