Créer sa micro-entreprise : guide pratique et démarches à suivre

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Par Guillaume DELEMARLE
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
L'article en brefCréer une micro-entreprise séduit pour plusieurs raisons : l'indépendance, le défi personnel et la création d'emploi. Cette démarche permet d'explorer ses faiblesses et ambitions, révélant ainsi la personnalité de l'entrepreneur. Le statut de micro-entrepreneur offre une simplicité administrative et des coûts de création réduits. Cependant, il est crucial de penser à ouvrir un compte bancaire dédié pour séparer les finances personnelles et professionnelles.

Les démarches juridiques pour créer une micro-entreprise commencent par une déclaration en ligne via des plateformes dédiées. Il est nécessaire de fournir des informations personnelles, le type d'activité, et l'option fiscale choisie, accompagnées de justificatifs. La domiciliation de l'entreprise peut se faire à domicile, via une société de domiciliation, ou en louant un local commercial, bien que cette dernière option entraîne des coûts supplémentaires. L'immatriculation dépend de l'activité exercée (commerciale, artisanale, ou libérale), et les micro-entrepreneurs doivent choisir un régime social adapté, ouvrir un compte bancaire séparé, et envisager une assurance professionnelle. La gestion des cotisations sociales et fiscales est simplifiée mais nécessite une attention régulière pour éviter des pénalités.
Sommaire

Pourquoi vouloir créer une micro-entreprise ? Enjeux et motivations

Ce qui motive de créer son entreprise est principalement : la volonté d'être indépendant, l'envie de défi ou le besoin de créer son propre emploi.

Quand on sait pourquoi veut-on créer son entreprise cela admet d'identifier ses faiblesses, ses ambitions et révèle ainsi la personnalité de la personne en profondeur.

Quand on crée une micro-entreprise il faut penser à se créer un nouveau compte bancaire.

Les prérequis juridiques nécessaires pour créer sa micro-entreprise

De nombreux entrepreneurs se posent la question comment créer une micro-entreprise. Il faut faire une déclaration dématérialisée, il faut remplir un formulaire P0 de déclaration(P0 PL micro-entrepreneur) qui remonte les informations suivantes :

  • votre identité,

  • l’activité que vous souhaitez exercer,

  • l’option fiscale choisie.

  • Pièces justificatives (pièce d’identité, justificatif de domicile de moins de 3 mois et attestation sur l’honneur de non-condamnation). Pour constituer une micro-entreprise, il faut faire la déclaration de la micro-entreprise auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) compétent.

Comment créer sa micro-entreprise en ligne ? Les étapes clés

Il faut commencer par s'inscrire en ligne sur les plateformes guichet-entreprise.fr ou lautoentrepreneur.fr .

Cette inscription consentie de faire savoir à l’administration fiscale et aux organismes sociaux du démarrage de l’activité, et sert à renseigner les informations qui sont ci-dessous :

Toute création d’entreprise comporte sa domiciliation . La micro-entreprise doit avoir une adresse déclarée auprès du Centre de formalité des entreprises (CFE). Il y a différentes manières de domiciliation pour son activité professionnelle, la première est tout simplement de la domicilier chez soi cela est logique lorsque le micro entrepreneur exerce son activité à son domicile, et donc son domicile devient aussi son lieu de travail.

Le micro entrepreneur qui désire optimiser l’expansion de son activité peut aussi faire appel à une société de domiciliation, c’est un prestataire de service administrant une domiciliation juridique à son activité.

Il peut pareillement solliciter l’accès à une pépinière d’entreprise ou à un incubateur, qui proposent de nombreux services et d'affecter à des dispositions des bureaux à des tarifs très intéressant, cela accorde aux micro entrepreneurs d'avoir des coordonnées postales propre à leur entreprise.

