Durée indemnisation chômage : vos droits expliqués simplement

Temps de lecture : 13 min
L'article en bref
  • Durée d’indemnisation = durée travaillée : plus vous avez cotisé, plus vous êtes indemnisé.
  • Période de référence : 24 mois pour les moins de 53 ans, 36 mois au-delà.
  • Durée maximale : 18 à 27 mois selon l’âge.
  • Condition minimale : avoir travaillé 130 jours ou 910 heures (environ 6 mois).
  • Réforme 2023–2025 : la durée peut être réduite de 25 % selon la situation du marché de l’emploi.
  • Cas particuliers : seniors, intermittents, ruptures conventionnelles, fins de CDD, etc.
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Déborha VINDIOLET
Leader comptable chez L'Expert-Comptable.com avec plus de 6 ans d'expérience dans le domaine. Diplômée en DCG et BTS Comptabilité.
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Sommaire

Combien de temps peut-on toucher le chômage en 2025 ? La durée d’indemnisation dépend de votre âge et du temps travaillé. Voici comment la calculer simplement selon les règles en vigueur.

Mode de détermination de la durée d’indemnisation chômage

Allocation

La durée d’indemnisation du chômage est directement liée à la durée pendant laquelle vous avez travaillé avant la perte de votre emploi, appelée « période de référence ». En effet, le système d’indemnisation établit un parallèle clair entre la durée de cette période de référence et la durée pendant laquelle vous pouvez percevoir des allocations chômage.

Pour pouvoir bénéficier d’une indemnisation, le demandeur d’emploi doit justifier d’une durée minimale d’activité professionnelle. Cette durée minimale correspond à 130 jours travaillés (soit environ 6 mois) ou 910 heures de travail au cours des 24 derniers mois. Pour les personnes âgées de 53 ans et plus, cette période de référence est étendue à 36 mois afin de mieux tenir compte de leur situation.

Une fois cette condition remplie, la durée d’indemnisation sera calculée en fonction de la durée de travail effective. Elle est comprise entre :

  • 182 jours minimum, soit environ 5 mois d’indemnisation,
  • et 730 jours maximum, soit environ 24 mois d’indemnisation, pour la majorité des demandeurs d’emploi.

Cette règle garantit que la durée d’indemnisation est proportionnelle à la durée d’activité antérieure, permettant ainsi un équilibre entre le soutien aux demandeurs d’emploi et l’incitation à retrouver un travail rapidement.

Quelle est la durée du chômage après une rupture conventionnelle ?

La rupture conventionnelle permet au salarié et à l’employeur de mettre fin au contrat de travail d’un commun accord, tout en ouvrant droit aux allocations chômage, comme un licenciement. Ce mode de rupture est désormais fréquent, notamment dans les entreprises du secteur privé.

Ce qui distingue la rupture conventionnelle n’est pas la durée d’indemnisation en elle-même — celle-ci est calculée selon les mêmes règles que pour les autres fins de contrat — mais les conditions d’accès et les délais de versement qui en découlent.

Une fois la rupture homologuée, le salarié peut prétendre à une indemnisation par France Travail, à condition que la rupture ne soit pas frauduleuse ou déguisée. Il faut donc que l’accord ait été librement consenti et qu’aucune pression n’ait été exercée.

L’un des points à surveiller dans ce contexte est le délai de carence qui peut précéder le début de l’indemnisation. Il comprend :

  • Un délai d’attente légal de 7 jours, commun à toutes les situations,
  • Un différé spécifique si une indemnité de rupture supérieure au minimum légal a été versée.

Ce différé peut atteindre 75 jours, ce qui signifie que l’indemnisation ne commence parfois que plusieurs semaines après l’inscription à France Travail.

En revanche, une fois ce délai passé, le calcul de la durée d’indemnisation suit exactement les mêmes règles qu’un licenciement : il dépend de la période d’activité, dans les limites légales habituelles (de 182 à 730 jours, voire plus pour les seniors).

Cas particuliers de calcul dérogatoire de la durée d’indemnisation chômage

Certaines catégories de demandeurs d’emploi bénéficient de règles spécifiques qui prolongent la durée d’indemnisation au-delà des plafonds classiques, afin de tenir compte de leur situation particulière, notamment liée à l’âge ou à leur parcours professionnel.

