Comment devenir développeur web Freelance ?

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Par Déborha VINDIOLET
Déborha VINDIOLET
Leader comptable chez L'Expert-Comptable.com avec plus de 6 ans d'expérience dans le domaine. Diplômée en DCG et BTS Comptabilité.
L'article en bref
  • Le développeur freelance conçoit des applications web, mobiles ou logiciels en fonction des besoins des entreprises.
  • Ses missions incluent l'analyse des besoins, la rédaction du cahier des charges et la production du code.
  • Il effectue des tests, assure la maintenance et met à jour les logiciels pour rester compétitif.
  • Les développeurs freelances peuvent fixer leurs tarifs, avec un TJM moyen de 300€ à 600€ selon leur expertise.
  • Le métier offre une grande flexibilité, que ce soit dans le choix des missions ou dans l'organisation géographique.
  • Le choix du statut juridique (EI, SASU, EURL, micro-entreprise) doit être adapté aux besoins de l'entrepreneur.
  • Des aides financières telles que l'ACRE, l'ARE ou l'ARCE sont disponibles pour soutenir les freelances en début d'activité.
Sommaire

Le métier du développeur freelance

Le développeur freelance a pour mission de créer ou de développer une application web ou une application mobile, un logiciel, des plateformes internet, ou tout autre outil technique dématérialisé capable de répondre aux besoins d’une entreprise.

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Le guide pour devenir développeur web en freelance

Quelles sont les missions d'un développeur freelance ?

Le développeur freelance intervient à différentes étapes dans le processus de création d’une application web ou mobile et de son déploiement. Pour ce faire, il utilise les langages de programmation qu’il maîtrise et rédige le code approprié pour respecter au mieux le cahier des charges qu’il a établi avec son client. 

Outre l’aspect technique de son domaine d’expertise, son rôle ne s’arrête pas là. En effet, devenir développeur requiert une multitude de compétences à mobiliser.

Recueillir et analyser les besoins

Il s’agit du point de départ de sa mission. Le développeur doit prêter une oreille attentive aux besoins exprimés par son client. Ce dernier peut avoir une idée précise de ce qu’il souhaite, ou au contraire, être parfaitement étranger aux nouvelles technologies et aux opportunités qu’elles offrent. 

L’expert en informatique s’emploie alors à orienter ses questions de manière précise pour mieux cerner ses attentes. Il peut ensuite lui prodiguer ses conseils et lui proposer des solutions concrètes qui répondent à sa problématique.

Rédiger le cahier des charges

Au terme de cet échange, il appartient au développeur de synthétiser les besoins et d'identifier les actions à mettre en œuvre pour concevoir le logiciel ou le site web attendu. Il élabore le cahier des charges qui constitue le fil directeur de ses actions, après que celui-ci ait été validé par le client. Le freelance veille à y consigner divers éléments, tels que : 

  • les différentes phases du projet, ainsi que leur coût ;
  • les outils et langages de programmation qu’il prévoit d'utiliser ;
  • les éléments de charte graphique ;
  • les fonctionnalités attendues par le client ;
  • etc.

Ce document doit faire preuve d’exhaustivité et nécessite une grande rigueur de la part du développeur indépendant.

Produire le code du programme informatique

C’est à ce moment qu’interviennent les compétences techniques du développeur freelance. Il s’agit pour lui de traduire la demande de son client sous la forme de lignes de code informatique. Il exploite ainsi ses connaissances acquises dans divers langages de programmation (JavaScript, Python, PHP, C++, etc.).

Effectuer des phases de tests et apporter les mesures correctives

Une fois la conception de l’application réalisée, il convient pour le professionnel freelance de procéder à la vérification de ses actions. Il met en place des phases de test et s’assure que les fonctionnalités répondent aux prescriptions du cahier des charges. Dans le cas contraire, il effectue les ajustements qui s’imposent.

Élaborer un guide utilisateur

Lorsqu’il considère son produit digital abouti, le développeur freelance est souvent amené à concevoir les notices techniques afférentes à son utilisation. Cette partie de la mission exige de la part du programmeur qu’il démontre sa capacité à synthétiser et à vulgariser le fonctionnement de sa solution informatique. Il doit faire en sorte que son guide soit compris par le plus grand nombre, même lorsqu’il s’adresse à un public non initié.

