Comment ouvrir un dépôt-vente en 2025 ?

Le marché du dépôt-vente connaît un véritable boom, porté par la prise de conscience écologique et l’essor de l’économie circulaire. Dans un contexte dans lequel les consommateurs recherchent des alternatives durables à la fast fashion et aux achats neufs, la seconde main s’impose comme une évidence. Résultat ? De plus en plus de particuliers souhaitent revendre intelligemment leurs articles, et les plateformes en ligne comme Vinted, Vestiaire Collective ou Leboncoin ne cessent de se multiplier.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le marché de la seconde main pesait 105 milliards d’euros en 2021, et 64 % des Français ont déjà acheté des produits d’occasion. En France, le secteur du dépôt-vente représentait 2,7 milliards d’euros en 2019, avec une croissance annuelle de 6 % depuis 2014, selon l'Institut français de la Mode. Les vêtements dominent les ventes (50 % du chiffre d’affaires), suivis par le mobilier et la décoration.

Podcast : Les étapes pour ouvrir un dépôt-vente et le choix du statut juridique

Qu'est-ce qu'un dépôt-vente ?

Un dépôt-vente est un commerce où des particuliers ou des professionnels confient leurs biens (vêtements, meubles, objets d’art, véhicules, etc.) à un commerçant pour qu’il les vende en leur nom. Le dépositaire met les articles en vente en boutique ou en ligne et, une fois l’article vendu, reverse une partie du prix au propriétaire après déduction d’une commission.

Ce modèle permet aux vendeurs de céder leurs biens sans avoir à gérer la transaction, tout en offrant aux acheteurs des produits d’occasion de qualité à des prix attractifs.

Le rôle du dépositaire (intermédiaire)

Le commerçant, appelé dépositaire, joue un rôle central ou dit "intermédiaire" en créant une offre autour des produits qui lui sont confiés. Il se charge d'exposer les articles en boutique physique ou en ligne, des transactions et des échanges avec les futurs acheteurs.

La relation avec les vendeurs 

Les vendeurs, qu'ils soient professionnels ou particuliers, déposent leurs articles sous certaines conditions (qualité, prix, exposition). Une fois acceptés, ces articles sont mis en vente sans que le déposant ait besoin d'intervenir.  

La méthode de rémunération (commission)

Le commerçant ne rachète pas directement les produits, mais perçoit une commission sur chaque vente réalisée. Le pourcentage de cette commission varie selon le secteur et la politique du dépôt-vente concerné. Une fois l'article vendu, le vendeur récupère la somme convenue après déduction des frais.

Différences avec une friperie ou un vide-grenier

Pourquoi ouvrir un dépôt-vente en 2025 ?

Avec l'essor du commerce circulaire et la prise de conscience écologique, le marché de la seconde main est en pleine expansion. De plus en plus de consommateurs adoptent une consommation plus responsable en privilégiant des produits d'occasion, que ce soit pour des raisons économiques ou environnementales. Ouvrir un dépôt-vente en 2025 représente donc une opportunité de business alignée avec ces nouvelles tendances de consommation.

• Les opportunités du marché de la seconde main : La consommation responsable est aujourd’hui une priorité pour de nombreux acheteurs. Les consommateurs recherchent des alternatives durables aux produits neufs et favorisent la réutilisation. Les secteurs des vêtements de seconde main, du mobilier d’occasion et des objets de collection connaissent une croissance exponentielle, soutenue par la digitalisation et la sensibilisation à l’économie circulaire. Ouvrir un dépôt-vente permet de répondre à cette demande tout en offrant des prix attractifs. Les clients y trouvent des articles de qualité à moindre coût, tandis que les vendeurs particuliers peuvent donner une seconde vie à leurs biens tout en en tirant un profit.
• Peu de besoins en stock initial : Contrairement à un commerce traditionnel, le dépôt-vente n’exige pas d’acheter un stock initial. Les produits sont fournis directement par les particuliers, ce qui réduit considérablement les coûts de démarrage.
• Charges de fonctionnement et démarrage réduites : Sans besoin de stock important et avec un modèle économique basé sur la commission sur les ventes, le dépôt-vente présente un risque financier limité pour l'entrepreneur.
• Activité en phase avec les tendances sociétales (économie circulaire) : L’engouement pour le "consommer mieux" et "consommer responsable" favorise le succès des magasins de seconde main. L’aspect écoresponsable du dépôt-vente attire une clientèlesoucieuse de son impact environnemental tout en étant à la recherche de bonnes affaires.
• Une activité modulable et adaptable : Un dépôt-vente peut s’adapter à divers secteurs : mode, mobilier, high-tech, jouets, articles de luxe… Il est également possible de développer une présence en ligne pour toucher une clientèle plus large et dynamiser les ventes

