Vous aimez conduire et l’idée d’entreprendre vous fait de l’œil. Pourquoi ne pas ouvrir une société de taxi ? Cette profession réglementée ne manque pas d’atouts, mais les nombreuses obligations qu’elle présente vous laissent dubitatif : certificat de capacité professionnelle, carte professionnelle, licence de taxi, etc.
Pas de panique ! Dans cet article, on vous livre tout ce que vous devez savoir pour votre création d’entreprise de taxi.
Podcast : Les étapes de création d'une société de taxi
Comprendre le métier de taxi
La mission du conducteur de taxi
Le chauffeur de taxi est un professionnel de la route. Au volant d’un véhicule léger, son rôle consiste à conduire ses clients d’un point A à un point B en leur garantissant des conditions de sécurité optimales.
Pour ce faire, il respecte le Code de la route, et se conforme à la réglementation relative à l’exercice de l’activité. Le véhicule étant équipé d’un compteur horokilométrique, le client règle sa course une fois arrivé à destination.
Le professionnel de la route doit se doter de certaines compétences pour assurer une course agréable à ses passagers. Ainsi, il doit faire preuve des qualités techniques suivantes :
- L’aptitude à une conduite fluide et agréable ;
- Un bon sens de l’orientation pour être en mesure de proposer le trajet adéquat ;
- Une forte propension à rester concentré sur son environnement ;
- Une hygiène de vie irréprochable ;
- Une bonne capacité de mémorisation.
Prenons comme exemple un chauffeur de taxi à Paris, s’il veut fidéliser sa clientèle et rentabiliser sa société de taxi, le chauffeur doit se distinguer par son sens aiguisé du service.
Pour cela, il se montre aimable et sait se rendre disponible. Son flegme est un atout redoutable pour une bonne gestion du stress, notamment lors des heures de pointe.
Il est vivement recommandé de maîtriser une langue étrangère, l’anglais de préférence. En effet, sa clientèle se compose en grande partie de touristes étrangers.
L’intérêt d’ouvrir une société de taxi et les tendances du métier
Le métier de taxi présente de nombreux avantages, à commencer par une certaine liberté dans l’exercice de la fonction. De fait, le chauffeur de taxi travaille en totale autonomie. Il est donc libre de ses horaires, bien qu’il ait tout intérêt à se révéler flexible pour mieux s’adapter aux besoins de ses clients.
Lancer son entreprise de taxi représente également une formidable opportunité de travailler au contact des personnes, et de faire de nouvelles rencontres chaque jour. Il va sans dire que les individus passionnés par la conduite trouvent plus facilement leur bonheur au volant de leur véhicule qu’assis derrière un bureau.
Bien qu’il nécessite certains prérequis, le métier n’exige pas un niveau d’étude spécifique et s’avère relativement accessible.
Cependant, la concurrence s’intensifie depuis plusieurs années avec l’arrivée des chauffeurs de VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) et leurs plateformes de réservation, ou encore des applications de covoiturage.
Uber est la plus connue, mais il en existe d’autres. Plusieurs acteurs se partagent les parts de marché du transport de particuliers. Ces derniers obligent alors les conducteurs de taxi à se réinventer et à faire monter en gamme leurs prestations.
Comment devenir chauffeur de taxi ? Les étapes
Les conditions d’accès au métier de conducteur de taxi
Avant même d’envisager de devenir chauffeur de taxi, mieux vaut s’assurer de posséder les prérequis suivants :
- Être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans (ou 2 ans si le conducteur a bénéficié du dispositif de la conduite accompagnée).
- Disposer d’un avis médical favorable de la part d’un médecin agréé ;
- Avoir effectué la formation PSC1 et obtenu le diplôme de premiers secours depuis moins de 2 ans ;
- Être détenteur d’un casier judiciaire vierge.
Ces éléments sont obligatoires pour pouvoir se présenter aux épreuves du certificat de capacité professionnelle (CCPCT), indispensable pour exercer.
La formation au CCPCT
Divers centres de formation agréés proposent de vous former préalablement aux épreuves du CCPCT. Cette option n’est pas obligatoire, mais reste vivement recommandée.
Selon l’organisme, la durée de la formation peut varier entre 50 et 30 heures, et peut coûter entre 400 et 1 500 €. Les modules dispensés alternent la théorie et la pratique, et traitent aussi bien de la réglementation que de la conduite.