1. Les demandeurs d’emploi âgés d’au moins 50 ans

Pour les salariés âgés d’au moins 50 ans à la date de fin de leur contrat de travail, la durée maximale d’indemnisation est portée à 1 095 jours (soit environ 36 mois et demi). Cette mesure vise à soutenir les travailleurs plus âgés, souvent confrontés à des difficultés accrues pour retrouver un emploi, en leur offrant une période plus longue pour bénéficier des allocations chômage.

2. Les demandeurs d’emploi âgés d’au moins 61 ans

Les personnes âgées de 61 ans et plus bénéficient d’une règle encore plus favorable. Elles peuvent continuer à percevoir leur allocation chômage jusqu’à l’âge où elles remplissent les conditions pour bénéficier d’une retraite à taux plein, à condition de respecter plusieurs critères stricts :

  • Être indemnisé depuis au moins 1 an (soit avoir perçu des allocations chômage pendant une année complète).
  • Justifier d’au moins 12 ans d’affiliation au régime d’assurance chômage, ou de périodes assimilées reconnues par un accord d’application.
  • Avoir validé 100 trimestres pour la retraite de base (assurance vieillesse).
  • Avoir une affiliation continue d’au moins 1 an ou discontinues d’au moins 2 ans au cours des 5 années précédant la fin du contrat de travail, au sein d’une ou plusieurs entreprises.

Cette prolongation vise à garantir un revenu aux demandeurs d’emploi seniors qui ont cotisé suffisamment longtemps et se rapprochent de l’âge de la retraite, sans qu’ils perdent leurs droits du fait de leur âge ou de la complexité du marché du travail.

Ces mesures spécifiques montrent que la durée d’indemnisation chômage n’est pas uniforme, mais adaptée aux situations des demandeurs d’emploi, avec une attention particulière portée aux travailleurs seniors.

Nouvelle loi pour les seniors au chômage

La réforme de l’assurance chômage entrée en vigueur en 2024 puis renforcée en 2025 a introduit plusieurs dispositions spécifiques pour les demandeurs d’emploi âgés de 53 ans et plus, afin de mieux considérer leurs difficultés particulières sur le marché du travail.

L’un des principaux ajustements concerne la durée d’indemnisation allongée pour les seniors :

  • Entre 53 et 54 ans, la durée maximale des droits est portée à 913 jours (soit 30 mois),
  • À partir de 55 ans, elle atteint jusqu’à 1 095 jours, soit 36 mois d’indemnisation.

Cette mesure vise à tenir compte de la plus grande difficulté pour retrouver un emploi passé un certain âge, ainsi que de la proximité avec la retraite. Mais pour en bénéficier, il faut avoir acquis une durée de travail suffisante au cours de la période de référence (130 jours ou 910 heures sur 36 mois, au lieu de 24 mois pour les plus jeunes).

La réforme introduit aussi un dispositif transitoire de maintien des droits jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein pour les personnes âgées de 61 ans ou plus, sous quatre conditions cumulatives :

  • Être indemnisé depuis au moins un an par France Travail,
  • Avoir été affilié au régime chômage pendant 12 ans (périodes assimilées incluses),
  • Avoir validé 100 trimestres de retraite au titre de l’assurance vieillesse,
  • Avoir travaillé 1 an continu ou 2 ans discontinus dans les 5 dernières années précédant la perte d’emploi.

Ces aménagements ne sont pas automatiques : ils supposent une instruction particulière du dossier par France Travail. Ils visent à prévenir la précarité de fin de carrière en évitant les situations de rupture de revenus avant l’ouverture des droits à la retraite.

Enfin, il est à noter que malgré ces protections, les seniors ne sont pas totalement exclus des autres réformes récentes, notamment la modulation de la durée d’indemnisation en fonction de la conjoncture économique. Toutefois, des assouplissements leur sont généralement appliqués.

Quelles conditions pour toucher le chômage ?

Pour bénéficier de l’allocation chômage versée par l’Assurance chômage (France Travail), il ne suffit pas d’avoir perdu son emploi. Plusieurs conditions cumulatives doivent être remplies, aussi bien sur le plan professionnel qu’administratif.

La première condition est d’avoir perdu son emploi de façon involontaire. Cela concerne notamment :

  • le licenciement, qu’il soit économique ou personnel,
  • la fin de contrat à durée déterminée (CDD ou mission d’intérim),
  • la rupture conventionnelle, à condition qu’elle soit homologuée,
  • ou une démission considérée comme légitime selon des critères précis (ex. : suivi de conjoint, reconversion professionnelle validée, non-paiement du salaire, harcèlement, etc.).

