Le besoin en fonds de roulement exprime le niveau de moyens financiers qui sont nécessaires à une entreprise pour faire face aux conséquences du décalage entre les encaissements de ses recettes et les décaissements correspondant aux dépenses qu'elle doit payer pour assurer sa production.

De quoi dépend le calcul du besoin en fond de roulement ?
Il dépend des éléments suivants :
- délais de paiement accordés aux clients de l'entreprise
- délais de paiement obtenus des fournisseurs
- durée du cycle d'exploitation de l'entreprise et valeur ajoutée créée à chacune des étapes de ce cycle (en effet, le besoin de fonds de roulement est forcément plus important si le cycle d'exploitation est long)
- importance des stocks
- niveau de la rotation des stocks
Il se calcule en soustrayant le passif circulant de l'actif circulant. Le total du passif circulant est constitué par les dettes envers les fournisseurs, les sommes dues aux organismes sociaux ou à l'État ainsi que les dettes envers les autres créanciers à l'exception des banques (il s'agit par exemple des sommes dues aux salariés ou à un tiers). L'actif circulant se calcule en ajoutant le montant des créances sur les clients à la valeur des stocks.
Par ailleurs, pour mieux apprécier la situation financière de l'entreprise, on peut calculer le nombre de jours de chiffre d'affaires correspondant aux besoins en fonds de roulement. Ce nombre se calcule en divisant le besoin en fonds de roulement par le chiffre d'affaires hors taxes de la société et en multipliant le quotient par 360.
S'il est négatif ?
Si l'entreprise exerce son activité dans le domaine du commerce de détail, son besoin en fonds de roulement est souvent négatif, car les clients payent comptant alors que les fournisseurs ne sont payés le plus souvent qu'au bout de deux mois. Dans ce cas, elle n’a pas besoin d'utiliser son fonds de roulement pour payer ses dettes à court terme. En revanche, la situation la plus fréquente est constituée par un besoin en fonds de roulement positif qui oblige l'entreprise à recourir à son fonds de roulement ou à faire des emprunts bancaires. Ceci se retrouve notamment dans les entreprises industrielles ou dans les sociétés de vente en gros qui doivent souvent accorder des délais de paiement à leurs clients.
S'il est positif ?
Pour faire face à un besoin en fonds de roulement positif, la démarche la plus appropriée consiste à le limiter en négociant les délais accordés aux clients ainsi que ceux qui sont accordés par les fournisseurs. Il faut aussi veiller à ce que les stocks tournent rapidement. On peut compléter ces mesures en ayant recours à des autorisations de découvert bancaire ou à des techniques financières telles que l'affacturage qui consiste à céder les créances à une société spécialisée en échange d'un paiement immédiat. Enfin, l'entreprise peut recourir à l'escompte ou une cession de créances dans le cadre de la loi Dailly.
Mais elle doit toujours bien évaluer la solvabilité de ses clients avant de leur accorder un délai de paiement. Il faut notamment vérifier si le client aura les moyens de payer à la date convenue pour bien maîtriser l'évolution du besoin en fonds de roulement.

Antoine Richard accompagne les freelances chez L-Expert-Comptable.com depuis 2016 avec près de 8 ans d'expérience. Spécialisé en comptabilité et conseil en création d'entreprise, il met son expertise comptable au service de nos clients pour guider les entrepreneurs vers le succès.