Mis à jour le 20/04/2015
La notion de régime micro fait référence au régime de cotisations sociales et au régime d'imposition de l'auto-entrepreneur. Ce régime est très intéressant car il allège les formalités liées à la création de l'entreprise et à son fonctionnement. De plus, il offre la possibilité d'une franchise de TVA. Bénéficier de ce régime dépend de deux critères: le chiffre d'affaires et le type d'activité.
Le choix du statut d’auto-entreprise est soumis au respect de certains plafonds de chiffres d’affaires :
Ces montants sont valables jusqu'au 31 Décembre 2016.
Dès que ces seuils sont dépassés, les régimes micro dont l’entreprise bénéficie cessent de s’appliquer.
De plus, ce statut ne s'applique jamais aux :
Par ailleurs, l’auto-entreprise bénéficie de formalités de création allégées (dispense d’immatriculation au RCS et au RM), et d’obligations allégées au niveau du fonctionnement (comptabilité très allégée…).
Le régime de la micro-entreprise s’applique automatiquement pour une entreprise ne dépassant pas les seuils de chiffre d’affaires affichés ci-dessus.
Le statut d’auto-entreprise s’acquiert en faisant une demande au CFE (Centre de Formalités des Entreprises) compétent (le CFE dépend de l’activité exercée).
L’auto-entrepreneur bénéficie automatiquement du régime micro-social.
Ce régime constitue une modalité de réglement simplifiée des cotisations sociales puisque le paiement peut etre mensuel ou trimestriel.
Les charges sociales sont calculées sur la base d'un taux forfaitaire, c'est à dire un pourcentage du chiffre d'affaires :
Ces taux sont valables pour l'année 2015.
Vous retrouverez ces pourcentages dans l’article consacré au régime social de l’auto-entrepreneur.
Attention, si une micro-entreprise exerce plusieurs activités, qui rentrent dans des catégories différentes, les chiffres d’affaires de chaque activité devront être calculés séparément, et les cotisations sociales seront calculées comme la somme des cotisations dues au titre de chaque activité.
Au régime micro-social et en l’absence de chiffre d’affaires, il n’y a donc pas de charges sociales (il n’y a pas de montant minimum à payer).
Si vous bénéficiez d’une exonération de charges sociales, par exemple au titre de l’ACCRE pendant un an, le choix du régime micro-social pour votre entreprise s’appliquera par la suite (à la fin de la période d’exonération).
L’auto-entreprise bénéficie du régime micro-fiscal, sauf si elle opte pour le prélèvement fiscal libératoire (l'auto-entreprise peut choisir le régime réel d’imposition auquel est soumise l’entreprise individuelle).
Dans le régime micro-fiscal, le calcul du bénéfice imposable sera basé sur le chiffre d’affaires, auquel sera appliqué un abattement pour frais professionnels.
Cet abattement s’élèvera à :
Le bénéfice imposable ainsi calculé sera porté sur la déclaration de revenus de l’entrepreneur.
Le micro entrepreneur est dispensé d'établir une déclaration professionnelle de bénéfices au tire des BNC ou BIC.
Au régime micro-social et en l’absence de chiffre d’affaires, il n’y a pas d’imposition. Mais le régime micro-fiscal ne tient pas compte des charges. Par conséquent une entreprise avec un résultat négatif mais avec un chiffre d’affaires important sera tout de même imposée.
Si les charges liées à une activité sont importantes, il peut être intéressant d’opter pour le régime réel d’imposition.
Quant au régime micro-fiscal, l’option n’est pas forcément intéressante dans certains cas :
Ce dispositif appelé "franchise en base de TVA" vous dispense de la déclaration et du paiement de la TVA sur les prestations ou ventes que vous réalisez.
Lorsque vous optez pour le régime de la micro-entreprise et que vous respectez les seuils de chiffres d'affaires, vous avez le droit de bénéficier de l'exonération de la TVA.
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