Assurer la maintenance et mise à jour des évolutions du logiciel

D’autres prestations peuvent s’ajouter à celle de la création et du déploiement d’un logiciel. Proposer un service de maintenance de l’application ou du site internet constitue un argument de vente redoutable pour les clients. 

En outre, dans cet environnement en constante évolution, certaines fonctionnalités peuvent rapidement devenir obsolètes. Une veille régulière des nouvelles technologies et leur mise à jour font partie intégrante de la mission du développeur. 

Former les futurs utilisateurs 

Devenir développeur freelance, ce n’est pas seulement saisir des lignes de code informatique et transmettre ses livrables. Le prestataire doit avoir à cœur de rendre son produit exploitable pour le public auquel il s’adresse. Cela peut passer par la formation du client et de ses équipes. Ce service annexe vise plusieurs objectifs : 

  • rendre les utilisateurs autonomes face à ce nouvel outil ;
  • permettre une utilisation optimale des fonctionnalités ;
  • participe à l’accompagnement et à la fidélisation de nouveaux partenaires. 

Le métier de développeur implique d’évoluer dans un secteur très concurrentiel. Tout l’enjeu pour le freelance consiste à faire preuve d’adaptabilité et de polyvalence pour faire face à la digitalisation de l’économie et pérenniser son activité.

Quel est le salaire d'un développeur freelance ?

Le propre du travailleur freelance, c’est qu’il est libre de fixer lui-même les tarifs qu’il souhaite appliquer à ses prestations. Par conséquent, la rémunération qu’il perçoit se révèle très variable selon les profils et peut différer de plusieurs milliers d’euros sur une année.

Les paramètres impactant la rémunération

S’il semble ambitieux de déterminer le salaire exact d’un développeur freelance, plusieurs critères sont à prendre en compte pour en obtenir un aperçu. L’indépendant fixe ses prix en fonction du TJM qu’il a lui-même défini, mais il tient également compte des éléments suivants : 

  • l’envergure des projets qui lui sont confiés ;
  • la zone géographique dans laquelle il exerce ;

  • son expérience et son niveau de compétence ;

  • le volume de clients qui lui font confiance ;

  • l’amplitude horaire qu’il est prêt à consacrer à son activité chaque jour.

La maîtrise d’une technologie ou d’un langage de programmation rare peut également justifier une augmentation de ses tarifs. Sa spécialisation influe également sur sa rémunération. Ainsi, devenir développeur d’applications mobiles s’avère plus rémunérateur que d’exercer en qualité de développeur front-end.

Le taux moyen journalier (TJM)

En moyenne, un développeur freelance junior fixe son TJM de 300 €, quand un profil senior valorise son expertise à 550 € ou 600 € par journée de travail. Le TJM ou taux journalier moyen désigne la valeur qu’un freelance attribue à sa journée de travail et qu’il facture à ses clients.

Pour autant, ce montant ne correspond pas à la rémunération nette perçue par l’indépendant. En effet, contrairement au développeur salarié, le développeur freelance doit tenir compte de divers éléments dans la détermination de son TJM : 

  • le montant de ses cotisations pour sa couverture sociale ;
  • ses charges patronales selon son statut juridique ;
  • ses frais professionnels ;
  • ses congés payés ;
  • ses journées dédiées aux tâches non facturables (prospection, communication, etc).

Il s’agit pour lui de déterminer le juste prix de ses prestations pour garantir sa rentabilité tout en restant cohérent avec le marché.

Pourquoi choisir de devenir développeur freelance ?

Les raisons qui motivent ce choix sont multiples et séduisent de nombreux professionnels de l’informatique. Pour cause, le statut de freelance présente de nombreux avantages.

La quête de liberté

Il s’agit probablement d’une des raisons principales de se lancer à son compte. Le développeur indépendant dispose d’une grande marge de manœuvre dans sa manière de :

  • définir ses priorités ;
  • organiser son emploi du temps et ses horaires ;
  • valoriser son temps de travail et le prix de ses prestations ;
  • déterminer sa propre méthodologie de production de ses livrables ;
  • négocier ses contrats de mission ;
  • etc.