Une démission ordinaire n’ouvre pas droit à l’indemnisation, sauf si elle entre dans l’un des cas reconnus comme légitimes.

Ensuite, il est indispensable de justifier d’une activité professionnelle minimale. Le demandeur d’emploi doit avoir :

  • travaillé au moins 130 jours ou 910 heures, soit environ 6 mois,
  • sur les 24 mois précédant la fin de contrat (ou 36 mois pour les personnes âgées de 53 ans et plus).

Ce seuil d’affiliation est indispensable pour ouvrir des droits.

Le demandeur doit également être inscrit auprès de France Travail. Cela implique :

  • une inscription comme demandeur d’emploi dans un délai de 12 mois suivant la fin du contrat,
  • une disponibilité immédiate pour accepter un emploi,
  • une participation active aux démarches d’accompagnement (entretiens, formations, actions de recherche).

Enfin, le demandeur d’emploi doit remplir des critères personnels supplémentaires :

  • être apte à travailler (ne pas être en arrêt maladie, ni en congé maternité),
  • résider sur le territoire français de façon stable et effective.

Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, l’allocation chômage ne pourra pas être versée, sauf en cas de dérogation spécifique. Il est donc essentiel de bien faire le point avec France Travail sur votre situation au moment de l’inscription.

Réforme chômage : ce qu’il faut savoir

La réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur progressivement depuis 2023-2024, vise à adapter le système d’indemnisation aux réalités économiques et à encourager le retour à l’emploi. Elle introduit plusieurs changements majeurs qui impactent la durée et le montant des allocations, ainsi que les conditions d’éligibilité.

Parmi les mesures phares, on trouve la modulation de la durée d’indemnisation en fonction de la durée de travail, renforçant le lien entre activité antérieure et droit ouverts. Cette réforme instaure aussi une nouvelle règle de calcul du salaire journalier de référence qui considère les périodes d’inactivité ou d’interruptions d’emploi, notamment pour les travailleurs en CDD ou intermittents.

Un autre point important est la durée minimale d’activité requise pour ouvrir des droits qui a été maintenue à 130 jours ou 910 heures sur 24 mois, mais avec une attention particulière portée aux seniors (53 ans et plus) pour lesquels la période de référence est portée à 36 mois.

La réforme introduit également un allongement de la durée d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi seniors, avec des durées pouvant aller jusqu’à 36 mois pour les plus de 55 ans, sous conditions strictes d’affiliation et de durée de travail.

Enfin, la réforme prévoit une augmentation du délai de carence dans certains cas, notamment lors du versement d’indemnités de rupture (primes, indemnités de départ). Ce délai supplémentaire peut retarder le début du versement des allocations, ce qui nécessite une bonne anticipation lors de la rupture du contrat.

Cette réforme, bien qu’aspirant à favoriser la reprise rapide d’emploi, fait aussi l’objet de débats, certains estimant qu’elle pourrait réduire la protection des demandeurs d’emploi en situation précaire. Il est donc important de bien comprendre les nouvelles règles et de s’informer régulièrement auprès de France Travail ou des syndicats pour connaître ses droits.

Carence indemnités chômage

La période de carence est un délai obligatoire qui s’applique avant le début du versement des allocations chômage. En d’autres termes, même si vous êtes éligible à l’indemnisation, vous ne percevrez pas immédiatement vos droits. Ce délai sert notamment à prendre en compte certaines indemnités perçues lors de la rupture du contrat.

Il existe plusieurs types de carences cumulatives qui peuvent s’appliquer :

  • La carence liée à l’indemnité de congés payés, correspondant au temps entre la fin du contrat et la prise effective des congés payés non pris.
  • La carence dite légale, qui est un délai fixe de 7 jours appliqués à tous les demandeurs d’emploi.
  • La carence spécifique liée aux indemnités de rupture (indemnité de licenciement, indemnité transactionnelle, primes de départ, etc.). Cette carence peut allonger la période avant le début des allocations, parfois jusqu’à plusieurs semaines.

Ainsi, le total de ces carences peut repousser la date de démarrage du versement des allocations chômage. Par exemple, si vous avez reçu une indemnité de départ importante, vous devrez attendre que la durée de la carence spécifique expire, en plus des 7 jours de carence légale.

Cette période de carence vise à éviter un double versement d’indemnités et à mieux répartir les aides. Cependant, elle peut représenter une difficulté financière pour certains demandeurs d’emploi, qui doivent prévoir une gestion rigoureuse de leur budget durant cette phase.

