Comment ouvrir un commerce alimentaire : Guide (2025)

L'article en bref
  • Réaliser une étude de marché approfondie pour analyser l’offre, la demande et la concurrence.
  • Définir un budget prévisionnel incluant les coûts d’installation, d’équipement et de démarrage.
  • Choisir entre un commerce généraliste ou spécialisé, et déterminer le modèle (indépendant ou franchise).
  • Sélectionner le statut juridique adapté (EURL, SASU, etc.) et constituer un capital social crédible.
  • Respecter les normes d’hygiène, de sécurité alimentaire et d’étiquetage pour la conformité du commerce.
  • Mettre en place des stratégies marketing et commerciales efficaces pour attirer et fidéliser la clientèle.
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Comment ouvrir un commerce alimentaire
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Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
Article mis à jour
Sommaire

La stabilité de la demande et les opportunités présentes sur le marché des commerces alimentaires sont des facteurs qui promettent à votre entreprise d'être durable et prospère.

Cependant, avant d'entamer la création de l'entreprise, il est nécessaire de mener une étude de marché, de prendre une décision entre : être indépendant ou franchisé, et de définir votre budget estimatif. La difficulté réside non pas dans la création, mais de savoir comment la faire de manière optimale.

Qu'est-ce qu'un commerce alimentaire ? Définition

Le commerce alimentaire est une activité économique qui a pour vocation l’achat et la revente de produits alimentaires sans transformation à destination d’une clientèle de particuliers. Cette activité peut être présente sous différentes formes, telles que des magasins physiques, des stands de marché ou même une boutique alimentaire en ligne, grâce à la création d’un site e-commerce.

Il existe de nombreuses variétés de commerce alimentaire. Cette activité peut être généraliste ou spécialisée. Les commerces d’alimentation générale peuvent être : des hypermarchés, des supermarchés, des épiceries. Les commerces alimentaires spécialisés se retrouvent sous la forme de magasins bio, de boulangeries et pâtisseries, de poissonneries, de produits surgelés, de boucheries et de charcuteries, également d'épicerie fine.

Le secteur du commerce alimentaire est leader sur le marché. Il représente environ 10 % du PIB français. En 2020, les grandes surfaces alimentaires ont généré plus de 220 milliards d’euros de chiffres d’affaires. De plus, 85 % des consommateurs privilégient les commerces alimentaires, soulignant l’importance économique de ce secteur.

Quel budget prévoir pour ouvrir son commerce alimentaire ?

En moyenne, il faut prévoir un budget global qui peut varier entre 50 000 et 160 000 euros, en fonction de la taille du commerce, des types de produits et des investissements que vous effectuerez.

Détails des différents coûts :

  • Les frais juridiques et administratifs : les frais de la création de l’entreprise ainsi que les honoraires d’avocats ou bien d’experts-comptables.
  • L’achat ou la location du local : si vous achetez votre local commercial, vous êtes dès lors propriétaire d'un fonds de commerce. Si vous le louez, vous êtes soumis à un bail commercial.
  • L’aménagement et l’agencement : incluant la mise aux normes, la sécurité et l’hygiène.
  • Le marketing et la communication : création de sites web, mise en place de campagnes publicitaires.
  • Achat d'équipement et de matériel : le coût du matériel initial (matériel informatique, caisse enregistreuse, réfrigérateur, étagères…).
  • Stock de démarrage : le stock initial, achat des premières marchandises de vente.
  • Dépenses diverses : il faut aussi prévoir les dépenses liées à l’énergie, au recrutement et à la rémunération du personnel et des intermédiaires ainsi que les redevances et les fonds de roulement.

Comment ouvrir un commerce alimentaire ?

Comment ouvrir un commerce alimentaire

Réalisez une étude de marché

Appréhender le marché

L'étude de marché est une étape capitale qui vérifie la faisabilité de votre projet grâce à la collecte d'informations concernant les besoins et les préférences d'un marché cible. Elle englobe à la fois les aspects externes à l'entreprise, mais aussi internes. Elle consiste en la description précise et détaillée des 4 éléments qui constituent le marché, qui sont l'offre, la demande, l'environnement, ainsi que la stratégie commerciale.

