Un consultant indépendant vend ses compétences et connaissances et propose un tarif horaire ou à la journée. Ce mode de fonctionnement peut être pénalisant, car il ne peut pas facturer plus d’un certain nombre d’heures par jour. Ensuite, plus il travaille vite pour réaliser une prestation type, moins il y gagne. L’idéal est donc de construire une offre en amont avec un tarif fixe ou de donner un prix par projet. Attention aux tarifs bas qui peuvent décrédibiliser le consultant sur son secteur. Enfin, émettre une facture en double exemplaire est une obligation pour tout consultant qui souhaite encaisser son chiffre d’affaires. La facture est un document qui suit un certain formalisme (date, numéro de facture, coordonnées des parties, date et délais de paiement...).
Comment fixer ses prix quand on est consultant indépendant
En tant que consultant indépendant , votre première étape consiste à construire une offre puis à définir une grille de prix cohérente par rapport au marché, c’est-à-dire :
Par rapport aux prix fixés par les concurrents
Par rapport au prix psychologique , soit le prix maximum au-delà duquel le client estime la prestation trop onéreuse
Par rapport à votre propre positionnement
Ensuite, votre facturation varie selon la profession ou le mode de fonctionnement du secteur. Elle pourra être :
Un tarif horaire
Une tarification à la journée
Un prix pour une prestation (package) ou pour un projet
N’hésitez pas à créer des forfaits, plusieurs offres distinctes comprenant des groupes de prestations différentes...
Les pièges de la facturation horaire pour un consultant
Facturer une prestation à l’heure ou à la journée nécessite une analyse fine de son mode de travail pour ne pas sous-estimer le temps passé au profit d’un client.
Un tarif horaire pose une limite financière, car un consultant indépendant ne pourra pas travailler — donc facturer — plus d’un certain nombre d’heures par jour.
Enfin, dans le contexte d’un tarif horaire, plus vous travaillez vite, moins vous gagnez à réaliser une prestation type alors même que celle-ci peut avoir une grande valeur.
Pour envisager un modèle économique rentable à long terme l’idéal est de construire une offre fixe ou encore de proposer une tarification par projet, quitte à revoir le devis en cours de route.
Le piège des tarifs bas pour les consultants débutants
Attention, de nombreux consultants indépendants qui démarrent cassent leurs prix, par manque de confiance ou pour gagner leurs premiers clients, mais cette pratique peut vite s’avérer pénalisante :
Difficulté d’augmenter ses prix par la suite
Des tarifs cassés dans les métiers du conseil (considérés comme secteurs de haut de gamme) peuvent être perçus comme un manque d’expérience et de compétences.
Le consultant pourrait alors rencontrer des problèmes de crédibilité
Les obligations liées à la facturation
Tout consultant indépendant est obligé d’émettre une facture dès lors qu’il vend son offre à un client (un exemplaire pour le client et l’autre doit être conservé dans le cadre du suivi comptable).
La facture : une trace écrite de la prestation
La facture constitue également une trace écrite du prix ou encore sur des modalités d’application de la prestation, la facture fait office d’élément de preuve.
Les mentions obligatoires sur la facture du consultant indépendant
Les mentions obligatoires sur une facture sont :
la date d’émission de la facture
le numéro de la facture
la date de la réalisation de la prestation de conseil
l’identification du consultant qui émet la facture (nom, SIREN, adresse du siège, mention de la forme juridique s’il s’agit d’une société
l’identification du client, notamment s’il s’agit d’un professionnel (nom, SIREN, adresse du siège ou du domicile du particulier, si celui-ci est d’accord)
le numéro de TVA (sauf pour une facture inférieure ou égale à 150 euros HT / facultatif pour une facture émise à un client professionnel domicilié en France
le détail de la prestation Hors Taxes (HT) : tarif unitaire HT, quantité commandée, total HT
le montant de la TVA ; TVA unitaire et TVA totale
les éventuelles majorations de prix (frais de transport, taxes supplémentaires...)
le détail de la prestation Toutes Taxes Comprises (TTC) : tarif unitaire TTC, quantité commandée total TTC
les éventuelles remises et réductions de prix
le prix final HT et le prix final TTC
En cas de facture émise à un client professionnel, les mentions suivantes sont à ajouter :
la date ou les délais de paiement, les conditions d’escomptes
le taux de pénalité de retard de paiement
la mention du versement d’une indemnité forfaitaire légale de 40 euros en cas de retard de paiement
Enfin, n’oubliez pas de faire signer à votre client un contrat ; plus exactement des Conditions Générales de Vente (CGV) afin de cadrer au maximum votre relationnel. Les conditions générales de ventes ne sont pas obligatoires, mais fortement recommandées pour vous protéger en cas de litige.