Les étapes essentielles pour ouvrir un dépôt-vente

1. Réaliser une étude de marché

• Pourquoi faire une étude de marché ?

L'objectif ici est d'effectuer des recherches sur l'industrie du dépôt-vente en tenant compte du type de produits proposées et acceptées que ce soit de l'habillement) l'ameublement ou les tendances émergentes dans ce secteur pour évaluer la demande et la concurrence locale.

Pour assurer la viabilité du projet il faut identifier les défis comme les concurrents ainsi que les facteurs clés de succès ainsi que les tendances actuelles et émergentes dans le domaine.  Il faut également analyser les statistiques de croissance et les perspectives pour voir si le marché est en pleine expansion. 

• Analyser le secteur : 

Il faut analyser la concurrence directe (autres dépôts-ventes) et indirecte (vide-greniers, marketplaces, friperies) afin de prendre en compte les facteurs démographiques rattachés à cette offre comme l'âge, le sexe ainsi que d'autres préférences de consommation qui défilent les besoins des clients (profils des clients, habitudes de consommation). Il  pourrait également être intéressant de faire un tableau comparatif des forces et faiblesses de chaque concurrent afin de mener à bien vos analyses SWOT et PESTEL. Pour l'analyse de la demande de vos consommateurs

2. Choisir le bon concept de dépôt-vente

Se lancer dans un dépôt-vente est une excellente idée d'entreprise, car ce modèle permet de réduire les risques financiers tout en offrant une alternative économique et écologique aux consommateurs. Cependant, pour assurer le succès de votre projet, il est essentiel de bien choisir votre concept et votre positionnement.

Les différents concepts de dépôt-vente

Il existe principalement deux grandes approches pour un dépôt-vente :

• Le dépôt-vente généraliste : Ce modèle propose une grande variété de produits, comme des vêtements, des meubles, du matériel high-tech, ou encore des objets de décoration. Il attire une clientèle variée et permet de toucher un large marché. Cependant, la concurrence peut être plus forte, et la gestion des stocks plus complexe.
• Le dépôt-vente spécialisé : Il se concentre sur une catégorie de produits spécifique, comme la puériculture, les vêtements de luxe, les objets d'art ou encore les articles de sport. Cette spécialisation permet de se démarquer et d'attirer une clientèle ciblée, généralement plus engagée et prête à payer un prix plus élevé pour des produits de qualité.

Comment choisir son positionnement ?

1. Analyser ses compétences 

Avant de décider quel type de dépôt-vente ouvrir, il est important de réfléchir à vos propres compétences et intérêts. Posez-vous les bonnes questions :

• Avez-vous une expérience ou une passion particulière dans un domaine (mode, design, technologie, enfance, etc.) ?
• Préférez-vous gérer une large gamme de produits ou vous concentrer sur une niche spécifique ?
• Avez-vous déjà un réseau ou des contacts qui pourraient vous aider à trouver des fournisseurs ou des clients dans un domaine particulier ?

Si vous êtes passionné par la mode et avez un bon sens du style, un dépôt-vente spécialisé dans le luxe ou la seconde main haut de gamme peut être une bonne option. Si vous êtes intéressé par la technologie et suivez les dernières tendances, un dépôt-vente high-tech peut être un choix stratégique.