Il est nécessaire de bien connaître sa clientèle. Pour cela, il est primordial de la segmenter en plusieurs catégories :

  • Segmentation géographique : accessibilité, zone de chalandise, trafic piéton, rue commerçante, places de stationnement.
  • Segmentation démographique : âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, revenus et situation.
  • Segmentation comportementale : préférences alimentaires, critères de choix, habitudes de consommation.

Ces informations sont essentielles pour identifier le profil des consommateurs cibles et de la zone où vous souhaitez installer votre activité.

Il est à noter que même si les supermarchés restent dominants sur le secteur de la distribution alimentaire, les consommateurs urbains sont séduits par les commerces de proximité dans la majorité des cas.

Analyser la concurrence

Au travers de cette étude de marché, il convient également de s’intéresser aux commerces qui peuvent concurrencer votre affaire. Divers acteurs de la distribution sont susceptibles de vous disputer la place et les faveurs des clients. Il peut s’agir de : 

  • concurrents directs, soit, les autres commerces de bouche incluant les supermarchés, les épiceries ou les artisans sur les marchés locaux (boucher, boulanger, charcutier, fromager, etc.) ;
  • concurrents indirects, tels que les autres commerces de proximité comme les coiffeurs ou les boutiques de prêt-à-porter, qui chercheront à détourner une part importante des budgets des ménages vers leurs produits. 

Vous devez clairement identifier le besoin auquel votre offre va répondre et déterminer si les clients ne sont pas déjà en mesure de combler leurs attentes avec les acteurs déjà présents.

Comprendre sa clientèle

Dans ce cas, il vous appartient de tout mettre en œuvre pour valoriser vos produits par rapport à ceux de vos concurrents. Pour vous démarquer, il est possible de proposer une gamme spécifique de vos produits. Celle-ci vise à satisfaire un public précis et à fédérer une communauté autour des valeurs que vous souhaitez véhiculer, en vendant par exemple des produits : 

  • issus de l’agriculture biologique ;
  • provenant de circuits courts ;
  • favorisant le commerce équitable ;
  • etc.

Il suffit pour cela de prêter une attention particulière aux tendances qui émergent, et aux évolutions des habitudes des consommateurs modernes. Ces derniers n’ont pas les mêmes considérations que leurs aïeux et attachent plus d’importance au caractère authentique, écologique et éthique de ce qu’ils consomment : manger sain et acheter au juste prix pour les producteurs.

Création d'un business plan efficace

Le business Plan est un fil conducteur pour l’entrepreneur et un excellent outil de travail qui va permettre à l’entrepreneur de :

  • Clarifier et structurer ses idées ;
  • Fixer des objectifs et élaboration d’une stratégie ;
  • Identifier les points faibles et forts de l’offre ;
  • Mettre en évidence les risques liés aux métiers.

Le business plan est le support indispensable pour solliciter des financements auprès d’établissements bancaires ou financiers pour un prêt professionnel. Il permet de mettre en confiance les prêteurs en prouvant la faisabilité de votre projet. Une fois l’activité lancée, le Business Plan constitue un point de repère. Il permet de suivre le cheminement de l’activité de la création jusqu’à son développement.

Rechercher des financements et gérer la gestion des coûts

Lancer un commerce de détail alimentaire nécessite impérativement un capital initial. Heureusement, il existe plusieurs options de financement et de subventions disponibles pour soutenir votre projet.

On retrouve l'emprunt bancaire qui est plébiscité par de nombreux entrepreneurs puisqu'il est attractif grâce à ses taux d'intérêt bas. Le crédit-bail notamment pour l'acquisition du matériel, les fonds de garantie, les business angels (personne physique qui détient une expérience entrepreneuriale décidant d'investir une partie de son patrimoine dans des sociétés innovantes à fort potentiel).

Il existe également des subventions et des accompagnements pour la création de votre entreprise. Vous pourrez retrouver le détail plus loin dans l'article.

Faire le choix d'un concept et d'une spécialisation

Loupe ou longue-vue ? Opter pour un commerce alimentaire de détail généraliste ou spécialisé peut être un choix difficile, car chaque option présente des spécificités.

