Autofinancement : financer avec sa propre trésorerie

Temps de lecture : 2 min
L'article en bref
  • L'autofinancement consiste à utiliser la trésorerie et les bénéfices non distribués de l'entreprise pour financer ses investissements.
  • La capacité d'autofinancement (CAF) mesure les ressources internes dégagées par l'activité de l'entreprise pour son financement.
  • Autofinancer uniquement ses investissements peut fragiliser la trésorerie et limiter la capacité à faire face à un imprévu.
  • Le recours à l'emprunt peut être plus avantageux si le coût de l'emprunt est inférieur à la rentabilité de l'investissement.
  • Il est recommandé d'autofinancer le court terme et d'emprunter pour les investissements à long terme.
  • Il est essentiel de consulter un expert-comptable pour bien arbitrer entre autofinancement et endettement avant un investissement.
Déléguez votre comptabilité à partir de 79€ par mois !Je me lance

Noté 4,9/5

Basé sur + de 980 avis
Image
guillaume-delemarle-expert-comptable
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
Article mis à jour
Sommaire

Il existe 2 types de recours au financement pour une entreprise : soit au travers de capitaux extérieurs (emprunt, levée de fonds, leasing…), soit au travers de ses capitaux propres, c’est alors ce qu’on appelle l’autofinancement.

Qu’est-ce que l’autofinancement ?

L’autofinancement pour une entreprise consiste à recourir à sa propre trésorerie pour financer un investissement. L’entreprise utilise les profits dégagés au cours des années précédentes, et qui n’ont pas été distribués aux associés (ou prélevés par l’entrepreneur).

Chaque année, l’entreprise peut calculer à partir de son résultat, sa capacité d’autofinancement (CAF). La CAF, comme elle est définie dans l’article « CAF ou pas CAF ? », est l’ensemble des ressources internes dégagées par l’activité de l’entreprise pour assurer son financement.

Pour en savoir plus CAF ou pas CAF ? Qu'est ce que la capacité d'autofinancement ?

Faire le choix entre s’endetter ou s'autofinancer ?

L'un des principaux avantages de l'autofinancement est qu'il permet à l'entreprise de rester indépendante. En n'ayant pas recours à des financements externes (comme les prêts ou l'émission d'actions), l'entreprise conserve un contrôle total sur ses décisions stratégiques sans être soumise à des créanciers ou des actionnaires externes.

L'autofinancement permet à l'entreprise de prendre des décisions de manière plus libre et plus flexible, sans avoir à répondre à des exigences extérieures (comme celles des actionnaires ou des banques). Cela donne à l'entreprise plus de latitude pour adapter ses stratégies, par exemple en matière de R&D ou d'expansion géographique.

En revanche une entreprise qui s’appuie uniquement sur l’autofinancement peut être amenée à limiter ses investissements, notamment dans des projets à long terme, l’innovation ou la recherche et développement (R&D). Si les bénéfices ne sont pas suffisamment élevés, elle peut être contrainte de se concentrer sur des investissements plus petits ou à court terme, ce qui pourrait freiner sa croissance.

Autofinancer intégralement ses investissements n’est pas la plus sûr des façons d’assurer la pérennité de son entreprise. Au contraire, il n’est pas prudent de fragiliser une trésorerie saine pour simplement éviter de recourir à l’emprunt, l’entreprise n’ayant alors plus forcément les moyens de faire face à un imprévu.

Par ailleurs, le recours à l’emprunt peut générer un effet de levier sur la rentabilité financière de l’entreprise, en fonction du coût de l’emprunt. Si le coût de l’emprunt est inférieur à la rentabilité de l’investissement, la rentabilité des capitaux propres investis s’améliorera avec le recours à l’emprunt.

L'autofinancement est souvent préféré par les entreprises matures qui génèrent des profits réguliers et veulent éviter les coûts liés à l'emprunt ou à l'émission de nouvelles actions. Il est également utilisé lorsque l'entreprise souhaite garder un contrôle total sur ses activités sans avoir à se soumettre aux exigences d'investisseurs extérieurs.

Cela peut être une solution idéale pour des projets d'investissement à long terme, ou encore dans un contexte de crise où l'accès au crédit devient plus difficile.

L’arbitrage entre autofinancement et endettement doit également tenir compte de la rémunération du capital, c'est-à-dire la distribution de dividendes. Les investisseurs attendent également un retour sur leurs investissements, qui ne peut être assuré en cas d’autofinancement trop important.

Sources & Références 

Economie.gouv : Ou trouver les aides publiques aux entreprises ? 

Service - Public : Recherche de financements pour créer ou reprendre une entreprise

Questions & réponses

Poser une question :

+ 10 000 entrepreneurs

Accompagnés depuis 10 ans par notre équipe d’experts

+ 1000 entreprises

Créées en ligne avec notre cabinet comptable en 2024

Membre de l'OEC

Cabinet membre de l'Ordre des Experts-Comptable depuis 2009

Devis gratuit

Obtenez en quelques minutes un devis adapté à vos besoins