Un diplôme est-il obligatoire pour créer une entreprise ? NON

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Par Guillaume DELEMARLE
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
L'article en brefCréer une entreprise sans diplôme est tout à fait possible, bien que certaines activités requièrent des certifications spécifiques. Des secteurs comme le BTP ou la santé imposent souvent l'obtention d'un diplôme ou d'une certification professionnelle. Par ailleurs, certaines professions libérales et artisanales sont strictement réglementées. Cependant, pour d'autres activités commerciales et libérales non-réglementées, l'absence de diplôme ne constitue pas un obstacle majeur à la création d'entreprise. L'entrepreneur doit néanmoins posséder les compétences techniques et managériales nécessaires pour assurer la pérennité de son entreprise.

De nombreuses opportunités existent pour ceux souhaitant se lancer sans diplôme. Les activités commerciales, comme la vente de marchandises ou de services, sont largement accessibles. Les professions libérales non-réglementées et certaines activités artisanales, telles que la photographie ou le bricolage, ne nécessitent pas de qualifications spécifiques. Toutefois, il est essentiel de développer ses compétences et de se former régulièrement pour rester compétitif. Les qualités personnelles et la confiance en soi jouent un rôle crucial dans la réussite entrepreneuriale, permettant de surmonter les défis sans diplôme.
Sommaire

Absolument ! Bien qu'un diplôme ne soit pas indispensable pour créer une entreprise, certaines activités requièrent néanmoins une certification professionnelle ou des compétences spécifiques. Que ce soit dans le commerce, l'artisanat ou les professions libérales non réglementées, de nombreuses opportunités existent pour les autodidactes. Découvrez comment vos compétences et votre passion peuvent devenir les clés de votre succès entrepreneurial.

Peut-on créer une entreprise sans diplôme ?

Oui, il est tout à fait possible de créer une entreprise sans diplôme reconnu par l’État. Toutefois, il convient de noter que cette opportunité ne s’adresse pas à toutes les typologies d’activité. En effet, certains corps de métier nécessitent l’obtention d’une certification professionnelle ou d’un examen pour être exercé légalement.

C’est notamment le cas pour le domaine du BTP ou de la santé. En outre, certaines professions libérales sont réglementées. Un ordre national ou une fédération encadre alors leurs conditions d’exercice et peut exiger la détention d’un titre professionnel.

Si un diplôme n’est pas toujours requis pour créer sa société, il va sans dire que le futur entrepreneur doit disposer des compétences indispensables aux fonctions qu’il souhaite endosser. Parmi elles, les connaissances techniques liées à son cœur de métier sont essentielles pour mener à bien sa mission et rassurer ses prospects. Pour autant, elles ne suffisent pas et le professionnel autodidacte devra se prévaloir d’autres aptitudes relatives à la gestion d’entreprise : fiscalité, droit, stratégie marketing, prospection commerciale, management, etc. 

  • Ainsi, les activités commerciales sont le plus souvent accessibles sans diplôme. Il convient néanmoins de posséder une fibre commerciale et une forte appétence pour la vente afin d’espérer signer des contrats auprès de nouveaux clients.

  • De même, nombreuses sont les professions libérales pouvant être exercées en indépendant sans qualification spécifique. Cependant, il incombe à l’entrepreneur de s’assurer que celle-ci ne figure pas sur la liste des professions libérales réglementées.

  • Enfin, il est également possible d’exercer une activité de nature artisanale sans justifier d’une certification. À l’instar des fonctions précédentes, il s’agit de se montrer vigilant sur la nature des tâches à accomplir.

Être doué dans son domaine constitue un atout majeur pour ouvrir une entreprise sans diplôme. Ces compétences peuvent être développées à travers une formation (certifiante ou non) ou en assouvissant sa passion. Cependant, les qualités personnelles dont l’entrepreneur fait preuve sont tout aussi déterminantes pour accéder au succès.

Quels sont les secteurs d'activités réglementés nécessitant un diplôme ?

Certains métiers – dits métiers réglementés – obligent à justifier d’une qualification ou d’un diplôme reconnu par l’État pour avoir le droit d’exercer à son compte. 