 Commerce alimentaire généralisteCommerce alimentaire spécialisé
ClientèleAttitre une clientèle très variée et diversifiée. Souvent choisi pour la proximité et la possibilité de faire toutes les courses en un seul endroit.Attire des clients spécifiques, à la recherche de produits de haute qualité ou d’articles particuliers (bio, artisanaux…). Relation commerçant-client plus personnelle, entraînant une plus grande fidélité.
ProduitsLarge gamme de produits (alimentaires, ménagers, produits du quotidien). Marques variées, produits nationaux et internationaux.Une sélection plus restreinte, mais de qualité, focalisée sur une catégorie spécifique (viande, poisson, pain). Produits de niche avec des caractéristiques particulières (sans gluten, sans lactose)
PrixPrix compétitifs grâce aux économies d’échelles. Promotions fréquentes attirant ainsi des clients.Prix plus élevé en raison d’une qualité supérieure, des coûts de production plus élevés. Forte valeur ajoutée, les clients recherchent une expertise.
Service et expertiseService impersonnel et standardisé, mais offrant des services supplémentaires comme le drive ou la livraison. Conseils limités sur les produitsService personnalisé avec des conseils adaptés aux besoins de la clientèle. Connaissance approfondie sur leurs produits.
Réglementations et normesLarge gamme de réglementations sanitaires et de sécurité applicables sur une vaste variété de produits. Soumis à des contrôles réguliers par les autorités.Normes spécifiques en fonction du type de produits vendu (comme la charcuterie, la boulangerie). Souvent appliquée dans des processus de certification ou de traçabilité stricts.

Franchise ou indépendant

Vous avez également le choix entre rejoindre un réseau de franchise ou exercer en qualité d'indépendant.

Voici les avantages et les inconvénients de chaque option :

CritèreFranchiseIndépendant
Modèle d’affaires✅ Modèle reconnu et expérimenté 
❌ Moins flexible, peu de possibilités d’innovation
✅ Liberté totale de définir son propre modèle 
✅ Possibilité d’être original et de se différencier 
❌ Modèle incertain
Autonomie✅ Soutien dans les décisions stratégiques 
❌ Limitations dans les décisions d’affaires (choix des produits, couleurs, etc.)
✅ Autonomie totale dans toutes les décisions 
❌ Peut se retrouver seul dans les prises de décisions
Soutien et formation✅ Formation et soutien continus par le franchiseur 
❌ Présence de concurrents dès l’entrée sur le marché
✅ Connaissances acquises par l’expérience directe 
❌ Absence de soutien extérieur
Marketing et notoriété✅ Bénéficie de la notoriété et des campagnes marketing nationales 
❌ Contribution financière aux campagnes marketing
✅ Liberté de se construire l’image souhaitée 
✅ Contrôle total sur le marketing 
❌ Nécessité de construire sa propre marque et de gagner en notoriété
Accès aux ressources✅ Accès facilité aux fournisseurs grâce à la taille du réseau 
❌ Dépendance aux conditions imposées par le franchiseur
✅ Choix libre des fournisseurs 
✅ Possibilité de négocier directement 
❌ Doit négocier seul avec les fournisseurs
Investissement initial✅ Risque financier moindre 
❌ Lancement plus coûteux avec des frais de franchise et des royalties à payer
✅ Tous les profits vont directement à l’entrepreneur 
❌ Risque financier plus élevé

Choisir pour statut juridique

Choisir son statut juridique est une étape importante qui ne va pas simplement influencer le fonctionnement de l’entreprise, mais également sa gestion administrative, sociale et fiscale.

La société unipersonnelle

La forme sociétale unipersonnelle est toute indiquée pour ouvrir un commerce alimentaire seul. Il peut s’agir d’une EURL ou d’une SASU. Ces deux formes juridiques nécessitent un formalisme de création similaire : 

rédaction des statuts juridiques ;

dépôt d’un capital social ;

publication de l’avis de constitution auprès d’un journal d’annonces légales ;

demande d’immatriculation. 

Dans les deux cas, le dirigeant engage sa responsabilité à hauteur du montant de ses apports. Le gérant d’EURL voit ses statuts juridiques encadrés par le Code de commerce, quand le président de SASU jouit d’une plus grande flexibilité dans la fixation des règles de fonctionnement de sa société. 

Ce qui distingue une EURL d'une SASU

La principale différence de ces statuts réside dans leur régime social et fiscal. En EURL, le gérant relève du régime des travailleurs non salariés (TNS) et bénéficie d’une couverture sociale limitée. Le président de SASU, s’il se rémunère, dispose d’une protection sociale renforcée avec le statut d’assimilé salarié. 