2. Identifier les besoins locaux

L'implantation de votre entreprise doit répondre à une demande existante. Pour cela :

• Observez votre environnement et étudiez le marché local.
• Identifiez les dépôts-ventes déjà en place : quelles sont leurs spécialités ? Ont-ils du succès ? Y a-t-il un manque sur un certain type de produits ?
• Analysez les habitudes des consommateurs de votre région : quelles sont leurs préférences d'achat ? Ont-ils un fort intérêt pour le marché de seconde main dans un domaine particulier ?
• Interrogez des clients potentiels : que recherchent-ils en priorité lorsqu’ils achètent d’occasion ?

Si votre ville est étudiée et dynamique en matière de parentalité, un dépôt-vente spécialisé dans la puériculture peut être une excellente idée. En revanche, si vous êtes situé dans une zone où le pouvoir d'achat est élevé et où la mode prémium est très recherchée, un dépôt-vente de vêtements de luxe sera plus pertinent.

Choisir le bon concept de dépôt-vente repose sur un équilibre entre vos compétences, vos intérêts et la demande locale. En effectuant une analyse précise et en prenant en compte les besoins de votre marché cible, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour assurer la rentabilité et le succès de votre entreprise. Prenez le temps d'explorer vos options et lancez-vous avec confiance !

3. Élaborer un business plan solide

Pourquoi faire un business plan ?

Le business plan est un outil essentiel pour structurer votre projet, évaluer sa viabilité économique et séduire d'éventuels financeurs. Il vous permet notamment de :

• Valider la rentabilité de votre activité, en anticipant les charges, les revenus et le seuil de rentabilité.
• Convaincre des banques, des investisseurs ou des partenaires, en présentant un projet clair, chiffré et réaliste.
• Piloter votre lancement en vous donnant une feuille de route concrète sur les premières années.

Les éléments clés du business plan

Un bon business plan se compose généralement des parties suivantes :

• Étude de marché synthétique : Analysez les besoins de vos clients cibles, identifiez vos concurrents et repérez les tendances du secteur.
• Stratégie marketing : Déterminez comment vous allez faire connaître votre activité (réseaux sociaux, bouche-à-oreille, flyers, partenariats locaux...).
• Plan de financement : Listez vos besoins (fonds propres, prêts, subventions) et les investissements nécessaires au démarrage.
• Investissements initiaux : Achat de matériel, véhicule, outils, logiciel de gestion, site internet…
• Fonds de roulement : Prévoyez de quoi couvrir les dépenses courantes (charges fixes, communication, fournitures) avant d’atteindre la rentabilité.
• Financements externes : Incluez les prêts bancaires, les aides à la création d’entreprise, ou les apports d’investisseurs.

Prévisions financières à ne pas négliger

Les prévisions financières doivent être réalistes, cohérentes et étayées. Voici les documents indispensables à intégrer :

• Compte de résultat prévisionnel
  Il synthétise vos charges et vos produits (revenus) sur 1 à 3 ans pour estimer la rentabilité de votre entreprise.
• Bilan prévisionnel
  Il reflète la situation financière de votre entreprise à une date donnée, en détaillant ce que vous possédez (actifs) et ce que vous devez (passifs).
• Seuil de rentabilité
  Il s’agit du chiffre d’affaires minimum à atteindre pour couvrir toutes vos charges. Une fois ce seuil franchi, vous commencez à générer du bénéfice.

Les démarches administratives pour ouvrir un dépôt-vente

Vous rêvez de lancer votre propre dépôt-vente mais vous ne savez pas par où commencer ? Pas de panique ! Nous vous guidons étape par étape pour réaliser votre projet en toute sérénité.

1. Choisir le statut juridique

Le choix du statut juridique conditionne de nombreux aspects de votre activité : régime fiscal, niveau de charges sociales, formalités à accomplir, et responsabilité en cas de difficultés. Il doit être cohérent avec la nature de votre projet, vos objectifs de développement et votre situation personnelle.