Métiers réglementés VS non réglementés

Les métiers du secteur artisanal

Exercer en tant qu’artisan ne s’improvise pas et exige une parfaite maîtrise de gestes techniques. Ces derniers s'acquièrent au terme d’un parcours d’apprentissage dispensé par un professeur et mis en application auprès d’un maître artisan expérimenté. 

C’est notamment le cas des métiers de bouche prenant en charge la fabrication de produits frais, soit les :

  • boulangers ; 

  • bouchers ; 

  • charcutiers ; 

  • pâtissiers ;

  • chocolatiers ; 

  • fabricants de glaces artisanales ;

  • etc.

Cela concerne aussi d’autres filières, comme celle de l’esthétique ou encore de la construction. Les artisans du BTP, tels que les maçons, les plombiers, les électriciens, les couvreurs, etc. sont également détenteurs d’un diplôme de type CAP, BP (brevet professionnel), BEP ou justifient d’une expérience de 3 années effectives pour pouvoir exercer légalement. 

Il s’agit généralement des métiers prenant en charge le gros œuvre (ayant un impact sur le bâti), et le second œuvre (carreleur, serrurier, etc.).

Les métiers du secteur libéral

Parmi les professions libérales, nombreuses sont celles dont les conditions d’accès sont réglementées par un organisme professionnel. Il peut s’agir d’activités de nature médicale, juridique, technique ou intellectuelle. S’il remplit les critères d’accès au métier, le travailleur indépendant s’enregistre à l’ordre ou l’instance se rapportant à son activité, laquelle lui impose un code de déontologie à respecter.

Celui-ci encadre les conditions d’exercice, visant à assurer la sécurité des clients ou des patients.

Ainsi, il est impossible pour un médecin ou une infirmière d’ouvrir une entreprise sans diplôme pour prodiguer ses soins, de même qu’un pharmacien doit justifier de son diplôme avant d’ouvrir une officine. La liste n’est pas exhaustive et d’autres métiers, comme celui d’expert-comptable, d’avocat ou d’architecte sont également soumis à la réglementation inhérente à leur activité.

Pas de diplôme, mais une réglementation à respecter

D’autres métiers ne nécessitent pas un diplôme en tant que tel pour avoir le droit de créer une entreprise, mais la justification de certaines formations, inscriptions à des registres, normes ou validation d’examens, tels que le permis B pour pouvoir conduire un taxi en indépendant. Les métiers du bâtiment nécessitent de souscrire une assurance décennale pour avoir le droit d’exercer. Les métiers de la restauration obligent à suivre une formation de quelques jours aux règles de l’hygiène et de sécurité.

Quelle entreprise puis-je créer sans diplôme ?

Les activités commerciales

Diverses activités commerciales permettent de devenir auto-entrepreneur sans diplôme. Il est ainsi possible de créer son entreprise d’achat et de revente de marchandises, de vente à emporter, mais aussi de vendre ses services en téléprospection ou encore des prestations de voyage.

Il faut savoir que certaines activités commerciales font figure d’exception et nécessitent une autorisation pour pouvoir être exercées en toute légalité. C’est le cas notamment des entreprises de débit de tabac, de restauration, d’optique ou celles donnant lieu à des transactions immobilières.

Les activités libérales non-réglementées

Le statut de la micro-entreprise offre également la possibilité d’ouvrir une entreprise sans diplôme pour exercer une profession libérale, sous réserve que celle-ci ne soit pas réglementée. Ces activités sont multiples et se caractérisent par le fait de vendre des services non commerciaux. Le micro-entrepreneur peut alors facturer des prestations de : 

  • naturopathie ;

  • sophrologie ;

  • rédaction web ;

  • coaching ;

  • consulting ;

  • graphisme ;

  • formation ;

  • conférencier ;

  • développement informatique ;

  • guide de haute montagne ;

  • etc.

Là encore, certaines subtilités sont à prendre en considération. S’il est possible de créer son auto-entreprise de prothésiste ongulaire sans certification préalable, il est interdit pour le professionnel de proposer des prestations de manucure sans l’obtention du titre requis. En effet, cette expertise entre dans la catégorie des métiers de l’esthétique, nécessitant au minimum l’obtention d’un CAP.