En résumé, avant de toucher vos allocations chômage, il est important de bien comprendre que la période de carence peut différer selon votre situation et le montant des indemnités perçues à la rupture de votre contrat. France Travail communique généralement ces informations lors de l’inscription et du calcul de vos droits.

Quelle est la durée du chômage après licenciement économique ?

Le licenciement économique est une rupture involontaire du contrat de travail liée à des difficultés financières, des mutations technologiques ou une réorganisation de l’entreprise. Lorsqu’un salarié est licencié pour ce motif, il bénéficie des mêmes règles générales d’indemnisation chômage, avec toutefois quelques spécificités à connaître.

La durée d’indemnisation après un licenciement économique dépend principalement de la durée d’activité exercée avant la perte d’emploi, appelée « période de référence ». Pour ouvrir des droits, le salarié doit avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures dans les 24 derniers mois (ou 36 mois pour les plus de 53 ans).

La durée minimale d’indemnisation est de 182 jours (environ 6 mois) et peut aller jusqu’à 730 jours (24 mois) pour la majorité des demandeurs d’emploi. Cependant, pour les salariés licenciés pour motif économique âgés de 50 ans ou plus, la durée maximale d’indemnisation est portée à 1095 jours (environ 36 mois), afin de leur offrir un soutien prolongé.

Par ailleurs, en cas de licenciement économique, certains salariés peuvent bénéficier d’un accompagnement spécifique, comme un accès privilégié à la formation ou des mesures d’aide à la reconversion, favorisant un retour plus rapide à l’emploi.

Il est important de noter que la durée d’indemnisation ne prend pas en compte la nature du licenciement pour calculer les droits, mais les conditions liées à l’âge peuvent modifier cette durée. Enfin, les règles générales liées à la période de carence et aux délais d’attente s’appliquent aussi.

Quelle est la durée maximale d’indemnisation ?

La durée maximale d’indemnisation chômage correspond au temps le plus long pendant lequel un demandeur d’emploi peut percevoir des allocations versées par France Travail. Cette durée dépend essentiellement de la durée d’affiliation, c’est-à-dire du temps travaillé avant la perte d’emploi, ainsi que de l’âge du bénéficiaire.

Pour la majorité des demandeurs d’emploi, la durée maximale est fixée à 730 jours (soit environ 24 mois) sur une période de référence de 24 mois. Cela signifie que si vous avez travaillé suffisamment longtemps pour ouvrir vos droits, vous pouvez être indemnisé pendant deux ans maximum.

Toutefois, des règles spécifiques s’appliquent aux personnes âgées. Les demandeurs d’emploi âgés de 50 ans et plus peuvent bénéficier d’une durée maximale d’indemnisation portée à 1095 jours, soit environ 36 mois. Cette mesure vise à offrir un soutien plus long aux seniors, souvent confrontés à des difficultés accrues pour retrouver un emploi.

Par ailleurs, certains cas exceptionnels peuvent prolonger cette durée maximale, notamment pour les travailleurs handicapés ou dans le cadre de dispositifs particuliers liés à la formation.

Il est important de souligner que cette durée maximale ne tient pas compte des périodes d’inactivité ou des interruptions de droits, qui peuvent elles-mêmes entraîner une perte ou un report des allocations.

Chômage après CDD

Lorsqu’un contrat à durée déterminée (CDD) arrive à son terme, le salarié se retrouve souvent dans une situation d’incertitude quant à ses droits au chômage. Pour bénéficier des allocations, il faut répondre à des conditions spécifiques.

La première condition est la même que pour tout demandeur d’emploi : avoir travaillé au minimum 130 jours (soit environ 6 mois) ou 910 heures au cours des 24 derniers mois (ou 36 mois pour les plus de 53 ans). Cette règle s’applique aussi bien aux contrats à durée indéterminée qu’aux CDD.

Une fois cette condition remplie, le salarié pourra s’inscrire à France Travail et faire valoir ses droits. La durée de l’indemnisation sera alors calculée en fonction de la durée effective de travail cumulée pendant les contrats précédents.

Il est important de noter que la fin d’un CDD est considérée comme une perte involontaire d’emploi, ce qui ouvre généralement droit au chômage. Contrairement à la démission, la fin de CDD ne nécessite pas de justification supplémentaire.