Les principales options à considérer

Micro-entreprise (auto-entrepreneur)
Statut simplifié, adapté aux personnes seules souhaitant tester leur activité avec un minimum de contraintes administratives. Il permet de bénéficier de charges sociales allégées, d’une gestion comptable simplifiée et d’un impôt calculé sur le chiffre d’affaires. En contrepartie, le plafond de chiffre d’affaires est limité (77 700 € pour les services en 2025) et la responsabilité est illimitée.

EURL / SASU (entreprise unipersonnelle)
Formes juridiques plus structurées, recommandées si vous souhaitez séparer votre patrimoine personnel du patrimoine professionnel. Elles impliquent davantage de formalités (rédaction de statuts, dépôt de capital, comptabilité complète) mais offrent une protection juridique plus solide. Le choix entre EURL (régime TNS) et SASU (régime assimilé salarié) aura un impact sur le montant et le mode de calcul des charges sociales.

SARL / SAS (pour les projets à plusieurs associés)
Structures adaptées à une création d’entreprise en association.

• La SARL est plus rigide mais encadrée juridiquement, avec des règles de fonctionnement définies par la loi.
• La SAS, plus souple, permet une rédaction libre des statuts, une gouvernance adaptable et une gestion plus flexible.

Comparatif des statuts juridiques

Pour vous aider à choisir le statut juridique adapté à votre situation pour votre création d'entreprise voici un simulateur :

2. Effectuer les démarches de création d’entreprise

Une fois le statut juridique choisi, plusieurs formalités sont à accomplir pour officialiser votre activité. Si ces démarches vous semblent complexes, sachez que des experts peuvent les prendre en charge à votre place. Des plateformes comme L-Expert-Comptable.com propose un accompagnement complet pour vous faciliter la tâche.

Cependant, il reste important de comprendre les grandes étapes de création, afin d’avoir une vision claire de votre projet et de ses implications.

Les formalités à réaliser

1. Rédaction des statuts (pour les sociétés)
Une fois le statut juridique défini, il faut rédiger les projets de statuts, base juridique de votre future entreprise. Ces documents préalables à la signature officielle précisent :

• La dénomination sociale
• La forme juridique choisie (SARL, SAS, etc.)
• L’adresse du siège social
• L’objet social (nature de l’activité)
• Le capital social et sa répartition
• Le mode de gouvernance et les pouvoirs des dirigeants

Les projets de statuts sont nécessaires pour lancer les démarches d’immatriculation et ouvrir un compte bancaire professionnel. Ils doivent ensuite être finalisés et signés par l’ensemble des associés pour officialiser la création.

2. Immatriculation de l’entreprise
Toutes les entreprises doivent être immatriculées via le Guichet unique de l’INPI, qui centralise les démarches administratives : déclaration d’activité, demande de SIRET, affiliation aux organismes sociaux et fiscaux.

3. Publication d’une annonce légale (uniquement pour les sociétés)
Dans le cas d’une société (SAS, SARL…), la création doit faire l’objet d’une publication dans un journal d’annonces légales. Ce document permet d’informer les tiers de l’existence de la structure.

4. Enregistrement au registre des revendeurs d’objets mobiliers
Si vous exercez une activité de dépôt-vente ou de revente de biens d’occasion, vous devez obligatoirement vous enregistrer via le formulaire Cerfa n°11733*01. Ce registre permet de réglementer la vente d’objets appartenant à des particuliers.

Pourquoi cette obligation ?

Certaines activités, comme le dépôt-vente, sont soumises à une réglementation spécifique pour des raisons de sécurité et de traçabilité. L’objectif est de lutter contre les pratiques illégales et de protéger à la fois les professionnels et les consommateurs.

1. Lutter contre le recel et la fraude

La vente de biens d’occasion peut, dans certains cas, servir à écouler des objets volés. Pour éviter ces dérives, l’État impose aux professionnels du dépôt-vente ou de la revente d’enregistrer leur activité.