En termes d’imposition, les bénéfices de l’EURL sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR), bien que l’option à l’IS soit possible sur les 5 premiers exercices. En SASU, le résultat imposable est assujetti à l’impôt sur les sociétés (IS) de plein droit. Toutefois, le président peut opter pour l’IR sur les 5 premières années d’activité.

Le gérant de l’EURL, s’il en est l’associé unique, peut opter pour le régime de la micro-entreprise, à condition de respecter les seuils de chiffres d’affaires inhérents.

D’autres formes juridiques peuvent s’imposer pour favoriser le développement du commerce, notamment s’il s’agit d’accueillir de nouveaux associés au capital.

Formes juridiquesNombre d’associésResponsabilitéCapital socialRégime fiscalRégime social du dirigeant
Entreprise individuellePas d’associéLimitée au patrimoine professionnelAbsence de capital

IR

Option à l’IS possible

TNS
SARL2 à 100Limitée au montant des apportsÀ compter de 1 €

IS

Option à l’IR possible

TNS pour le gérant majoritaire


 

Assimilé salarié pour les gérants minoritaires ou égalitaires

SAS2 minimumLimitée au montant des apportsÀ compter de 1 €

IS

Option à l’IR possible

Assimilé salarié 

(si rémunération)

Chaque statut présente des caractéristiques et des avantages spécifiques. Il est ESSENTIEL pour le porteur de projet de faire le bon choix dès le départ, car une mauvaise décision peut avoir des conséquences sur le long terme.

Si vous êtes toujours hésitant entre les divers statuts, vous ne savez pas encore lequel sera le plus adapté à votre situation n'hésitez pas à tester notre simulateur :

Déterminer le montant du capital social

Le capital social est un apport qui peut être numéraire ou en nature provenant du porteur de projet. Il constitue le patrimoine de votre entreprise et permet à l’entrepreneur de gagner en crédibilité face aux banquiers, aux clients et aux fournisseurs.

En France, le dépôt minimum légal de capital est de 1 €, bien qu’il soit vivement recommandé de prévoir un apport plus conséquent. Un capital trop faible risque de rendre les éventuels investisseurs réticents à miser sur votre commerce alimentaire.

Notre conseil en tant qu’expert serait plutôt d’opter pour un montant de capital compris entre 500 et 1 000 € pour faire naître un rapport de confiance avec vos partenaires quant à votre projet.

Formalités légales et immatriculation

Pour l’ouverture de votre commerce alimentaire, vous n’aurez besoin que de remplir le formulaire P0 de commencement d'activité, puis de procéder au dépôt de votre dossier d'immatriculation auprès des centres de formalités.

Pour ce faire, il vous appartient de réaliser les démarches administratives requises en fonction de la forme juridique privilégiée. Si vous optez pour une forme sociétale, les formalités se résument à : 

convoquer les associés en assemblée générale pour convenir des règles de fonctionnement de la structure par voie de vote et rédiger les statuts juridiques du commerce ;

déposer le capital social en réalisant des apports en numéraire ou des apports en nature qui auront été préalablement estimés (par les associés ou par un commissaire aux apports si nécessaire) ;

publier l’avis de constitution auprès d’un journal d’annonces légales du département de domiciliation de l’entreprise ;

procéder à la demande d’immatriculation en ligne sur le site du guichet unique des formalités des entreprises.

Une fois votre entreprise immatriculée, l'Insee vous attribuera votre code APE.

Si l'entreprise exerce une activité de nature commerciale, elle doit s'immatriculer au Registre du commerce et des sociétés (RCS). Si elle est de nature artisanale, l'immatriculation se fait auprès des Répertoires des métiers (RM). Une fois la demande d’immatriculation effectuée en ligne, c’est au guichet unique qu’il revient de transmettre les éléments d’enregistrement aux organismes et registres compétents.

À noter qu'il serait judicieux de numériser et de télécharger tous ces documents.

Réglementations spécifiques au commerce alimentaire

L'ouverture d'un commerce de détail alimentaire implique le respect de certaines normes. Celles-ci portent sur divers volets.

L'hygiène et de sécurité alimentaire :

Ces normes sont répertoriées dans la formation HACCP, relevant de la réglementation européenne Paquet Hygiène. Elles imposent que les locaux, les équipements et le matériel soient conçus de manière à éviter tout risque de contamination des denrées alimentaires : 

respect de la chaîne du froid pour la conservation des aliments ;

L’utilisation de chambres froides ou de frigo dotés de régulateur de température ;

Matériel comportant l’avis de conformité LERPAC ou NF hygiène alimentaire, privilégiant l’inox ou l’émail ;

etc. 