Il faut savoir que l’inscription à l’examen est également payante et présente un coût de 200 €.
Les critères d’obtention de la carte professionnelle de taxi
Après avoir passé les épreuves du CCPCT avec succès, le lauréat est en droit de faire la demande de sa carte professionnelle auprès de la préfecture. Pour l’obtenir, il devra fournir les éléments suivants :
- sa pièce d’identité ;
- son permis de conduire en cours de validité ;
- l’attestation de réussite à l’examen ;
- l’avis favorable du médecin agréé ;
- 2 photos d’identité.
Le futur professionnel doit enfin s’acquitter de 60 € pour recevoir sa carte professionnelle, dont la validité est limitée à 5 ans. Celle-ci concerne uniquement le département de réussite à l’examen.
Il est possible d’élargir son champ d’intervention à 4 départements, grâce au dispositif « mobilité taxi ». Il s’agit d’un stage de formation à effectuer concernant les départements visés. Celui-ci fait l’objet d’une nouvelle demande de carte professionnelle, précisant les nouveaux départements compris dans sa prestation.
Comment créer une société de taxi ?
Le certificat de capacité professionnelle en poche, il est désormais possible de choisir le salariat en signant un contrat de travail avec un employeur. Autrement, vous pouvez vous mettre à votre compte et entamer les démarches de création de votre propre entreprise de taxi.
Choisir le véhicule pour exercer son activité
Le professionnel est libre d’opter pour la marque ou le modèle de véhicule qui lui convient pour devenir taxi. Le département d’exercice peut imposer certaines normes en termes de taille ou d’ancienneté auxquelles l’outil de travail doit se conformer.
Quel que soit le véhicule privilégié, certaines règles, édictées par le Code des transports, sont communes à l’ensemble des chauffeurs de taxi. Ces derniers sont donc tenus de proposer un véhicule muni de :
- 4 à 9 places (conducteur inclus) ;
- un compteur horokilométrique homologué ;
- un dispositif extérieur lumineux indiquant la mention « taxi » et informant les usagers de l’état d’occupation du véhicule (vert quand il est libre, rouge quand il assure déjà un transport) ;
- une plaque extérieure visible et mentionnant le numéro de l’autorisation et stationnement (la licence) et sa compétence géographique ;
- un appareil horodateur homologué et fixé au véhicule permettant d'enregistrer les heures de début et de fin de service du chauffeur, dans la mesure où le compteur horokilométrique n’effectue pas cet enregistrement ;
- une imprimante connectée au taximètre pour l’édition d’une facture à destination du client ;
- un terminal de paiement électronique en état de fonctionnement et visible du passager.
Suite au décret n°2021-1688 du 16 décembre 2021 relatif au registre de disponibilité des taxis, le professionnel a désormais l’obligation de communiquer en temps réel sa disponibilité dans sa zone de compétence. Pour ce faire, il dispose d’un smartphone connecté à l’applicatif chauffeur de son choix (le.taxi par exemple).
Pour devenir taxi, il incombe au conducteur de garantir un minimum de confort à ses clients. Ainsi, il lui appartient d’inclure dans son véhicule, les options qui lui semblent les plus appropriées selon la typologie des usagers qu’il transporte (climatisation, chauffage, contenance du coffre pour les bagages, etc.).
Choisir la forme juridique de la société de taxi
Dans un premier temps, il convient de définir le statut juridique approprié. Il en existe plusieurs, dont les caractéristiques diffèrent. Selon la nature du projet, l’entrepreneur qui souhaite se lancer seul, a le choix entre :
- L’entreprise individuelle (EI) classique ;
- La micro-entreprise (bien que peu intéressante, car le chauffeur de taxi n’aura pas la possibilité de déduire ses charges) ;
- L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ;
- La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
Dans la mesure où ce dernier envisage, à terme, de s’associer, il peut alors porter son choix sur les formes juridiques suivantes :
- La société à responsabilité limitée (SARL) ;
- La société par actions simplifiée (SAS).