Le développeur est un profil créatif et apprécie pleinement de ne pas se sentir entravé dans ses actions par les process figés que propose le monde de l’entreprise.

L’opportunité d’augmenter ses revenus

À l’instar de tout travailleur indépendant, devenir développeur freelance implique de construire ses offres et de les vendre au meilleur prix. S’il démontre de solides compétences techniques et une aptitude certaine à négocier, cet expert en codage peut améliorer sa rémunération de manière significative.

En effet, quand le développeur salarié est soumis à la grille des salaires de son employeur, son homologue indépendant fixe lui-même son TJM (taux journalier moyen) selon ses propres critères. Il lui appartient ensuite de les justifier et de les imposer à ses prospects, pour espérer atteindre le salaire visé.

Une meilleure qualité de vie 

Lorsque les motivations ne sont pas d’ordre financier, elles trouvent parfois leur origine dans la volonté d’améliorer son rythme de vie. Il peut s’agir de trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, ou simplement de disposer de plus de temps à consacrer à d’autres activités. 

En exerçant à son compte, le développeur organise ses journées comme bon lui semble. Il décide également du nombre de jours par mois qu’il souhaite dédier à son activité professionnelle. Tout l’enjeu pour lui réside dans sa capacité à concilier ses divers objectifs : 

  • honorer ses engagements auprès de ses clients ;
  • délivrer un travail de qualité ; 
  • respecter les délais impartis ;
  • assumer ses obligations familiales ;
  • dégager du temps pour ses loisirs personnels. 

La possibilité de choisir ses missions

Prospecter et trouver ses clients relèvent de la responsabilité de tout chef d’entreprise. Cette tâche est chronophage et n’est pas la plus appréciée des indépendants. Toutefois, elle octroie un avantage indéniable : celui de sélectionner les projets les plus intéressants.

Le développeur freelance a la possibilité de cibler le profil de ses clients selon des critères qui lui sont propres : 

  • le budget que le prospect est prêt à investir ;
  • ses préférences en termes de technologie à utiliser ;
  • la durée du projet ;
  • le degré d’autonomie dont il va disposer au cours de la mission ;
  • etc.

En fonction de ses objectifs personnels, il est libre de privilégier un contrat plutôt qu’un autre et d’adapter la charge de travail qu’il souhaite assumer.

L’absence de lien de subordination

À l’inverse du développeur salarié, l’activité professionnelle du freelance n’est pas encadrée par un contrat de travail et n’entre pas dans le champ d’application du Droit du travail. L’indépendant n’est donc soumis à aucun lien de subordination de la part de son commanditaire. 

Cette absence de hiérarchie contribue grandement au sentiment de liberté qu’éprouve le développeur freelance. Celui-ci peut exprimer sa créativité sans la brider, mais peut aussi se montrer force de proposition pour répondre au mieux aux attentes de son client. 

Dans cette relation de travail, les deux parties œuvrent d’égal à égal et visent un objectif commun : la livraison d’un produit abouti donnant lieu à l’entière satisfaction du client.

Une flexibilité géographique

Nous l’avons vu, ce qui caractérise la vie d’un freelance, c’est principalement la liberté que son statut lui octroie. Celle-ci s’applique à l’organisation, mais également au lieu de travail. C’est d’autant plus vrai pour les métiers de l’informatique, dont l’activité nécessite très peu de matériel : 

  • un ordinateur ;
  • une bonne connexion internet.

Bon nombre de professionnels choisissent de devenir développeurs freelances pour s’initier à la vie nomade. Leur activité leur permet ainsi de voyager et de subvenir à leurs besoins dans des pays où le coût de la vie est parfois largement inférieur à leurs moyens.

Les formations et compétences du développeur web freelance

Les formations

Le métier de développeur ne fait pas partie des professions réglementées. Il n’est donc pas nécessaire de justifier d’un quelconque bagage pour se lancer en freelance. C’est d’ailleurs parfois une solution choisie par les autodidactes qui, ne pouvant se prévaloir de diplômes, n’arrivent pas à décrocher un emploi salarié.

Cependant, le métier de développeur freelance requiert des connaissances très précises. C’est pour cela que la plupart des professionnels disposent d’un diplôme ou d’une formation en informatique (Bac+2 à Bac+6), ainsi qu’une solide expérience.