Les activités de l'artisanat pouvant être exercé sans diplôme

Les professions artisanales se caractérisent par la spécificité des savoir-faire à maîtriser avant de pouvoir exercer son activité. La majorité d’entre elles exige de détenir une qualification attestant des compétences techniques de son titulaire. 

Cependant, quelques professions artisanales demeurent facilement accessibles et offrent l’opportunité d’ouvrir son entreprise sans diplôme. C’est notamment le cas des entrepreneurs souhaitant se lancer dans : 

  • la création d’objets (bijoux fantaisie, etc.) ;

  • la photographie ;

  • une activité de petits travaux de bricolage, également nommé « bricolage multi-service », à condition de ne pas toucher à la structure du bâtiment ;

  • la restauration traiteur.

Il faut savoir que la législation imposait aux créateurs d’entreprise artisanale de suivre un stage de préparation à l’installation (SPI) préalablement à leur immatriculation. C’est à la Chambre des métiers et de l’artisanat que revenait la responsabilité de la dispenser.

Depuis le 24 mai 2019 et la Loi PACTE, ce stage est rendu facultatif.

Exemples de métiers qui ne nécessitent pas de diplôme pour créer une entreprise

Le métier de coach  n’est pas réglementé. Cela signifie que tout professionnel peut se revendiquer coach, créer son entreprise ou son auto-entreprise et proposer ses services de coaching. Si le service n’est pas à la hauteur des attentes du client, le bouche-à-oreille sera négatif et le coach aura du mal à gagner en notoriété et en clientèle pour vivre de son activité.

L’ouverture d’un restaurant ne nécessite pas de diplôme ou de qualification, mais si vous ne savez pas faire la cuisine et que vous n’avez aucune connaissance en matière de gestion d’une salle et de gestion des stocks, vous aurez beaucoup de peine à maintenir votre entreprise rentable. De même, si vous embauchez un chef cuisinier pour travailler à votre place, vous aurez, là encore, beaucoup de peine à identifier la valeur de son travail pour vous positionner vis-à-vis de la concurrence.

De manière générale, la majorité des créations d’entreprises n’obligent pas à disposer d’un diplôme particulier, mais si vous ne maîtrisez pas votre cœur de métier, vous ne pourrez ni connaître la valeur réelle de vos produits/prestations, ni gagner en notoriété positive, ni même comprendre par vous-même les réels enjeux et contraintes de votre secteur.

Faut-il un diplôme pour être auto entrepreneur ?

Le caractère obligatoire du diplôme ne relève pas tant du statut de la structure, mais plutôt de la nature de l’activité envisagée. En effet, créer une micro-entreprise est accessible à tous : salariés, demandeurs d’emploi, étudiants, retraités, etc. 

Cependant, l’entrepreneur doit répondre à certaines conditions pour bénéficier du régime de la micro-entreprise : 

  • être majeur ou mineur émancipé ;

  • disposer d’une adresse en France ;

  • être ressortissant français ou de l’Union européenne ;

  • ne pas être sous tutelle ou sous curatelle ;

  • ne pas faire l’objet d’une condamnation interdisant de gérer une entreprise ou d’exercer.

Une fois ces critères validés, peu importe le niveau d’études validé, seules les compétences professionnelles et les aptitudes personnelles du micro-entrepreneur prévalent pour réussir sa carrière en tant qu’indépendant.

S’il est possible d’ouvrir une micro-entreprise sans diplôme, l’immatriculation de la structure reste, quant à elle, obligatoire. Ce régime permet de jouir d’une simplification des obligations comptables. Toutefois, il impose au travailleur indépendant de respecter les seuils de chiffre d’affaires annuel propres à la micro-entreprise, sous peine de sortir de ce statut.

Comment créer une entreprise sans diplôme ?

Quel que soit le profil du futur chef d’entreprise, le processus de création d’une structure reste le même. Il s’agit avant tout de réunir toutes les conditions exigées pour ce projet. De fait, l’entrepreneur non diplômé s’assure de privilégier une activité non réglementée et compatible avec ses ambitions.

Il est à noter que certains métiers ne requièrent pas de qualification particulière, mais exigent d’obtenir un agrément, une carte professionnelle ou une autorisation (agent immobilier, journaliste, etc.).