Cet enregistrement permet :

• De tracer l’origine des objets vendus,
• D’assurer une transparence sur les transactions,
• De faciliter les contrôles en cas d’enquête ou de suspicion de recel.

2. Obligation de tenir un registre

Les professionnels concernés doivent tenir à jour un registre obligatoire, dans lequel figurent :

• La description des objets reçus,
• Leur provenance,
• Leur date de dépôt,
• Et leur date de revente.

Ce registre doit être présenté aux forces de l’ordre (police ou gendarmerie) sur simple demande, lors d’un contrôle ou d’une inspection.

3. Un statut encadré par la loi

La réglementation s’applique à tous les professionnels qui exercent une activité de revente de biens d’occasion, y compris :

• Les dépôt-ventes,
• Les brocanteurs,
• Les antiquaires,
• Et plus largement, toute personne déclarée comme revendeur d’objets mobiliers.

Cette formalité permet d’assurer la transparence et la conformité de toutes les transactions réalisées dans un cadre de dépôt-vente ou de revente de biens d’occasion. Elle est donc essentielle pour exercer en toute légalité.

Obtenir l’extrait Kbis

L’extrait Kbis est le document officiel qui atteste de l’existence juridique de votre entreprise. Délivré par le greffe du tribunal de commerce, il agit comme une "carte d’identité" de l’entreprise et vous sera demandé pour de nombreuses démarches administratives (ouverture de compte bancaire professionnel, contrats fournisseurs, etc.).

Combien coûte la création d’entreprise ?

Le coût global pour créer une entreprise (rédaction des statuts, immatriculation, formalités obligatoires) se situe généralement entre 200 et 500 €. Ce montant peut varier selon plusieurs éléments :

• Frais de publication de l’annonce légale, dont le tarif est réglementé par l’État
• Honoraires éventuels du prestataire chargé des démarches
• Options supplémentaires (domiciliation, assistance juridique, etc.)

Créer son entreprise en toute simplicité

Vous souhaitez déléguer toutes ces démarches à un professionnel ? Avec L-Expert-Comptable.com, vous bénéficiez d’un accompagnement personnalisé pour créer votre société sans stress, avec des conseillers spécialisés en création d’entreprise.

3. Les obligations légales et réglementaires

Si vous ouvrez un dépôt-vente, vous devez respecter certaines obligations légales et réglementaires pour exercer votre activité en toute conformité. Voici ce que cela signifie concrètement :

• Inscription au registre des revendeurs d'objets mobiliers
• Comme vous vendez des biens d’occasion appartenant à des particuliers, la loi impose une déclaration officielle pour prévenir le recel et assurer la traçabilité des objets.
• Cette démarche se fait via le formulaire Cerfa n°11733*01 auprès de la préfecture
• Tenue du registre de police (pour certains produits)
• Si vous vendez des objets de valeur (bijoux, montres, œuvres d’art, etc.), vous devez tenir un registre indiquant l’origine des biens.
• Ce registre peut être contrôlé par les forces de l’ordre pour lutter contre le vol et la revente illégale.
• Conformité aux normes ERP (Établissement Recevant du Public)

Votre local est ouvert au public, donc il doit respecter des règles de sécurité et d’accessibilité. 

• Normes d’accessibilité

Vous devez permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite (rampes, portes adaptées, signalétique, etc.).

•  Normes incendie

Pour garantir la sécurité des clients et employés, votre établissement doit disposer d’extincteurs, issues de secours et systèmes d’alarme adaptés à sa taille.

• Obligations liées aux métaux précieux (si applicable)

Si vous vendez ou achetez des objets en or, argent ou platine, des règles spécifiques s’appliquent, notamment une déclaration en préfecture et la tenue d’un registre spécifique.

Ces obligations garantissent la légalité de votre activité, la sécurité des clients et vous évitent des sanctions en cas de contrôle. Elles sont essentielles pour ouvrir et gérer votre dépôt-vente sereinement.