L’utilisation d’un local commercial est la dernière solution pour le micro entrepreneur pour domicilier son entreprise, tout en connaissant que cela crée considérablement de frais (loyer et factures à acquitter, coût d’entretien…) et qu’il n’existe pas de déduction de ces charges sous le régime de la micro-entreprise. Dans tous les cas, la surface sur laquelle il exerce son activité (que ce soit chez lui ou dans un local commercial) doit être déclarée auprès de l’administration fiscale.

Pour l'immatriculation quand le micro entrepreneur fait une activité commerciale, il est obligé d'immatriculer son entreprise au Registre du commerce et des sociétés (RCS). Pour l'immatriculation lorsqu'il fait valoir une activité artisanale, il doit s’immatriculer au Répertoire des métiers (RM). Lors d'une hésitation, le site de l’administration française est retenu uniquement pour les professionnels service-public-pro.fr propose un guide admettant d'apprécier la nature de l’activité d’une entreprise.

Pour le choix du régime social pour les micro entrepreneurs salariés qui commencent une création d’entreprise en plus de leur activité principale, le choix d’un régime social n’est pas important car ils sont déjà affiliés au régime général de la Sécurité sociale et qu’il est irrecevable de cumuler deux régimes sociaux. Par contre pour les travailleurs non-salariés ils nécessitent forcément de choisir un régime social en fonction de la nature de l’activité qu’ils veulent élaborer. Donc ils sont affiliés à la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse (CIPAV) pour les professions libérales qui sont réglementées, ou à la Sécurité sociale des indépendants (ex-RSI) .

L’ouverture d’un compte bancaire est indispensable pour la micro-entreprise doit impérativement établir un compte bancaire séparé du compte personnel du micro entrepreneur , le micro entrepreneur n’est pas obligé d’ouvrir un compte professionnel comme le notifient les organismes bancaires.

La souscription auprès d'une assurance professionnelle, n’est pas obligatoire mais le micro entrepreneur devrait s’en préoccuper dès son lancement d'activité, pour être protégé en cas de dommages causés sur une autre personne ou lors du cadre de l’exercice de son activité.

Pour le règlement des cotisations le micro entrepreneur doit s'acquitter mensuellement ou trimestriellement de ses cotisations. Cet acquittement peut être effectué sur les sites lautoentrepreneur.fr et guichet-entreprises.fr, et les cotisations sont équivalentes aux montants suivants :

Lors du paiement, il faut prendre en compte la contribution à la formation professionnelle 0,1 à 0,3 % du chiffre d’affaires, et la taxe pour frais de chambre de 0,007 à 0,48 % du chiffre d’affaires.

En cas d’oubli de déclaration des cotisations, une pénalité de 50 € appliquée.

Vous pouvez optez pour le choix du versement libératoire pour votre micro-entreprise cela accorde de payer l’impôt au fur et à mesure de l’année, en fonction de l’encaissement du chiffre d’affaires et fréquemment aux cotisations sociales. S'il choisi de les régler mensuellement ou trimestriellement, il les payera de la même manière le versement libératoire, calculé en fonction des montants du chiffre d’affaires ou des recettes hors taxe.

Le règlement de la TVA en 2020 pour les micro-entreprise

L’entrepreneur sous le régime de la micro-entreprise peut être s'il ne dépasse pas les seuils exonérés de TVA. Il renseigne une mention sur ses factures : « TVA non applicable, article 293 B du CGI ».

Depuis l’instauration des nouveaux plafonds du chiffre d’affaires pour les entrepreneurs cependant (les plafonds à 72 600 € pour les activités artisanales et à 176 200 € pour les activités commerciales), les micro entrepreneurs ne sont plus dispensés de payer de la TVA uniquement en dessous d'un certain seuil. Dés que cela dépasse de 34 400 € pour une activité artisanale ou 85 800 € pour une activité commerciale facturés, ils doivent la payer.

