L'augmentation de l'indice des prix à la consommation

L'article en brefFace aux inquiétudes croissantes des Français concernant leur pouvoir d’achat, l'INSEE offre une perspective nuancée, se basant sur l'Indice des Prix à la Consommation (IPC). Malgré les discussions fréquentes sur la diminution du pouvoir d'achat, une récente hausse de cet indice justifie le réajustement du taux de rémunération du Livret A à 2,25%. Ce réajustement est une réponse directe à l'évolution des prix, illustrant comment les mécanismes financiers sont adaptés pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages face aux fluctuations économiques.

L’observation de l’INSEE sur l’augmentation de l’IPC de 2% en mai 2011, suivi d’une légère hausse en juin, souligne la complexité de la situation. Les secteurs de l'alimentation, des services, et de l'énergie connaissent les plus fortes hausses, contrastant avec des baisses dans les communications et les transports. Cet équilibre précaire entre les hausses et les baisses de prix témoigne de la dynamique fluctuante de l’économie, où l’indexation des salaires, comme celle du SMIC, joue un rôle crucial dans la préservation du pouvoir d’achat, tout en évitant de catalyser l'inflation.
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Article rédigé et certifié par Déborha VINDIOLET
 
Leader comptable chez L'Expert-Comptable.com avec plus de 6 ans d'expérience dans le domaine. Diplômée en DCG et BTS Comptabilité.
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Le pouvoir d’achat des ménages est un thème récurrent, qui semble inquiéter beaucoup de français. Alors qu’il est commun de parler de réduction du pouvoir d’achat, l’INSEE, en se fondant sur l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) relativise la perception des ménages. Revenons sur l’augmentation récente de l’indice des prix à la consommation, qui devrait entraîner un réajustement à 2,25% du taux de rémunération du Livret A.

 

L’augmentation des prix : un indice central

Il est d’usage de s’intéresser aux variations des prix des biens de consommations en Europe et en France. En effet, les variations de prix à la consommation conditionnent l’évolution du SMIC, ainsi que les montants de contrats privés comme les pensions alimentaires et les rentes viagères. C’est par le biais de l’indexation des salaires, que les prix et les salaires minimums sont liés, afin de maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs : à travail équivalent doit correspondre la possibilité de consommer de façon équivalente. L’indexation des salaires fonctionne en quelque sorte comme une assurance contre une trop forte variation des prix.

 

L’augmentation des prix à la consommation : quelle évolution ?

Les chiffres de l’INSEE pointent une nette augmentation de l’indice des prix (IPC) de 2% en mai pour 2011, avec une tendance haussière qui se poursuit de 0,1% pour Juin 2011. Cependant il faut noter que l’augmentation générale des prix est une moyenne de variations qui ne vont pas forcément dans le même sens.

Les dépenses alimentaires, les prestations de services ainsi que l’énergie sont les secteurs qui accusent l’augmentation la plus soutenue. En effet, la hausse des prix des matières premières consommables est très marquée : à plus de 10% pour le café, 5% pour les huiles et margarines par exemple. A l’inverse, les communications ainsi que le secteur des transports sont plus accessibles. Malgré une baisse récente du prix de l’énergie, de près de 2% en juin dernier, la tendance annuelle est celle d’une augmentation des prix énergétiques de 11%. Les évolutions des prix en sens contraires se compensant, l’indice général des prix est presque stable.

 

L’augmentation des prix à la consommation conduit-t-elle à une augmentation du SMIC ?

Rappelons que le SMIC augmente de façon mécanique si l’indice des prix à la consommation (IPC) est supérieur à 2%. Or l’indice calculé par l’INSEE en Mai est précisément de 2%, ce qui autorise le gouvernement à ne pas augmenter le salaire de référence qu’est le SMIC. Toute augmentation du SMIC influe également sur le salaire des contrats de professionnalisation, des stagiaires ainsi que sur le calcul de la réduction Fillon. Il existe d’autre part le risque d’accélérer l’inflation, qui a un caractère auto-entretenu, en relevant le SMIC.

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