La procédure de contrôle des comptes d’un commissaire au compte

L'article en bref
  • Les seuils d’obligation de commissaire aux comptes : Certaines sociétés peuvent être exemptées du recours à un commissaire aux comptes en fonction de leur taille (chiffre d’affaires, total au bilan, nombre de salariés).
  • Nomination du commissaire aux comptes : Peut être réalisée par désignation dans les statuts, assemblée générale ou décision judiciaire en cas de carence.
  • Durée de la mission : Le commissaire aux comptes est nommé pour 6 ans, avec reconduction formelle en assemblée générale.
  • Récusation et démission : Un commissaire aux comptes peut être récusé pour des motifs spécifiques et peut démissionner dans des circonstances strictement définies.
  • Nature de la mission : Le commissaire doit certifier la régularité et la sincérité des comptes annuels, en respectant les normes internationales de l’IFAC.
  • Rapport de certification : Le rapport du commissaire aux comptes inclut son opinion sur les comptes, avec trois possibilités : certification sans réserve, avec réserve ou refus de certification.
Découvrez notre cabinet comptableEn savoir plus

Noté 4,9/5

Basé sur + de 980 avis
Image
Commissaire aux comptes
Image
guillaume-delemarle-expert-comptable
Guillaume DELEMARLE
Expert-comptable avec plus de 9 ans d'expérience. Spécialisé dans l'accompagnement des TPE et créateurs d'entreprise.
Article mis à jour
Sommaire

L’étendue du pouvoir de contrôle des comptes

Le recours à un commissaire au compte pour contrôler la régularité des comptes n’est pas systématique. Ainsi, si les sociétés anonymes (les SA) et les Sociétés en Commandite par Actions (les SCA) sont soumises à cette formalité, quelle que soit leur taille, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL) ou les Sociétés par Actions Simplifiées (les SAS) ne dépassant pas certains seuils en sont dispensées. Les SARL, les SNC et les SCS peuvent ainsi ne pas recourir à un commissaire aux comptes si deux des 3 seuils suivants ne sont pas dépassés :

  • 3100 000 euros de chiffre d’affaires hors taxe,
  • 1500 000 euros de total au bilan,
  • 50 salariés.

Dans les SAS, les seuils suivants s’appliquent :

  • 1000 000 euros de total au bilan,
  • 2000 000 euros de chiffre d’affaires,
  • 20 salariés.

Toutefois, ces sociétés peuvent nommer volontairement un commissaire aux comptes si elles jugent cela nécessaire. Les sociétés à la tête d’un groupe, tenues d’établir des comptes consolidés, ont l’obligation de désigner deux commissaires aux comptes, indépendants l’un de l’autre.

La nomination du commissaire aux comptes

La nomination du commissaire aux comptes peut être réalisée :

  • Par désignation dans les statuts,
  • Grâce à une assemblée générale des actionnaires,
  • Par décision judiciaire en cas de carence ou de récusation.

Le commissaire est nommé pour 6 ans. La reconduction de sa mission ne peut être tacite et doit être matérialisée par une décision de l’assemblée générale des actionnaires.
Les sociétés doivent en outre nommer un commissaire au compte suppléant dans les mêmes conditions que le titulaire. Ce dernier sera ainsi remplacé par le premier en cas de refus, de décès, d’empêchement ou de démission.

En vertu de l’article L.826 du Code de commerce, un ou plusieurs actionnaires ou associés, représentant au moins 5% du capital, le comité d’entreprise, le ministère public ou l’Autorité des marchés financiers peuvent demander en justice la récusation du commissaire. Celle-ci ne peut être prononcée que pour un motif propre à remettre en cause la compétence, l’impartialité, l’honnêteté ou l’indépendance du professionnel. Ce dernier peut démissionner dans les circonstances suivantes, strictement énumérées par le code de déontologie de la profession :

  • La cessation définitive de l’activité,
  • Un motif personnel impérieux (santé…),
  • Les difficultés rencontrées dans l’accomplissement de sa mission, lorsqu’il n’est pas possible d’y remédier,
  • La survenance d’un événement de nature à compromettre le respect des règles applicables à la profession.

La teneur de la mission de contrôle

En vertu des dispositions de l’article L.823-9 du Code de commerce, le commissaire aux comptes est tenu de certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, du patrimoine de la société que de la situation financière de celle-ci. Pour cela, il doit réaliser un audit rigoureux, en se conformant aux normes internationales de l’IFAC (international federation of accountants). Sa mission est consignée dans un rapport transmis à l’assemblée générale ordinaire.
Ce rapporte comporte les éléments suivants :

  • Une introduction mentionnant l’origine de sa nomination, l’exercice sur lequel porte le rapport, la nature des comptes faisant l’objet du rapport et la société dont les comptes sont certifiés.
  • L’opinion du commissaire sur les comptes. Celle-ci peut prendre trois formes : la certification sans réserve, la certification avec réserve, le refus de certifier.
  • Les observations qu’appellent les vérifications qu’il doit effectuer,
  • La justification de ses appréciations.

Questions & réponses

Poser une question :

+ 10 000 entrepreneurs

Accompagnés depuis 10 ans par notre équipe d’experts

+ 1000 entreprises

Créées en ligne avec notre cabinet comptable en 2024

Membre de l'OEC

Cabinet membre de l'Ordre des Experts-Comptable depuis 2009

Devis gratuit

Obtenez en quelques minutes un devis adapté à vos besoins