  • l’identité du micro entrepreneur ;

  • l’adresse ou il aspirerait recevoir les éventuels courriers en lien avec sa micro-entreprise ;

  • l’adresse professionnelle où il prévoit d’exercer son activité au cas où il y en a une ;

  • le type d’activité provenant de sa création d’entreprise ;

  • le choix de ses régimes fiscaux et sociaux. Dans un second temps il faut domicilier sa micro-entreprise

    • 13,1% du chiffre d’affaires pour une activité commerciale ;

    • 22,5% pour une activité libérale ;

Combien ça coûte de créer une micro-entreprise ?

Le faible coût de création d’une auto-entreprise est un bénéfice majeur par rapport à la création d’une société.

En réalité, les frais de création d'une micro-entreprise résultant de l’activité exercée par le micro entrepreneur sont :

Pour une activité commerciale c'est auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) qu'il faut s'immatriculer. Le coût de création est gratuit.  

Pour une Activité libérale c'est auprès de l'URSAFF qu'il faut s'immatriculer et c'est Gratuit.

Pour une Activité artisanale c'est auprès du Répertoire des Métiers (RM) qu'il faut s'immatriculer et les frais d'immatriculation sont gratuits.

Pour une Activité d’agent commercial  c'est auprès du Registre spécial des agents commerciaux qu'il faut s'immatriculer et cela coûte 24,71€.

Dans la majorité des cas, la déclaration du micro entrepreneur est gratuite. En revanche, il faut avoir conscience que cela implique de réaliser ses démarches seules.

Vous pouvez vous faire aider dans vos démarches de création par la BGE présentes dans toutes les régions ou même le Réseau Entreprendre. Les frais de création peuvent changer en fonction du niveau d’accompagnement. Il faudra estimer entre 11€ à 155€ TTC.

Les frais de fonctionnement d’une auto-entreprise sont relativement faibles si on les confronte avec ceux d’une société.

En fonction de l’activité de l’entrepreneur, il est essentiel de prendre en compte des frais comme :

  • des frais bancaires si vous décidez d’ouvrir un compte bancaire professionnel ;

  • des frais d’assurance professionnelle si votre activité vous l’impose ;

  • des frais d’abonnement à un logiciel de facturation si vous avez envie de vous alléger de cette tâche administrative.

L’auto-entrepreneur profite de charges sociales et fiscales avantageuses.

L’un des autres bénéfices de ce régime et que le micro entrepreneur peut cumuler plusieurs types d’activités :

Vous pouvez cumuler votre activité d’auto-entrepreneur avec le statut d'assimilé salarié de :

  • président en SAS ou SASU ;

  • gérant égalitaire ou minoritaire de SARL ;

  • gérant non associé d’une EURL ;

  • associé d’une société.

Existe t'il des aides pour créer sa micro-entreprise en France ?

Il existe une aide qui est l'Aide aux créateurs et repreneurs d'entreprise (L'ACRE). Cette aide est une exonération à 50% de certaines cotisations sociales, elle dure jusqu'à la fin du troisième trimestre civil à partir de la date de création de la micro-entreprise.

Hors métropole l'Acre est formée différemment, avec des taux DOM échelonnés sur 3 ans et ouvert pour tout le monde.

En métropole l 'Acre est d'une seule année seulement depuis 2020, avec de grosses conséquences pour les petits entrepreneurs. Elle doit être demandée dans les 45 jours.

L'exonération se produit sur une période de trimestres civils, il est donc plus intéressant de commencer votre activité en début de trimestre pour que cela soit plus avantageux.

L'Acre est accessible aux personnes qualifié comme en difficulté.