Pour autant, les voies de formations sur ce marché très porteur se sont largement développées.

Différentes filières préparent à ce métier :

  • BTS Service informatique aux organisations
  • Développeur-intégrateur de solutions intranet-internet
  • DUT Informatique
  • Licence pro “Métiers de l’informatique” (option développement d’applications ou option conception, développement et test de logiciels)
  • Diplôme de concepteur et développeur de solutions mobiles (bac+3)

  • Master 1 Concepteur, développeur informatique
  • Master 1 Responsable en ingénierie de logiciels

Les qualités et compétences indispensables

Qualité / CompétenceDescription
Capacité d'analyse et de conseilConseiller les clients, anticiper les idées irréalisables et proposer des solutions adaptées.
Sens de l'écouteComprendre précisément les attentes du client pour y répondre dans les moindres détails.
Maîtrise de l’anglaisUtiliser des logiciels ou des outils techniques uniquement disponibles en anglais.
Rigueur, autonomie, polyvalenceTravailler seul, s’adapter aux demandes, résoudre les problèmes et respecter les délais imposés.
Maîtrise des langages de développement webDominer les principaux langages pour répondre efficacement aux besoins de développement web.

Pour réussir en tant que freelance, il est indispensable de posséder un ensemble de qualités et de compétences clés. Celles-ci vont bien au-delà de la simple expertise technique et incluent des capacités d'analyse, un sens aigu de l'écoute, ainsi qu'une grande autonomie. Ces compétences permettent non seulement de satisfaire les besoins des clients, mais aussi de gérer efficacement son activité en respectant les délais, tout en s'adaptant aux différentes demandes et défis rencontrés.

Les étapes pour devenir développeur freelance 

Lancer son activité de concepteur exige une bonne préparation en amont. Il s’agit pour l’entrepreneur informaticien de se montrer méthodique en procédant par étapes.

1- Réaliser un état des lieux de ses compétences

Avant de franchir ce cap décisif, il convient de faire le point sur ses propres ressources en termes de compétences et d’expérience. Le développeur senior connaît bien les rouages de son métier. Il a eu l’occasion de les éprouver tout au long de son parcours professionnel et se révèle familier des attentes des clients dans son domaine.

Son ancienneté dans la profession est un atout indéniable pour se lancer à son compte. Pour autant, un profil junior peut également décider de devenir développeur indépendant. Il doit pour cela justifier des compétences techniques attendues, voire, continuer de se former pour combler d’éventuelles lacunes et élargir son champ d’expertise.

2- Élaborer une étude de marché

Doté des connaissances suffisantes pour exercer en toute autonomie, l’entrepreneur doit s’enquérir de la dynamique du marché visé. À cet effet, il effectue une étude de marché lui permettant de mieux se positionner face à la concurrence.

Celle-ci lui permet alors d’identifier certains points, tels que : 

  • les besoins exprimés par les prospects ;
  • la plus-value à apporter pour se démarquer ;
  • mesurer les opportunités commerciales et, de fait, la viabilité de son projet sur le long terme.

Fort de ces informations, le développeur est en mesure de concevoir son business plan et d’effectuer le prévisionnel de chiffre d’affaires qu’il peut escompter.

3- Construire son offre

Cette étape est déterminante, car elle constitue la base sur laquelle communiquer au moment de convertir des prospects en clients. En effet, pour décrocher ses premiers contrats de freelance, le développeur doit se montrer convaincant dans sa proposition commerciale

L’offre qu’il aura construite doit alors répondre aux problématiques rencontrées par les clients et y apporter les solutions appropriées : 

  • intervenir uniquement sur la production du logiciel ou du site internet comme simple exécutant ;
  • privilégier un accompagnement du client en mode coaching dans l’utilisation du produit digital ;

  • proposer une offre sous forme d’abonnement pour assurer des tâches récurrentes, comme la maintenance ou la mise à jour d’une application ;
  • etc.

L’offre commerciale traduit les valeurs que le freelance souhaite véhiculer. C’est aussi l’occasion pour lui de mener une réflexion sur son persona, soit le profil du client idéal avec lequel il envisage de collaborer. 