Une fois les contours du projet entrepreneurial bien définis, la première étape consiste à choisir la forme juridique la mieux adaptée. Il est vivement recommandé de se faire accompagner par un professionnel (expert-comptable ou avocat) pour mener ce travail de réflexion, loin d'être anodin. 

Lorsque le choix porte sur une forme pluripersonnelle (SARL, SAS, SA, SNC, SCS ou SCA), le dirigeant est tenu de : 

  • convoquer les associés en vue d’assister à une assemblée générale extraordinaire (AGE) ;

  • réaliser les apports et déposer le capital social ;

  • rédiger le procès-verbal de l’AGE ;

  • publier l’avis de constitution sur un journal d’annonces légales (JAL) ;

  • procéder à la demande d’immatriculation sur le site du guichet unique des formalités des entreprises.

Pour une forme unipersonnelle, le dirigeant préférera l’EURL ou la SASU. Il est également possible d’ouvrir une entreprise sans diplôme et de bénéficier du régime micro-fiscal et social. Cette alternative présente l’intérêt de simplifier considérablement les démarches administratives, et limite les obligations comptables et fiscales. Ainsi, il suffit pour l’entrepreneur de demander l'enregistrement de sa structure sur le guichet unique, muni des éléments suivants : 

  • une pièce d’identité ;

  • un justificatif de domicile datant de moins de 3 mois ;

  • une attestation de non-condamnation signée.

Au terme de ces démarches, le chef d’entreprise reçoit son numéro d’immatriculation SIRET et son mémento fiscal. Il lui appartient ensuite de solliciter une aide à la création d’entreprise (ACRE), d’assurer sa structure et de mettre en place son dispositif de gestion (registres obligatoires, etc.) et de facturation.

Tester notre simulateur de statut juridique : 

Nos conseils d'experts-comptables pour réussir à lancer sa société sans diplôme

Se former en continu

S’il n’est pas nécessaire d’être diplômé pour créer son entreprise, il n’en reste pas moins utile de développer et de maintenir ses compétences professionnelles. Pour ce faire, le gérant de société s’emploie à se former régulièrement. Il peut alors investir dans une formation professionnelle dispensée par un organisme spécialisé, mais aussi mobiliser son compte CPF (compte personnel de formation) ou encore acquérir de nouvelles connaissances en tirant parti des nombreuses ressources disponibles sur Internet.

Développer une compréhension de la gestion et de la comptabilité 

Jusqu’au 24 mai 2019, le stage de préparation à l’installation (SPI) organisé par les Chambres des métiers et de l’artisanat était imposé aux porteurs de projet. Sans cela, il lui était impossible d’immatriculer son organisation. Il s’effectuait au sein de la CMA et s’étendait sur une durée de 30 heures réparties sur 4 ou 5 jours. 

Cette préparation visait à transmettre au futur chef d’entreprise les bases de la gestion et de la comptabilité, indispensables pour garantir la pérennité de sa société. Bien que ce stage ne soit désormais plus obligatoire, il reste fortement recommandé pour les personnes non initiées.

Avoir confiance en ses idées et oser entreprendre 

Ouvrir une entreprise sans diplôme et travailler à son compte séduit de plus en plus d’actifs. En revanche, peu d’entre eux osent sauter le pas. Plus que les certifications officielles, il s’agit d’adopter le bon état d’esprit.

Entreprendre s’apparente souvent à une prise de risque. 

Pour autant, si le projet est associé à une idée innovante et qu'il a fait l’objet d’une étude approfondie du marché, il n’y a aucune raison pour que le produit ou le service à développer ne trouve pas son public. La confiance en soi est une discipline rarement enseignée pour l’obtention d’un diplôme. Il s’agit surtout de faire appel à ses qualités personnelles, d’exploiter ses talents et faire preuve de détermination pour oser suivre sa passion et la transformer en ambitions.

Réaliser un business plan solide

Détenir ce qui peut s’apparenter à l’idée du siècle reste insuffisant pour se lancer à corps perdu dans la création de son entreprise. Avant de franchir cette étape, il convient de confronter son idée au marché et d’étudier la concurrence. C’est là que la réalisation d’un business plan s’avère indispensable. 

Ce document est un incontournable des créations d’entreprise. Il s’agit de la feuille de route du projet porté et contient : 

  • les différentes études de marché réalisées ;

  • les objectifs fixés par l’entrepreneur ;

  • les projections financières espérées ;

  • etc. 