Trouver un local adapté pour votre dépôt-vente

Le choix du local est une étape stratégique dans la création d’un dépôt-vente. Il influence directement votre visibilité, votre flux de clients et votre capacité de stockage.

Les critères essentiels pour bien choisir

Surface adaptée à votre activité
La superficie nécessaire dépend du type de produits proposés :

• Pour des vêtements ou petits objets, un espace restreint peut suffire.
• Pour des meubles ou articles volumineux, prévoyez un local spacieux avec zones de circulation.

Emplacement stratégique
Un local situé dans une zone de fort passage (centre-ville, rue commerçante, zone piétonne ou galerie marchande) augmente vos chances d’attirer spontanément les clients. La fréquentation du quartier est un critère déterminant.

Visibilité et accessibilité

• Le local doit offrir une vitrine bien visible et attractive.
• Stationnement à proximité : indispensable pour faciliter la venue des clients et la livraison des objets.
• Accessibilité PMR : prévoyez une rampe d’accès et des portes larges pour respecter les normes et accueillir tous les publics.

Acheter, louer ou travailler depuis chez soi ?

Aménagement du local : un levier de conversion

L’agencement intérieur joue un rôle clé dans l’expérience client et la mise en valeur des produits :

• Organisation de l’espace : rayonnages, étagères, portants ou vitrines selon la nature des articles.
• Signalétique claire : une enseigne visible, une vitrine soignée et une bonne signalisation intérieure orientent les visiteurs et renforcent votre image.

Un local fonctionnel, visible et bien aménagé constitue un atout majeur pour assurer la réussite de votre dépôt-vente.

Un bon local, bien placé et bien aménagé, augmente vos chances de succès en attirant plus de clients et en offrant une expérience agréable.

Le matériel et les ressources nécessaires pour ouvrir un dépôt-vente

Avant d’ouvrir votre dépôt-vente, il est essentiel de vous équiper avec le matériel adapté pour garantir une gestion fluide, une présentation soignée des articles et une expérience client optimale. Voici les principaux éléments à prévoir.

Équipements de vente

Pour gérer les transactions et le suivi administratif de manière efficace, certains outils sont indispensables :

• Caisse enregistreuse et terminal de paiement
  Ils permettent d’encaisser rapidement les clients, en acceptant les paiements par carte bancaire. Des solutions modernes comme SumUp ou Zettle sont accessibles et faciles à utiliser.
• Étiqueteuse et consommables
  Étiquettes, rouleaux thermiques, marqueurs… indispensables pour afficher clairement les prix et assurer une bonne traçabilité des produits.
• Ordinateur et imprimante
  Utiles pour gérer l’activité au quotidien : impression de factures, rédaction des contrats de dépôt, suivi comptable.

Matériel de présentation

L’aménagement du point de vente contribue directement à la mise en valeur des articles et à l’attrait visuel de votre boutique :

• Étagères, portants, vitrines, mannequins : à adapter en fonction des types de produits (vêtements, objets de collection, mobilier…).
• Cabines d’essayage : nécessaires si vous proposez des vêtements. Prévoir un espace confortable, équipé d’un miroir et d’un rideau.
• Espace de stockage : pour gérer les invendus, les articles en attente de mise en rayon ou les retours.
• Signalétique claire : une enseigne visible à l’extérieur et des panneaux d’orientation à l’intérieur (ex. : “Nouveautés”, “Promotions”) pour guider les clients.

Outils de gestion

Pour assurer le suivi précis des dépôts, des ventes et des commissions, des outils spécifiques sont recommandés :

• Logiciel de gestion de dépôt-vente
  Permet de suivre les produits déposés, enregistrer les ventes et calculer automatiquement les montants dus aux déposants. Exemples : Tactill, Hiboutik, ou des solutions spécialisées.
• Logiciel de gestion des stocks
  Un bon outil de suivi vous aide à repérer les produits qui se vendent bien, anticiper les besoins de réassort et limiter les erreurs de gestion.
• Carnet ou registre de dépôt
  Obligatoire pour consigner : la description de chaque objet, sa valeur, le nom du déposant et la date d’entrée en stock. Ce document peut être demandé en cas de contrôle.

