Ce que rapportent les différents impôts

L'article en brefL’impôt sur le revenu a rapporté 77,6 milliards d’euros, soit moins de 10% des prélèvements obligatoires, qui s’élevaient à 1.038 milliards d’euros en 2017. Comparativement, la CSG et autres prélèvements sociaux ont généré 107 milliards d’euros grâce à un taux proportionnel et un champ d’application plus large. La TVA est la plus rentable, avec 160 milliards d’euros, en touchant presque toutes les opérations économiques. Les taxes comportementales, comme celles sur le tabac et les produits énergétiques, ont aussi des rendements élevés, rapportant respectivement près de 12 et 17,2 milliards d’euros. Les recettes fiscales des collectivités territoriales ont atteint 111,96 milliards d’euros, tandis que l’IS a généré 66,097 milliards. L’ISF, remplacé par l'IFI, a montré un rendement très faible, avec seulement 5 milliards en 2017, illustrant son caractère plus idéologique qu’économique.

Les perspectives montrent une stabilisation attendue des prélèvements obligatoires après des années d’augmentation. Cependant, cette stabilisation ne sera pas uniforme. Le gouvernement pourrait favoriser les entreprises pour éviter les délocalisations, ce qui entraînerait une charge plus lourde pour les ménages. Ainsi, bien que les entreprises puissent bénéficier de politiques fiscales plus favorables, les ménages risquent de subir une pression fiscale accrue, ce qui pourrait déséquilibrer les contributions économiques futures.
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Article rédigé et certifié par Guillaume DELEMARLE
 
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
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Sommaire

Ce que rapportent les différents impôts : la situation présente

L’impôt sur le revenu, peut être la plus emblématique de toutes les contributions (c’est en effet le premier impôt progressif mis en place) a rapporté 77,6 milliards d’euros.

Cette somme peut sembler considérable mais dans les faits, elle représente moins de 10% des prélèvements obligatoires (1.038 milliards d’euros en 2017). 

A titre de comparaison, la CSG et autres prélèvements sociaux, dont le taux maximum est pourtant bien moins élevé (17,2% pour les revenus du capital) a rapporté 107 milliards d’euros. Cette différence de rendement s’explique par un champ d’application bien plus élevé (la plupart des exonérations visant l’impôt sur le revenu ne concernent pas les prélèvements sociaux) et l’application d’un taux proportionnel qui permet de toucher indifféremment la masse imposable (les effets de la progressivité et du quotient familial rendent non imposables à l’IR près de 50% des foyers fiscaux).

La TVA a rapporté 160 milliards d’euros, ce qui en fait l’impôt le plus rentable pour le Trésor public. En effet, presque toutes les opérations économiques sont soumises à TVA. Pourtant, elle est presque indolore pour le consommateur, qui prend rarement conscience des majorations de prix induites par celle-ci. 

Les contributions « comportementales » , visant certains produits particuliers (alcool, tabac, carburants…)  ont un rendement particulièrement important. 

La taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques a rapporté, par exemple, 17,2 milliards d’euros et les taxes sur le tabac, près de 12 milliards d’euros. 

Les recettes fiscales au profit des collectivités territoriales (taxe foncière, taxe d’habitation, CFE CVAE, droits d'enregistrement…), dont le montant ne cesse d’augmenter depuis quelques années, ont rapporté 111,96 milliards.

Le montant de l’IS est de 66,097 milliards d’euros. 

A l’aune de ces chiffres, on peut constater le rendement dérisoire de l’ISF (remplacé par l'IFI) en 2017, soit 5 milliards ( 1 milliard pour l'IFI). Cela démontre le caractère profondément idéologique de celui-ci. 

A noter en outre, que le montant des charges sociales est de 385 milliards d’euros, soit près de 40% des prélèvements obligatoires. 

Ce que rapportent les différents impôts : les perspectives

Après plusieurs années de forte augmentation, les prélèvements obligatoires devraient se stabiliser les prochaines années. 

Toutefois, cette stabilisation ne sera certainement pas homogène. En effet, le gouvernement favorisera sans doute les entreprises (qui produisent et risquent de délocaliser) au profit des ménages. Ces derniers risquent d’être encore fortement ponctionnés.

 

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