4- Choisir son statut juridique

Avant d’émettre ses premières factures, il est indispensable d’inscrire son activité de freelance dans un cadre légal. Le développeur est donc tenu de choisir une forme juridique appropriée aux conditions dans lesquelles il souhaite exercer.

L’entreprise individuelle (EI), incluant le régime de la micro-entreprise, présente l’intérêt d’obtenir un statut légal rapidement. Les démarches pour sa création sont simples et peu coûteuses. Il suffit d’enregistrer sa demande d’immatriculation sur le site du guichet unique de l’Inpi et de l’accompagner des pièces justificatives requises pour obtenir son numéro SIRET. En somme, la micro-entreprise permet de devenir développeur freelance en 2 semaines environ.

D’autres statuts juridiques sont possibles pour se lancer : la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) et l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). Il s’agit de formes sociétales exigeant un formalisme de création plus fastidieux et plus onéreux. La micro-entreprise s’avère suffisante pour faire ses premières armes en tant qu’entrepreneur, et reste révocable en cas de croissance exponentielle.

5- S’informer des aides disponibles

Divers dispositifs d’aide existent pour soutenir la création ou la reprise d’entreprise. Selon le profil du porteur de projet, ce dernier peut bénéficier de : 

  • l’ACRE (aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) ;
  • l’ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise);

  • du maintien de son ARE (aide au retour à l’emploi) par France travail s’il est inscrit comme demandeur d’emploi
  • le contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) ;
  • la prime d’activité versée par la Caisse des allocations familiales ;
  • les aides de l’Agefiph pour l’entrepreneur en situation de handicap ;
  • etc.

Le développeur indépendant a tout intérêt à les étudier et à vérifier son éligibilité à l’une ou plusieurs d’entre elles. Il peut également faire appel à d’autres mécanismes de financement relatifs à la zone géographique d’installation. 

6- Prospecter et trouver ses premiers clients

C’est le nerf de la guerre de toute activité indépendante. Toutes les conditions sont désormais réunies pour partir en quête du premier client. Pour ce faire, le développeur dispose de plusieurs alternatives : 

  • créer son portfolio ;
  • s’inscrire sur des plateformes de mise en relation pour les freelance (Malt, Upwork, Codeur.com, etc.) ;
  • communiquer sur les réseaux sociaux ;
  • créer son site vitrine pour présenter ses offres ;
  • participer à des événements ou à des salons pour enrichir son réseau et échanger avec d’autres professionnels du secteur.

Un autre canal d’acquisition de clients à ne pas négliger : le réseau personnel. Il s’agit de faire connaître son activité auprès de tout son entourage. Amis, famille, anciens collègues, ou encore voisins, les opportunités peuvent se trouver à chaque coin de rue. Mieux vaut ne pas sous-estimer ce réseau informel, mais souvent très puissant.

Quelle forme juridique choisir pour mon activité de développeur freelance ?

Entreprise individuelle (EI)

Comme vu plus haut, les démarches pour la création ont été extrêmement simplifiées.

Les éléments importants à retenir sont les suivants :

  • Plafond du chiffre d’affaires :
    • Si vous faites de la prestation de services, vous ne pouvez dépasser le seuil de 77 700 € de chiffre d’affaires.
    • Si vous faites de la vente de marchandises, vous ne pouvez dépasser le seuil de 188 700 € de chiffre d’affaires.

  • Pas de facturation de TVA si votre chiffre d’affaires ne dépasse pas :
    • 36 800 € dans le cas de la prestation de services.
    • 91 900 € dans le cas de la vente de marchandises.
  • Vous pouvez choisir de déclarer mensuellement ou trimestriellement votre chiffre d’affaires.

SARL ou EURL

Si vous optez pour une SARL ou une EURL voici les informations à retenir :

  • Régime fiscal : impôt sur les sociétés (à noter que l’EURL peut demander à être soumis à l’impôt sur les revenus). Le calcul de l’IS est basé sur le résultat fiscal et est à taux différent selon le résultat :
    • 28 % jusqu’à 500 000 €.
    • 31 % tout montant excédant 500 000 € (seul le surplus est taxé à 31 %)

Les cotisations sociales sont de 45 % pour tout versement de rémunération ou de dividende.