Promouvoir son dépôt-vente et attirer des clients

Pour faire connaître votre dépôt-vente et générer du trafic en boutique, il est essentiel de mettre en place une stratégie de communication efficace. Un site internet vitrine, même simple, permet aux clients de consulter vos horaires, découvrir vos produits phares et localiser votre boutique. Les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook ou TikTok sont de puissants leviers pour partager des photos attrayantes de vos articles, organiser des jeux concours ou créer une communauté fidèle en interagissant régulièrement avec vos abonnés. Complétez cette présence en ligne par des actions locales : distribution de flyers dans les commerces de proximité, collaborations avec d’autres boutiques ou influenceurs de votre ville, ou encore partenariats croisés (ex. : un café voisin relaie vos promotions et vice versa).

Une fois les premiers clients conquis, il est important de les fidéliser pour assurer la stabilité de votre activité. Mettez en place une carte de fidélité (par exemple, une remise après 10 achats), proposez des événements exclusifs comme des ventes privées ou soirées shopping pour vos meilleurs clients, et développez un programme de parrainage récompensant les recommandations. Ces actions renforcent l’attachement à votre boutique et incitent à des visites régulières, tout en contribuant à faire de vos clients vos meilleurs ambassadeurs.

Les coûts et la rentabilité d’un dépôt-vente

Lancer un dépôt-vente implique des coûts de démarrage qu’il est essentiel d’anticiper pour assurer la viabilité du projet. Parmi les dépenses principales, on retrouve la location du local, qui peut représenter un poste important selon l’emplacement choisi. Un local bien situé dans une zone de fort passage coûtera plus cher, mais il offrira une meilleure visibilité et donc un potentiel de chiffre d’affaires plus élevé. Il faut également prévoir le matériel de base : caisse enregistreuse, mobilier, étiqueteuse, ordinateur, ainsi qu’un stock de consommables. À cela s’ajoutent les frais administratifs et juridiques liés à la création de l’entreprise : immatriculation, publication d’annonce légale, assurance, et abonnement à un logiciel de gestion adapté.

Côté revenus, le modèle économique d’un dépôt-vente repose essentiellement sur une commission prélevée sur les ventes réalisées, généralement entre 30 % et 50 % selon la nature des articles. Il est aussi possible de générer des revenus complémentaires en vendant des produits neufs (bijoux, sacs, accessoires) ou en proposant des services additionnels comme la retouche, le pressing ou la mise en valeur des articles déposés. Par exemple, si vos charges fixes s’élèvent à 2 000 € par mois et que votre commission moyenne est de 40 %, il vous faudra atteindre 5 000 € de ventes mensuelles pour couvrir vos coûts et commencer à dégager une rentabilité. Ce seuil de rentabilité doit être suivi de près pour adapter votre stratégie commerciale et vos efforts de communication.

Nos conseils supplémentaires pour réussir l'ouverture de votre dépôt-vente

Pour bien démarrer votre activité, certaines erreurs doivent absolument être évitées. Le mauvais choix de local est souvent décisif : un emplacement peu fréquenté ou difficile d’accès limite votre visibilité et réduit fortement le flux de clients. De la même manière, accepter trop d’articles peu attractifs ou en mauvais état peut saturer l’espace, nuire à l’image de votre boutique et freiner la rotation du stock. Autre point sensible : la tarification. Des prix trop élevés dissuadent les acheteurs, tandis que des tarifs trop bas diminuent votre marge et compromettent la rentabilité de votre activité.

À l’inverse, certaines pratiques contribuent fortement au succès d’un dépôt-vente. Il est essentiel de sélectionner avec soin les articles proposés, en privilégiant ceux qui sont en bon état, tendance et adaptés aux attentes de votre clientèle cible. Mettez systématiquement en valeur les pièces phares, notamment en vitrine ou à proximité de l’entrée. Enfin, le service client doit être irréprochable : accueil chaleureux, disponibilité, conseils personnalisés… Ce sont ces attentions qui transforment un simple passage en boutique en expérience positive et mémorable, propice à la fidélisation.