La vente de certaines marchandises :

La vente de boissons alcoolisées requiert l'obtention d'une petite licence ou bien d'une licence de vente d'alcool à emporter. Pour l’obtenir, le commerçant est tenu de formuler une demande à la mairie de la commune d’exploitation

La commercialisation de denrées d'origine animale nécessite de faire une déclaration auprès de la Direction départementale de la protection des personnes (DDPP). Certaines marchandises alimentaires sont même soumises à l'obtention d'un agrément sanitaire (le lait fermier, la charcuterie, les fromages, etc.).

Conformément à la réglementation en vigueur, cette démarche doit impérativement s’effectuer en ligne ou par voie postale, au plus tard 15 jours avant le début de l’activité.

L’accessibilité et les normes de sécurité incendie relatives aux établissements recevant du public (ERP)

Obligatoires pour ouvrir un commerce alimentaire, ces règles peuvent faire l’objet de contrôles de la commission de sécurité, d'organismes agréés, ou des forces de l'ordre, et prévoient :

l’aménagement des lieux permettant l’évacuation rapide des personnes et l’intervention des secours ;

l’usage de matériaux permettant la limitation de la propagation de l’incendie ;

l'installation d’alarmes et d’avertissement ;

etc.

Selon la nature des travaux entrepris et après validation de ces derniers, le chef d’entreprise se voit délivrer une attestation de conformité de son ERP. Il est alors tenu de la rendre publique en la communiquant à l’administration de son département.

L'étiquetage des produits

Le gérant d’un commerce alimentaire est soumis à l’obligation de signaler aux consommateurs la présence d’allergènes contenus dans les produits qu’il distribue. Cette obligation s’applique tant aux producteurs qu’aux distributeurs (commerces, restaurants, etc.).

Il dispose de différents moyens pour informer les clients, en fonction du conditionnement du produit : 

sur les produits emballés, la présence d’allergènes doit être indiquée sur l’emballage ;

pour les produits vendus en vrac, l’information doit figurer de manière visible à proximité de l’étalage ;

l’information concernant les plats cuisinés doit apparaître à proximité du lieu de consommation.

L’étiquetage des denrées alimentaires impose l’affichage d’informations complémentaires, telles que : 

la dénomination de vente ;

la liste des ingrédients ;

la quantité nette ;

la date de péremption ;

la traçabilité (l'origine) ;

la valeur nutritionnelle.

Choisir votre local

Emplacement et étude de la zone de chalandise

Le choix de l’emplacement ne dépend pas seulement de votre budget : parfois, choisir le trottoir d’en face peut faire toute la différence. Gardez à l'esprit que le choix de l'emplacement de votre local est déterminant.

Vous devez vous baser sur plusieurs critères comme la zone de chalandise, les flux de mobilité, l'environnement et les caractéristiques du local.

CritèresImpact
La zone de chalandiseC'est le secteur géographique d'où viennent la plupart des clients, c'est un terrain de jeu commercial où attirer et fidéliser le plus de clients. Elle est essentielle pour votre commerce, révélant où trouver vos clients les plus précieux et comprendre la dynamique locale pour ajuster votre offre en conséquence.
Les flux de mobilitéAnalysez le potentiel de chaque point de vente selon les saisons, jours et heures. Évaluez le profil des passants et leur mode de déplacement. Vérifiez la visibilité de votre enseigne, en tenant compte des obstacles et de l'éclairage, pour optimiser l'emplacement et l'attrait de votre boutique.
L'environnementAnalysez les forces et les faiblesses des concurrents déjà présents. Si vous constatez leur absence, interrogez-vous sur les raisons, car généralement, cela peut être un signe peu défavorable.
Les caractéristiques du localUne fois que l'emplacement de votre local est déterminé, assurez-vous qu'il dispose de la surface nécessaire. Intéressez-vous aux équipements présents, à l'agencement possible et à la visibilité, notamment celle de la vitrine. Posez-vous la question s'il y a des travaux ou des rénovations à prévoir également.