Voici un simulateur de statut juridique qui pourra vous donner un aperçu du statut juridique qui correspondra le plus à votre situation :
Accomplir les formalités de création de l’entreprise d’exploitation de taxi
Pour créer sa société de taxi, le conducteur diplômé doit respecter un certain formalisme. Selon le statut juridique privilégié, le conducteur de taxi doit veiller à :
- Convoquer les éventuels associés en assemblée générale pour préciser les modalités de gestion de l’entreprise et nommer son représentant légal ;
- Rédiger les statuts ;
- Effectuer les apports et déposer le capital social si la forme juridique l’exige ;
- Publier l’avis de constitution relative à la création de l’entreprise dans un journal d’annonce légale (JAL) du département dans lequel est domicilié le siège social ;
- Faire la demande d’immatriculation sur le guichet unique du site de l’INPI ;
- Formuler une demande d’ACRE (aide à la création ou à la reprise d’entreprise) si l’entrepreneur y est éligible.
L’ensemble de ces démarches peuvent occasionner un certain coût. Celui de la rédaction des statuts varie selon le niveau de connaissance de la réglementation et de l’éventuelle intervention d’un tiers, tel qu’un expert-comptable ou un juriste. Les honoraires correspondant à la prestation peuvent s'élever jusqu’à 2 000 € environ.
Cependant, il existe aussi des acteurs digitaux tel que Swapn peuvent vous accompagner dans l'ensemble de vos démarches de création d'entreprise de taxi gratuitement. Le dirigeant doit prévoir les frais liés au dépôt des fonds, à la publication de l’avis de constitution (de 118 à 143 € selon le département concerné), ainsi qu’à la demande d’immatriculation (45 € pour une entreprise individuelle artisanale).
En tant que profession réglementée, l’activité artisanale de chauffeur de taxi est régie par les articles R3121-1 à R3121-33 du Code des transports. De ce fait, d’autres frais à caractère obligatoire peuvent s’ajouter, notamment ceux liés à :
- L’inscription aux épreuves du CCPCT ;
- L’obtention de la carte professionnelle ;
- L’acquisition de la licence de taxi ;
- L’achat d’un véhicule et la mise en conformité de ses équipements.
Comment obtenir la licence de taxi ?
La licence de taxi, plus communément nommée « autorisation de stationnement » (ADS) est un document valable 5 ans et obligatoire pour exercer en qualité de taxi artisan. Ce dernier dispose de 3 alternatives pour se la procurer :
- En faire la demande gratuitement auprès de sa mairie, au risque de se voir inscrit sur une longue liste d’attente (pouvant s’étendre sur plusieurs années selon la ville) ;
- L’acheter à un autre taxi indépendant (entre 30 000 € et 300 000 € selon la commune) ;
- La louer à une entreprise spécialisée, en signant un contrat de location-gérance.
Seuls les titulaires de la carte professionnelle sont autorisés à la demander.
Gestion financière de votre société de taxi
Avant de créer votre entreprise, il est conseillé de réaliser un business plan pour vous assurer de la viabilité de votre projet professionnel. Ce document sera votre feuille de route pour prendre connaissance du marché des sociétés de taxi dans votre région. Il vous permet également de provisionner le budget nécessaire à l’exploitation de votre activité, ou encore de solliciter un financement auprès d’un établissement bancaire.
Diverses solutions existent pour obtenir des subventions. L’alternative la plus courante consiste à recourir au prêt bancaire, mais d’autres options sont encore possibles (l’apport en capital de nouveaux associés, le crowdfunding ou financement participatif, etc.).
Quelle que soit la solution privilégiée, ce capital doit vous permettre de couvrir vos frais d’exploitation lors des premiers mois d’exercice, et d’être en mesure de supporter :
- L’achat du véhicule (l’acquisition d’une voiture d’occasion permet de limiter les frais en attendant de générer du chiffre d’affaires) ;
- Le coût de l’entretien et des réparations du véhicule ;
- Les dépenses à prévoir pour équiper le véhicule conformément à la législation (le taximètre, le terminal de paiement électronique, le dispositif lumineux, etc.)
- L’acquisition de la licence de taxi ;
- Les frais de carburant ;
- Les charges liées aux différents contrats d’assurance à souscrire ;
etc.
En fonction de la forme juridique de votre entreprise de taxi, vous pouvez déduire vos charges, ainsi que la TVA liée à l’achat de fournitures.
Marketing et développement de votre société de taxi
Votre activité de taxi lancée, vous devez maintenant la pérenniser. Pour cela, vous devrez porter votre attention sur votre stratégie de communication, afin de faire connaître vos services. Vous disposez de différents moyens, tels que le marketing digital (création d’un site internet, fiche d’établissement Google, réseaux sociaux, etc.) mais aussi la publicité locale, ou encore d’éventuels partenariats dans des parcs d’entreprises.
