L'expertise-comptable a changé : découvrez comment

Mis à jour le 08/09/23
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    Dernière mise à jour le 08/09/2023

    A l’ère d’internet, ce qui n’est pas sorti dans l’année est vieux, usé, has been. Le comptable de papa avec sa chemisette, sa mallette de docteur et ses feutres de toutes les couleurs, on ne le classe pas dans la catégorie des sorties de l’année. Pourtant, le métier a évolué et continue à vitesse grand V. Comptables et clients traitent les questions quotidiennes par téléphone, chat, mail ou visio, échangent factures, notes de frais, déclaration de TVA par logiciel et se rencontrent pour les moments-clés de l’entreprise : établir les comptes annuels et chercher l’option fiscale la plus avantageuse à une situation particulière de l’entreprise.

    Transmission des données en ligne

    Pour schématiser, la comptabilité consiste à traduire en langage comptable et administratif des données économiques. Si on parle à l’heure de 2018, il nous faut de la data.

    Auparavant, le moyen de l’obtenir consistait pour le client à se rendre chez son comptable, déposer les papiers du mois (factures, relevés de banque, justificatifs divers et variés) et récupérer ceux du mois précédent. Le comptable pouvait aussi se déplacer chez le client quand le volume à traiter était trop important. 

    Avec l’évolution des moyens de communication, de plus en plus de cabinets proposent d’autres voies d’échange :

    • L’envoi de fichiers comprenant les justificatifs scannés. Cela évite le déplacement mais suppose qu’une personne s’est amusée (#ViveLeStagePourri) à scanner des papiers de tailles variées et dont la lisibilité est sujette à caution.
    • La récupération des données directement auprès de ceux qui les ont émises (données bancaires en scraping, factures électroniques, appels de cotisations disponibles en ligne…). On évite de solliciter le client ce qui fait gagner du temps à tout le monde.

    Alors on ne voit plus le comptable ?

    Si, bien sûr, mais là aussi on peut varier les plaisirs puisqu’on peut traiter les sujets en rendez-vous physiques ou en visioconférence. Pour les questions rapides, le mél, un coup de téléphone voire un échange par messagerie instantanée sont des options tout aussi valables.

    Si on peut tout faire en ligne, pourquoi avoir un cabinet à l’ancienne ?

    On a tous des affinités avec certaines solutions plutôt qu’avec d’autres.

    Je connais des cabinets dans lesquels les collaborateurs vont chez leurs clients au moins une fois par an pour présenter le bilan. Ils en profitent pour faire un bon repas et discuter des perspectives futures. Mais je connais plus de cabinets dans lesquels cette étape est remplacée par un échange téléphonique.

    Est-ce que Moussa, plutôt citadin, qui se lance dans le consulting et sera sans cesse entre deux rendez-vous aura le même besoin que Sophie qui vit en milieu rural qui tente une aventure dans le vin Bio ?

    Le mode de communication entre le comptable et son client est un critère de choix tout à fait pertinent.

    Et côté back office ?

    Le bilan qui sort avec un simple clic bouton est une utopie pour encore pas mal de temps, mais la tendance est clairement à un élargissement des compétences et des tâches. Clavier et souris ont raréfié papier et stylo. Les opérateurs de saisie disparaissent au profit de consultants en communication ou marketing / chargés de clientèle / collaborateurs / développeurs.

    L’intelligence artificielle accélère l’évolution du métier en éliminant les tâches sans intérêt pour que le comptable se concentre sur ce qu’on attend de lui : proposer des solutions adaptées aux situations particulières des entreprises.

    Quand on demandait aux étudiants pourquoi ils avaient choisi cette voie, la réponse qui revenait le plus fréquemment était l’affinité pour les chiffres. Aujourd’hui, je ne serais pas étonné qu’elle soit supplantée par le contact client et la diversité des tâches.

    Le mot de la fin ?

    Avant, un fournisseur remettait à son client une facture que le comptable venait chercher pour la faire saisir par un assistant. Il fallait payer tout ce beau monde au temps passé. Aujourd’hui, les logiciels du fournisseur et du comptable échangent les données par Internet et le comptable peut consacrer son temps à chercher la meilleure option fiscale pour la problématique de son client.

    Cet exemple au trait un peu forcé illustre assez bien l’évolution du métier. Et nul doute que demain apportera encore son lot de nouveautés et d’opportunités pour les clients et leurs comptables.

    Après tout ce blabla, il subsiste LA question à laquelle je ne sais pas répondre : la chemisette du comptable resistera-t-elle encore et toujours au canon de la mode ?

     

    Guillaume

     

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    Gabrielle CLAISSE
    Comptable chez L-Expert-Comptable.com

    Gabrielle Claisse est comptable chez L-Expert-Comptable.com avec plus de 2 ans d'expérience, spécialisée dans la création d'entreprise. Formée en gestion de projets événementiels et en ingénierie patrimoniale, elle allie expertise comptable et sens du service client.