Impact de l'emplacement sur le succès du commerce

Le choix de l'emplacement conditionne en grande partie la réussite du projet de création du commerce alimentaire. Il aura un impact direct sur les résultats chiffrés de votre activité. C'est un facteur essentiel pour le succès de votre commerce alimentaire.

Aménagement du local et équipement

L'agencement de votre magasin vous permettra d'attirer et de fidéliser votre clientèle. Il est donc important d'optimiser au maximum l'agencement de votre local.

Pour cela :

Utiliser au maximum l'espace disponible dans votre magasin.

Créer une circulation fluide pour vos clients, faciliter le passage !

Adapter votre éclairage pour mettre en valeur vos produits.

Faire du merchandising.

Équipements nécessaires.

Par ailleurs, pour l'optimisation de votre gestion, certains équipements sont indispensables.

Voici quelques exemples d'équipements nécessaires :

La caisse enregistreuse ;

Logiciel de caisse pour gérer les encaissements ;

Terminal de paiement électronique ;

Imprimante de tickets de caisse.

Vous l'aurez compris, un certain nombre d'équipements est nécessaire pour l'ouverture de votre commerce. Bien qu'ils ne soient pas tous indispensables, ces équipements permettent d'améliorer l'expérience client et de faciliter votre travail.

Les stratégies de marketing et de vente

Développer une stratégie de marketing

Le marketing , qu'il soit digital ou traditionnel, joue un rôle capital dans le succès de votre commerce alimentaire, qu'il soit physique ou sous forme de boutique en ligne. Ainsi, développer une stratégie marketing et de promotion est devenu décisif.

Le marketing digital nous permet d'atteindre un public plus élargi de manière ciblée et efficace, et généralement avec des coûts moins importants et une optimisation en temps réel des campagnes.

Le marketing traditionnel, bien qu'il soit un peu plus coûteux, présente des avantages certains tels que la confiance qui se crée entre le client et la marque, le ciblage local qui est plus facile ainsi qu'un atout certain qui est la capacité à transmettre le message rapidement.

Les médias sociaux sont devenus un nouvel espace incontournable pour trouver des prospects et vendre ses produits. De plus, ils facilitent les contacts entre professionnels et particuliers.

Techniques de vente et gestion de la clientèle

Formation des employés commerciaux.

L'employé commercial en magasin a un rôle essentiel dans le commerce, englobant le service client, l'animation commerciale et la gestion des stocks. Ce poste exige de la polyvalence, de la rigueur et de bonnes aptitudes relationnelles. Bien qu'il ne se résume pas à des tâches basiques, certaines entreprises recrutent sans diplôme, mais il est recommandé d'avoir au moins un CAP/BEP, voire de se former en alternance dans le secteur commercial.

Fidélisation de la clientèle

Les offres se multiplient, les clients sont volatiles, le commerce alimentaire doit faire face à ce défi. La fidélisation est inéluctable. Proposez des remises, récompensez la fidélité, soyez soucieux des avis, maintenez un rapport humain, et personnalisez votre marketing. Fidélisez votre clientèle !

Technique de vente inactive

Votre client est désormais fidèle ? Parfait, passez maintenant à des techniques de vente inactives. Cela consiste à encourager les clients à acheter des produits plus haut de gamme, à améliorer leurs achats actuels ou à ajouter des fonctions et services supplémentaires. L'objectif est d'améliorer la satisfaction des clients tout en augmentant les ventes et les revenus de l'entreprise.

Quel avenir pour votre commerce alimentaire ?

La gestion quotidienne et l'optimisation des opérations

La gestion des stocks fait partie des premiers leviers à actionner en matière d'enjeux économiques. Bien gérer ses stocks et sa chaîne d'apprivoisement est essentiel pour limiter ses coûts et ses marges. L'optimisation de votre gestion de stocks vous permettra de gagner en performance tout en satisfaisant vos clients.

L'efficacité opérationnelle ne repose pas sur l'achat de machines plus rapides et efficaces, comme on pourrait le penser à tort. L'efficacité opérationnelle consiste à utiliser les ressources que dispose l'entreprise comme les ressources humaines, les ressources techniques, le temps, les stocks et l'argent de façon optimale.

L'entreprise est dès lors plus productive, agile et rentable. Pour ce faire, adopter un management participatif, assurer une communication étroite et transparente, améliorer votre efficacité organisationnelle.

Quand et comment étendre son commerce

Quand ?

