- La taxe professionnelle a été remplacée en 2009 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) pour les auto-entrepreneurs.
- Le statut d'auto-entrepreneur, initialement simplifié, est devenu plus complexe en raison de la liberté laissée aux communes pour fixer le taux d'imposition.
- Les auto-entrepreneurs bénéficient d'une concurrence déloyale en raison de l'absence partielle de taxe professionnelle et de TVA, créant un avantage concurrentiel.
- Certains auto-entrepreneurs, sans qualification ou expérience, ont pu se lancer dans des activités pour lesquelles ils n'étaient pas formés, avec des résultats souvent désastreux.
- La mise en place de la nouvelle taxe professionnelle a soulevé des polémiques, notamment en raison de l'augmentation des taux d'imposition dans certaines communes.
- Le gouvernement a fortement encouragé l'auto-entrepreneuriat, mais cela a aussi permis à des personnes non qualifiées de devenir chefs d'entreprise, ce qui a créé des déséquilibres dans certains secteurs.
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Le statut d'auto-entrepreneur a crée une révolution, et a incité de nombreuses personnes à tenter l'aventure, notamment inspirées par le slogan du gouvernement « Zéro Chiffre d'affaires = zéro Taxe ». Qu'en est-il de la taxe professionnelle ?
Mais de nombreux auto-entrepreneurs ont vite déchanté, et témoignent aujourd'hui, notamment sur Internet, de l'escroquerie qu'ils ont subie. Y aurait-il eu une dissimulation des modalités d'application de la taxe professionnelle aux auto-entrepreneurs ?
Depuis le 1er Janvier 2009, la taxe professionnelle n'existe plus et a été remplacée par la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Nous faisons le point sur l'application de la taxe professionnelle, aujourd'hui dénommée CVAE et CFE pour les auto-entrepreneurs.
Les auto-entrepreneurs et l'ancienne taxe professionnelle
La taxe professionnelle avait l'avantage d'être connue depuis de nombreuses années par les auto-entrepreneurs, et donc, ses modalités d'application étaient bien connues.
La mise en place d'une nouvelle taxe professionnelle est toujours délicate, car même avec le texte, on ne sait jamais comment la fiscalité va être interprétée, notamment par les communes, qui choisissent une partie du taux d'imposition de la nouvelle taxe professionnelle.
Le statut d'auto-entrepreneur, qui avait été vanté comme simple, en raison d'un minimum de contraintes comptables, de charges et de TVA, se complique légèrement. Le texte relatif aux nouvelles taxes qui remplacent la taxe professionnelle, laisse beaucoup de liberté aux communes pour fixer le taux d'imposition applicable. Et c'est là que le problème se pose, certaines n'ont pas respecté le principe de cette nouvelle taxe professionnelle, et ont majoré les taux d'imposition.
La polémique liée au statut d'auto-entrepreneur et la taxe professionnelle
De nombreuses personnes se sont lancées dans l'aventure afin de passer du statut de chômeur, étudiant, femme au foyer à chef d'entreprise. Mais cette promotion n'est pas forcément sans heurt.
La taxe professionnelle allégée a fait hurler les personnes soumises à un taux normal, en raison d'une concurrence déloyale réelle ; en effet l'absence partielle de taxe professionnelle et de TVA entraine un net avantage concurrentiel.
De plus, parmi les très nombreux nouveaux auto-entrepreneurs, la plupart n'ont aucune qualification. On trouve beaucoup d'artisans n'ayant jamais pratiqué le métier et ne possédant aucune formation, ni d'artisan, ni de chef d'entreprise. Le résultat est bien souvent catastrophique...
Pour conclure, le gouvernement a grandement facilité, et a surtout incité l'auto-entrepreneuriat en prônant l'indépendance de l'auto-entrepreneur. Peut-être un peu trop, en permettant à des personnes non-qualifiées et non formées de devenir leur propre chef d'entreprise du jour au lendemain.
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