FAQ : Les questions fréquemment posées sur l'ouverture d'un dépôt-vente

Comment ouvrir un dépôt-vente ?

Voici les étapes clés pour créer un dépôt-vente :

• Étude de marché : Analyse de la demande locale, des concurrents en place et des produits à proposer (vêtements, meubles, objets de collection…).
• Élaboration du business plan : Définition du modèle économique, des objectifs de chiffre d’affaires, des marges, et des sources de revenus.
• Choix du statut juridique : Auto-entreprise, SASU, SARL… selon votre ambition, votre besoin de protection et votre fiscalité.
• Recherche et aménagement du local : Emplacement stratégique, zone de stockage, espace de vente et vitrine visible.
• Démarches administratives : Immatriculation via le guichet unique (INPI), assurance RC Pro, éventuelles autorisations spécifiques selon l’activité.
• Sourcing & partenariats : Rechercher des déposants (particuliers, artisans, entreprises) pour constituer votre stock initial.
• Communication : Mise en place d’un site vitrine, présence sur les réseaux sociaux, publicité locale, partenariats et bouche-à-oreille.

Quelle marge pour un dépôt-vente ?

La commission appliquée varie selon les produits vendus :

• Vêtements et accessoires : entre 30 % et 50 % du prix de vente.
• Meubles et objets de décoration : entre 20 % et 40 %.
• Produits haut de gamme (luxe, objets rares) : jusqu’à 50 % à 75 %.
• Électronique / high-tech : entre 20 % et 40 %.

En moyenne, un dépôt-vente prélève entre 20 % et 50 % de commission sur les ventes réalisées.

Qui peut ouvrir un dépôt-vente ?

Plusieurs statuts sont compatibles avec l’activité de dépôt-vente :

• Auto-entrepreneurs : Idéal pour débuter seul, avec peu de charges et des démarches simplifiées.
• Sociétés (SASU, SARL, EURL) : Adapté aux projets plus ambitieux, avec une structure juridique solide.
• Associations : Le dépôt-vente peut être un mode de financement d’activités sociales ou culturelles.
• Particuliers : Une activité possible à petite échelle, mais soumise à des obligations fiscales si elle devient régulière.

Comment fonctionne un dépôt-vente ?

Le fonctionnement repose sur un principe simple :

1. Un client dépose un objet à vendre.
2. Un contrat de dépôt est signé, fixant le prix de vente et la commission prélevée.
3. L’article est mis en vente en boutique ou en ligne.
4. Une fois vendu, le dépôt-vente conserve sa commission et reverse le reste au déposant.
5. Si l’objet n’est pas vendu dans le délai convenu, il est soit restitué, soit remis en vente à un tarif ajusté.

De nombreux professionnels utilisent aujourd’hui des logiciels spécialisés ou des plateformes en ligne pour suivre les ventes, gérer les contrats et automatiser les paiements.

Combien peut rapporter un dépôt-vente ?

La rentabilité dépend du chiffre d’affaires généré, des charges fixes et du niveau de commission :

• Chiffre d’affaires moyen : de 2 000 à 10 000 € par mois selon la taille du point de vente, l’emplacement et les produits.
• Commission moyenne : environ 40 %, ce qui représente le revenu brut du dépôt-vente.
• Bénéfice net : après déduction des frais (loyer, charges, outils de gestion, communication…), la marge nette peut atteindre 30 % à 50 %.

Exemple concret :
Un dépôt-vente réalisant 20 000 € de ventes par mois, avec une commission moyenne de 40 %, génère 8 000 € de chiffre d’affaires. Après déduction des charges mensuelles (environ 4 500 à 5 000 €), le bénéfice net peut se situer entre 3 000 et 4 000 €.

Sources et références

https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F23207