Le chauffeur VTC transporte ses clients dans un véhicule de luxe. Cette profession, en raison de la concurrence qu’elle crée avec les chauffeurs de taxi, est soumise à de nombreuses règles. Il existe des conditions liées à l’installation dans la profession, puis des conditions d’exploitation, qui doivent être respectées pour pouvoir exercer la profession. Le service offert doit être irréprochable et le chauffeur VTC se doit d’avoir une tenue parfaite, aussi bien sur le plan des apparences (tenue vestimentaire) que sur le plan du comportement.
Podcast :Croire en son projet et oser créer son entreprise de chauffeur VTC !
Qu’est-ce que le métier de chauffeur VTC ?
Les initiales VTC signifient « voiture de transport avec chauffeur ». Le chauffeur VTC a pour métier de transporter sa clientèle dans sa voiture, généralement de luxe ou en tout cas, d’un standing assez élevé. En contrepartie, il se fait bien évidemment payer la course. Ce métier s’est récemment beaucoup développé, notamment dans des grandes villes telles que Paris, Lyon, Marseille.
Qui peut devenir chauffeur VTC ?
La profession de VTC est très réglementée. Il existe notamment des conditions d’installation et des conditions d’exploitation qu’il faut connaître avant de démarrer une carrière dans cette profession.
Pour s’installer en tant que chauffeur VTC, il faut tout d’abord se procurer une carte professionnelle VTC. Pour cela, il faut au préalable passer un examen. Puis, inscrire sa société au registre des VTC.
Quelles sont les compétences nécessaires à l’exercice du métier de VTC ?
Pour exercer le métier de chauffeur VTC, comme pour tout métier, certaines compétences sont indispensables. D’abord, il est évident que détenir un permis de conduire catégorie B valable depuis plus de 3 ans est indispensable. Cela témoigne d’une certaine expérience de la conduite de véhicules légers à moteur.
Ensuite, il est recommandé aux candidats qui n'ont jamais été chauffeurs professionnels de suivre une formation de VTC. D'une durée comprise entre 50 et 300 heures, cette formation augmente les chances de réussite de l'examen. Son coût est entre 400 € et 1 500 €.
À noter qu'il n'est plus obligatoire pour les candidats non professionnels d'obtenir le brevet de secourisme, bien qu'il reste conseillé.
Comment devenir chauffeur VTC rapidement ? Les étapes à suivre
Étape 1 : Respecter les conditions pour être VTC
Avant l'inscription à l'examen, le candidat qui n'a aucune expérience de chauffeur professionnel doit vérifier qu'il respecte les conditions suivantes :
- Avoir un permis de conduire catégorie B valide depuis au moins 3 ans ou 2 ans si conduite accompagnée ;
- Obtenir un avis médical positif pour l'exercice de la profession ;
- Avoir un casier judiciaire vierge.
Le chauffeur professionnel souhaitant devenir chauffeur VTC doit détenir aussi le permis de conduire depuis trois ans au minimum et avoir réussi le contrôle médical. La différence, c'est qu'il doit prouver une expérience d'un an au cours des 10 dernières années.
Étape 2 : Réussir l'examen de VTC
Bien que la formation soit vivement recommandée, il est possible de se présenter à l'examen sans passer par là.
L'examen pour devenir chauffeur VTC est structuré en deux parties distinctes : une partie théorique et une partie pratique.
La partie théorique de l'examen VTC
Cette première épreuve consiste en un test de connaissances sur plusieurs sujets essentiels au métier de chauffeur VTC :
Sujets | Description |
Gesiton d'entreprise et comptabilité | Compréhension des bases de ka gestion et des obligations comptables liées à l'activité de chauffeur VTC. |
Réglementation sur l'activité de VTC | Maîtrise des lois encadrant le métier, les obligations des chauffeurs et la relation avec les clients. |
Négociation et fidélisation commerciale | Compétences de base pour attirer et garder une clientèle fidèle. |
Maîtrise du français et de l'anglais | Évaluation des compétences linguistiques pour communiquer efficacement avec les clients. |
Règles de sécurité routière | Test des connaissances en matière de sécurité pour garantir des trajets en toute sérénité. |
Il est conseillé de suivre une formation spécifique pour bien se préparer à cet examen théorique, même si cela n’est pas obligatoire. Consultez dès maintenant notre article pour devenir chauffeur VTC sans formation.
La partie pratique de l'examen VTC
La seconde épreuve est un test pratique qui évalue la capacité du candidat à exercer en tant que chauffeur VTC. Elle comprend deux étapes clés :
- Parcours de conduite de 20 minutes : Le candidat effectue un trajet sous l’évaluation d’un examinateur. Ce dernier juge la maîtrise du véhicule et la conduite sécuritaire.