En revanche, certains salariés en CDD peuvent voir leur durée d’indemnisation limitée s’ils ont eu des périodes d’inactivité entre plusieurs contrats. Ces périodes non travaillées ne sont pas comptabilisées dans le calcul des droits.

Enfin, la réforme récente a renforcé les règles pour certains profils en CDD, notamment en ajustant la durée minimale d’affiliation pour ouvrir des droits, afin d’assurer un équilibre entre protection des salariés précaires et incitation à la reprise d’emploi.

Quelle est la durée d’indemnisation chômage pour les travailleurs handicapés ?

Les travailleurs handicapés bénéficient d’un cadre spécifique en matière d’indemnisation chômage, visant à mieux accompagner leur insertion et leur maintien dans l’emploi.

La durée d’indemnisation pour ces demandeurs d’emploi peut être allongée au-delà des règles classiques, afin de tenir compte des difficultés particulières rencontrées sur le marché du travail.

En règle générale, la durée maximale d’indemnisation est portée à 1 095 jours (soit environ 36 mois) pour les travailleurs handicapés, contre 730 jours (24 mois) pour les autres demandeurs d’emploi. Cette prolongation vise à leur offrir un soutien prolongé, favorisant ainsi une meilleure stabilité.

Pour bénéficier de cette durée spécifique, il est nécessaire :

  • d’être reconnu travailleur handicapé par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH),
  • d’avoir perdu involontairement son emploi et remplir les conditions d’affiliation classique (130 jours ou 910 heures sur 24 mois),
  • d’être inscrit comme demandeur d’emploi et disponible pour travailler.

De plus, les travailleurs handicapés peuvent aussi bénéficier de mesures spécifiques d’accompagnement, telles que des formations adaptées, un suivi renforcé par France Travail, ou des aides à la reconversion professionnelle.

Cette approche vise à compenser les obstacles additionnels rencontrés par les personnes en situation de handicap sur le marché du travail, tout en favorisant leur retour à l’emploi dans des conditions adaptées.

Quelle est la durée d’indemnisation chômage pour les cadres ?

Les cadres bénéficient des mêmes règles générales d’indemnisation chômage que les autres catégories de salariés. La durée d’indemnisation est donc calculée en fonction de la durée d’affiliation au régime d’assurance chômage, c’est-à-dire du temps travaillé avant la perte d’emploi.

Pour ouvrir des droits, un cadre doit justifier d’au moins 130 jours travaillés ou 910 heures sur les 24 derniers mois (ou 36 mois pour les plus de 53 ans). La durée minimale d’indemnisation est de 182 jours (environ 6 mois), et la durée maximale est de 730 jours (soit 24 mois) pour la plupart des demandeurs d’emploi.

Cependant, la situation spécifique des cadres, souvent confrontés à des ruptures plus fréquentes de contrats courts ou à des périodes d’inactivité, peut influencer la durée effective de l’indemnisation. En effet, les périodes non travaillées ne sont pas comptabilisées dans la durée d’affiliation, ce qui peut réduire la durée des droits ouverts.

En outre, la réforme de l’assurance chômage a ajusté le mode de calcul du salaire journalier de référence, ce qui peut impacter le montant des allocations perçues par les cadres, souvent mieux rémunérés.

Quelle est la durée d’indemnisation chômage après licenciement pour inaptitude ?

Le licenciement pour inaptitude survient lorsque le salarié est déclaré inapte à reprendre son poste par le médecin du travail, que ce soit suite à un accident, une maladie professionnelle ou une autre raison médicale. Cette situation particulière ouvre droit à une indemnisation chômage avec des règles spécifiques.

Après un licenciement pour inaptitude, le demandeur d’emploi bénéficie des mêmes conditions d’ouverture des droits que les autres salariés, notamment la nécessité d’avoir travaillé au minimum 130 jours ou 910 heures au cours des 24 derniers mois (36 mois pour les plus de 53 ans).

Cependant, dans ce cas particulier, la durée d’indemnisation peut parfois être allongée. En effet, si l’inaptitude est d’origine professionnelle (accident du travail ou maladie professionnelle), la durée maximale d’indemnisation peut être portée à 1 095 jours (environ 36 mois), afin de compenser les difficultés accrues de retour à l’emploi.

Pour les autres cas d’inaptitude non professionnels, la durée d’indemnisation suit la règle générale, c’est-à-dire entre 182 jours minimum et 730 jours maximum, en fonction de la durée de travail antérieure.

