Il est important de comprendre les notions fondamentales en comptabilité parce qu'il s'agit une matière complexe dont l’apprentissage dure plusieurs années (en particulier parce qu’elle est liée à d’autres disciplines, comme la finance ou le droit fiscal). Si l’on ne peut en assimiler toutes les subtilités rapidement, un certain nombre de principes permettent d’acquérir quelques bases afin de ne pas être totalement en terrain inconnu. Voici quelques-uns de ces principes.
Le bilan comptable
Le bilan comptable est une photographie de la situation économique et financière d’une entreprise à un moment donné. C’est un outil particulièrement pertinent pour analyser cette situation (grâce à l’utilisation de ratios et autres indicateurs). Le bilan prend la forme suivante :
Actif | Passif et capitaux propres |
Immobilisations Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières | Capitaux propres Capital social Réserves Résultat |
Actifs courants Stocks Créances | Provisions pour risques et charges |
Liquidités | Dettes Dettes fournisseurs Emprunts et découverts |
L’actif correspond aux ressources de l’entreprise et le passif, aux sommes qu’elle doit aux tiers ou à ses associés. Le passif est toujours égal à l’actif.
Le compte de résultat
Le compte de résultat permet de déterminer le résultat comptable, qui servira de base à la détermination du résultat fiscal. Le résultat peut être déficitaire ou bénéficiaire. Il synthétise l’ensemble des charges et des produits passés au cours d’un exercice, qui doivent être classés dans des catégories particulières (salaires, charges sociales, loyer, frais de déplacement, amortissements…).
Résultat comptable et résultat fiscal
Le résultat comptable (ou résultat net), qui peut être négatif ou positif, est égal à la différence entre les produits et les charges, c'est un indicateur du compte de résultat. Il s’obtient en effectuant la somme entre le résultat d’exploitation (du fait des opérations courantes de l’entreprise), le résultat financier (différence entre les produits financiers et les charges financières) et le résultat exceptionnel (du fait des opérations non ordinaires comme la cession d’un élément d’actif). Le résultat fiscal est calculé à partir du résultat comptable, auquel on effectue certains retraitements. Ainsi, certaines charges non déductibles devront être réintégrées dans le résultat (dépenses somptuaires, impôt sur les sociétés, fraction des intérêts d’emprunt non déductible, certains abandons de créance, rémunérations excessives…). Au contraire, certains produits devront être déduits, car non imposables (cessions de titres de participation, dividendes versés par une société mère…) ou imposés selon des modalités particulières (plus-values à long terme, produits de la propriété intellectuelle…).
Les charges déductibles
Une charge vient en déduction du résultat imposable lorsqu’elle remplit les conditions suivantes :
elle est exposée dans l'intérêt de l'entreprise,
elle correspond à une charge effective et être appuyée de justifications suffisantes,
elle entraîne une diminution de l'actif net,
elle est comprise dans les charges de l'exercice durant lequel elle a été engagée.
Les amortissements comptables
Un amortissement est une charge permettant de prendre en compte la dépréciation d’un élément d’actif. Ainsi, on déduira chaque année un montant correspond à une fraction de la valeur d’inscription à l’actif de cet élément. Par exemple, si un bien immobilier, inscrit à l’actif 200 000 euros est amorti pendant 20 ans, on pourra déduire chaque année la somme suivante : 200 000/20 = 10 000 euros.
Il existe 3 types d’amortissement :
l’amortissement linéaire qui permet de déduire chaque année la même somme,
l’amortissement dégressif permettant de déduire d’avantage les premières années,
l’amortissement exceptionnel qui est un dispositif de faveur prévu par la législateur (il est ainsi possible d’amortir certains biens sur 12 mois.
La plus ou moins-value
On constate une plus ou moins-value lorsqu’un bien immobilisé sort de l’actif (les événements constitutifs d’une telle sortie sont ainsi nombreux : vente, donation, cessation d’entreprise, transfert dans le patrimoine privé…). La plus ou moins-value est égale à la différence entre le prix de cession du bien et sa valeur nette comptable. Cette dernière est égale à la différence entre la valeur d’inscription à l’actif et les amortissements passés. Si cette différence est positive, on parle de plus-value, si elle est négative, de moins-value. La plus-value peut être à court terme ou à long terme. Les plus-values à long terme sont relatives aux biens détenus depuis plus de deux ans. Les plus-values à court terme se rapportent :
aux biens détenus depuis moins de 2 ans,
aux biens détenus depuis plus de 2 ans, dans la proportion correspondant au montant des amortissements déduits.
Les provisions comptables
Une provision comptable est une charge probable dont la date et le montant ne sont pas fixés de manière précise. On trouve plusieurs types de provisions :
les provisions pour risques et charges se rapportant à des charges qui devront être supportées ultérieurement mais qui trouvent leur source ou leur origine dans des faits survenus au cours de l’exercice,
les provisions pour dépréciation, qui traduisent la dépréciation susceptible d’affecter les éléments de l’actif résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles.
La rentabilité comptable
La rentabilité d’une activité est égale au rapport entre son résultat et son chiffre d’affaires. Celle-ci baissera donc si la hausse du bénéfice est moins rapide que la hausse du chiffre d’affaires. Le seuil de rentabilité est le niveau de chiffre d’affaires à partir duquel l’entreprise commence à être rentable.
La marge brute et la marge nette
La marge brute est égale à la différence hors taxe entre le prix de vente et le coût de revient de biens et de services. La marge nette est déterminée grâce à la formule suivante : Marge nette = bénéfice net/chiffre d’affaires x 100.
Charges fixes et charges variables
Les charges variables varient en fonction de l’activité de l’entreprise (matières premières, électricité, coûts de distribution…). Les charges fixes, quant à elles, ne sont pas influencées par le changement de volume de l’activité (loyer, assurances, amortissement des immobilisations, salaire des cadres administratifs…).
Le besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est égal à la différence entre les actifs à court terme (stocks, créances clients…) et les passifs à court terme (dettes fournisseurs, emprunts à court terme…). Il permet de déterminer le besoin en trésorerie rendu nécessaire du fait de l’activité d’une entreprise.
J'ai vraiment appris pleines de choses
J'ai vraiment apprécié
Très instructif