Ainsi, l'aide peut vous être attribuée si vous le demandez si vous êtes :

  • demandeur d'emploi indemnisé

  • demandeur d'emploi non indemnisé inscrit six mois au cours des dix-huit derniers mois

  • bénéficiaire de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou du revenu de solidarité active (RSA) ou de l'allocation temporaire d'attente (ATA)

  • âgée de 18 à moins de 26 ans

  • âgée de moins de 30 ans, personne handicapée ou non indemnisée

  • salarié ou licencié d'une entreprise en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire qui reprend tout ou partie d'une entreprise

  • en contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape)

  • créateur ou repreneur d'une entreprise implantée au sein d'un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV) ;

  • bénéficiaires de la prestation partagée d'éducation de l'enfant (PrePare)

L'exonération de cotisations sociales est classifiée selon les ressources en N-1 :

Pour faire la demande, il faut :

  • exonération totale pour des revenus inférieurs à 30 852 euros

  • exonération partielle calculée pour des revenus compris entre 30 852 euros et 41 136 euros

  • pas d'exonération pour des revenus pour des revenus supérieurs à 41 136 euros

  • Pour une création en 2022, les auto-entrepreneurs seront exonérés de 50% des cotisations sociales jusqu'à la fin du 3e trimestre civil suivant la date du début d'activité.

    Pour une Activité de Vente de marchandises (BIC) le taux d'ACRE est de 6,4%.

    Pour une Activité de prestations de services artisanales et commerciales (BIC) le taux d'ACRE est de 11%.

    Pour une Activité libérale PLNR (BNC) le taux d'ACRE est de 11%.

    Pour une Activité libérale (BNC ou BIC) à la Cipav le taux d'ACRE est de 12,1%.

    Pour une Activité de location de meublés de tourisme classés le taux d'ACRE est de 3% (BIC et PLNR) ou de 3,30% (PL Cipav).

    • Créer votre compte en ligne et déclarer votre auto-entreprise

    • télécharger et compléter le formulaire « Demande de l'aide à la création et à la reprise d'une entreprise (ACRE) pour les autoentrepreneurs »

    • l'envoyer dans un délai de 45 jours après le dépôt du dossier de création d'entreprise

    • joindre les pièces justificatives demandées (inscription France Travail anciennement Pôle Emploi, attestation d'allocation…)

Vous souhaitez en savoir plus sur le sujet ? Découvrez notre vidéo YouTube dédiée sur le sujet disponible ci-dessous et sur notre chaîne YouTube

 

Les avantages de la micro-entreprise

Ce statut a pour avantage d’être très accessible. Les conditions pour devenir micro entrepreneur sont peu assujettissantes. Si vous êtes une personne physique et que vous voulez effectuer une activité artisanale, commerciale ou libérale, vous pouvez accéder à ce statut sans en être privé c'est-à-dire qu'il est accessible à tous. Aucun diplôme n’est requis pour opter pour ce régime simplifié.

Si vous souhaitez ce statut, vous pouvez exercer votre activité en tant qu'activité principale ou secondaire. Vous pouvez cumuler le statut de micro entrepreneur et de chômage.

L’accessibilité de ce régime se déclare aussi par ses formalités de création qui sont abrégées. Après avoir confirmé que vous répondiez aux conditions pour bénéficier du statut, vous n’avez qu’à faire une simple déclaration de micro entreprise en ligne pour finaliser la création de votre entreprise.

Le micro entrepreneur ne doit pas écrire de statuts ou apporter de l’argent pour un capital social.

Les coûts de création sont assez faibles, ce qui est un avantage énorme par rapport à la création d'une société.

En plus de la simplicité de création, l'administration du statut de micro entrepreneur est aussi facilitée. L’auto-entrepreneur a moins de contraintes de gestion que les associés d’une société, car il fait son activité en nom propre.

Le micro entrepreneur n’a pas besoin de réunir d’assemblée générale, ou à écrire des procès-verbaux lorsqu’il prend des décisions corrélées à son activité professionnelle.

Le régime comptable est avantageux car en tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes dispensé de contraintes comptables trop lourdes.

Il convient particulièrement de :

  • garder à jour un livre de recettes, harmonieux de façon chronologique ;

  • tenir un registre des achats : c’est contraint notamment si vous faites une activité de vente de marchandises, fournitures, denrées à consommer sur place ou à emporter, ou encore en cas de fourniture de prestation d’hébergement ;

  • stocker les factures et les pièces justificatives pendant 10 ans.