Il doit être rigoureusement détaillé et se révèle d’une grande utilité lorsqu’il s’agit de convaincre d’éventuels investisseurs de la viabilité de l’activité.

S'entourer de conseils et de soutien

Qu’il choisisse de fonder une entreprise individuelle ou pluripersonnelle, il peut arriver pour ce dernier de ressentir la solitude de l’entrepreneur. De fait, son quotidien est ponctué de décisions importantes, susceptibles de semer le doute dans son esprit. Pour conjurer cette source de stress, il est primordial pour le chef d’entreprise de savoir s’entourer. 

Cela peut prendre la forme d’un réseau professionnel, composé d’autres entrepreneurs confrontés aux mêmes problématiques, à savoir, œuvrer dans l’intérêt de son organisation et de ses collaborateurs. 

Par ailleurs, il peut également choisir de se faire accompagner par des experts, sensibilisés aux enjeux des sociétés. Chez L-Expert-Comptable.com, nos collaborateurs se tiennent à leur écoute. Conscients des obstacles pouvant se dresser sur leur chemin, ils prodiguent leurs conseils les plus avisés au service de leur entreprise.

Quelles sont les alternatives au diplôme lorsque celui-ci est obligatoire ?

S'entourer d'une personne ayant le diplôme requis

Certaines filières professionnelles imposent de justifier du diplôme afférent à l’activité exercée. Pour autant, il est possible pour un entrepreneur n’en étant pas doté d’ouvrir son entreprise sans diplôme. Pour ce faire, il lui suffit de recruter une équipe de professionnels certifiés dans leur domaine d’activité respectif.

Ainsi, le chef d’entreprise est autorisé à créer sa structure dans le secteur des services d’aide à la personne sans être détenteur d’un diplôme d’auxiliaire de vie sociale. 

Cependant, il est tenu de faire la demande d’un agrément via le service de télé-procédure Nova. Il convient également de s’entourer de prestataires diplômés des métiers du SAP (CAP petite enfance, BEP carrières sanitaires et sociales, etc.).

Obtenir le diplôme peut être malgré tout obligatoire dans certains cas

Il subsiste des professions pour lesquelles un cursus d’études diplômant demeure obligatoire. Il s’agit souvent de métiers bien spécifiques et complexes à appréhender, associés à un long parcours de formation, et dont l’exercice ne s’improvise pas. 

En effet, il est impensable de confier sa santé à un médecin n’ayant pour seule certification, qu’une validation d’expérience. De même, comment concevoir de confier le destin d’un prévenu à un avocat formé aux textes de loi de manière autodidacte ?

Les questions courantes sur la création d'entreprise sans diplôme 

La majorité des commerces peuvent être créés sans diplôme. Il peut s’agir de vendre de la marchandise (habillement, bijoux, etc.), mais également des services (prestation de voyage ou de petit bricolage, en tant qu'homme de toutes mains par exemple).

L’activité de livraison de plats à emporter compte parmi les commerces ne nécessitant pas de diplôme, sous réserve que la prestation ne comprenne pas leur préparation.

Le dépannage et l’entretien des véhicules terrestres à moteur entrent dans le champ d’application des activités artisanales. La détention d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou de tout autre certification professionnelle est donc un prérequis pour exercer ce métier. 

Toutefois, il est possible de créer une entreprise de dépannage automobile sans diplôme. De fait, la loi prévoit la possibilité de réaliser les gestes techniques nécessaires à la prestation sous le contrôle effectif et permanent d’une personne qualifiée dans ce domaine.

La Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) propose aux professionnels de l’artisanat de suivre un stage de préparation à l’installation (SPI). Ce dernier est désormais facultatif, mais regorge de conseils utiles pour créer sa société sereinement. 

De son côté, la Chambre du commerce et de l’industrie (CCI) met à disposition des entrepreneurs la formation « Chef d’entreprise, développeur de PME ». Celle-ci répond aux nombreuses interrogations que peuvent se poser les futurs dirigeants.

Enfin, divers organismes de formation professionnelle dispensent ce type de prestation à l’attention des futurs chefs d’entreprise, tels que l’AFPA ou encore le dispositif Créactifs.

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