Mis à jour le 12/12/2017
Une création d’entreprise n’est pas sans frais et engendre des dépenses que le dirigeant n’a pas nécessairement en tête au moment de se lancer : frais liés au dépôt des statuts, à l’immatriculation de l’entreprise auprès du Centre de Formalité des Entreprises (CFE), à la publication d’un avis dans le journal d’annonces légales et éventuellement le capital social minimum à apporter en fonction du type de société créée. S’ajoutent à ces frais, les dépenses liées au démarrage de l’activité : investissements, achat de marchandises, constitution d’un stock…Pour ces raisons, il est nécessaire de se constituer des liquidités afin de ne pas être bloqué dans le démarrage de l’activité.
L'apport personnel de trésorerie est indéniablement un plus dans un projet de création d'entreprise. Il va permettre de se constituer un capital social et donc de gagner en crédibilité auprès des tiers (fournisseurs, banques...) et ainsi d'avoir plus facilement recours à l'emprunt. Le montant apporté dépend de vos disponibilités et du type d'activité de votre entreprise. Il doit en général permettre de couvrir les frais de démarrage d'activité.
Les aides peuvent constituer un plus dans le démarrage de l'activité mais ne doivent pas être l'unique source de financement car elles s'inscrivent plus souvent sur la durée (déductions de charges, primes versées au bout de quelques mois d'activité) et ne sont généralement pas un apport immédiat de liquidités.
Les principales aides répertoriées sont :
Il s’agit de la première source de financement naturelle. C’est l’argent que l’on emprunte à sa famille ou à ses amis. La love money permet d’augmenter vos fonds rapidement, si vous arrivez à convaincre votre entourage évidemment.
L'emprunt auprès des établissements bancaires traditionnels constitue l'outil de financement principal pour les petites et moyennes entreprises. Les banques vont accepter de financer jusqu'à 75% des frais liés au démarrage de l'activité. En revanche, pour les investissements plus lourds qui nécessitent des prêts à long terme, l'engagement de la banque se limitera très souvent au montant du capital social apporté par le créateur.
Le créateur d'entreprise peut se tourner vers des investisseurs privés qui rentreront dans le capital social de l'entreprise, le plus souvent pour une durée déterminée. Ces investisseurs peuvent être un fournisseur, un épargnant ou encore un Business Angel. Ils peuvent se révéler une source très importante de financement s'ils croient en votre projet mais exigeront des comptes rendus sur l'activité et un retour sur investissement.
Ce sont généralement des anciens chefs d’entreprise avec d’importants moyens financiers. Ils investissent dans un projet qui leur plaît. Ces investisseurs apportent aussi, en plus de leur argent, leur expérience au projet. En effet, ils peuvent accompagner et conseiller les entrepreneurs, en particulier grâce à leur réseau. Vous n’avez pas à rembourser les Business Angels en cas d’échec de votre projet. Mais attention, ce sont des actionnaires, ils seront donc exigeants quant au capital et au succès de votre entreprise.
Grâce au capital-risque, vous récolterez sûrement des fonds plus importants qu’avec des Business Angels. En effet, les montants peuvent atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros. Comme son nom l’indique, les investisseurs en capital-risque sont conscients, et acceptent de prendre des risques. Comme avec les Business Angels, le créateur d'entreprise bénéficie de nombreux conseils et aussi du réseau des investisseurs en capital-risque.
Le «crowdfunding » ou « financement participatif » permet de financer son entreprise grâce à Internet comme mise en relation entre investisseurs particuliers et des entrepreneurs. Des inconnus qui croient en votre projet acceptent d’y effectuer un petit apport. Les montants levés peuvent être importants, mais sachez que les plateformes de crowdfounding prennent des commissions autour de 8%.
Le prêt d’honneur est un prêt à taux zéro accordé aux personnes qui créent une entreprise. Il n’y a pas de critères précis concernant l’obtention du prêt d’honneur, mais certains organismes préféreront fournir ces prêts à des jeunes entreprises ou des entreprises qui créent des emplois par exemple. L’emprunt à taux zéro signifie que vous ne payez pas d'intérêts lors du remboursement. Vous remboursez donc seulement la somme empruntée. Il n'y a pas de garanties demandées lors de l'obtention d'un prêt d'honneur. Ce prêt repose sur une relation de confiance où vous vous engagez sur l'honneur à rembourser le prêt. Sachez qu’obtenir un prêt d'honneur n'est pas une tâche facile, il faut constituer un dossier qui peut prendre du temps.
Pour aller plus loin dans la création d’entreprise, et savoir combien coûte la création d’une entreprise, consultez nos articles : « Création d’entreprise » et « Créer son entreprise, combien ça coûte ? »
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