En outre, les demandeurs d’emploi licenciés pour inaptitude peuvent bénéficier d’un accompagnement renforcé par France Travail, avec des formations adaptées et un suivi personnalisé pour faciliter leur réinsertion professionnelle.

Enfin, la prise en compte de cette situation particulière dans le calcul des droits permet d’assurer une meilleure protection sociale aux salariés vulnérables confrontés à une perte d’emploi liée à leur état de santé.

Conclusion

La durée d’indemnisation chômage repose essentiellement sur la durée d’activité professionnelle accomplie avant la perte d’emploi, avec un minimum de 130 jours ou 910 heures sur une période de référence de 24 mois (36 mois pour les plus de 53 ans). Ce mécanisme garantit un équilibre entre soutien financier et incitation au retour à l’emploi.

Toutefois, plusieurs situations particulières bénéficient d’aménagements spécifiques : les travailleurs handicapés peuvent percevoir des allocations jusqu’à 1 095 jours (36 mois), tout comme les demandeurs d’emploi âgés de 50 ans et plus, avec des durées maximales pouvant être prolongées en fonction de l’âge et de la durée de cotisation. De même, les salariés licenciés pour inaptitude, notamment d’origine professionnelle, bénéficient d’une durée d’indemnisation allongée pour mieux prendre en compte leurs difficultés spécifiques.

Les cadres, quant à eux, suivent les règles générales, bien que la nature souvent discontinue de leur emploi puisse influer sur la durée réelle de leurs droits. Enfin, les dispositifs récents, notamment les réformes de 2024-2025, ont renforcé la prise en compte des seniors et introduit des mesures visant à mieux protéger les demandeurs d’emploi en fin de carrière, tout en adaptant les règles à la conjoncture économique.

Ainsi, le système d’indemnisation chômage s’efforce de s’adapter aux profils divers des demandeurs d’emploi, avec des règles modulées qui tiennent compte des particularités liées à l’âge, à l’état de santé ou au parcours professionnel, dans une logique d’équité et de soutien durable.

FAQ sur la durée d'indemnisation chômage

Comment savoir combien de jours de travail sont pris en compte pour le chômage ?

Le calcul repose sur les jours réellement travaillés pendant les 24 derniers mois (ou 36 mois pour les plus de 53 ans). France Travail convertit ces jours en “jours indemnisables”. Certaines périodes non travaillées, comme un congé maternité, un arrêt maladie ou un service civique, peuvent aussi être prises en compte partiellement.

Peut-on cumuler allocation chômage et emploi à temps partiel ?

Oui, c’est possible. Si vous reprenez un emploi à temps partiel, une partie de votre salaire est déduite de votre allocation, mais la durée d’indemnisation est prolongée d’autant. Cela permet de conserver une partie de l’ARE tout en favorisant la reprise d’activité.

La durée du chômage change-t-elle après une rupture conventionnelle ?

Non, la durée d’indemnisation reste identique à celle d’un licenciement. En revanche, un délai de carence peut retarder le début du versement, surtout si vous avez touché des indemnités de départ élevées. Ce délai est calculé automatiquement par France Travail.

Que se passe-t-il si la période d’indemnisation arrive à son terme ?

Une fois la durée maximale atteinte, le versement de l’ARE s’arrête. Certaines personnes peuvent alors bénéficier d’aides de relais comme l’ASS (allocation de solidarité spécifique) ou le RSA, selon leur situation financière. Il est important d’en parler avec un conseiller France Travail avant la fin des droits.

Comment la réforme du chômage 2025 impacte-t-elle la durée d’indemnisation ?

La réforme introduit un système de modulation selon la conjoncture économique. En période de forte reprise, la durée d’indemnisation peut être réduite de 25 %. En revanche, elle reste inchangée quand le chômage est élevé. L’objectif est d’adapter les droits à la situation du marché du travail.

Sources et références

https://www.unedic.org/l-assurance-chomage-et-vous/demandeur-d-emploi-ou-salarie/mon-indemnisation/pendant-combien-de-temps-vais-je-toucher-mes-allocations-chomage

https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17953

https://www.francetravail.fr/candidat/mes-droits-aux-aides-et-allocati/lessentiel-a-savoir-sur-lallocat/pendant-combien-de-temps-vais-je/comment-est-determinee-la-duree.html

https://www.youtube.com/watch?v=0MqV4UmnDEY

https://travail-emploi.gouv.fr/de-nouvelles-regles-dassurance-chomage

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