CIF et DIF renvoient respectivement au Congé Individuel de Formation et au Droit Individuel de Formation. CIF et DIF : deux notions proches, qui présentent des différences dans leur définition et dans leurs modalités, mais qui ont été mis en place dans une visée commune : permettre aux salariés de bénéficier d’une formation continue, d’acquérir de nouvelles compétences voire de changer complètement de trajectoire dans leur parcours professionnel.
Courtes définitions du CIF et du DIF
Le CIF permet à un salarié - pendant une certaine durée (qui peut être discontinue)- de s’absenter de l’entreprise pour bénéficier d’une formation, qui s’effectuera pendant les heures de travail ou hors de celles-ci. Pour obtenir un CIF, la salarié doit en faire la demande à son employeur, même si en pratique celui-ci ne peut pas réellement refuser (tout au plus faire reporter le CIF).
Le DIF est un droit -le Droit Individuel à la Formation- qui existe depuis la loi de 2004 relative à la formation professionnelle tout au long d’une vie et au dialogue social. Grâce au DIF, chaque salarié a droit à 20 heures de formation par an, dans la limite de 120 heures sur la durée d’un contrat de travail. Le DIF donne lieu à une formation de durée plus courte que le CIF.
La durée du CIF et du DIF
Le CIF peut s’effectuer sur une durée
allant de 30 heures à un an à temps plein (mais le but du CIF est avant tout de bénéficier d’une formation approfondie et donc de durée plutôt longue).
De 1200 heures à temps partiel.
Le DIF est un droit à la formation qui peut occuper jusqu’à 20 heures par an, pour une durée totale qui ne devra pas dépasser 120 heures sur la durée d’un contrat de travail.
Le contenu du CIF et du DIF
Le CIF comportera essentiellement une formation.
Le DIF pourra comporter :
une formation d’une durée ne pouvant dépasser 120 heures
Ou bien (avec un accord de l’employeur) :
la réalisation d’un bilan de compétences
un séminaire/ une formation en vue d’obtenir une VAE (Validation des Acquis par l’Expérience)
Le financement du CIF et du DIF
Le CIF pourra être financé par un organisme agrée (OPACIF) auquel l’entreprise verse des cotisations obligatoires chaque année. Le FONGECIF pourra verser un complément au financement accordé par l’OPACIF.
Souvent, le FONGECIF a lui-même le statut d’OPACIF.
Pour un DIF, si le salarié est en CDI, c’est l’employeur qui financera le DIF (s’il est effectué pendant les heures de travail, la rémunération du salarié sera inchangée ; si le DIF est effectué en dehors des heures de travail, l’employeur versera au salarié 50% de sa rémunération nette). Si le salarié est en CDD, le DIF pourra être financé par le FONGECIF (selon le même principe que pour un CIF).
CIF et DIF : des atouts pour le salarié et l’employeur
Le CIF permet de bénéficier de formations d’une durée relativement longue. Un CIF permet au salarié d’actualiser ses connaissances relatives à son secteur d’activité, de s’adapter aux évolutions de son secteur (évolutions techniques et technologiques notamment), d’acquérir une nouvelle compétence ou encore de se préparer à un changement de poste.
Pour le salarié, la réalisation d’un CIF ou la consommation de son DIF sera une source de motivation qui pourra être indirectement bénéfique pur l’employeur. A noter que pour l’employeur, un DIF ou un CIF peuvent avoir un coût nul pour lui, si le salarié réalise une formation soutenue par le FONGECIF régional.
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