À savoir également que depuis décembre 2021, le Ministère chargé des transports a rendu la maraude électronique obligatoire grâce au dispositif le.taxi.
Il s’agit d’un registre des disponibilités des chauffeurs, permettant aux professionnels de gagner en visibilité dans leur zone de chalandise. Les clients peuvent alors héler un taxi grâce à leur smartphone.
Enfin, il appartient au conducteur de miser sur la qualité des courses qu’il propose, afin de fidéliser sa clientèle. Son tarif est réglementé et fixé chaque année par arrêté préfectoral. Il se compose :
- D’un montant forfaitaire ;
- D’un tarif au kilomètre ;
- D’un tarif horaire ;
- D’éventuels suppléments ou majorations, pour une course de nuit par exemple.
Il semble donc difficile d’activer ce levier pour se démarquer de ses concurrents.
Nos conseils d'experts-comptables pour l'ouverture d'une société de taxi
Le métier de taxi offre de belles perspectives professionnelles pour qui apprécie la conduite, l’autonomie et le contact avec les clients. En revanche, l’exercice de cette activité implique d’être investi d’un grand sens des responsabilités. En effet, le chauffeur de taxi est le garant de la sécurité de ses passagers. C’est pourquoi l’accès au métier est réglementé et exige des prérequis.
D’autre part, si le formalisme lié à la création de votre société de taxi reste une source de stress, sachez que vous n’êtes pas seul. De nombreux professionnels sont en mesure de répondre à vos questions et de vous accompagner pour un lancement d’activité en toute sérénité.
Quel budget pour devenir taxi ?
Chaque projet est différent et ne nécessite pas les mêmes ressources. Le budget à prévoir pour devenir taxi peut s'élever de quelques centaines d’euros à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Le coût dépend directement du statut privilégié, à savoir si le chauffeur envisage d’exercer en tant qu’indépendant ou en tant que salarié.
Les frais du taxi salarié
En effet, le chauffeur de taxi salarié a très peu de frais à engager par rapport au professionnel à son compte. Il lui suffit simplement de réunir les conditions minimales pour pouvoir exercer légalement :
- détenir son permis B depuis au moins 3 ans ;
- justifier d’un casier judiciaire vierge ;
- disposer d’une visite médicale favorable ;
- avoir suivi une formation de prévention et de secours civique de niveau 1 depuis moins de 2 ans ;
- être titulaire d’une carte professionnelle.
Pour optimiser ses chances d’être embauché, il peut néanmoins décider de suivre une formation de 50 à 300 heures dont le prix varie entre 400 et 1 500 €, selon le centre de formation. La réussite à l’examen conditionne le droit de demander la carte professionnelle. Celle-ci est payante et le lauréat doit alors s’acquitter de 60 € pour le recevoir.
Une fois embauché, il appartient à l’employeur de prendre en charge les coûts relatifs à la licence et à l’entretien du véhicule.
Les coûts à prévoir pour le chauffeur de taxi indépendant
Le budget pour devenir taxi est tout autre dès lors que le professionnel exerce à son compte. Outre les frais précédemment énoncés, il doit également mobiliser les fonds nécessaires à :
- la création de son entreprise ;
- l’achat de la licence ;
- l’acquisition de son véhicule, comprenant son équipement et son entretien ;
- l’assurance de son entreprise et de son outil de travail ;
- une éventuelle formation à l’entrepreneuriat ;
- la réalisation du stage obligatoire pour l’obtention éventuelle de l’extension mobilité taxi ;
- une trésorerie minimale pour couvrir les coûts d’exploitation des premiers mois d’activité, notamment le carburant.
Les démarches de création d’entreprise
Les coûts de création de l’entreprise diffèrent selon la forme juridique privilégiée. S’il choisit d’exercer seul, l’entrepreneur peut opter pour une entreprise individuelle (avec ou sans régime de la micro-entreprise), la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), ou encore l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Si la création d’une micro-entreprise est gratuite, les formalités de constitution d’une entreprise artisanale s’élèvent à 45 €. Cela implique également d’autres frais, tels que :
les honoraires d’un expert-comptable ou d’un avocat lors de la rédaction des statuts, si l’entreprise a vocation à se développer et à faire entrer de nouveaux associés (entre 800 et 1 000 €) ;
l’apport au capital social pour la SASU et l’EURL, dont le minimum est d’1 euro ;
la publication de l’avis de constitution sur un journal d’annonces légales, pouvant aller de 121 € pour une EURL à 138 € pour une SASU.