Le régime comptable du micro entrepreneur est facilité car il n’a pas de bilan annuel à présenter.

Lorsque vous exercez plusieurs activités distinctes, il est recommandé de tenir une comptabilité pour chacune de vos activités. Il vous suffit de remplir qu’une déclaration unique de chiffre d’affaires pour l’ensemble de vos activités.

Si bien que vous ne dépassiez pas certains plafonds de chiffre d’affaires, vous pouvez profiter du mécanisme de franchise en base de TVA :

Le seuil à respecter pour les activités de vente de marchandises et prestation d’hébergement est de 85.800€

Le seuil à respecter pour les activités de vente de prestations de services et les activités libérales est de 34.400€

L’avantage de cet agencement est qu’il vous exempte de facturer la TVA à vos clients, vous pourrez donc augmenter vos marges en vous accordant sur le prix du marché ou en offrant des prix plus concurrentiel que ceux de vos concurrents.

La franchise de TVA présente aussi un gain de temps. La comptabilité est facilitée et vous ne devez pas déclarer la TVA auprès de l’administration fiscale. Les obligations fiscales du micro entrepreneur sont facilitées.

Il est important de comprendre que sous ce régime facilité, vous êtes imposé selon votre chiffre d’affaires pas comme pour les autres types de sociétés qui sont elles imposé sur le résultat.

L’auto-entrepreneur est imposé à l’impôt sur le revenu (IR).

En échange d'une non déduction des charges liées à votre activité, un abaissement forfaitaire est calculé par rapport à votre chiffre d’affaires (CA). Le résultat après l’abattement détermine votre bénéfice imposable. Ensuite, c’est votre bénéfice imposable qui est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Le montant de l’abattement dépend de l’activité que vous exercez.

Type d’activité

Le Taux d’abattement pour les Activités d'achat revente ou de fourniture de logement (à la réserve des locations meublées autres que tourisme et chambres d'hôte) est 71%

Le Taux d’abattement pour prestations de services / autres activités relevant des BIC est 50%

Le Taux d’abattement pour bénéfices non commerciaux (BNC): activités libérales 34 %

Il y a un minimum d'abaissement de 305€.

Lorsque vous faites une activité d’achat revente, l'imposition est calculé sur 29% du chiffre d’affaires.

Quand on est micro entrepreneur, vous êtes rattaché à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI), qui est accolé au régime général de la sécurité sociale.

La SSI a substitué au Régime Social des Indépendants (RSI) en 2018. Si vous souhaitez vous affirmer comme étant micro entrepreneur, sachez que vous êtes attaché à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de votre lieu de résidence.

Lorsqu'on est micro-entreprise, le règlement des charges sociales de l’auto-entrepreneur est facilité. Elles peuvent être réglées mensuellement ou trimestriellement immédiatement sur le site de l’URSSAF. La micro-entreprise est soumise à des taux de cotisations sociales intéressants.

Si vous êtes éligibles à l’Aide à la Création et la Reprise d'Entreprise (ACRE), vous bénéficiez d’une décharge partielle (50%) de vos charges sociales pendant 1 an.

Il subsiste plusieurs possibilités en fonction de votre situation. Le taux de décharges sociales en micro-entreprise change selon le domaine d’activité de votre entreprise.

Le Taux classique pour une activité de vente de marchandises est de 12,8%

Le Taux en cas d’éligibilité pour une demande d'exonération à l’ACRE pour une activité de vente de marchandises est de 6,4% 

Le Taux classique pour une activité de vente de prestation de services artisanale ou commerciale est de 22%

Le Taux en cas d’éligibilité pour une demande d'exonération à l’ACRE pour une activité de vente de prestation de services artisanale ou commerciale est de 11%

Le Taux classique pour une Activité libérale est de 22%

Le Taux en cas d’éligibilité à l’ACRE Activité libérale est de 11%

Il est possible de choisir le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Cette faculté permet aux micro entrepreneurs de décharger leurs contraintes sociales et fiscales en un seul prélèvement fait simplement sur leurs chiffre d’affaires.