- Évaluation des connaissances sur le parcours : Après le parcours, l'examinateur interroge le candidat sur le trajet effectué ainsi que sur sa capacité à accueillir et informer les clients.
Bon à savoir : Ce test pratique est essentiel pour démontrer non seulement vos compétences en conduite, mais aussi votre professionnalisme et votre relation client.
Étape 3 : Demander la carte professionnelle
Détenir la carte professionnelle VTC est indispensable pour exercer le métier en respectant la loi. Elle doit être renouvelée tous les cinq ans et placée sur le pare-brise du véhicule de manière à ce qu'elle soit visible de l'extérieur.
Étape 4 : Créer son entreprise
Si le chauffeur VTC veut se lancer en indépendant, il doit obligatoirement créer une entreprise. Il a le choix entre plusieurs formes juridiques : entreprise individuelle, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
Étape 5 : S'inscrire en ligne au registre des VTC
L'inscription au registre des VTC est une formalité obligatoire à effectuer en ligne. Elle coûte 170 € et il faut la renouveler tous les cinq ans.
Le registre recense tous les événements de l'activité professionnelle du chauffeur VTC. Ne pas s'inscrire est vu comme un exercice illégal de la profession. Les sanctions sont d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende.
Comment choisir son statut juridique ?
L'entreprise individuelle a l'avantage de simplifier les formalités administratives tant au niveau de sa création que de sa gestion. Pour devenir chauffeur VTC rapidement, c'est certainement la meilleure option.
L'entrepreneur individuel peut accéder au régime de la micro-entreprise sous certaines conditions. En micro-entreprise, les cotisations sociales sont allégées. En revanche, il est impossible de déduire les charges sous ce régime. De plus, le chiffre d'affaires est soumis à un plafond.
Il est préférable d'opter pour l'EURL ou la SASU si le chauffeur VTC veut déduire ses frais professionnels, embaucher des salariés et s'associer à tout moment. Les démarches administratives sont toutefois plus longues et contraignantes.
Pour vous aider à choisir le statut juridique adapté à votre situation pour votre création d'entreprise voici un simulateur :
Comment procéder à l'immatriculation de la société de VTC ?
Puisque l'activité de chauffeur VTC est artisanale, il faut immatriculer la société au registre national des entreprises sur le guichet des formalités des entreprises. Cette formalité lui permet d'obtenir son numéro SIREN.
Pour être accompagné dans ses démarches, l'interlocuteur privilégié est la chambre des métiers et de l'artisanat.
Comment enregistrer sa société au registre des VTC ?
Cette démarche peut s’effectuer en ligne, sur le site Internet du service public. Il suffit alors de suivre les instructions demandées et l’enregistrement s’effectue facilement. Elle concerne évidemment uniquement les chauffeurs VTC qui souhaitent monter leur propre société. Mais le métier peut aussi être exercé en tant que salarié d’une société déjà existante.
Les conditions d’exploitation
Une fois toutes les conditions remplies pour s’installer en tant que chauffeur VTC, il faut encore satisfaire à d’autres obligations dites « conditions d’exploitation ».
Le chauffeur VTC doit se soumettre à des règles précises quant aux courses qu’il peut assurer. Il doit justifier de certaines qualités ou compétences et remplir des conditions formelles régulières.
Comment avoir la carte professionnelle de VTC ?
Une fois l’examen de VTC passé et réussi, il est possible pour le candidat de demander sa carte professionnelle de VTC. Cette formalité s’effectue auprès des services de la Préfecture et coûte environ 60 €.
Pour obtenir la carte, il faut transmettre la copie des documents suivants :
- Un permis de conduire valide ;
- Une pièce d'identité (carte nationale d'identité ou passeport) ;
- L'avis médical positif ;
- L'attestation de réussite à l'examen de VTC ;
- Deux photos récentes.
Après l'obtention de la carte professionnelle, il faut s'inscrire au Portail d'authentification Cerbère. C'est un service de contrôle des cartes VTC qui permet aux clients de vérifier si la carte est valide.
Un stage de formation continue tous les cinq ans
Il doit notamment suivre un stage de formation continue tous les cinq ans. Ce stage est organisé par une école agréée. À l’issue de sa participation, le candidat reçoit une attestation, qu’il doit conserver les cinq années suivantes, jusqu’à sa participation à la prochaine session.
Ce stage permet de renouveler la licence professionnelle. Il faut le faire trois mois avant la fin de sa validité.
Quelles sont les différences entre le chauffeur VTC et le taxi ?
Le chauffeur VTC se distingue nettement du chauffeur de taxi. Contrairement au taxi qui peut s'arrêter pour un client faisant signe au bord de la rue, le VTC doit avoir une réservation préalable pour une course. Il ne peut pas utiliser de dispositif lumineux sur son toit, mais doit afficher une vignette sur le pare-brise indiquant sa qualité de "chauffeur VTC". Les VTC peuvent choisir un prix fixe ou basé sur le temps et la distance.