Les frais inhérents à l’outil de travail
La structure juridique étant créée, il s’agit pour le professionnel de la conduite de se doter d’une licence et d’un véhicule, indispensable à l’exercice du métier. Selon la zone d’exploitation, le prix d’une licence de taxi varie entre 30 000 et 300 000 €, voire plus. Il est également possible de louer cette autorisation de stationnement à une entreprise spécialisée en signant un contrat de location-gérance. Le loyer mensuel parisien se situe en moyenne à 3 500 €.
Le choix du véhicule affecte également le budget à prévoir pour devenir taxi. L’entrepreneur choisit le modèle ou la marque à sa convenance, mais doit s’assurer que celui-ci soit adapté à la prestation qu’il propose. Neuf ou d’occasion, les budgets varient de 20 000 à 90 000 € pour l’acquisition de son outil de travail. Il convient également d’anticiper les frais d’équipements obligatoires (dispositif lumineux, taximètre, terminal de paiement, etc.), ainsi que ceux de sa police d’assurance, du contrôle technique annuel et des frais d’entretien ou de réparation de la voiture.
Enfin, il peut également investir dans la formation obligatoire pour obtenir l’extension de mobilité interdépartementale. Cette alternative lui octroie la possibilité d’ajouter 3 départements à sa zone de chalandise, lui permettant ainsi d’élargir sa clientèle. La formation s’effectue en 14 heures et coûte environ 400 €.
Combien de temps pour devenir taxi ?
Créer sa société de taxi prend de quelques semaines à plusieurs mois. La phase de préparation est, en principe, la plus longue. Elle nécessite de mûrir son projet, d’étudier les différents statuts juridiques et d’élaborer un modèle économique viable. Après avoir réuni les conditions exigées pour devenir taxi, vient le moment de la création de la structure juridique.
En quelques jours, l’entrepreneur peut rédiger ses statuts ou laisser un expert-comptable s’en charger. S’il souhaite solliciter un financement auprès d’une banque pour lancer son activité, celle-ci peut prendre plusieurs jours à plusieurs semaines pour donner sa réponse.
Les formalités de création sont rapides à effectuer et se réalisent en quelques clics sur le site du guichet des formalités des entreprises. Le chef d’entreprise obtient ensuite son extrait Kbis entre 3 et 7 jours ouvrables. En revanche, le temps nécessaire pour équiper le véhicule varient selon les disponibilités du professionnel mandaté. Sans ces dispositifs obligatoires, le conducteur ne peut pas démarrer son activité.
Quelles sont les aides pour lancer son entreprise de taxi ?
Exercer en tant que chauffeur de taxi à son compte ne se limite pas à transporter des particuliers d’un point A à un point B et de facturer la course. Cette activité indépendante s’accompagne des responsabilités qui incombent à n'importe quel chef d’entreprise.
Les organismes d’accompagnement pour devenir taxi
Divers organismes d’accompagnement existent pour aider l’entrepreneur à mieux prendre la mesure de son rôle. C’est le cas de la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) ou de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Celles-ci proposent aux porteurs de projet une formation payante de 5 jours pour les aider dans leur installation. Elle est facultative, mais reste recommandée pour l’entrepreneur débutant. À travers ce stage, celui-ci affine son projet et sa posture de chef d’entreprise, mais il acquiert aussi les bases en matière de gestion et de comptabilité des taxis.
Le futur artisan taxi peut également se tourner vers un réseau d’aide tel que la BGE. Il accompagne les créateurs d’entreprise dans leurs démarches et leur stratégie de développement. En outre, il oriente les futurs entrepreneurs vers les dispositifs d’aides financières auxquelles ils peuvent prétendre selon leur situation.
Les aides financières à la création d’entreprise
L’allocation d’aide au retour à l’emploi
Il est possible, dans certains cas, de devenir taxi et de cumuler les allocations d’assurance chômage avec la rémunération générée par son activité. Pour ce faire, l’entrepreneur doit répondre aux critères suivants :
avoir des droits à l’ARE à la suite d’une perte d’emploi ;
demeurer inscrit à France Travail comme demandeur d’emploi ;
ne pas avoir préalablement sollicité l’ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise).