  • Régime social : travailleur non salarié. Vous payez moins de charges sociales que le régime assimilé salarié.

Vous ne payez donc que peu de charges sociales et vous bénéficiez d’une protection de votre patrimoine. Attention à la rigidité des statuts, il est assez compliqué de les modifier (pour l’ajout d’un associé par exemple).

SASU ou SAS

Si vous optez pour une SASU ou une SAS voici les informations à retenir :

  • Régime fiscal : impôt sur les sociétés. Les taux sont donc similaires à la SARL ou à l’EURL. Cependant, les cotisations sociales sont de 75 % pour la rémunération mais à 17,20 % pour les dividendes.
  • Régime social : assimilé salarié. Pour chaque rémunération versée, il vous faudra constituer une fiche de paie.

Si vous ne vous versez pas de rémunération, vous n’avez donc pas de charges sociales à payer. La souplesse des statuts vous permet de facilement d'ajouter un associé. Attention au coût de création de votre entreprise qui peut s’avérer élevé.

Pour vous aider à choisir le statut juridique adapté à votre situation pour devenir développeur en freelance voici un simulateur :

Les aides pour se lancer quand on est développeur freelance

Selon votre situation, vous pouvez ou non bénéficier d’aides attribuées par France Travail (ex Pôle emploi) ou par d’autres organismes. En voici quelques-unes :

Aide au retour à l’emploi (ARE)

Sans doute l’aide la plus connue en France. Il s’agit des allocations perçues lorsque vous avez travaillé pendant une période et que vous vous êtes soit fait licencié, soit négocié une rupture conventionnelle ou lorsque vous arrivez à terme de votre CDD. Dans le cadre d’une démission, vous ne pouvez en principe pas toucher l’ARE. Cependant, dans certains cas vous pouvez tout même la demander.

C'est le cas si vous démissionnez pour suivre une formation qualifiante ou encore si vous êtes dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Vous pouvez vous rendre sur le site du service-public français pour avoir la liste exhaustive.

La demande de l’ARE se fait en contactant directement France Travail.

Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE)

Ce dispositif d’aide se présente sous la forme d’une exonération totale ou partielle des cotisations sociales au début de l’activité. L’ACRE est attribuée à toute personne qui entreprend une activité non salariée au titre d’une création ou d’une reprise d’entreprise. Le travailleur indépendant ou dirigeant de société peut donc en bénéficier, à condition qu’il n’ait pas eu recours à ce dispositif au cours des 3 années précédentes.

Il faut savoir que les conditions d’éligibilité sont plus restrictives à l’encontre des micro-entrepreneurs. Pour en bénéficier, ces derniers sont tenus d’en formuler la demande au moment d'enregistrer leur demande d’immatriculation sur le site du guichet unique des formalités des entreprises. Il est vivement recommandé d’effectuer cette démarche au début d’un trimestre civil pour optimiser la durée de son bénéfice, soit un maximum de 12 mois.

Dans l’hypothèse où le développeur lance son activité sous une forme sociétale (SASU, EURL, etc.) ou en entreprise individuelle au régime normal (EI), celui-ci bénéficie de l’ACRE de manière tacite dès la création ou la reprise de la structure et ce, pour une durée d’un an.

Aide à la reprise ou à la création d’entreprise

L’ARCE est une aide complémentaire aux entrepreneurs percevant déjà l’ARE. Elle vous permet de toucher 60 % du montant restant que vous êtes censé toucher avec votre ARE sur 18 mois.

Pour en faire la demande, vous devez contacter France Travail.

Contrat d’appui au projet d’entreprise

Cette aide vous propose un accompagnement financier, matériel et/ou de conseil. Vous devez pour en bénéficier justifier de votre participation à un programme de formation à la création ou à la reprise d’entreprise. La durée maximale de cette aide est de 12 mois. Elle est renouvelable deux fois.

Pour toucher le CAPE, vous devez vous rapprocher de l’Urssaf et de France Travail.

Que faire une fois que je suis devenu développeur freelance ?

