4 solutions pour financer le développement de son entreprise

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Par Guillaume DELEMARLE
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
L'article en brefFace aux défis de développement, les entreprises disposent d'une panoplie de solutions pour financer leurs projets d'expansion. L'autofinancement se présente comme une option privilégiée pour ceux recherchant l'indépendance, permettant de réinvestir les bénéfices sans dépendre d'un tiers et sans coûts additionnels. Cette méthode, toutefois, peut susciter des réticences chez les associés désireux de percevoir leurs dividendes. Parallèlement, le prêt bancaire demeure un choix populaire, offrant un accès direct à des fonds bien que conditionné par l'acceptation de coûts supplémentaires et la nécessité de présenter des garanties solides.

Explorant d'autres avenues, l'ouverture du capital attire l'attention avec l'entrée de Business Angels et de Capital Riskers, en quête de projets innovants, même si cela implique des exigences élevées en termes de rentabilité et d'investissement à court terme. Les aides publiques, sous diverses formes telles que les subventions et les prêts à taux zéro, offrent également un soutien sur mesure aux entreprises. Avec des ressources comme les Chambres du Commerce pour guider, ces alternatives soulignent que le financement du développement d'entreprise est une affaire de stratégie, loin d'être insurmontable grâce à un éventail d'outils disponibles pour chaque type d'entreprise.
Sommaire

Ouverture de nouveaux points de vente, conception de nouveaux produits, augmentation de la capacité de production, rachat de société… Autant de défis de développement d’entreprise pour lesquels des solutions existent ! En voici 4 que nous avons sélectionnées.

 

L’autofinancement, la solution des plus indépendants

Cette technique, simple, consiste à réinvestir tout ou partie des bénéfices dégagés au cours d’une ou plusieurs années d’exercice dans le projet de développement. 

L’avantage est multiple : l’entreprise n’est redevable de la somme envers quiconque et le coût de l’opération est nul car aucun intérêt n’est demandé comme dans un prêt bancaire par exemple. L’autre point fort est la liberté de choix : terminées les argumentations sans fin sur le bien-fondé du développement auprès d’un investisseur extérieur souvent tatillon.

Mais l’autofinancement peut toutefois faire grincer quelques dents : celles des associés ! Ceux-ci pourront en effet voir d’un mauvais œil le fait que leurs dividendes, ce fruit de leur dur labeur, ne leur soient pas versés…

 

Le prêt bancaire, la voie classique

Il s’agit de la solution à laquelle les entreprises ont le plus spontanément recours. Les banques représentent en effet un interlocuteur de choix dans le développement d’une activité : elles connaissent bien les entreprises clientes et entretiennent depuis plusieurs années des relations commerciales assez étroites avec leurs dirigeants. 

Mais le prêt engendre bien évidemment un coût, et en ce sens il convient d’en juger de la réelle nécessité. Cela étant, bon nombre d’entreprises ont pu relancer leur activité grâce à un crédit. 

L’octroi d’un prêt n’est cependant pas accessible à tous car l’entreprise le sollicitant devra montrer patte blanche en présentant des garanties suffisantes et en convaincant le banquier de lui faire confiance.

 

L’ouverture du capital, une technique dans l’air du temps

Business Angels, Capital Riskers… Derrière ces termes anglo-saxons se cache une technique revenant à ouvrir le capital d’une entreprise à un investisseur privé extérieur. 

Les Business Angels et les Capital Riskers sont des sociétés financières ou des regroupements de personnes physiques qui s’intéressent de près aux projets innovants : économie numérique, TIC, Internet… Elles proposent d’augmenter parfois considérablement le capital d’une entreprise sur une période allant de 5 à 7 ans en moyenne. Mais le revers de la médaille peut être sérieusement contraignant: exigence d’une rentabilité importante, investissement sur le court terme ou encore obligation d’opérer sur un secteur à forte voire très forte valeur ajoutée. 

 

Les aides publiques      

L’État et les collectivités territoriales ont mis en place depuis plusieurs années maintenant de très nombreuses solutions visant à soutenir la croissance des entreprises. Subventions, prêt sur l’honneur, prêt à taux zéro, crédit d’impôt recherche, contrat de développement participatif, microcrédit… Autant d’aides sur mesure qui correspondent à des profils précis d’entreprises et à des projets propres à chaque secteur d’activité.  

Les lister serait trop long aussi le plus utile reste de connaître les bons interlocuteurs. Les Chambres du Commerce et de l’Industrie sont d’excellents points de relais pour obtenir une première salve d’informations, et les trois principaux organismes auxquels il est nécessaire de s’adresser sont : la Banque Publique d’Investissement (BPI), l’Agence Pour la Création d’Entreprise (ACPE) et Oséo.

Autant de solutions qui prouvent à juste titre que trouver des voies pour soutenir son développement est loin d’être une fatalité mais une question stratégique qui s’appuie sur une palette d’outils à disposition de toute entreprise. 

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