Dans ces conditions, le chauffeur de taxi indépendant perçoit son allocation partielle d’aide au retour à l’emploi en parallèle de son chiffre d’affaires, qu’il est tenu de déclarer à France Travail en actualisant sa situation. Le calcul de l’ARE correspond donc au chiffre d’affaires minoré de 70 % qui vient en déduction de l’ARE qui aurait été perçue sans cette activité.
L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise
L’artisan taxi peut choisir de privilégier l’ARCE. Cette aide est également versée par France Travail et fait figure d’alternative au cumul de l’ARE et du revenu d’activité. Depuis le 1er juillet 2023, elle correspond au versement de 60 % des allocations restant dues sous forme de capital, mais exige également de réunir 3 critères d’attribution :
avoir créé ou repris une entreprise après le terme du contrat de travail ;
bénéficier de l’allocation ARE ;
bénéficier de l’ACRE (aide à la création ou à la reprise d’une entreprise).
L’aide à la création ou à la reprise d’entreprise
Dans les deux cas, il est possible de devenir taxi et de profiter de l’ACRE au lancement de son activité. Cette aide se présente sous la forme d’une exonération des cotisations sociales pour une durée de 12 mois. Elle correspond à une exonération de 50 % des prélèvements sociaux du micro-entrepreneur. Pour les dirigeants de société, l’exonération est totale, partielle ou non applicable selon le montant du chiffre d’affaires réalisé sur l’année.
Les questions courantes sur l'ouverture d'une société de taxi
Quel est le salaire d'un chauffeur de taxi ?
La rémunération d’un chauffeur de taxi varie selon divers facteurs : son statut, sa zone de maraude et l’amplitude de ses journées de travail. En ville, un taxi indépendant peut gagner entre 1 400 et 3 500 € par mois.
Le salaire dégagé dépend des charges assumées par le professionnel, notamment le remboursement de la licence de taxi. En exerçant en qualité de salarié, il peut espérer percevoir 1 600 à 1 700 € par mois.
Comment devenir propriétaire de taxi ?
En premier lieu, mieux vaut s’assurer de répondre aux prérequis de l’examen, lesquels sont :
Détenir le permis B depuis moins de 3 ans ;
Présenter l’avis favorable établi par un médecin agréé ;
Avoir validé une formation de secourisme de moins de 2 ans ;
Justifier d’un casier judiciaire vierge.
Le candidat est alors autorisé à se présenter aux épreuves du certificat de capacité professionnelle. Celles-ci passer avec succès, il ne lui reste plus qu’à demander sa carte professionnelle, à se procurer une autorisation de stationnement (la licence de taxi), puis à acquérir un véhicule. Il réunit alors toutes les conditions pour créer sa société de taxi et exercer en toute légalité.
Quel est le meilleur statut pour un chauffeur de taxi ?
Le conducteur de taxi peut choisir d’exercer en qualité de salarié, auquel cas posséder sa propre licence lui est inutile.
L’artisan taxi, quant à lui, est un travailleur indépendant et dépend donc du régime de la Sécurité Sociale des indépendants (SSI). S’il décide d’être le seul exploitant, il peut opter pour un statut de micro-entrepreneur, de dirigeant d’EI, d’EURL, mais aussi de président de SASU. S’il projette de s’associer, il portera son choix sur l’ouverture d’une SARL ou d’une SAS.
Bien que la concurrence se révèle rude, ouvrir une société de taxi demeure un projet entrepreneurial assez prisé. En effet, cette activité réglementée n’exige pas d’études supérieures et se veut accessible. Néanmoins, le futur chauffeur de taxi doit se conformer à la réglementation et satisfaire aux épreuves du CCPCT.
Combien coûte une licence de taxi ?
Le prix d’une licence de taxi, ou ADS (autorisation de stationnement) est fixé par le vendeur et répond au principe de l’offre et de la demande, selon la zone géographique souhaitée. À Paris, le chauffeur souhaitant devenir propriétaire de sa licence, doit s’acquitter d’environ 190 000 €, quand le professionnel niçois devra se délester de 250 000 €.
La licence pour devenir taxi peut être délivrée à titre gratuit, mais le délai d’obtention est très long. Le candidat doit alors s’inscrire sur une liste d’attente et renouveler sa demande chaque année.