Ayez un exemple à proposer de votre travail

Il est possible de montrer vos talents sur un produit déjà existant. Par exemple, choisissez un site qui vous inspire et remodelez-le comme vous l’auriez fait, avec vos idées et vos goûts. Indiquez pourquoi vous avez fait ces changements, quelles idées vous avez eu et pour quelles raisons. Cela fera ressortir votre style et votre méthode de travail et de réfléchir à vos potentiels futurs clients qui pourront avoir envie de travailler avec vous après avoir pris connaissance de votre style et de votre manière de penser.

Répondre à des appels à projet sur des sites de freelance

Des plateformes d’appels à projet comme Codeur vous aideront à trouver des missions et à vous faire la main. Acceptez un maximum de mission pour vous faire la main et gagner en expérience puis commencez à vous constituer un portfolio qui vous servira à séduire vos clients.

D’autres plateformes comme Malt, Freelance info ou encore Fiverr proposent ce genre de services.

Utilisez votre réseau

Vous pouvez envoyer un mail personnalisé à toutes les personnes que vous connaissez susceptibles de vous aider dans votre recherche de clients. Expliquez-leur que vous êtes freelance et quel est votre champ de compétences, quels sont les clients que vous recherchez, etc.

Contactez des freelances dans votre domaine

Vous ne devez pas vous penser en compétition avec les autres personnes en freelance dans le même domaine que vous, mais comme formant une même communauté. Pour les identifier, vous pouvez utiliser Google, des plateformes ou des réseaux sociaux comme LinkedIn. Sur Hoppwork, une fois inscrit, vous pouvez contacter n’importe quel freelance inscrit sur la plateforme.

Créez-vous un portfolio, une vitrine sur votre travail

Vous devez mettre en pratique votre « art ». Vous devez vous faire connaître et vous faire un nom. En lançant un blog, un podcast ou une chaîne YouTube, par exemple. Vous pouvez créer des contenus susceptibles d’intéresser vos clients potentiels. Vous pouvez créer du contenu sur votre manière de travailler, les fausses routes que beaucoup de vos clients potentiels font, des recommandations de contenus, livres, etc.

Vous pouvez aussi créer votre propre site internet et/ou votre application web afin de proposer aux personnes qui découvrent votre travail d’avoir un endroit où retrouver votre contenu. Veillez à ce que votre site soit toujours responsive (lisible) pour smartphone, car un développeur web avec un site non responsive pourrait porter à confusion et pousser vos potentiels futurs clients à se rediriger vers quelqu’un d’autre.

Lancez vous en tant que développeur freelance avec L-Expert-Comptable.com

Avec L-Expert-comptable.com vous pourrez bénéficier d’un accompagnement dans la création de votre entreprise. Nous sommes inscrits depuis dix années à l’Ordre des Experts-Comptables et nous nous sommes spécialisés dans l’accompagnement des travailleurs freelances et indépendants.

Nous nous occupons de la création de votre entreprise. Depuis la rédaction de vos statuts jusqu’à réception de votre Kbis officialisant votre entreprise. Nous vous conseillerons sur la forme juridique la plus adaptée à vos besoins.

Notre mot d’ordre est votre satisfaction. Nous vous laissons vérifier par vous-même nos avis Google. Nous nous adaptons à vos préférences pour communiquer, que ce soit par téléphone, mail, SMS ou en visio.

N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour que nous puissions vous accompagner dans votre projet de création d’entreprise.

F.A.Q

Est-il difficile d’être un développeur web indépendant ?

Devenir développeur web freelance est accessible à tous, sous réserve que le porteur de projet justifie des compétences techniques nécessaires pour mener à bien ses missions. 

Il appartient donc à l’entrepreneur de se former au code et aux divers langages de programmation, si celui-ci ne peut pas tirer parti de ses expériences professionnelles précédentes.

Quel statut choisir pour un développeur freelance ?

S’il choisit de se lancer seul, le spécialiste du développement informatique peut opter pour une entreprise individuelle (EI), hors ou sous régime de la micro-entreprise, ou pour une forme unipersonnelle de société (SASU ou EURL). D’autres statuts juridiques s’offrent à lui s’il souhaite s’associer (SARL, SAS, SA, etc.).

Dans un premier temps, il peut être préférable de privilégier la micro-entreprise. Elle offre au développeur freelance un cadre légal idéal pour tester son activité à moindre coût.

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