Voici les principales différences entre le VTC et le taxi :
- Absence de licence pour les VTC : Contrairement aux taxis, les VTC n'ont pas besoin d'acquérir une licence pour exercer.
- Tarification : Le taxi calcule le prix selon la distance et le temps, tandis que le VTC peut fixer le prix à l'avance ou utiliser un compteur kilométrique.
- Stationnement : Les taxis peuvent attendre des clients en stationnant sur la chaussée, mais les VTC doivent retourner à leur base après chaque course, sauf s'ils ont d'autres courses consécutives. Ils ne peuvent pas attendre devant des lieux comme les gares ou aéroports.
- Maraude : Les VTC ne peuvent pas prendre des clients sans réservation préalable, contrairement aux taxis qui peuvent attendre ou être hélés dans la rue.
- Voies de bus : Seuls les taxis ont le droit d'emprunter les couloirs réservés aux bus.
Comment choisir son véhicule devenir chauffeur VTC ?
Le véhicule du chauffeur VTC doit remplir des conditions bien précises :
- Avoir entre 4 et 9 places, conducteur inclus ;
- Avoir un moteur d'une puissance supérieure ou égale à 84 kW ;
- Être âgé de moins de 6 ans, sauf voiture de collection ;
- Avoir au minimum 4 portes ;
- Avoir des aménagements intérieurs d’un certain confort.
Le chauffeur VTC doit obligatoirement souscrire une assurance spécifique dans le cadre de l’exercice de sa profession. Il doit être couvert dans le cas d’un accident avec un client et donc souscrire à une assurance automobile de transport de personnes à titre onéreux. La souscription à une telle assurance doit pouvoir être prouvée à tout moment, lors d’un contrôle de police par exemple. Cette obligation est, de plus, couplée avec l’obligation de soumettre le véhicule à un contrôle technique annuel (article R323-24 du Code de la route).
Avantages du métier de chauffeur VTC
L'activité de chauffeur VTC présente plusieurs avantages majeurs :
- Flexibilité des horaires : En tant qu’indépendant, le chauffeur VTC peut choisir ses horaires et adapter son emploi du temps en fonction de ses besoins.
- Indépendance financière : Le chauffeur détermine ses tarifs et ses collaborations, ce qui peut lui permettre de générer des revenus intéressants.
- Interaction avec une clientèle variée : Les clients VTC, souvent issus de diverses catégories sociales, préfèrent ce service pour sa qualité supérieure comparée aux taxis traditionnels.
Le statut de chauffeur VTC offre la possibilité de travailler en auto-entrepreneur, ce qui simplifie les formalités administratives liées à la gestion de l’activité. Découvrez-en plus sur les avantages fiscaux des VTC ici (https://www.l-expert-comptable.com/blog).
Inconvénients du métier de chauffeur VTC
Cependant, devenir chauffeur VTC comporte aussi quelques inconvénients :
Inconvénients | Description |
Concurrence accrue | Le marché des VTC est saturé, surtout dans les grandes villes où la concurrence avec les taxis est rude. Faire sa place demande du temps et de l’investissement. |
Investissement de départ élevé | L’achat ou la location du véhicule aux normes représente une charge importante, à laquelle s’ajoutent des frais supplémentaires comme l’assurance et la carte professionnelle. |
Bon à savoir : Les normes VTC imposent l’utilisation de véhicules de qualité, mais cela peut représenter un coût initial très élevé. Il est important de bien calculer cet investissement avant de se lancer.
Quel est le salaire d'un chauffeur VTC ?
Un chauffeur VTC travaillant pour une société de transport de personne gagne environ 2 000 euros par mois, hors primes pour un travail le week-end, les jours fériés ou la nuit.
La rémunération du chauffeur VTC indépendant est plus variable. S'il passe par une plateforme, le revenu minimal d'une course est égal à 7,65 €. Cependant, une commission est prélevée à chaque course. S'il est complètement indépendant, il fixe ses propres tarifs. Dans tous les cas, ses revenus sont irréguliers et diminués par des frais incontournables (entretien du véhicule, essence, impôts, assurance, etc.).
Nos conseils d'experts-comptables pour les chauffeurs VTC
Outre respecter les normes propres au transport de personne, le chauffeur VTC doit également gérer une entreprise. Cela implique la tenue d'une comptabilité rigoureuse, la déclaration du chiffre d'affaires ou des bénéfices selon le statut juridique ou encore la connaissance des règles fiscales.
En fonction de la forme de son entreprise et du régime fiscal, le chauffeur VTC peut avoir accès à certains avantages fiscaux pour alléger ses charges. Il est recommandé de faire un appel à un expert-comptable spécialisé afin d'optimiser sa fiscalité au mieux.