Le mode de calcul de l’impôt sur le revenu est différent car un prélèvement est réalisé directement sur votre chiffre d’affaires. Le montant de ce prélèvement est attaché à votre activité.

Le Taux en cas d’option pour le prélèvement libératoire pour une activité de vente de marchandises est de 13,80% (1% d’impôt sur le revenu et 12,8% de cotisations sociales)

Le Taux en cas d’option pour le prélèvement libératoire pour une Activité de vente de prestation de services artisanale ou commerciale est de 23,7% (1,7% d’impôt sur le revenu et 22% de cotisations sociales)

Le Taux en cas d’option pour le prélèvement libératoire pour une Activité libérale est de 24,2% (2,2% d’impôt sur le revenu et 22% de cotisations sociales)

Il est admissible d’opter pour le versement libératoire lors de votre déclaration de micro entrepreneur ou en pendant le cours de votre activité.

Cette option du prélèvement libératoire n’est pas accessible à tous.

Ce régime est accessible sans véritable effort financier d’investissement. C’est un avantage important pour se lancer dans l’entrepreneuriat.

Cumul possible avec un emploi salarié

Le cumul du statut de micro entrepreneur avec un emploi salarié est bénéfique, car il vous permet de commencer un projet entrepreneurial tout en gardant votre emploi. En revanche, il est adéquat de vérifier que votre activité de micro entrepreneur ne contrevient pas à :

  • une clause d’exclusivité que vous avez dans votre contrat de travail ;

  • une clause de non concurrence que contient votre contrat de travail ;

  • des dispositions particulières liées au secteur d’activité ;

  • un statut particulier comme le statut de fonctionnaire.

Chaque salarié doit considérer un devoir de loyauté envers son employeur. Ce devoir comporte d’informer votre employeur de la création d’une entreprise individuelle, particulièrement si elle est dans le même domaine d’activité ou les mêmes clients. Votre activité d’entrepreneur ne pourra pas être réalisée pendant vos heures de travail salariées.

La période de chômage est souvent réputée comme une période idéale pour développer des projets entrepreneuriaux. Vous devez savoir qu’il est entièrement acceptable de cumuler le statut de micro-entreprise et le chômage, mais certaines conditions doivent être respectées.

Ce cumul est accessible pour les demandeurs d’emploi, peut importe le motif de chômage.

Une fois que votre entreprise a été crée vous pourrez bénéficier de la continuation de vos allocations chômage d’aide au retour à l’emploi (ARE). Le montant de ces allocations va fluctuer en fonction des gains tirés de votre activité de micro entrepreneur.

 

Les limites de la micro-entreprise

Même si les bénéfices de ce régime simplifié dévoilées ci-dessus rendent ce statut très attractif, vous devez ne pas oublier que ce statut présente aussi des faiblesses.

Les principaux désavantages de ce statut sont :

La présence de plafonds de chiffre d’affaires est l’un des principaux désavantages. Car pour que vous puissiez conserver les bénéfices du statut, vous devez nécessairement faire attention à ne pas dépasser certains plafonds de chiffre d’affaires.

Les plafonds sont dictés par la loi et améliorés chaque année. Ils changent selon l’activité exercée.

En 2022, il existe des seuils de chiffre d'affaires dans le statut de micro entrepreneur qui sont :

Le seuil de chiffre d’affaires pour des activités de vente de marchandises et prestation d’hébergement est de 176.200€

Le seuil de chiffre d’affaires pour des activités de vente de prestation de services et les activités libérales est de 72.600€

Si vous franchissez ces seuils, la micro-entreprise basculera alors automatiquement vers le régime de droit commun de l’entreprise individuelle.