Élargir votre commerce alimentaire est une décision stratégique pour augmenter croissance et rentabilité. Si votre situation financière est stable, et que vous fidélisez vos clients, pensez à étendre votre commerce.

Comment ?

Reprenez le processus d'ouverture pour développer votre commerce. Identifiez la demande du marché, évaluez vos capacités opérationnelles et les opportunités stratégiques, tout en tenant compte de la concurrence. Pas d'inquiétude : étendre votre commerce est plus facile qu'ouvrir. Avec l'expérience acquise, une stratégie établie et une image de marque développée, il ne reste plus qu'à poursuivre le même processus.

Exploration des options de franchisage

Vous pouvez également suivre un parcours de création d'entreprise spécifique afin de devenir franchisé. Le franchisage peut être une excellente option si vous souhaitez limiter vos risques, puisque le modèle est déjà testé et approuvé, mais demande un budget plus important.

Quelles sont les aides pour ouvrir son commerce alimentaire ?

Les organismes d'accompagnements

Des organismes d'accompagnement sont présents pour vous conseiller et guider dans vos démarches de création d'entreprise qui peuvent paraître complexes à première vue. Ils se déclinent en 3 grandes catégories :

Les institutions publiques ou semi-publiques comme l'Agence France Entrepreneur (AFE), la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), également la Chambre de métiers de l'artisanat.

Les professionnels du droit sont pareillement disponibles pour répondre à vos questionnements de l'ordre juridique, voire stratégique. On retrouve les experts-comptables et les avocats, mais souvent ces accompagnements demandent des honoraires élevés.

Une Legaltech peut s'avérer être la meilleure solution pour un accompagnement sur mesure pour la création de votre entreprise, mais aussi pour la comptabilité qui en suit. Cela vous permet d'optimiser votre budget ainsi que votre temps. Nous avons l'exemple de L-expert-comptable.com nous gérons la création de votre entreprise gratuitement ainsi que la gestion de la comptabilité de votre entreprise avec des honoraires attractifs.

Les aides financières

L'ACRE : cette aide concerne les bénéficiaires de l'ARE, l'organisme responsable de l'aide est France Travail. Elle permet une exonération de cotisations sociales pour une durée de 12 mois.

Le prêt à la création d'entreprise permet de financer votre première installation sans caution personnelle ni garantie. Ce prêt concerne les entreprises en phase de création, peu importe le secteur de l'activité. Le montant de l'aide varie entre 2 000 et 7 000 euros.

ARCE : Aide France travail (ex-Pôle emploi), qui concerne les demandeurs d'emploi pour la création ou la reprise de votre entreprise. L'aide s'élève à 60 % du reliquat de vos allocations chômage à la date de début de l'activité versé en deux fois !

Prêt d'honneur solidaire : ce sont des prêts à un taux d'intérêt de 0 %, destinés à la création, la reprise d'entreprise et aux projets personnels. L'ADIE, France Active et Initiative France sont les organismes à contacter.

Aides de l'Agefiph : elles s'adressent aux entrepreneurs en situation de handicap et elles sont délivrées par l'Agefiph.

Exonération fiscale en zones prioritaires : les entreprises situées dans les zones AFR, BER, zone franchises urbaines, QPPV, ZRR sont éligibles à des exonérations fiscales.

Les questions courantes sur l'ouverture d'un commerce alimentaire

Quelle formation pour ouvrir un commerce alimentaire ?

Aucun diplôme n'est exigé pour ouvrir un commerce alimentaire, néanmoins, un certain nombre d'obligations doivent être respectées, notamment le suivi d’une formation en matière d’hygiène alimentaire (14 heures minimum). Il suffit qu’au moins une personne parmi le personnel y participe pour remplir l’obligation légale. 

Quelle est la réglementation à respecter pour ouvrir un commerce alimentaire ?

Les commerces de détail sont tenus de respecter des réglementations relatives aux ERP, à l'affichage des conditions générales de vente, des prix, des dates de péremption, ou encore à laprésence de système de vidéosurveillance.

Peut-on ouvrir un commerce sans autorisation de la mairie ?

Non, obtenir une autorisation pour l'ouverture de son commerce indispensable dans le processus de création d'entreprise, particulièrement pour les candidats potentiels à la franchise. Elle est délivrée par le maire ou par les services municipaux. En ce qui concerne les commerces en ligne, aucune autorisation n'est requise.

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