Si cela vous arrive vous en serez averti par lettre recommandée avec accusé de réception.

Ces plafonds créent un frein pour la croissance de l'activité de la micro entreprise . Si votre activité s'accroît rapidement et que vous dépassez le plafond, vous devrez changer de statut et accomplir de nouvelles démarches. Un changement de statut incite forcément à une perte des différents avantages fiscaux et sociaux.

Le micro entrepreneur ne peut pas enlever ses charges d’exploitation de son bénéfice imposable. Lorsque vous faites une activité ayant besoin de nombreuses charges, il est généralement plus profitable de choisir une société comme une SASU ou une EURL.

L’administration fiscale a mis en place un abaissement fiscal pour atténuer ce défaut. Le montant de l’abaissement dépend de votre activité et permet d'affaiblir votre base imposable à l’impôt sur le revenu (IR). Sachez que plus vos charges sont élevées, moins l’abattement est pertinent.

Il est impossible de s’assembler à plusieurs sous le régime de l’auto-entreprise, c’est une entreprise individuelle. Si vous souhaitez vous associer vous devez nécessairement choisir une société.

Si vous aspirez créer une auto-entreprise, vous pourrez changer d’idée plus tard pour développer votre projet. En tant que micro entrepreneur vous pouvez créer une société commerciale, apporter ou céder le fonds de commerce de la micro-entreprise à la société que vous venez de créer et fermer votre entreprise individuelle.

L’auto-entreprise mélange le patrimoine de l'entrepreneur et de l'entreprise, les créanciers pouvaient donc contraindre l'entrepreneur à payer ses créanciers avec son patrimoine personnel.

Depuis le 15 mai 2022, un nouveau statut exclusif pour les entrepreneurs individuels a été crée mais aussi pour les auto-entrepreneurs, les deux patrimoines seront séparés automatiquement. 

Lorsque vous vous lancez sous ce régime, vous devez fréquemment travailler solitairement.

Le recrutement d'un salarié par un auto-entrepreneur est exceptionnel car embaucher un salarié représente un coût élevé (rémunération, paiement des cotisations sociales, achat de matériel…).

Pour vous accorder d’embaucher un salarié il va falloir que votre activité soit propice pour que vous fassiez à la fois votre rémunération et celle de votre salarié. Il arrive fréquemment que vous effleuriez les plafonds de chiffres d’affaires mais aussi que le travail fourni par votre salarié permette un débordement les plafonds et être expulsé du régime simplifié.

Ce statut n’est pas un régime très adapté pour employer un salarié, parce que l’entrepreneur ne peut pas diminuer ses charges comme le salaire d’un employé.

Être micro entrepreneur est accessible pour de très nombreuses personnes. Par contre ce statut n’est pas accessible pour certaines professions codifiées et par rapport à certaines activités spécifiques.

Exemple de professions non prises en compte par le statut de micro-entreprise : marchand de biens, agent d’assurance…

Quand vous êtes une micro-entreprise vous ne paraissez pas crédible auprès des investisseurs. Cette structure n’est pas intéressante pour les banques, les fournisseurs ou pour d'autres partenaires, elle n'est pas pourvu de capital social et elle exige peu d’apports financiers. Ce statut est constamment réputé comme peu fiable.

Ce statut est fréquemment utilisé de provisoirement pour expérimenter un projet d’entreprise, et ce, à moindre coût.

Lorsque vous créez une société cela vous accorde un renforcement important de votre crédibilité par rapport à vos investisseurs, fournisseurs ou partenaires. Car une création de société propose une crédibilité plus importante par rapport à une micro-entreprise.

Les banques acceptent plus facilement de faire un emprunt bancaire pour une société.

Il est inconcevable de cumuler le statut de micro entrepreneur avec une activité soumis à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Il est impossible de cumuler deux statuts sous ce régime social.

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